Opération Tiésaba-Bourgou
L'Opération Tiésaba-Bourgou a lieu du au pendant la guerre du Mali.
Date | – |
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Lieu | Forêt de Foulsaré et forêt de Serma |
Issue | Victoire franco-malienne |
700 hommes[1] ~ 10 hélicoptères Tigre et Caïman[2] - [3] 3 avions Mirage[2] - [3] drones MQ-9 Reaper[2] 150 hommes[1] | Inconnues |
Batailles
Conflit des bérets verts et des bérets rouges
Conflit entre les islamistes et le MNLA
- Konna
- Gao (bombardement)
- Diabaly
- Gao (2e)
- Gao (3e)
- Gao (4e)
- In Khalil
- Tigharghâr
- Timétrine
- Imenas
- Tin Keraten
- In Zekouan et Teurteli
- Tombouctou (2e)
- Gao (5e)
- Teghboubinene et In Arab
- Tombouctou (3e)
- 1re Ber
- Anéfis (1re)
- Anéfis (2e)
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- Fooïta
- Douaya
- Amazragane
- Tin-Hama (2e)
- Araouane
- Kondaoui
- Tamkoutat
- Ametettaï (bombardement)
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- Inabohane-Ebahlal
- Kidal (2e)
- Kidal (3e)
- Anéfis (3e)
- Tabankort (1re)
- Indelimane (2e)
- N'Tillit
- Ametettaï
- Tabankort (2e)
- Nampala (1er)
- Ténenkou (1er)
- Tabankort (3e)
- Tabrichat
- Abeïbara
- Léré
- Ténenkou (2e)
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- Gourma-Rharous (1er)
- Sévaré
- Anéfis (4e)
- Inafarak
- Tiébanda
- Talahandak (1re)
- Wanna
- Aguel'hoc (2e)
- Sévaré
- Nampala (2e)
- Kidal (4e)
- Goumakoura (2e)
- Kazay-Kazay
- Boulikessi (1re)
- Gourma-Rharous (2e)
- Foulsaré
- Dogofry (1re)
- Serma (1re)
- Tikerefinadji
- Bintagoungou
- Inkadogotane
- Djebok
- Takellote
- Touzik
- Adjlal
- Tombouctou (4e)
- Tin Biden
- Indelimane (3e)
- Youwarou
- Soumpi
- Inaghalawass
- Akabar
- Tombouctou (5e)
- Tina
- Aklaz et Awkassa
- Talataye (1re)
- Boni (1re)
- Inabelbel
- Inghalamane
- Tintihidjrene
- Soumouni
- Dogofry (2e)
- Ndaki
- 2e Ber
- Farimaké
- Abanguilou
- Serma (2e)
- Aguel'hoc (3e)
- Elakla
- Dialloubé
- Dioura
- Tiésaba-Bourgou
- Guiré
- Aconit
- Fafa
- Boulikessi (2e)
- Indelimane (4e)
- Bourgou IV
- Tabankort
- Eranga
- Wagadou
- Sokolo
- Tarkint
- Bamba
- Talahandak (2e)
- Bouka Weré
- Sokoura
- Boulikessi (3e)
- Niaki
- Éclipse
- Boulikessi (4e)
- Boni (2e)
- Tessit (2e)
- Aguel'hoc (4e)
- Nokara
- Dangarous
- Bodio
- Mondoro
- Région de Ménaka
- Andéramboukane (2e)
- Tessit (3e)
- Talataye (2e)
- Tadjalalt et de Haroum
- Diafarabé et Koumara
Coordonnées | 14° 51′ 25″ nord, 2° 15′ 48″ ouest |
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Prélude
Fin , l'armée française estime que la situation est stabilisée dans le Liptako[5]. Elle maintient 500 hommes dans la région mais redéploie une partie de ses forces dans le Gourma, au sud du fleuve Niger[5].
Après plusieurs mois de combats contre l'État islamique dans le Grand Sahara, le général François Lecointre, chef d'État-Major des armées, déclare : « On a atteint un certain point de développement, de restauration de l'Etat malien et d'affaiblissement de l'ennemi. À Ménaka, il y a un véritable retour des habitants, la réinstallation de l'Etat et le retour des forces maliennes, parce qu'ils pensent que l'ennemi est désormais à leur portée. Aujourd'hui, nous nous préparons à une extension dans une autre région contigüe, le Gourma, pour conduire la même action »[5].
Forces en présence
Dans le Gourma, malgré plusieurs attaques françaises au cours des mois précédents, les forêts de Serma et Foulsaré, à la frontière avec le Burkina Faso, servent de sanctuaire aux djihadistes de la katiba Gourma du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, à Ansarul Islam et à quelques éléments de l'État islamique dans le Grand Sahara[5] - [2]. Au Sahel, contrairement à d'autres pays, les groupes affiliés à al-Qaïda et à l'État islamique cohabitent et ne s'affrontent pas[6].
Le , l'armée française lance son offensive dans le Gourma[2], baptisée « Tiésaba-Bourgou »[3] - [7]. Les Français engagent trois compagnies et les Maliens deux compagnies[2]. Au total, 700 soldats français — 500 sur le terrain et 200 en soutien — et 150 soldats maliens prennent part à l'opération avec 150 véhicules[1] - [3]. L'armée burkinabée déploie également trois compagnies à sa frontière pour tenter de s'opposer à une exfiltration des djihadistes vers le Sud[2] - [1].
Un nouveau camp est établi à Gossi et est utilisé comme quartier-général[8] - [4].
La base aérienne 101 Niamey reçoit également jusqu'à trois chasseurs Mirage et un ravitailleur Boeing C-135 supplémentaires en provenance de N'Djamena[2].
Déroulement
Opération dans la forêt de Fouslaré
L'offensive est lancée le , depuis la ville d'Hombori[2] - [1]. Les manœuvres subissent cependant un retard de 48 heures à cause de la météo[3].
La première phase de l'opération se déroule dans la forêt de Foulsaré[2] - [1]. Dans la nuit du 29 au , une patrouille de Mirage et un hélicoptère Tigre frappent un objectif[2] - [1]. Des commandos sont ensuite déposés au sol par des hélicoptères Caïman[2] - [1]. Ces derniers progressent, éclairés par des drones et appuyés par des hélicoptères Tigre[2].
Le 1er avril, deux sous-groupements infanterie français du groupement tactique désert « Richelieu » et une compagnie de l'armée malienne pénètrent à leur tour dans la zone de Foulsaré pour y conduire des reconnaissances et des fouilles[2].
Le , un VAB saute sur un engin explosif improvisé alors qu'il circulait sur un sentier dans la zone de la forêt de Foulsaré[9] - [4]. Deux soldats sont blessés et évacués vers Gossi par un hélicoptère Caïman, mais l'un d'entre-eux, un capitaine-médecin, succombe le jour même des suites de ses blessures[4]. Cette attaque est revendiquée le par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[6].
Les djihadistes prennent la fuite sans chercher le combat[2] - [1]. Selon l'état-major français cependant, « une véritable plate-forme logistique, protégée par un réseau concentrique de surveillance » est découverte. Des armes, des munitions, des lance-roquettes RPG, des explosifs et du matériel pour la confection d'IED, des véhicules et du matériel de campement sont saisis et détruits[2] - [1].
Opération dans la forêt de Serma
La deuxième phase de l'opération a lieu dans la forêt de Serma[2] - [1]. Le , quatre frappes aériennes sont effectuées avec l'appui de drones d'observation MQ-9 Reaper, dont une contre un camp d'entraînement au sud de la ville de Boni[2]. Des commandos sont à nouveau déposés au sol, soutenus par un hélicoptère Tigre qui doit très rapidement ouvrir le feu[2]. Les djihadistes subissent cette fois des pertes[3]. La zone d'action est ensuite fouillée et un pick-up, une dizaine de motos, des armes, des munitions et un grand nombre de composants IED sont saisis et détruits[2].
Le même jour, un combat entre les forces maliennes et les djihadistes a également lieu dans le village de Petedougou, à la frontière avec le Burkina Fasos[10] - [11].
L'opération s'achève le [2]. Elle s'est déroulée sur une zone de 80 kilomètres sur 40[3].
Pertes
Le , l'armée malienne publie un communiqué dans lequel elle affirme avoir neutralisé quinze djihadistes, récupéré 14 motos, de l'armement, du matériel explosif, des munitions et fait des prisonniers[10] - [11].
Le , l'armée française annonce pour sa part qu'une trentaine de terroristes ont été mis « hors de combat »[1] - [2].
Les Français déplorent un mort, le capitaine et médecin des armées Marc Laycuras, de la 120e antenne médicale, tué par un engin explosif le [2] - [9] - [4].
Références
- « Mali : vaste opération de Barkhane dans les forêts du Gourma à la frontière du Burkina », Jeune Afrique avec AFP,
- « BARKHANE : Opération dans le Gourma »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ministère des Armées,
- Olivier Fourt, « Mali: Barkhane s'en prend aux katibas du Gourma », RFI,
- « Mali : un médecin militaire français meurt durant une opération », Le Point avec AFP,
- AFP, « Mali: l'armée française passe le fleuve Niger avec armes et bagages », Le Point,
- Stéphanie Trouillard, « Aqmi revendique l'attentat qui a coûté la vie au capitaine français Laycuras au Mali », France 24 avec AFP,
- Laurent Lagneau, « Mali : Une trentaine de jihadistes mis hors de combat lors d’une opération massive menée par la force Barkhane », Opex360,
- Patrick Forestier, « Mali : quand Barkhane se déploie près de la frontière du Burkina Faso », Le Point,
- « Un médecin militaire français tué au Mali », RFI,
- « Mali : quinze jihadistes présumés « neutralisés » près de la frontière burkinabè », Jeune Afrique avec AFP,
- « Mali: 15 djihadistes présumés «neutralisés» près de la frontière burkinabé », Le Figaro avec AFP,