Attaque de Boulikessi (2017)
L'attaque de Boulikessi a lieu le pendant la guerre du Mali.
Date | |
---|---|
Lieu | Boulikessi |
Issue | Victoire des djihadistes |
Mali | Groupe de soutien Ă l'islam et aux musulmans |
Abdoulaye Diallo †|
Batailles
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Coordonnées | 15° 08′ 08″ nord, 1° 04′ 48″ ouest |
---|
DĂ©roulement
Le , une patrouille de l'armée malienne, issue du GTIA Waraba[5], est attaquée à Boulikessi, une localité située aux abords de la frontière avec le Burkina Faso[6] - [7]. Les djihadistes attaquent vers cinq heures du matin avec des motos et au moins trois pick-up[7] - [8] - [1]. Les soldats maliens sont mis en déroute, une vingtaine d'entre-eux trouvent refuge à pied au village burkinabé de Dambatousougou, d'autres se replient sur Mondoro[7] - [8]. Des véhicules et une grande partie du matériel militaire sont brûlés ou emportés par les assaillants[6] - [9]. Le commandant du détachement malien, le lieutenant-colonel Abdoulaye Diallo, est tué dans l'attaque[10].
Des combattants du MAA loyaliste sont également présents près de Boulikessi au moment de l'attaque, mais ils prennent la fuite sans combattre[9].
Après l'attaque, l'armée malienne envoie des renforts issus des GTIA Waraba et Debo sur place pour traquer les assaillants, tandis que les Français de l'Opération Barkhane dépêchent des hélicoptères[6] - [5].
Revendication
Peu après l'attaque, une source de sécurité régionale de l'AFP affirme qu'elle serait le fait du groupe Ansarul Islam, actif dans la région frontalière du Mali et du Burkina Faso[6] - [11]. Cependant elle est finalement revendiquée le 9 mars par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans via les agences privées mauritaniennes Agence Nouakchott Information et Al-Akhbar[4] - [12].
Les pertes
Selon le ministère de la défense, le bilan de l'attaque est de 11 morts et 5 blessés dans les rangs de l'armée malienne[6]. Un habitant de Boulekessi fait quant à lui état de 13 soldats tués au média malien Nord Sud Journal[9]. Dans son rapport de mars 2017, l'ONU fixe le bilan à 15 morts et 5 blessés pour les militaires maliens[2]. De son côté, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans affirme ne déplorer que deux blessés dans ses rangs, avoir tué plus d'une dizaine de militaires maliens et détruit cinq véhicules[4] - [12].
Trois soldats maliens sont également faits prisonniers à Boulikessi[3]. En octobre 2017, une vidéo montrant onze militaires maliens capturés entre juillet 2016 et mars 2017 est diffusé par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[13] - [14] - [15].
Références
- MENASTREAM, JNIM released video from the attack on the Malian army camp in Boulikessi not far from the #BurkinaFaso border on March 5, 2017, twitter, 6 juin 2017.
- Rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali, Conseil de sécurité des Nations Unies, 30 mars 2017, p.7.
- La liste des otages militaires maliens toujours en captivité, Sahel-Elite, 19 octobre 2017.
- Mali : l’attaque contre la base militaire de Boulikessi revendiquée par l’organisation jihadiste d’Iyad Ag Ghali, Jeune Afrique avec AFP, 10 mars 2017.
- « Attaque de Bulkessi », sur fama.ml,
- Attaque meurtrière contre l’armée dans le centre du Mali, Le Monde avec AFP et Reuters, 6 mars 2017.
- Mali: attaque meurtrière à Boulikessi, à la frontière avec le Burkina Faso, RFI, 6 mars 2017.
- Mali: 11 morts dans une attaque contre l'armée, Le Figaro avec AFP, 6 mars 2017.
- Mopti : Au moins 13 soldats maliens tués dans une attaque djihadiste à Boulekssi, Nord Sud Journal, 5 mars 2017.
- Soumaila T. Diarra, « Armée : Le Commandant Abdoulaye Diallo tombe les armes à la main », sur bamada.net,
- Mali : 11 militaires tués dans une attaque attribuée à des jihadistes, Jeune Afrique avec AFP, 6 mars 2017.
- Mali: le «Groupe de soutien» jihadiste revendique l'attaque de Boulikessi, RFI, 10 mars 2017.
- Benjamin Roger, Mali : onze militaires retenus en otage apparaissent dans une vidéo, Jeune Afrique, 19 octobre 2017.
- Mali: des nouvelles de 11 otages maliens diffusées dans une vidéo, RFI, 18 octobre 2017.
- Mali: la principale coalition terroriste multiplie les opérations de propagande, RFI, 20 octobre 2017.