Attaque de Mondoro
L'attaque de Mondoro a lieu le pendant la guerre du Mali.
Date | |
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Lieu | Mondoro |
Issue | Victoire des djihadistes |
Mali | Groupe de soutien Ă l'islam et aux musulmans |
27 à 50 morts[1] - [2] 33 blessés[1] 7 disparus[1] 9 à 21 blindés et véhicules capturés[3] - [2] | 4 morts (selon le GSIM)[3] 70 morts (selon le Mali)[4] |
Batailles
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- Andéramboukane (2e)
- Tessit (3e)
- Talataye (2e)
- Tadjalalt et de Haroum
- Diafarabé et Koumara
Coordonnées | 14° 40′ 00″ nord, 1° 57′ 00″ ouest |
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Contexte
Mondoro est une ville garnison situé dans la zone des trois frontières, près du centre du Mali. Cette zone est le théâtre d'affrontements régulier entre la branche sahélienne d'Al-Qaïda et l'armée nationale malienne.
En 2019, la base de Mondoro est attaquée en même temps que la base de Boulkessi, où entre 45 et 85 militaires maliens sont tués[4]. En janvier 2021, une deuxième attaque est repoussée après l'intervention d'avions et d'hélicoptères français[4].
DĂ©roulement
L'attaque débute à 6 heures du matin et est menée par plusieurs centaines de djihadistes[1]. Le camp, situé à l'est de la ville de Mondoro, est occupé par 150 soldats malien avec des véhicules blindés et est attaqué par le nord et par l'est[1] - [5]. Les djihadistes utilisent des véhicules piégés et des avions de l'armée malienne interviennent[5].
L'AFP indique que selon une source militaire française, les forces armées maliennes n'ont pas demandé l'appui de la force Barkhane : « Le camp de Mondoro se trouve dans une zone où il a été demandé à Barkhane de ne pas opérer, sans doute en raison de la présence de mercenaires de Wagner »[4].
L'armée malienne reprend le contrôle du camp plus tard dans la journée et mène des opérations de ratissage dans les environs[5].
Pertes
Quelques heures après l'attaque, le gouvernement malien annonce un bilan de 27 tués, 33 blessés, dont 21 gravement, et 7 disparus[4] - [1]. Le gouvernement malien décrète un deuil national de trois jours[5] - [6].
L'armée malienne affirme également que 47 assaillants ont été « neutralisés » dans la matinée et que 23 autres l'ont été à la suite d'un « ratissage sur les sanctuaires terroristes »[4].
Cependant, une source militaire française indique à l'AFP, sous couvert d'anonymat que le bilan de cette attaque, menée par plusieurs centaines de djihadistes, s'élève entre 40 et 50 morts[2]. La source affirme également que 21 véhicules ont été saisis par les djihadistes, dont plusieurs blindés[2].
Selon le journaliste Wassim Nasr, l'armée malienne a perdu 47 hommes lors de l'attaque, un bilan contrastant avec celui du gouvernement malien[7].
De son côté, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) revendique l'attaque le 8 mars et donne un bilan différent de celui de l'armée malienne[3]. Le groupe djihadiste affirme n'avoir perdu que quatre de ses combattants et revendique la mort d'une trentaine de militaires maliens et la capture de neuf véhicules[3]. Il déclare également avoir mené l'attaque en réponse à des massacres commis par l'armée malienne dans la région de Dogofry[3]. Un charnier contenant une trentaine de corps avait effectivement été découvert dans cette zone quelques jours plus tôt[3]. Le 11 mars, la MINUSMA publie un rapport attribuant la responsabilité de ce massacre à l'armée malienne et aux mercenaires russes du Groupe Wagner[8].
Références
- Au Mali, près de 30 morts dans une attaque jihadiste contre un camp de l'armée, France 24 avec AFP et Reuters, 4 mars 2022.
- Au Mali, au moins 27 morts dans une attaque djihadiste contre une base militaire, Le Monde avec AFP et Reuters, 4 mars 2022.
- David Baché, Attaque de Mondoro au Mali: les jihadistes du Jnim et Bamako présentent des bilans différents, RFI, 8 mars 2022.
- Mali : au moins 27 soldats tués lors d'une attaque jihadiste dans le centre du pays, Franceinfo avec AFP, 4 mars 2022.
- Serge Daniel, Mali: attaque meurtrière d'un camp de l'armée par des jihadistes, RFI, 5 mars 2022.
- Serge Daniel, Au Mali, deuxième jour de deuil national après l'attaque d'un camp de l'armée, RFI, 6 mars 2022.
- https://m.youtube.com/watch?v=rzdRdpw5GMs
- Benjamin Roger, Mali – charnier de Niono : les Fama et Wagner accusés par la Minusma, Jeune Afrique, 11 mars 2022.