Accueil🇫🇷Chercher

Joseph Servan

Joseph Marie Servan de Gerbey, né le à Romans (Drôme) et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Joseph Marie Servan de Gerbey
Joseph Servan

Naissance
Romans (DrĂ´me)
DĂ©cès (Ă  67 ans)
Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme GĂ©nie
Grade Général de division
Années de service 1760 – 1807
Distinctions Commandant de la LĂ©gion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 33e colonne
Autres fonctions Ministre de la Guerre sous la Révolution française

Il est ministre de la Guerre sous la Révolution française du au puis du au .

Biographie

Le général Servan de Gerbey vers 1800 par Louis Lafitte

D'un père de très petite noblesse du Dauphiné, Joseph Servan est successivement volontaire dans le régiment de Guyenne le , officier du génie, sous-gouverneur des pages de Louis XVI, colonel, puis maréchal de camp. En 1769 il fait la campagne de Corse. Il est capitaine en 1772. Et il se rend célèbre en publiant en 1780 Le soldat citoyen, préconisant une véritable conscription militaire universelle et obligatoire, seul moyen à ses yeux d'unir les citoyens et l'armée.

Le il est promu maréchal de camp, puis porté au ministère de la guerre par le parti girondin du au . Il provoque la formation d’un camp autour de Paris et fait licencier la garde du roi et les régiments suisses. Sous son ministère les différentes peines corporelles ci-devant infligées aux soldats sont abolies. Lorsqu’il donne sa démission, l’Assemblée nationale par décret du , déclare qu’il a bien mérité de la patrie.

Ministre une seconde fois après le , Joseph Servan fait supprimer le huitième couplet de la Marseillaise en 1792, le jugeant trop religieux (référence à Dieu). Promu lieutenant général le , puis général en chef le suivant, il rend son portefeuille le et passe au commandement en chef de l’armée des Pyrénées occidentales. Arrêté sous la Terreur, il est libéré le . Il est réintégré dans l'armée.

Sous le Consulat, il est président du conseil des revues. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le . Le général Servan est admis à la retraite le . Il meurt à Paris à l'âge de 67 ans.

Son nom figure sur l’arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest.

Famille

Il est le fils de Joseph Servan, receveur des tailles en l'élection de Romans, et d'Anne Henry. Il a deux frères célèbres et plusieurs sœurs, tous nés à Romans:

  • l'avocat gĂ©nĂ©ral Joseph Michel Antoine Servan (1737-1807),disciple de Beccaria, auteur notamment d'un fameux Discours sur l'administration de la justice criminelle (Genève [Lyon] 1767) et d'une Apologie de la Bastille (Philadelphie [Lausanne], 1784), apparente parodie des MĂ©moires sur la Bastille, de Nicolas Linguet (Londres, 1783), qui est en rĂ©alitĂ© une critique radicale du rĂ©gime pĂ©nitentiaire de l'Ancien rĂ©gime français
  • l'abbĂ© Michel Servan (12 mai 1745-1837 Lyon), passionnĂ© d'inventions, ami de Vaucanson, de Mably, de Xavier de Maistre
  • Claudine ThĂ©rèse Servan (1740-?) qui devient en 1760 religieuse professe au couvent des ursulines de Romans sous le nom de sĹ“ur ThĂ©rèse de Saint Servan[1]
  • Anne Servan (vers 1743-?) qui Ă©pouse en 1762 Charles FĂ©lix Prunelle, trĂ©sorier gĂ©nĂ©ral de France au bureau des Finances du DauphinĂ©
  • N. Servan qui Ă©pouse Henry Cretet, frère d'Emmanuel Cretet (1747-1809) comte de Champmol: en novembre 1804, elle reçoit dans sa maison de Pont-de-Beauvoisin le pape Pie VII et une partie des cardinaux venus en France pour le sacre de NapolĂ©on[2]

Ĺ’uvres

  • Projet de constitution pour l’armĂ©e française et d’une Histoire des guerres des Gaulois en Italie
  • (auteur principal du) volume IV de l'Art militaire publiĂ© dans l’EncyclopĂ©die mĂ©thodique de Charles-Joseph Panckoucke.
  • 1780 : Le soldat citoyen, ou Vues patriotiques sur la manière la plus avantageuse de pourvoir Ă  la dĂ©fense du royaume[3]
  • 1808 : Tableau historique de la guerre de la rĂ©volution de France[4]

Bibliographie

Liens externes

Références

  1. Jean Yves Baxter, Le Monastère de Sainte-Ursule de Romans, Romans, Romans historique, 2014, p. 141.
  2. Jean Paul François Marie Félix Lyonnet, Esquisse biographique sur l'abbé Michel de Servan, ancien chanoine régulier de l'ordre de Saint-Antoine, chevalier de Malte, chanoine d'honneur de la primatiale, Lyon, L. Boitel, 1837, p. 15.
  3. Joseph Servan et Jacques-Antoine-Hippolyte Guibert,, Le soldat citoyen, ou Vues patriotiques sur la manière la plus avantageuse de pourvoir à la défense du royaume : XVIIIe siècle : 1741-1780, Dans le pays de la liberté (Neufchâtel), S.n., . (BNF 31356302). lire en ligne sur Gallica
  4. Joseph Servan et Philippe Henri de Grimoard, Tableau historique de la guerre de la révolution de France, depuis... 1792 jusqu'à la fin de 1794, précédé d'une introduction générale, contenant l'exposé des moyens défensifs et offensifs sur les frontières du royaume en 1792 et des recherches sur la force de l'armée française depuis Henri IV jusqu'à la fin de 1806 : XVIIIe – XIXe siècle : 1741-1808, Paris, Treuttel et Würtz, . (BNF 31356303).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.