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Bataille de MĂ©naka (novembre 2012)

La seconde bataille de Ménaka se déroule lors de la guerre du Mali. La ville de Ménaka est prise par les forces islamistes du MUJAO et d'AQMI.

Bataille de MĂ©naka
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Vue de MĂ©naka en 2007
Informations générales
Date
Lieu MĂ©naka
Issue Victoire des djihadistes
Belligérants
MNLA MUJAO
AQMI
Commandants
‱ AlwabĂ©gat Ag Salakatou †‱ Omar Ould Hamaha[1]
Forces en présence
60 Ă  70 hommes[2] - [3]300 hommes[2]
41 pick-up[2]
Pertes
12 morts[2]
33 blessés[2]
15 prisonniers[2]
inconnues
3 pick-up détruits[2]

Guerre du Mali

Batailles

CoordonnĂ©es 15° 55â€Č 00″ nord, 2° 24â€Č 00″ est
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Bataille de MĂ©naka

Prélude

À la suite de sa victoire contre le MNLA Ă  la bataille d'Idelimane, le MUJAO poursuit sa poussĂ©e et attaque la ville de MĂ©naka.

L'armée malienne n'est plus présente à Ménaka mais la ville reste défendue par une milice de 60 à 70 touaregs de la tribu des Ouliméden[3] - [2].

Dans ses communiquĂ©s, le MNLA affirme que la ville est dĂ©fendue par ses troupes, de mĂȘme le MUJAO estime avoir combattu le MNLA Ă  Menaka[1]. Cependant ces dĂ©clarations sont contredites par Bajan Ag Hamatou, dĂ©putĂ© de la ville et chef de la tribu des Oulimeden : « le MNLA peut dire ce qu'il veut. Je sais que ceux qui ont affrontĂ© le MUJAO ne l’ont pas fait au compte du MNLA. Ils l'ont fait, parce qu'ils considĂšrent que c’est leur devoir, envers leur pays et envers leurs familles. » Selon lui les dĂ©fenseurs sont de jeunes touaregs de la garde nationale[3]. ContactĂ© par RFI, il indique que les dĂ©fenseurs de Menaka sont des habitants de la ville, qui Ă©taient « associĂ©s au MNLA ces derniers temps »[4].

Face à l'inégalité des forces, les miliciens touaregs décident cependant d'appeler en renfort les combattants du MNLA qui disposent de 60 véhicules dans les environs. Contactés, ces derniers promettent leur aide[2].

Les miliciens installent leur ligne de dĂ©fense sur une grande dune, devant l’entrĂ©e de la ville, prĂšs du Camp des gardes[2].

DĂ©roulement

Le , vers 7 ou 8 heures du matin, le MUJAO attaque Ménaka. Les assaillants ont l'avantage du nombre, ils sont estimés à plus de 300, selon Bajan Ag Hamatou. Les jihadistes attaquent avec une premiÚre colonne de 26 véhicules, les miliciens ouvrent le feu et détruisent trois pick-up. Puis une deuxiÚme colonne islamiste forte de 15 véhicules arrive en renfort. Les djihadistes ouvrent alors le feu sur la dune avec des armes lourdes : mortiers, lance-roquettes et mitrailleuse lourde. Vaincu à la bataille d'Idelimane, le gros des forces du MNLA n'intervient pas lors du combat ; contacté, leur chef d'état-major avoue que ses forces sont en déroute et déclare : « Ils sont trop puissants pour nous ». Les combats se poursuivent toute la journée, jusqu'à dix heures du soir, une partie importante de la population prend la fuite[3] - [2].

Quelques heures aprÚs le commandant islamiste Oumar Ould Hamaha affirme que la ville est prise ; il déclare : « TrÚs tÎt ce matin, nos éléments ont quadrillé la quasi-totalité de Ménaka et jusqu'à présent, nos éléments ont réussi à pénétrer et à prendre en tenaille la ville. Actuellement, elle est entre les mains des jihadistes. On a attaqué Ménaka parce qu'on veut en finir une bonne fois pour toutes avec le MNLA. Pas plus, pas moins. »[1] - [5] - [6].

Les pertes

Le , selon le journal Toumast-Press, favorable au MNLA, le bilan des combats Ă  la mi-journĂ©e est de 2 tuĂ©s et 3 blessĂ©s pour les indĂ©pendantistes contre environ 15 morts pour les jihadistes et une cinquantaine de victimes Ă  l’hĂŽpital de Gao[7].

Le , dans son communiquĂ© officiel, publiĂ© par Moussa Ag Assarid, le MNLA affirme que le bilan des combats Ă  MĂ©naka est de 6 morts et 6 blessĂ©s pour ses troupes contre 36 morts pour les forces du MUJAO et d'AQMI[8]. Un membre du MUJAO dĂ©clare Ă©galement : « AprĂšs plusieurs jours de combat, le MUJAO, appuyĂ© par des Ă©lĂ©ments d'Al-QaĂŻda au Maghreb islamique, a chassĂ© le MNLA de MĂ©naka. Et nous avons pu compter sur le champ les corps d’environ 70 combattants du MNLA »[9]. Le commandant jihadiste Omar Ould Hamaha affirme de son cĂŽtĂ© ne pas connaĂźtre « le nombre exact de morts dans les rangs du MNLA » mais il ajoute : « nos Ă©lĂ©ments en ont comptĂ© plus de cent. Nous avons beaucoup de prisonniers avec nous aussi. Ils seront tous soumis Ă  la charia[10]. » Selon des sources de Human Rights Watch Ă  Gao, le MUJAO a fait 6 Ă  15 prisonniers Ă  MĂ©naka[10].

Quelques jours aprÚs le combat, le député Bajan Ag Hamatou affirme que le bilan définitif du combat du cÎté des défenseurs est de 12 morts, 33 blessés et 15 prisonniers sur les 70 hommes engagés[2]. Parmi les tués figure Alwadihat, président du conseil du Cercle de Ménaka[4].

Début , des centaines de combattants de la tribu des Ouliméden, furieux d'avoir été abandonnés par le MNLA à Ménaka, décident de rallier Ansar Dine[11].

Références

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