Combat de la forêt de Foulsaré
Le combat de la forêt de Foulsaré a lieu les 29 et pendant la guerre du Mali. L'offensive est baptisée Opération Bayard par l'armée française.
Date | 29 - |
---|---|
Lieu | Forêt de Foulsaré |
Issue | Victoire française |
Ibrahim Malam Dicko † |
Plusieurs dizaines d'hommes 2 hélicoptères Tigre[1] 2+ hélicoptères Caïman[1] 2+ avions Mirages 2000[1] | Plusieurs dizaines d'hommes[2] |
Batailles
Conflit des bérets verts et des bérets rouges
Conflit entre les islamistes et le MNLA
- Konna
- Gao (bombardement)
- Diabaly
- Gao (2e)
- Gao (3e)
- Gao (4e)
- In Khalil
- Tigharghâr
- Timétrine
- Imenas
- Tin Keraten
- In Zekouan et Teurteli
- Tombouctou (2e)
- Gao (5e)
- Teghboubinene et In Arab
- Tombouctou (3e)
- 1re Ber
- Anéfis (1re)
- Anéfis (2e)
- Bordj Badji Mokhtar et In Farah
- Fooïta
- Douaya
- Amazragane
- Tin-Hama (2e)
- Araouane
- Kondaoui
- Tamkoutat
- Ametettaï (bombardement)
- Dayet en Maharat
- Inabohane-Ebahlal
- Kidal (2e)
- Kidal (3e)
- Anéfis (3e)
- Tabankort (1re)
- Indelimane (2e)
- N'Tillit
- Ametettaï
- Tabankort (2e)
- Nampala (1er)
- Ténenkou (1er)
- Tabankort (3e)
- Tabrichat
- Abeïbara
- Léré
- Ténenkou (2e)
- Tin Telout
- Koba
- Nara
- Takoumbaout
- Sama
- Gourma-Rharous (1er)
- Sévaré
- Anéfis (4e)
- Inafarak
- Tiébanda
- Talahandak (1re)
- Wanna
- Aguel'hoc (2e)
- Sévaré
- Nampala (2e)
- Kidal (4e)
- Goumakoura (2e)
- Kazay-Kazay
- Boulikessi (1re)
- Gourma-Rharous (2e)
- Foulsaré
- Dogofry (1re)
- Serma (1re)
- Tikerefinadji
- Bintagoungou
- Inkadogotane
- Djebok
- Takellote
- Touzik
- Adjlal
- Tombouctou (4e)
- Tin Biden
- Indelimane (3e)
- Youwarou
- Soumpi
- Inaghalawass
- Akabar
- Tombouctou (5e)
- Tina
- Aklaz et Awkassa
- Talataye (1re)
- Boni (1re)
- Inabelbel
- Inghalamane
- Tintihidjrene
- Soumouni
- Dogofry (2e)
- Ndaki
- 2e Ber
- Farimaké
- Abanguilou
- Serma (2e)
- Aguel'hoc (3e)
- Elakla
- Dialloubé
- Dioura
- Tiésaba-Bourgou
- Guiré
- Aconit
- Fafa
- Boulikessi (2e)
- Indelimane (4e)
- Bourgou IV
- Tabankort
- Eranga
- Wagadou
- Sokolo
- Tarkint
- Bamba
- Talahandak (2e)
- Bouka Weré
- Sokoura
- Boulikessi (3e)
- Niaki
- Éclipse
- Boulikessi (4e)
- Boni (2e)
- Tessit (2e)
- Aguel'hoc (4e)
- Nokara
- Dangarous
- Bodio
- Mondoro
- Région de Ménaka
- Andéramboukane (2e)
- Tessit (3e)
- Talataye (2e)
- Tadjalalt et de Haroum
- Diafarabé et Koumara
Coordonnées | 14° 46′ 44″ nord, 1° 08′ 18″ ouest |
---|
Prélude
Entre le et le , une première opération baptisée « Panga » est menée par 1 300 soldats maliens, burkinabés et français dans la forêt de Foulsaré, aussi appelée forêt de Fhero, au sud de Hombori, à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso[3]. Le , un soldat français est tué dans un accrochage revendiqué par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10]. En douze jours de fouilles, deux djihadistes sont tués, huit faits prisonniers, et entre plusieurs dizaines et 200 suspects sont arrêtés[3] - [11] - [12]. Mais les renseignements collectés lors de l'opération Panga permettent à l'armée française de mener une nouvelle attaque quelques semaines plus tard[13]
Déroulement
Les , l'armée française lance une opération dans la forêt de Foulsaré, près de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso[1] - [14]. Cette zone est considérée comme un sanctuaire du mouvement Ansarul Islam[2] - [13] - [15]. Le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l'état-major de l'armée française, précise aussi qu'il s'agit d'une zone où le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans tente de s'implanter et indique que la « possibilité d’alliance de circonstance entre les deux » groupes n'est pas exclue[16].
Un groupe de djihadistes est repéré puis ciblé par des Mirages 2000[1] - [17]. Deux hélicoptères Tigre interviennent ensuite, suivis d'hélicoptères Caïman qui déposent un groupe de commandos de montagne de la 27e brigade d'infanterie de montagne[1] - [17] - [18]. Celui-ci progresse ensuite contre les positions djihadistes pendant la nuit, mais ces derniers décident de prendre la fuite sans opposer de résistance, divisés en petits groupes, et en emportant une partie de leurs morts et de leurs blessés[1] - [19]. À la fin de la nuit, des commandos parachutistes et des équipes de déminage sont également héliportées sur place[1].
Au lever du jour, vers 05h30, les soldats français commencent à ratisser la zone[17]. Un nouvel accrochage éclate quelques heures plus tard en fin de matinée, mais une fois encore les djihadistes prennent la fuite sans vraiment combattre[1]. Après avoir fouillé la zone, les Français se retirent en fin de journée[1].
Les pertes
Selon l'armée française, près d'une vingtaine de terroristes ont été mis hors de combat, tués ou capturés selon le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l'état-major[1] - [17] - [13]. De plus, 20 motos et deux pick-up sont saisis, ainsi que des armes, des munitions, du matériel informatique et des composants utilisés pour la fabrication d'engins explosifs[1].
Ibrahim Malam Dicko, le chef d'Ansarul Islam, aurait été présent dans la forêt de Foulsaré au moment de l'Opération Bayard[19]. Visé avec sa garde rapprochée par un hélicoptère français au cours de la nuit, il serait parvenu à fuir, mais affaibli par son diabète, il aurait succombé quelques jours plus tard[19]. En , Jeune Afrique indique que selon des sources sécuritaires burkinabées, sa mort est pratiquement certaine[19].
Selon le récit rapporté par le journal Le Monde d'un responsable d’une ONG locale sahélienne étant entré en contact avec l'entourage d'Ibrahim Malam Dicko, ce dernier aurait succombé d'épuisement dans la forêt après avoir fui les combats : « Ses partisans n’ont trouvé aucune trace de blessure sur le corps. Après le raid de “Barkhane”, il a perdu son chemin dans la forêt et s’est retrouvé sans nourriture ni forces pour continuer. Il a été enterré sur place »[20].
Références
- « La force Barkhane intervient contre des Groupes Armés Terroristes dans la forêt de Foulsaré (Actualisé) », Ministère de la Défense,
- Laurent Larcher, « Au Mali, les Français frappent les islamistes d’Ansarul Islam », La Croix,
- « Barkhane : opération transfrontalière Panga dans la boucle du Niger élargie », Ministère de la Défense,
- « Mali: opération anti-terroriste d’envergure à la frontière avec le Burkina Faso », RFI,
- « Mali: un soldat français tué près de la frontière avec le Burkina Faso », RFI,
- « Burkina Faso-Mali : Un soldat français tué par des tirs djihadistes près de la forêt Fhero »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Nord Sud Journal,
- « Mali : Nusrat al-Islam revendique la mort du soldat français Julien Barbé », Alakhbar,
- AFP, « Mali: un groupe jihadiste revendique l'attaque fatale à un soldat français », L'Express,
- « Exclusif: Bataille de la forêt de Fhero : Le caporal Julien Barbé est mort au Burkina Faso pas au Mali »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Nord Sud Journal, 10 avril 2017.
- « Mali-Burkina Faso : Les djihadistes montrent aux villageois « l’arme du soldat français tué» près de la forêt Fhero »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Nord Sud Journal,
- « Mali: la force Barkhane indique avoir tué deux terroristes durant une opération », RFI,
- « Burkina Faso-Mali : Plus de 200 personnes arrêtées et des djihadistes toujours visibles après la bataille de la forêt de Fhero »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Nord Sud Journal,
- « Mali: l'armée française «neutralise» une vingtaine de «terroristes» », RFI,
- « Point de situation sur les opérations au 04 mai 2017 », Ministère de la Défense,
- « Au Mali, opération des forces françaises près de la frontière burkinabée », Le Monde,
- « Mali: l'armée française dresse le bilan de l'opération «Bayard» », RFI,
- AFP, « Mali : une vingtaine de jihadistes tués ou capturés par Barkhane en deux jours », jeune afrique,
- Laurent Lagneau, « Les forces françaises ont neutralisé une vingtaine de jihadistes au Mali », Opex360,
- « Burkina Faso : les derniers jours d’Ibrahim Malam Dicko ? », Jeune Afrique,
- Seidik Abba, « Jafar Dicko, le nouveau visage du djihadisme au Burkina Faso », Le Monde,