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Il pleut, il pleut, bergère

Il pleut, il pleut, bergère est une chanson française tirée de l'opéra-comique en un acte Laure et Pétrarque, écrit en 1780 par Fabre d'Églantine. La musique est de Louis-Victor Simon [1].

Il pleut, il pleut, bergère.
Illustration parue en 1866 dans les Chansons nationales et populaires de France de Théophile Marion Dumersan.

Il pleut, il pleut, bergère aurait été chantée au lendemain de la prise de la Bastille en , lors de la création de la garde nationale ; la bergère serait la reine Marie-Antoinette d'Autriche et l'orage dont il est question dès la première strophe renverrait aux troubles révolutionnaires. Son auteur l'aurait fredonnée quelques années plus tard en montant à l'échafaud[1].

Elle s'est d'abord fait connaître sous le titre Le Retour aux champs avant de s'imposer sous son titre actuel vers 1787. Elle est donc populaire au commencement de la Révolution française (1789). Elle est encore connue sous d'autres noms : L'Orage, mais aussi L'Hospitalité[2].

Paroles

À l'époque moderne, Il pleut, il pleut, bergère est popularisé au Québec par Ovila Légaré en 1930. Cette version omet la dernière strophe, qu'elle soit jugée trop grivoise, ou qu'il ne s'agisse que de raccourcir un chant jugé trop répétitif.

Voici le texte complet[3] - [4] :

Il pleut, il pleut, bergère, illustration par Ferdinand Raffin dans Le Petit Français illustré du 13 juin 1903
Il pleut bergère, assiette en faïence de Choisy-le-Roi (fin XIXe siècle).

Il pleut, il pleut bergère
Rentre tes blancs moutons
Allons sous ma chaumière
Bergère, vite allons
J'entends sous le feuillage
L'eau qui tombe Ă  grand bruit.
Voici, venir l'orage,
Voici l'Ă©clair qui luit.

Entends-tu le tonnerre ?
Il roule en approchant.
Prends un abri bergère,
Ă€ ma droite en marchant.
Je vois notre cabane.
Et tiens voici venir
Ma mère et ma sœur Anne
Qui vont l'Ă©table ouvrir.

Bonsoir, bonsoir ma mère
Ma sœur Anne bonsoir
J'amène ma bergère
Près de nous pour ce soir
Va te sécher, ma mie
Auprès de nos tisons
SĹ“ur, fais lui compagnie
Entrez petits moutons.

Soignons bien, oh ma mère,
Son tant joli troupeau
Donnez plus de litière
Ă€ son petit agneau
C'est fait allons près d'elle
Eh bien donc te voilĂ 
En corset qu'elle est belle
Ma mère voyez la.

Soupons, prends cette chaise
Tu seras près de moi
Ce flambeau de mélèze
Brûlera devant toi
Goûte de ce laitage
Mais tu ne manges pas ?
Tu te sens de l'orage,
Il a lassé tes pas.

Eh bien voilĂ  ta couche,
Dors-y bien jusqu'au jour,
Laisse moi sur ta bouche
Prendre un baiser d'amour
Ne rougis pas bergère,
Ma mère et moi demain,
Nous irons chez ton père
Lui demander ta main.

Musique


\relative a' {
    \clef treble
    \key f \major
    \time 6/8
\set Score.tempoHideNote = ##t \tempo 4. = 60
    \partial 4.
  r4 a8 |
  c4 a8 c4 a8 | f4. c4 r8 | f8 e f g4 g8 | a2. |
  a8 g a bes4 bes8 | c4. a4 r8 | c8 d c bes4 a8 | a4.( g4) r8 |
  g8 a g bes4 bes8 | a4. c4 r8 | bes8 a g a4 f8 | a4.( g4) \breathe a8 |
  c4 a8 c4 a8 | bes4. d | c8 d c g4 a8 | f4.
  \bar "|."
}
\addlyrics { Il pleut, il pleut, ber -- gè -- re,
             pres -- se tes blancs mou -- tons,
             al -- lons sous ma chau -- miè -- re,
             ber -- gè -- re, vite, al -- lons_:
             j’en -- tends sur le feuil -- la -- ge,
             l’eau qui tombe à grand bruit_;
             voi -- ci, voi -- ci l’o -- ra -- ge,
             voi -- là l’é -- clair qui luit.
}

Citations

  • Dans le final de l'acte I de son Barbe-Bleue (1866), Jacques Offenbach cite les premières notes de la chanson Il pleut, il pleut, bergère alors que Barbe-Bleue dĂ©signe la bergère Boulotte comme sa prochaine Ă©pouse.
  • Edmond Rostand introduit cette chanson Ă  la fin de son drame L'Aiglon (1900). On peut l'entendre en situation dans l'opĂ©ra qu'Arthur Honegger et Jacques Ibert ont tirĂ© de cette pièce de théâtre en 1937[5].

Interprètes

Reprise du titre dans la fiction

Références

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