Bataille de MĂ©naka (novembre 2012)
La seconde bataille de Ménaka se déroule lors de la guerre du Mali. La ville de Ménaka est prise par les forces islamistes du MUJAO et d'AQMI.
Date | |
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Lieu | MĂ©naka |
Issue | Victoire des djihadistes |
âą AlwabĂ©gat Ag Salakatou â | âą Omar Ould Hamaha[1] |
Batailles
Conflit des bérets verts et des bérets rouges
Conflit entre les islamistes et le MNLA
- Konna
- Gao (bombardement)
- Diabaly
- Gao (2e)
- Gao (3e)
- Gao (4e)
- In Khalil
- TigharghĂąr
- Timétrine
- Imenas
- Tin Keraten
- In Zekouan et Teurteli
- Tombouctou (2e)
- Gao (5e)
- Teghboubinene et In Arab
- Tombouctou (3e)
- 1re Ber
- Anéfis (1re)
- Anéfis (2e)
- Bordj Badji Mokhtar et In Farah
- FooĂŻta
- Douaya
- Amazragane
- Tin-Hama (2e)
- Araouane
- Kondaoui
- Tamkoutat
- AmetettaĂŻ (bombardement)
- Dayet en Maharat
- Inabohane-Ebahlal
- Kidal (2e)
- Kidal (3e)
- Anéfis (3e)
- Tabankort (1re)
- Indelimane (2e)
- N'Tillit
- AmetettaĂŻ
- Tabankort (2e)
- Nampala (1er)
- TĂ©nenkou (1er)
- Tabankort (3e)
- Tabrichat
- AbeĂŻbara
- Léré
- TĂ©nenkou (2e)
- Tin Telout
- Koba
- Nara
- Takoumbaout
- Sama
- Gourma-Rharous (1er)
- Sévaré
- Anéfis (4e)
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- Tiébanda
- Talahandak (1re)
- Wanna
- Aguel'hoc (2e)
- Sévaré
- Nampala (2e)
- Kidal (4e)
- Goumakoura (2e)
- Kazay-Kazay
- Boulikessi (1re)
- Gourma-Rharous (2e)
- Foulsaré
- Dogofry (1re)
- Serma (1re)
- Tikerefinadji
- Bintagoungou
- Inkadogotane
- Djebok
- Takellote
- Touzik
- Adjlal
- Tombouctou (4e)
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- Indelimane (3e)
- Youwarou
- Soumpi
- Inaghalawass
- Akabar
- Tombouctou (5e)
- Tina
- Aklaz et Awkassa
- Talataye (1re)
- Boni (1re)
- Inabelbel
- Inghalamane
- Tintihidjrene
- Soumouni
- Dogofry (2e)
- Ndaki
- 2e Ber
- Farimaké
- Abanguilou
- Serma (2e)
- Aguel'hoc (3e)
- Elakla
- Dialloubé
- Dioura
- Tiésaba-Bourgou
- Guiré
- Aconit
- Fafa
- Boulikessi (2e)
- Indelimane (4e)
- Bourgou IV
- Tabankort
- Eranga
- Wagadou
- Sokolo
- Tarkint
- Bamba
- Talahandak (2e)
- Bouka Weré
- Sokoura
- Boulikessi (3e)
- Niaki
- Ăclipse
- Boulikessi (4e)
- Boni (2e)
- Tessit (2e)
- Aguel'hoc (4e)
- Nokara
- Dangarous
- Bodio
- Mondoro
- RĂ©gion de MĂ©naka
- Andéramboukane (2e)
- Tessit (3e)
- Talataye (2e)
- Tadjalalt et de Haroum
- Diafarabé et Koumara
CoordonnĂ©es | 15° 55âČ 00âł nord, 2° 24âČ 00âł est |
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Prélude
à la suite de sa victoire contre le MNLA à la bataille d'Idelimane, le MUJAO poursuit sa poussée et attaque la ville de Ménaka.
L'armée malienne n'est plus présente à Ménaka mais la ville reste défendue par une milice de 60 à 70 touaregs de la tribu des Ouliméden[3] - [2].
Dans ses communiquĂ©s, le MNLA affirme que la ville est dĂ©fendue par ses troupes, de mĂȘme le MUJAO estime avoir combattu le MNLA Ă Menaka[1]. Cependant ces dĂ©clarations sont contredites par Bajan Ag Hamatou, dĂ©putĂ© de la ville et chef de la tribu des Oulimeden : « le MNLA peut dire ce qu'il veut. Je sais que ceux qui ont affrontĂ© le MUJAO ne lâont pas fait au compte du MNLA. Ils l'ont fait, parce qu'ils considĂšrent que câest leur devoir, envers leur pays et envers leurs familles. » Selon lui les dĂ©fenseurs sont de jeunes touaregs de la garde nationale[3]. ContactĂ© par RFI, il indique que les dĂ©fenseurs de Menaka sont des habitants de la ville, qui Ă©taient « associĂ©s au MNLA ces derniers temps »[4].
Face à l'inégalité des forces, les miliciens touaregs décident cependant d'appeler en renfort les combattants du MNLA qui disposent de 60 véhicules dans les environs. Contactés, ces derniers promettent leur aide[2].
Les miliciens installent leur ligne de dĂ©fense sur une grande dune, devant lâentrĂ©e de la ville, prĂšs du Camp des gardes[2].
DĂ©roulement
Le , vers 7 ou 8 heures du matin, le MUJAO attaque Ménaka. Les assaillants ont l'avantage du nombre, ils sont estimés à plus de 300, selon Bajan Ag Hamatou. Les jihadistes attaquent avec une premiÚre colonne de 26 véhicules, les miliciens ouvrent le feu et détruisent trois pick-up. Puis une deuxiÚme colonne islamiste forte de 15 véhicules arrive en renfort. Les djihadistes ouvrent alors le feu sur la dune avec des armes lourdes : mortiers, lance-roquettes et mitrailleuse lourde. Vaincu à la bataille d'Idelimane, le gros des forces du MNLA n'intervient pas lors du combat ; contacté, leur chef d'état-major avoue que ses forces sont en déroute et déclare : « Ils sont trop puissants pour nous ». Les combats se poursuivent toute la journée, jusqu'à dix heures du soir, une partie importante de la population prend la fuite[3] - [2].
Quelques heures aprÚs le commandant islamiste Oumar Ould Hamaha affirme que la ville est prise ; il déclare : « TrÚs tÎt ce matin, nos éléments ont quadrillé la quasi-totalité de Ménaka et jusqu'à présent, nos éléments ont réussi à pénétrer et à prendre en tenaille la ville. Actuellement, elle est entre les mains des jihadistes. On a attaqué Ménaka parce qu'on veut en finir une bonne fois pour toutes avec le MNLA. Pas plus, pas moins. »[1] - [5] - [6].
Les pertes
Le , selon le journal Toumast-Press, favorable au MNLA, le bilan des combats Ă la mi-journĂ©e est de 2 tuĂ©s et 3 blessĂ©s pour les indĂ©pendantistes contre environ 15 morts pour les jihadistes et une cinquantaine de victimes Ă lâhĂŽpital de Gao[7].
Le , dans son communiquĂ© officiel, publiĂ© par Moussa Ag Assarid, le MNLA affirme que le bilan des combats Ă MĂ©naka est de 6 morts et 6 blessĂ©s pour ses troupes contre 36 morts pour les forces du MUJAO et d'AQMI[8]. Un membre du MUJAO dĂ©clare Ă©galement : « AprĂšs plusieurs jours de combat, le MUJAO, appuyĂ© par des Ă©lĂ©ments d'Al-QaĂŻda au Maghreb islamique, a chassĂ© le MNLA de MĂ©naka. Et nous avons pu compter sur le champ les corps dâenviron 70 combattants du MNLA »[9]. Le commandant jihadiste Omar Ould Hamaha affirme de son cĂŽtĂ© ne pas connaĂźtre « le nombre exact de morts dans les rangs du MNLA » mais il ajoute : « nos Ă©lĂ©ments en ont comptĂ© plus de cent. Nous avons beaucoup de prisonniers avec nous aussi. Ils seront tous soumis Ă la charia[10]. » Selon des sources de Human Rights Watch Ă Gao, le MUJAO a fait 6 Ă 15 prisonniers Ă MĂ©naka[10].
Quelques jours aprÚs le combat, le député Bajan Ag Hamatou affirme que le bilan définitif du combat du cÎté des défenseurs est de 12 morts, 33 blessés et 15 prisonniers sur les 70 hommes engagés[2]. Parmi les tués figure Alwadihat, président du conseil du Cercle de Ménaka[4].
Début , des centaines de combattants de la tribu des Ouliméden, furieux d'avoir été abandonnés par le MNLA à Ménaka, décident de rallier Ansar Dine[11].
Références
- Mali: les hommes du Mujao s'emparent de MĂ©naka, RFI, 19 novembre 2012.
- Jean-Paul Mari, Jean-Paul Mari, « Touareg : "Que le Diable descende du ciel pour arrĂȘter ça !" », Le Nouvel Observateur, Les "Carnets d'un grand reporter,
- ââCeux qui ont dĂ©fendu MĂ©naka, contre le MNLA et le MUJAO, sont des touareg natifs de la ville et membres de la Garde nationaleââLâhonorable Bajan Ag Hamatou, dĂ©putĂ© de MĂ©naka, Bamada.net.
- Mali: Ménaka, la ville défaite, RFI, 28 avril 2015.
- Mali: MNLA et Mujao se déchirent pour prendre Ménaka, RFI, 20 novembre 2012.
- Mali: toute la journée, des combats ont opposé le Mujao et le MNLA pour le contrÎle de Ménaka, RFI, 19 novembre 2012.
- Toumast-Press : Reprises des combats entre le MNLA et les groupes terroristes AQMI, et MUJAO autour de MĂ©naka
- MNLAMOV : Le résultat des combats à Ménaka, Tamagha : Le résultat des combats à Ménaka
- Le Combat : Offensive du MNLA contre le MUJAO
- Ménaka : Le MNLA délogé de son dernier bastion, L'Essor, 22 novembre 2012.
- De grandes dissidences au sein du MNLA, Sahara Media, 6 décembre 2012.