Clavier d'ordinateur
Un clavier dâordinateur est une interface homme-machine munie de touches permettant Ă l'utilisateur d'entrer dans l'ordinateur une sĂ©quence de donnĂ©es, notamment textuelle.
Date d'invention | Années 1960 |
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Se connecte via | PS/2, USB, DIN, ADB |
Les touches sont gĂ©nĂ©ralement des boutons en plastique reliĂ©s chacun Ă un interrupteur Ă©lectronique. D'un point de vue Ă©lectronique, elles sont similaires aux boutons dâune souris, dâune tĂ©lĂ©commande ou dâune manette de console de jeu, mais d'un point de vue pratique, elles ont des qualitĂ©s propres Ă leur fonction : un symbole, une lettre, un chiffre, un mot ou une image sont habituellement imprimĂ©es ou gravĂ©es sur la touche, autrement appelĂ©e Keycap, afin de permettre Ă l'utilisateur de saisir les caractĂšres, pour Ă©crire du texte ou pour exĂ©cuter une fonction particuliĂšre.
Les claviers peuvent aussi ĂȘtre virtuels ou tactiles.
Afin d'assurer une certaine familiaritĂ© des usagers avec les diffĂ©rents modĂšles de clavier, ceux-ci sont lâobjet de plusieurs normes[1].
La technique de frappe au clavier se nomme dactylographie. Pour une meilleure efficacité, un dactylographe vise à utiliser tous ses doigts.
Histoire
Au dĂ©but des annĂ©es 1960, les premiers claviers informatiques apparaissent, en mĂȘme temps que les premiers systĂšmes d'exploitation utilisĂ©s en ligne de commande. Pour ne pas dĂ©router les utilisateurs, ces claviers se sont inspirĂ©s de ceux des tĂ©lĂ©scripteurs et des machines Ă Ă©crire, qui se rĂ©partissaient en quatre classes :
- Terminaux à boules (la frappe au clavier fait tourner une boule portant les différents caractÚres qui s'impriment), avec ou sans mise en tampon d'une ligne de texte avant envoi (exemple : IBM 2741 (en)) ;
- Appareils de type télétype, avec ou sans lecteur-perforateur de ruban (exemple : ASR33, KSR33 (en)), trÚs robustes, mais beaucoup plus bruyants, et lents (typiquement, 500 ms entre la frappe d'une touche et l'impression du caractÚre en mode local, parfois le triple en mode échoplex) ;
- Ăcrans associĂ©s Ă un tampon mĂ©moire ;
- Claviers (couplés à des écrans « plein écran » ; full-screen), dont certaines touches ou combinaisons de touches sont programmables (exemple : série IBM 327x).
Vers la fin des années 1970, les claviers sont déclinés en fonction des pays, par les grands constructeurs ou des entreprises locales (il n'en coûtait que le gravage d'une ROM et la sérigraphie de quelques touches).
à la fin des années 1970 et au début des années 1980, le clavier est intégré au boßtier de l'ordinateur personnel qui contient l'unité centrale, chaque fabricant élaborant sa propre disposition des touches.
En 1981, l'IBM PC d'IBM reprend le clavier préexistant de 83 touches, le ModÚle F d'excellente qualité mécanique, mais dont la disposition des touches s'avÚre peu pratique[2]. Trois ans plus tard, pour le PC/AT, lui succÚde le ModÚle F à 84 touches avec une disposition plus proche du standard actuel. Le clavier modÚle M (commercialisé sous le nom d'« Enhanced Keyboard », « clavier amélioré » en français) à 101-106 touches suivra en 1985-1986[3].
La configuration de la plupart des claviers informatiques et bureautiques européens 105 touches est régie par la norme ISO 9995. Cette norme est initiée en 1984 par l'Association française de normalisation (AFNOR) sous la direction de Bernard Vaucelle, à la demande d'Alain Souloumiac[4]. La démarche est menée à son terme au sein de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) sous la direction d'Yves Neuville[5] qui propose une répartition des touches, comprenant le bloc alphabétique et des zones de blocs logiques : diacritique, lettres accentuées, ponctuation, numérique, arithmétique et informatique.
L'étude menée grùce au financement du ministÚre de l'Industrie français et l'Agence nationale d'amélioration des conditions de travail a permis une amélioration sensible des claviers bureautiques et informatiques. Les préconisations du rapport d'Yves Neuville[5] sont adoptées lors d'une réunion de l'ISO à Berlin et sont immédiatement reprises par tous les constructeurs de compatibles PC.
Aujourd'hui, de nombreux autres types de claviers existent :
- claviers téléphoniques ;
- claviers tactiles ;
- pavés numériques optimisés pour la saisie des nombres ;
- claviers en forme de manette de jeu[6] ;
- etc.
L'industrie utilise des modÚles trÚs variés sur les machines-outils assistées par ordinateur : ce sont généralement de grands pavés de touches disposées en matrice et programmées pour des tùches spécifiques.
Principes de fonctionnement
D'une façon simplifiĂ©e, l'appui sur une touche Ă©met un code (appelĂ© scan code) qui est rĂ©cupĂ©rĂ© par l'ordinateur ; le systĂšme d'exploitation associe ce code Ă un caractĂšre, qui est par exemple affichĂ© Ă l'Ă©cran si l'utilisateur utilise un traitement de texte. Un code peut aussi ĂȘtre associĂ© Ă une action, par exemple lâaugmentation ou la diminution du volume sonore. La gestion logicielle du clavier et de ses touches est spĂ©cifique Ă chaque systĂšme dâexploitation.
La partie électronique des claviers comprend en général un microcontrÎleur, qui envoie les scan codes, qui filtre les éventuels rebonds (en), et qui contrÎle l'allumage ou l'extinction des voyants du clavier.
Types de claviers
La typologie des claviers correspond Ă diverses caractĂ©ristiques portant sur la technologie de dĂ©tection de la frappe, la disposition des touches, leur gĂ©omĂ©trie, les caractĂ©ristiques visuelles et tactilesâŠ
- Technologies de frappe. La dĂ©tection de l'appui sur une touche peut ĂȘtre :
- à membrane : un clavier à membrane, ou clavier souple, est constitué de multiples couches de polyester imprimées, qui constituent le décor et les différents circuits : l'appui sur une touche va déformer une premiÚre membrane qui va entrer en contact avec une membrane située en dessous ; la connexion électrique permet, finalement, d'obtenir le code désiré ;
- Ă interrupteur mĂ©canique : la premiĂšre technologie de clavier mĂ©canique est connue sous le nom buckling spring : lâappui dâune touche comprime un ressort jusqu'Ă un point critique oĂč celui-ci sort brutalement de son axe ; ce comportement, oĂč le ressort plie au lieu de continuer Ă se comprimer, est appelĂ© « flambage » (anglais : buckling) et n'a rien d'alĂ©atoire[7] ; un interrupteur est actionnĂ© aprĂšs dĂ©gagement latĂ©ral du ressort, ce qui permet d'envoyer un signal Ă©lectrique et, finalement, de produire le code dĂ©sirĂ©. IBM a popularisĂ© cette technologie dans les annĂ©es 1980 avec ses modĂšles F puis avec ses modĂšles M[8].
- à course « linéaire » quand une touche semble ne rencontrer aucun obstacle lors de la frappe ;
- à course « sensitive » quand une légÚre halte et un clic audible marquent la transition entre l'appui qui ne fait rien et l'appui qui provoque l'activation.
- optique : lâabsence de piĂšces mĂ©caniques assure Ă ce type de dispositifs une meilleure longĂ©vitĂ©, ainsi quâune rĂ©duction de certains bruits Ă©lectromagnĂ©tiques permettant de « lire » les touches utilisĂ©es Ă distance, surtout si couplĂ© Ă une transmission optique ;
- logicielle : avec un clavier virtuel, les touches sont dĂ©clenchĂ©es indirectement par un dispositif de pointage (tel une souris ou un Ă©cran tactile), via le systĂšme dâexploitation.
- La plupart des claviers ne gĂšrent pas correctement la pression simultanĂ©e de certaines combinaisons de touches, par exemple trois touches alphabĂ©tiques. Dans ce cas, des touches pressĂ©es peuvent ĂȘtre ignorĂ©es, ou des touches peuvent ĂȘtre Ă tort considĂ©rĂ©es comme pressĂ©es. Ce phĂ©nomĂšne de touches fantĂŽmes (en) est causĂ© par un circuit Ă©lectronique en grille. Il sâagit dâun problĂšme bĂ©nin pour un usage bureautique â oĂč lâusager presse rarement deux touches Ă la fois, hormis pour des raccourcis avec touches modificatrices â mais significatif pour certains jeux vidĂ©o, oĂč effectuer trois voire quatre actions simultanĂ©es nâest pas rare. Certains claviers dits anti-ghosting ou NKRO (pour lâanglais n-key rollover) proposent de rĂ©soudre ce problĂšme en dĂ©tectant individuellement chaque touche. Ces claviers sont typiquement plus chers, leur cĂąblage Ă©tant plus complexe.
- Forme et agencement du clavier. Diverses altĂ©rations de lâagencement spatial des touches, ou de la disposition des caractĂšres sur ces touches, peuvent amĂ©liorer considĂ©rablement lâergonomie du clavier (voir les sections « #Disposition des touches » et « #Ergonomie et accessibilitĂ© ») :
- clavier chiclet : les touches sont espacées les unes des autres pour éviter des frappes multiples ;
- clavier matriciel : les touches sont disposĂ©es en grille plutĂŽt quâen quinconce[9] ;
- clavier scindĂ© : les touches sont rĂ©parties en deux blocs (un pour chaque main), qui sont soit fixĂ©s sur le mĂȘme support mais orientĂ©s diffĂ©remment (formant un V), soit sur des supports indĂ©pendants ; au sein dâun bloc, les touches peuvent ĂȘtre disposĂ©es en Ă©ventail ;
- clavier muni dâun coussinet repose-poignets ;
- disposition ergonomique des caractĂšres : la rĂ©partition des caractĂšres sur le clavier est optimisĂ©e pour la saisie dâune langue donnĂ©e (dispositions Dvorak pour lâanglais, BĂPO pour le françaisâŠ) ;
- disposition accessible.
- Les dimensions horizontale (distance entre le bord gauche de la touche Q et le bord droit de la touche M sur un clavier AZERTY) et verticale (distance entre le haut de la rangée numérique et le bas de la derniÚre rangée alphabétique) du clavier sont également des mesures importantes, bien que rarement indiquées. Quand on est amené à travailler sur plusieurs machines, si les claviers de celles-ci ne sont pas de dimensions similaires, les fautes de frappe se multiplient.
- Forme et matiĂšre des touches. Les touches peuvent revĂȘtir diffĂ©rentes formes :
- touches souples ou gommées ;
- touches dures ;
- touches plates, sphĂ©riques, ovoĂŻdesâŠ
- La pression sur une touche s'exprime en centinewton (cN) ; un centinewton Ă©quivalant environ au poids dâun objet ayant une masse dâun gramme, la pression nĂ©cessaire pour enfoncer une touche est aussi notĂ©e en grammes.
- Aide visuelle. Un clavier peut signaler Ă son utilisateur la fonction de chaque touche par divers moyens :
- caractÚres sérigraphiés ou gravés sur les touches ;
- rétro-éclairage du clavier améliorant l'utilisation en environnements sombres ;
- touches pouvant s'allumer de plusieurs couleurs en fonction de leur Ă©tat ou de leur utilitĂ© courante (par exemple lors dâun jeu vidĂ©o) ;
- touches disposant dâun affichage LCD pour expliciter leur fonction courante ;
- LED d'activation reflĂ©tant l'Ă©tat actuel du clavier (verrouillage des majuscules, du pavĂ© numĂ©rique, langue en cours dâutilisationâŠ).
- Touches de fonction. La plupart des claviers dâordinateurs actuels prĂ©sentent des touches de « fonction » associĂ©es Ă des actions plutĂŽt quâĂ des caractĂšres, qui amĂ©liorent l'ergonomie (rĂ©duction de la nĂ©cessitĂ© de basculer du clavier vers un autre mode d'interaction) :
- touches « multimédia » permettant de contrÎler le son, les pistes sonores ou vidéo ;
- touches « bureautique » permettant de lancer diverses applications usuelles ;
- touches spĂ©cifiques (dĂ©filement, zoomâŠ) ;
- touche « souris » permettant de déplacer le curseur sans repasser par la souris.
- Connectique. La connectique est aussi un élément caractéristique des claviers, puisque ceux-ci doivent communiquer avec le systÚme qui les utilise (voir la section « #Connectique »).
Disposition des touches
Généralités
Les claviers se caractĂ©risent par leurs particularitĂ©s techniques (touches muettes) et surtout nationales (caractĂšres spĂ©cifiques, dispositionâŠ). Il existe de nombreuses dispositions des touches (AZERTY, QWERTY, QWERTZ, Dvorak, BĂPO, etc.), chacune pouvant avoir des variantes. Ainsi, lâAZERTY français nâest pas le mĂȘme que lâAZERTY belge, et le QWERTZ allemand nâest pas le mĂȘme que le QWERTZ suisse.
Claviers des compatibles PC
Les claviers pour compatibles PC sont les plus répandus. Les modÚles successifs de claviers pour ces ordinateurs ont été :
- le clavier modĂšle F XT (83 touches), Ă©quipant l'IBM PC/XT (1981) ;
- le clavier modĂšle F AT (84 touches), Ă©quipant l'IBM PC/AT (1984) : par rapport Ă son prĂ©dĂ©cesseur (avec lequel il Ă©tait Ă©lectroniquement incompatible), il sĂ©parait nettement les pavĂ©s alphabĂ©tique et numĂ©rique, et ajoutait une touche SysReq et trois diodes d'Ă©tat (Verrouillage numĂ©rique, Verrouillage majuscules et ArrĂȘt de dĂ©filement) ; il comprenait donc 10 touches F1 Ă F10 Ă gauche, 56 touches au centre, 18 touches de pavĂ© numĂ©rique Ă droite ;
- le clavier modĂšle M (de 101 Ă 106 touches), Ă©quipant l'IBM PS/2 (1987) : les touches F1 Ă F12 passent en haut du clavier, les touches Ctrl et Alt sont dupliquĂ©es et placĂ©es sur la ligne du bas, la touche Verrouillage majuscules prend la place de l'ancienne touche Ctrl, la touche Ăchappement est dĂ©placĂ©e du pavĂ© numĂ©rique vers le coin supĂ©rieur gauche, et un pavĂ© de flĂšches et un pavĂ© de fonctions sont ajoutĂ©s Ă droite du bloc alphabĂ©tique, Ă gauche du pavĂ© numĂ©rique ; ce modĂšle de claviers s'est dĂ©clinĂ© en plusieurs variantes, qui font l'objet de normes :
- le clavier américain, dit « ANSI » (101 touches) ;
- les claviers européens, dits « ISO » (102 touches) : ils ajoutent une touche à droite de la touche Maj de gauche, remplacent la touche Alt de droite par AltGr et changent la forme de la touche Entrée ;
- le clavier coréen (103 touches) : il ajoute deux touches autour de la barre d'espace et change la forme de la touche Entrée ;
- le clavier brésilien, dit « ABNT » (104 touches) : il ajoute une touche à droite de la touche Maj de gauche, une à gauche de la touche Maj de droite, et une sur le pavé numérique, et change la forme de la touche Entrée ;
- le clavier japonais, dit « JIS » (106 touches) : il ajoute une touche à gauche de la touche Retour arriÚre, une à gauche de la touche Maj de droite, une à gauche et deux à droite de la barre d'espace, et change la forme de la touche Entrée ;
- les claviers pour Windows 95 (1995) : à la sortie de ce systÚme d'exploitation, trois touches sont ajoutées à la ligne de la barre d'espace des claviers modÚle M (qui comptent désormais de 104 à 109 touches) : deux touches Windows (équivalant à un clic sur le bouton Démarrer de Windows), et une touche Menu (équivalant à un clic droit de la souris). IBM résiste plusieurs années au mouvement, y compris sur sa série ThinkPad, en jugeant contre-productives les réductions entraßnées sur les largeurs des autres touches de la rangée (Majuscule, Alt et barre d'espace), et que Windows 95 s'utilise trÚs bien par combinaison des touches existantes.
En 2018, la plupart des claviers vendus dans le commerce hĂ©ritent toujours de cette architecture, leurs innovations concernant surtout l'ajout de touches de fonctions dĂ©diĂ©es (contrĂŽle du volume audio, raccourcis d'applicationsâŠ). Les modĂšles de claviers sous-jacents sont frĂ©quemment identifiĂ©s par leur nombre de touches.
ModĂšle M avant 1995 | ModĂšles pour Windows 95 (+ 3 touches) | ModĂšles pour Windows 95 sans pavĂ© numĂ©rique (â 17 touches) | |
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Clavier américain | 101 | 104 | 87 |
Claviers européens | 102 | 105 | 88 |
Clavier coréen | 103 | 106 | 89 |
Clavier brésilien | 104 | 107 | 89 (le pavé numérique brésilien comptant 18 touches) |
Clavier japonais | 106 | 109 | 92 |
Touches les plus communes
Idéalement, l'utilisateur doit pouvoir écrire tous les caractÚres utilisés dans sa langue, que ce soit en appuyant sur une seule touche ou par combinaison de plusieurs touches ; cette commodité n'est pas forcément des plus faciles. En général, les touches les plus représentées sont :
- Touches de saisie de texte
- A, B, C, Đ, Î, etc. â Lettres courantes sans diacritique des diffĂ©rents alphabets (latin, cyrillique, grec, etc.)
- Ă©, Ă , ç, Ä , Ă, etc. â Lettres avec diacritiques (accents, cĂ©dille, ogonek, etc.), caractĂšres spĂ©cifiques d'un alphabet (ex. : eszett) (disposition variable en fonction des langues)
- :, !, §, âŹ, etc. â Ponctuation, caractĂšres spĂ©ciaux, symboles (disposition variable en fonction des langues)
- 1, 2, 3, etc. â Chiffres
- +, -, *, / â OpĂ©rateurs mathĂ©matiques
- EntrĂ©e ou Enter ou â” â Touche d'entrĂ©e
- Insert ou Inser ou Ins â Touche d'insertion
- Suppr. ou Delete ou Del. â Touche de suppression
- Tab ou âč â Touche de tabulation
- â â Retour arriĂšre, Effacement
- Espace ou Space bar ou Blanc â Barre d'espace, barre d'espacement
- / â Slash, barre oblique
- \ â Backslash, barre oblique inversĂ©e, contre-oblique
- - â Trait d'union, signe moins
- _ â Tiret bas, soulignĂ©, underscore
- | â Pipe, vertical bar, barre verticale
- (, ) â ParenthĂšse ouvrante et parenthĂšse fermante
- [, ] â Crochet ouvrant et crochet fermant
- {, } â Accolade ouvrante et accolade fermante
- Touches mortes â modifient la prochaine touche enfoncĂ©e (par exemple, sur un clavier AZERTY, l'appui sur ^ suivi d'une voyelle, correspond Ă la voyelle accentuĂ©e circonflexe)
- ^, š, `, ~, etc. â Accents divers (suivant pays du clavier)
- Compose ou â â Touche compose (DEC, SUN/Unix)
- Touches de combinaison
- Alt (Option ou â„ des Macintosh) â Touche alternative (appelĂ©e touche d'option par les utilisateurs Macintosh)
- Alt Gr â Touche Alternate Graphic(s), remplace la combinaison CTRL+ALT et permet l'accĂšs au troisiĂšme signe (en bas Ă droite) sur une touche
- â META â Touche mĂ©ta du clavier Knight (en), prĂ©sente Ă gauche et Ă droite Ă cĂŽtĂ© des touches ContrĂŽle, Ă©quivalentes aux touches Alt et Alt Gr
- ContrĂŽle ou Ctrl â Deux touches ContrĂŽle prĂ©sentes Ă gauche LCtrl et Ă droite RCtrl
- Maj ou Shift ou ⧠â Touche majuscule Ă gauche LShift et Ă droite RShift, permet l'accĂšs au deuxiĂšme signe (en haut) d'une touche ou la majuscule d'une lettre
- HYPER â Touche hyper du clavier space-cadet (en)
- SUPER â Touche super du clavier space-cadet (en), Ă©quivalente Ă la touche Logo
- Logo â Touche logo
- sur Windows â Win â Menu dĂ©marrer (ou autre fonction si combinĂ©e avec une autre touche)
- sur Apple â â Touche de commande
- Fn â Touche de fonction, permet l'accĂšs Ă une fonction ou signe indiquĂ© sur une autre touche, gĂ©nĂ©ralement de la mĂȘme couleur (ne pas confondre avec les touches F1, F2, etc.)
- Touches directionnelles et de défilement
- DĂ©but ou Home ou â± â Touche de dĂ©but
- Fin ou End ou âČ â Touche de fin
- â Up, â Down, â Left, â Right â FlĂšches directionnelles haut, bas, gauche, droite
- â ou Page Up, et â ou Page Down â Touche page prĂ©cĂ©dente et page suivante
- Touches de verrouillage
- ArrĂȘt dĂ©fil ou Scroll Lock â Touche d'arrĂȘt du dĂ©filement
- Verr num ou Num Lock â Touche de verrouillage du pavĂ© numĂ©rique
- Verrouiller maj ou Caps Lock â Touche de verrouillage des majuscules
- Touches systĂšme
- F1, F2⊠jusqu'Ă F12 â touches de fonction (reprises des claviers de mainframes, oĂč elles occupaient la place du pavĂ© numĂ©rique, en 4 lignes de 3).
- Attn ou Pause ou Break â Touche pause pour stopper l'affichage et touche break (accĂšs par combinaison Ctrl+Pause) pour stopper un programme
- Echap. ou Esc â Touche d'Ă©chappement
- Impr. Ă©cran ou Print Scrn ou ImpEcr â Impression d'Ă©cran
- SystĂšme ou SysReq ou SysRq â RequĂȘte systĂšme, accĂšs par combinaison Ctrl+Impr. Ă©cran
- Logo â Touche logo utilisĂ©e soit seule, soit en combinaison
- ⣠Menu ou AppsKey â Menu contextuel (Ă©quivalent du clic droit de la souris)
Spécificités par constructeurs
Certains constructeurs ont ajouté des touches à leurs claviers (produisant ainsi des modÚles qui dépassent parfois 120 touches) pour offrir davantage de fonctions. Les ajouts les plus courants incluent :
- un contrĂŽle direct de lâalimentation (allumage, extinction, mise en veille, rĂ©veil) ;
- un contrĂŽle de lâaffichage (zoom, luminositĂ©, contraste, etc.) ;
- des fonctions multimédias (volume sonore, mode muet, lecture ou pause, activation ou désactivation du microphone, etc.) ;
- des raccourcis dâapplications (navigateur, courriel, chat, recherche, calculatrice, etc.) ;
- des commandes définies par l'utilisateur,
- etc.
Les marques les plus connues ont aussi ajouté des éléments spécifiques :
- les claviers Apple disposent de deux touches Commande (appelĂ©es Ă©galement touches Pomme ; Ă©quivalent de la touche mĂ©ta des PC) de part et dâautre de la barre d'espace, et de deux touches Option (Ă©quivalent de la touche Alt), situĂ©es de part et d'autre des touches Commande ; la touche Ctrl, absente sur les premiĂšres gĂ©nĂ©rations de claviers, sert peu Ă la frappe ; sous Mac OS 8 et 9, elle faisait apparaĂźtre un menu contextuel (les souris Apple n'ayant Ă l'Ă©poque qu'un seul bouton). L'utilisateur peut saisir tous les diacritiques et ligatures utilisĂ©s en français : des touches mortes permettent d'accentuer les majuscules (accent circonflexe, trĂ©ma, accent grave Ă droite du « Ăč », accent aigu obtenu par la combinaison Alt + Maj + &), tandis que les combinaisons Option + a, Option + o et Option + ç donnent respectivement « ĂŠ », « Ć Â» et « à » ;
- Compaq et Apple ont fabriquĂ© des claviers dont les voyants Verrouillage numĂ©rique, Verrouillage majuscules et ArrĂȘt de dĂ©filement se trouvaient intĂ©grĂ©s aux touches (plutĂŽt qu'installĂ©s Ă part) ;
- Microsoft a ajoutĂ© deux touches Windows, qui ouvrent le « menu DĂ©marrer » de son systĂšme dâexploitation et s'utilisent pour des raccourcis claviers, et une touche Menu, Ă©quivalant au clic sur le bouton droit de la souris ; les ordinateurs IBM ThinkPad nâavaient pas, jusquâen 2006 et leur sĂ©rie 60, de touche Windows ; ainsi, il nâexiste pas rĂ©ellement de clavier Windows, mĂȘme si plusieurs claviers de PC disposent de une Ă trois touches Windows ;
- Sun a entre autres disposĂ© un bloc de 10 touches sur la gauche, dont l'une sert Ă copier la sĂ©lection et une autre Ă coller (mĂ©canisme de copier-coller) ; une touche Compose permet dâentrer des caractĂšres spĂ©ciaux, notamment les caractĂšres accentuĂ©s de lâalphabet latin, en utilisant des combinaisons telles que Compose + o, puis e pour obtenir « Ć Â», ou Compose + e puis ' pour « Ă© ». Ce systĂšme, trĂšs rĂ©pandu sur les machines tournant sous Unix telles que les stations Sun, est Ă©galement mis en Ćuvre de façon logicielle sous Linux[10].
Les claviers de type IBM se distinguent de ceux de type Unix par la sĂ©paration des touches de caractĂšres (lettres, accents, chiffre, etc.) et des touches de fonction, servant Ă effectuer des opĂ©rations spĂ©cifiques ; au dĂ©part banalisĂ©es (nommĂ©s F1, F2, etc. jusquâĂ F12), ces derniĂšres ont progressivement Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es par 13 touches dĂ©banalisĂ©es (trois touches systĂšme, un bloc de dĂ©filement (Insertion, Suppression, Origine, Fin, Page prĂ©cĂ©dente, Page suivante), et quatre touches flĂ©chĂ©es).
Spécificités par systÚme d'exploitation
Les systĂšmes d'exploitation ne permettent pas toujours de saisir correctement tous les caractĂšres ; par exemple, pour certaines dispositions de clavier sous Windows, il nâexiste pas de façon directe de faire un « à ». Câest le cas de la disposition AZERTY française de base, tandis que lâAZERTY belge, le clavier canadien multilingue standard ou le BĂPO le permettent. Il est en outre gĂ©nĂ©ralement difficile d'Ă©crire directement les guillemets français (« »), l'apostrophe typographique « â », le e dans lâo « Ć Â» ainsi que les tirets cadratins « â » avec les dispositions de clavier les plus courantes.
Le comportement du clavier peut ĂȘtre modifiĂ© aprĂšs crĂ©ation et installation de nouveaux pilotes de clavier. Pour Windows, il existe Ă cet effet le logiciel Microsoft Keyboard Layout Creator (MSKLC)[11] et des alternatives open source, portables et fonctionnant sans droits d'administrateur[12] - [13].
Connectique
Les claviers d'ordinateurs peuvent soit ĂȘtre intĂ©grĂ©s Ă l'ordinateur, soit utiliser diffĂ©rents types de connectique pour ĂȘtre raccordĂ©s Ă la machine :
- ADB : pour les ordinateurs Mac, jusqu'à la fin des années 1990 ;
- DIN : 5 broches de raccordement + blindage rond, que lâon pouvait rencontrer sur les claviers des premiers PC (PC/G, PC/XT et PC/AT) et qui a complĂštement disparu ;
- PS/2 : 6 broches de raccordement + blindage rond ; apparu en 1987, il a remplacĂ© le connecteur DIN dans les annĂ©es 1990 ; seule la connectivitĂ© physique Ă©tant modifiĂ©e (assurant la compatibilitĂ© Ă©lectrique), des adaptateurs permettaient une interconnexion dans un sens ou dans lâautre ;
- USB : rectangulaire Ă quatre broches + blindage ; omniprĂ©sent sur tous les ordinateurs depuis 1998, il a remplacĂ© le connecteur PS/2 dans les annĂ©es 2000 et permet d'ailleurs de relier Ă l'ordinateur la quasi-totalitĂ© des pĂ©riphĂ©riques actuels. Ătant tributaire du polling du contrĂŽleur USB au lieu de fonctionner par interruptions, il est jugĂ© parfois moins rĂ©actif que ses prĂ©dĂ©cesseurs. Par ailleurs les trĂšs anciens BIOS n'intĂšgrent pas en ROM la complexe gestion de l'USB (assurĂ©e alors par l'OS) et ces claviers sont donc inaptes Ă intercepter ces anciens BIOS pour en changer les paramĂštres. Le problĂšme ne se pose pas avec les UEFI.
En outre, diffĂ©rentes technologies sans fil se dĂ©veloppent depuis 2004 : infrarouge IrDA (peu utilisĂ©), Bluetooth, liaison radio propriĂ©taire, USB sans fil⊠; ces technologies utilisent un Ă©metteur/rĂ©cepteur bon marchĂ© de trĂšs faible portĂ©e, qui peut ĂȘtre intĂ©grĂ© dans ou connectĂ© Ă l'ordinateur.
Ergonomie et accessibilité
Le choix d'un clavier dépend des priorités de l'utilisateur : prix, esthétique, précision des touches, rapidité de la frappe, liberté de mouvement, faible pollution électromagnétique (qui les interdisent dans certains endroits, comme les avions), accessibilité pour personnes handicapées et ergonomie générale. Les formes et les technologies clavier sont donc trÚs différentes : les claviers à membranes sont peu chers à fabriquer ; les claviers mécaniques sont réputés fiables, résistants et précis[14] ; les claviers sans fil améliorent la liberté de mouvement (mais le recyclage des piles nécessaires à l'alimentation en énergie provoque une pollution supplémentaire), etc.
Ergonomie
Par contre, l'ergonomie, malgrĂ© de multiples travaux, n'a pas beaucoup Ă©voluĂ© et les dispositions alternatives restent actuellement peu usitĂ©es, malgrĂ© la sensibilisation croissante concernant les pathologies pouvant ĂȘtre favorisĂ©es par un usage intensif (microtraumatismes, troubles musculosquelettiques, syndrome du canal carpien). Les conseils d'ergonomie gĂ©nĂ©rale portent d'abord sur la position au poste de travail :
- la personne assise doit maintenir son dos droit devant l'ordinateur, la tĂȘte lĂ©gĂšrement penchĂ©e vers l'Ă©cran (par exemple le haut de celui-ci Ă©tant Ă hauteur de l'Ćil). On ignore la raison de cette recommandation, personne ne faisant la mĂȘme dans le cas de la lecture sur papier. Il est admis que le papier puisse se trouver sur le bureau, la lecture se faisant alors vers le bas ;
- les coudes doivent ĂȘtre prĂšs du corps et les mains ne pas former d'angle trop marquĂ© avec les bras (d'oĂč les claviers en V) ;
- le milieu de la barre dâespace doit ĂȘtre devant le visage, au milieu, et accessible par les pouces quelles que soient les positions des mains sur le clavier ;
- les huit doigts utilisés doivent se placer, au repos, au centre du clavier, index posés sur les touches repÚres marquées d'un ergot (pour un clavier azerty : F et J)[15].
Plusieurs études ont aussi abouti à des propositions différentes des touches, parfois sévÚrement critiquées[16] ; pour diminuer la fatigue de la frappe et augmenter sa vitesse, elles prennent en compte la fréquence des lettres dans chaque langue et la physiologie de la main, proposant ainsi les variantes suivantes :
- agencement des touches en trois dimensions (et non dans un plan)[17] ;
- alignement des touches en colonnes, pour supprimer le décalage entre les rangées de touches typique de la majorité des claviers actuels[18], simple reflet de la nécessité du placement des barres sur les anciennes machines mécaniques. Ils sont dits « droits », alors que les touches ne sont alignées qu'en ligne, les lettres restant décalées en verticale) ;
- orientation courbée des touches (en une espÚce de V plus ou moins marqué, avec parfois séparation nette entre touches pour la main gauche et pour la main droite), afin de pouvoir orienter les bras de façon plus naturelle et moins collées au corps, comme le Natural Keyboard de Microsoft ;
- changement de la disposition des touches comme avec la disposition Dvorak, la disposition Colemak, et pour le français : Marsan, Dvorak-fr, disposition bépo, etc.
Accessibilité
Enfin, des assistances spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© mises en Ćuvre pour aider les personnes handicapĂ©es Ă se servir d'un ordinateur :
- optimisations pour la saisie avec une seule main ;
- claviers Ă trĂšs peu de touches, fonctionnant par accords (pour le braille notamment) ;
- réduction des rebonds par des filtres logiciels (la fonction « touche filtre » permet d'éviter la répétition d'une lettre en cas d'appui prolongé d'une touche) ;
- développement de logiciels de saisie de texte par reconnaissance automatique de la parole, permettent de limiter l'usage du clavier.
PĂ©dales
Un clavier est parfois complété par des pédales, notamment par des périphériques USB qui se comportent comme des claviers à touches programmables (classe HID, Human Interface Device), pour des usages variés.
Elles peuvent notamment permettre de compenser un handicap manuel, en complétant la frappe au clavier par exemple.
Le plus frĂ©quemment elles servent Ă accĂ©lĂ©rer la frappe, par exemple lors de transcriptions audio et peuvent ĂȘtre associĂ©s Ă des logiciels spĂ©cialisĂ©s, en remplacement d'un lecteur de cassette spĂ©cialisĂ© pour les tĂąches de stĂ©no-dactylo avec commande au pied (stĂ©norette)[19].
Parmi les usages de loisir, les pĂ©dales peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour la pratique intensive du jeu vidĂ©o ou du streaming[20].
Divers
Le caractÚre « ⚠» dans le jeu de caractÚres Unicode symbolise un clavier (U+2328).
Les claviers d'ordinateurs portables sont généralement munis d'un pavé tactile qui sert entre autres à activer le pointeur de la souris.
Les claviers d'ordinateurs sont le réceptacle de nombreux micro-débris (poils, débris de peau, restes de nourriture, etc.).
Des programmes informatiques se montrent capables de deviner si l'utilisateur d'un clavier est masculin ou féminin selon la maniÚre dont les touches N, O et M sont frappées[21].
Notes et références
- © Gouvernement du Québec, Standard sur le clavier québécois (SGQRI 001) - Foire aux questions, Secrétariat du conseil du trésor du Québec, (lire en ligne).
- (en) « IBM Model F », Deskthority wiki.
- (en) « IBM Enhanced Keyboard : History », Deskthority wiki.
- Rapport Perspectives de l'Informatique dans l'administration, La Documentation française, 1983, p. 72.
- Yves Neuville, Le clavier informatique et bureautique, Cedic-Nathan, 1985.
- (en-GB) « Mouse-mounted keyboard-and-joystick device hits Kickstarter goal ten times over », sur PCGamesN (consulté le )
- Voir Les lois de comportement des ressorts sur Wikibooks
- (en) Information page on the IBM model M keyboard, based on the design of mechanical typewriters
- (en) « « The Matrix Architecture (straight vertical key columns) increases typing accuracy and decreases wrist distortion » », sur Typematrix, (consulté le )
- (en) Linux Compose Key Sequences
- « Personnalisez votre clavier », 01net, (consulté le ).
- (en) « Portable Keyboard Layout », SourceForge.net.
- « Divers claviers pour améliorer le pauvre AZERTY », Site personnel.
- (en) Visual guide expertly explains mechanical keyboard switches de Geek.com
- Guides et documents en ergonomie de bureau, sur l'espace des ressources humaines de l'Université Laval
- (fr) La fable du clavier, (ISSN 0751-7971) (Titre original : The fable of the keys)
- Claviers Kinesis contoured ou Maltron
- Claviers Typematrix, TrulyErgonomics ou Plum (n'est plus fabriqué).
- « La sténorette », sur lepetitstenographe.pagesperso-orange.fr (consulté le )
- Maxime Claudel, « à quoi peut bien servir cette pédale Stream Deck pour le jeu vidéo ? », sur Numerama, (consulté le )
- Kimberly Hickok (2018) What your keystrokes reveal about your gender ; 09 février 2018
Annexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Museum of Modern Art
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :