Cléguer
ClĂ©guer [klegÉÊ] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan en rĂ©gion Bretagne.
Cléguer | |
La chapelle Saint-Ătienne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Lorient Agglomération |
Maire Mandat |
Alain Nicolazo 2020-2026 |
Code postal | 56620 |
Code commune | 56040 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Cléguérois, Cléguéroise |
Population municipale |
3 310 hab. (2020 ) |
Densité | 103 hab./km2 |
Population agglomération |
184 853 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 47° 51âČ 18âł nord, 3° 22âČ 58âł ouest |
Altitude | 50 m Min. 2 m Max. 107 m |
Superficie | 32,15 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lorient (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Guidel |
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
La commune a une superficie de 3 215 ha dont 778 ha de bois (taux de boisement de 24,2 % contre 16,4 % pour le département du Morbihan). Le Scorff longe le territoire communal à l'ouest et matérialise ainsi la limite avec les communes voisines de Pont-Scorff et Arzano. Au nord coule le Saint-Sauveur, un affluent du Scorff, dont le cours matérialise la limite avec la commune voisine de Plouay. Le bourg, qui sert de chef-lieu, est situé à vol d'oiseau à 12,2 km[1] au nord de la ville de Lorient. Au sud-ouest, l'agglomération du Bas- Pont-Scorff constitue un faubourg de la ville de Pont-Scorff. La commune, à l'origine rurale et agricole, s'est urbanisée à partir de 1975, en raison de sa proximité avec la ville de Lorient, devenant une banlieue résidentielle de celle-ci.
Relief
L'altitude varie entre 2 mÚtres, point le plus bas de la commune, au niveau de l'estuaire du Scorff à l'extrémité sud de la commune et 107 mÚtres sur le plateau armoricain au nord de la commune.
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Voies de communication
La commune est traversée selon un axe Nord/Sud par l'axe Lorient/Roscoff (départementale 769) dont une partie du tracé a été récemment aménagé en 2x2 voies.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de QuĂ©ven, mise en service en 1952[8] et qui se trouve Ă 8 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[10], Ă 12 °C pour 1981-2010[11], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Cléguer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [13] - [14] - [15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16] - [17].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 6,2 % | 202 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 44,1 % | 1432 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 3,4 % | 111 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 14,2 % | 460 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 5,6 % | 181 |
ForĂȘts de feuillus | 20,4 % | 662 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 6,1 % | 199 |
Source : Corine Land Cover[18] |
Toponymie
Le nom de la commune en breton est Kliger (prononcĂ© [ËkliÉÉÊ]) qui dĂ©rive du vieux breton Clegyr dĂ©signant une crĂȘte rocheuse. Autre hypothĂšse ClĂ©guer signifie enclos de Saint GuĂ©rec , de klod , enclos, ayant Ă©voluĂ© en cle et Guer, diminutif de GuĂ©rec, Saint GuĂ©rec Ă©tant le patron de la paroisse.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Les restes d'un dolmen séparé en 7 ou 8 morceaux étaient visibles en 1825 prÚs de la chapelle Saint-Nicolas[20].
Trois tumuli datant de l'ùge du bronze ont été découverts à Kelleverin[21].
Des vestiges d'établissements romains, principalement des tessons de poteries, ont été trouvés à Kergaindo[22].
Moyen Ăge
Historiquement, la commune de Cléguer fait partie du Pays vannetais et du Kemenet-Héboé (à la fin du XIIe siÚcle, Olivier de Lanvaux[Note 7] épousa Adelice d'Hennebont[Note 8], qui lui apporta une partie du Kemenet-Héboë, dont la paroisse de Cléguer[23].
Le chùteau de Tronchùteau, situé en Cléguer, a passé autrefois pour une place trÚs-forte. Il était défendu par un rempart fort élevé et flanqué de grosses tours. La seigneurie de Tronchùteau est attesté dÚs le XIIIe siÚcle comme appartenant à Pierre de Bretagne. Le duc Jean III la donna en 1334 à Jean le bùtard, son fils; mais le prince ayant senti combien cette place était importante pour la conservation du duché, la retira des mains de son fils, à qui il donna plusieurs autres terres en dédommagement. En 1455, Pierre II la donna à Jean de Malestroit [24]. Les seigneurs de Tronchùteau avaient droit de haute, moyenne et basse justice. Les autres maisons nobles étaient les manoirs de Kersaliou, du Cosquer (la famille Lucas du Cosquer et de Kersallo est présente aux réformations et montres entre 1448 et 1536[25]) et de Mélian [Meslien][26], possédé par la famille Pavec (Alain Pavec par exemple en 1426), fondue par mariage dans la famille Cléguennec en 1622, laquelle fut fondue à son tour en 1682 dans la famille de Robecq par la suite (par le mariage de Françoise de Cléguennec avec Joseph Yves de Robecq, capitaine général garde-cÎtes du Port-Louis)[27]. Déjà en ruines lors de la Révolution française, le chùteau médiéval de Meslien a été remplacé par un nouveau chùteau achevé en 1812[28].
En 1443 le moulin Maria et sa pĂȘcherie Ă©tait pour moitiĂ© possĂ©dĂ© par Henri du LeslĂ© , le titulaire de la chapellenie du Bas Pont-Scorff jouissant de l'autre moitiĂ©, avec maisons, jardins et four banal[29].
Temps modernes
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi la paroisse de Cléguer en 1778 :
« ClĂ©guer ; Ă un quart de lieue Ă l'Ouest-Nord-Ouest de Vannes, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă 17 lieues trois-quarts de Rennes, et Ă 2 lieues d'Hennebon, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. Cette paroisse, dont la cure est Ă l'alternative, compte 2 600 communiants. Le Roi est le seigneur supĂ©rieur. La riviĂšre d'Efcorff divise ce territoire, qui est coupĂ© d'une infinitĂ© de ruisseaux, qui vont se jeter, au travers de trĂšs belles prairies, dans cette riviĂšre. Les terres en labeur sont fertiles et bien cultivĂ©es ; c'est avec peine qu'on y voit des landes ; le terrein [terrain] est couvert d'arbres et de buissons[30]. »
Révolution française
Laurent Le Floch, curé de Cléguer en 1791, fut guillotiné le à Vannes.
Guy Marie Charles de Robecq[Note 9], ancien officier de dragons, fils de Charles de Robecq (lequel avait construit le chùteau de Meslien), chouan qui avait participé à l'expédition de Quiberon, fut fusillé à Auray le 12 thermidor an III (
Le XIXe siĂšcle
Une demande faite par le conseil municipal de la commune de Lesbin-Pont-Scorff de rattacher à cette commune le Bas Pont-Scorff, qui fait partie de la commune de Cléguer, est refusée par le Conseil général du Morbihan en 1839[31].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Cléguer en 1843 :
« ClĂ©guer, commune formĂ©e de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Bas Pontscorff, Kerlay, SĂ©nebert, le Pradu, Keradenec, Pilornec, Cosquerquelen, Saint-Ătienne, Cartel-Nevez, Kerousse, Lescaouet, Kerrault, Resprient, le Vesit. Superficie totale : 3 192 hectares, dont (...) terres labourables 1 236 ha, prĂ©s et pĂąturages 196 ha, bois 107 ha, vergers et jardins 11 ha, landes et incultes 1 485 ha, Ă©tangs 14 ha (...). Moulins Ă eau de Michaux, de Kersalo, de Keradenec, de Saint-Yves, de TronchĂąteau. La route royale n° 169, dite de Lorient Ă Proscoff, coupe la commune dans presque toute sa longueur, du sud au nord. GĂ©ologie : constitution granitique. On parle le breton[32]. »
Une épidémie de choléra partie de Lorient en octobre 1865 concerna 38 malades (dont 10 morts) en 1866 à Cléguer[33]. La rage sévissait également comme un témoignage le relate en 1898[34]
En décembre 1873 une pétition d'habitants de Cléguer, déposée par le député Audren de Kerdrel, prie l'Assemblée nationale « de rétablir dans le plus bref délai, la royauté en la personne d'Henri V, héritier légitime de la couronne de France »[35].
En 1878 le Conseil général du Morbihan indique que le chemin allant de Pont-Scorff à Plouay, via Cléguer, est désormais carrossable sur toute sa longueur et que la chaussée allant de Restan-Croinec [Restanscouézec] à la route nationale 169 (actuelle D 769), « qui était trÚs fatiguée par les transports de bois considérables qui s'y effectuent, a été améliorée en 1877. Les travaux en cours d'exécution aux abords du bourg de Cléguer seront terminés cettre année, et cette partie, qui était presque impraticable en hiver, sera alors en bon état d'entretien »[36].
Le 17 maisons de Cléguer furent la proie des flammes ; l'incendie aurait été allumé par des enfants qui jouaient avec des allumettes[37].
L'avant-projet de ligne ferroviaire entre Lorient et Gourin est ainsi décrit en 1885 pour la partie concernant Cléguer : « De Pontscorff, la ligne descend et gagne la vallée du Scorff qu'elle remonte sur 4 kilomÚtres. Elle suit ensuite le ruisseau de Tronchùteau, affluent de la rive gauche du Scorff, et le ruisseau de Becherel, affluent du ruisseau de Tronchùteau, jusqu'à Plouay, sur un parcours d'environ 12 kilomÚtres »[38].
Benjamin Girard Ă©crit en 1889 : « La commune de ClĂ©guer tite son nom de masses de rochers sortant de terre et formant crĂȘte sur le sommet d'une colline ; elle dĂ©pendant jadis de l'ancienne seigneurie de Pontcallec et renfermait la forteresse de TronchĂąteau qui, dĂ©fendue par un rempart trĂšs Ă©levĂ© et flanquĂ©e de grosses tours, Ă©tait rĂ©putĂ©e l'une des meilleurs places de Bretagne. (...) ArrosĂ© par le Scorff, le territoire de ClĂ©guer est trĂšs accidentĂ©, pittoresque et parsemĂ© de peites vallĂ©es oĂč coulent de nombreux ruisseaux »[39].
En 1892 la commune de Cléguer acquiert une maison pour en faire une école de garçons (laquelle existait antérieurement à un autre endroit)[40], laquelle est laïcisée en 1894[41]. La construction d'une école de filles est mise en adjudication en 1886[42].
La Belle Ăpoque
La ligne de chemin de fer d'intĂ©rĂȘt local des Chemins de fer du Morbihan, Ă voie mĂ©trique[43], allant de Lorient Ă Plouay via Pont-Scorff (elle passait entre le bourg de Pont-Scorff et Lesbin) et ClĂ©guer, ouvrit le [44] ; la ligne fut prolongĂ©e jusqu'Ă Gourin en 1906. Cette ligne ferma le [45].
Le journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest indique dans son Ă©dition du que « des Ă©pidĂ©mies de fiĂšvre typhoĂŻde ayant Ă©clatĂ© dans les communes de ClĂ©guer, Pont-Scorff et Plouay, aucune permission ou congĂ© ne sera accordĂ© pour aller dans ce[s] commune[s] »[46].
Une halte ferroviaire est créée en 1903 à Tronchùteau « en raison de la grande distance (2 km) qui sépare la gare actuelle du bourg de Cléguer »[47]. En 1904 une voie supplémentaire en cul-de-sac est construite à la gare de Cléguer pour permettre le stationnement de trains en cours de chargement de pierres (du quartz) provenant d'une carriÚre voisine de la gare (carriÚre de Lann-er-Roch)[48].
Une notification de fermeture avant le de l'établissement scolaire tenu à Cléguer par les religieuses de Saint-Louis de Vannes est prise par le sous-préfet de Lorient en août 1903[49].
Une pisciculture est installée en 1910 sur les rives d'un affluent du Scorff avec création d'un barrage qui crée l'étang de Kersalo à hauteur du hameau de Tronchùteau[50].
Un décret du président de la République en date du autorise la création d'un bureau de bienfaisance dans la commune de Cléguer[51].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Cléguer porte les noms de 86 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont décédés en Belgique (François Le Blainvaux et Louis Le Stunff sont décédés dÚs le et Jean Colin le ) ; 4 dans les Balkans lors de l'expédition de Salonique (Pierre Groix, Louis Le Ménach et Joseph Le Puil en GrÚce, Jean Le Bouëdec dans l'actuelle Macédoine du Nord) entre 1915 et 1918 ; Joseph Flégéo et Louis Nicolas sont morts en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, à l'exception de deux marins disparus en mer (Pierre Carré et Jean Le Gleut)[52].
Par ailleurs le monument aux morts de Cléguer porte les noms de 5 soldats décédés hors conflit dont 4 en 1920, donc aprÚs la PremiÚre Guerre mondiale[52].
L'Entre-deux-guerres
Une "FĂȘte du Scorff et de la bruyĂšre" Ă©tait organisĂ©e chaque annĂ©e au Bas Pont-Scorff (situĂ© en fait dans la commune de ClĂ©guer)[53].
- Le Bas Pont-Scorff en Cléguer : la route d'Hennebont (actuelle D 26) vue depuis le "Pont Neuf" (carte postale, 1908).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Cléguer porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles Henri Huchet de Cintré, membre du 27e bataillon de chars de combat[54] décédé le à Cambron (Somme) et Charles Gautier, résistant, tué à l'ennemi le à Caudan [52].
Parmi les victimes civiles de la guerre, François-Marie Le Guennec[Note 10], décédé à Saint-Guénaël en Cléguer le [55].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
L'abbé Le Portz, vicaire à Cléguer, crée le patronage Stiren et un club de football, le Stiren Football Club dont les statuts sont déposés en novembre 1945[56].
En juin 1947 des ménagÚres de certains villages de Cléguer (l'Enfer et ses environs) protestÚrent contre la répartition de la farine (alors rationnée) au sein de la commune, qui, selon elles, privilégiait le bourg à leur détriment[57].
Les travaux de remembrement effectués en 1957 dans la commune entraßnÚrent la découverte de trois tumuli datant de l'ùge du bronze à Kelleverin[21].
Politique et administration
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[61].
En 2020, la commune comptait 3 310 habitants[Note 23], en diminution de 0,84 % par rapport Ă 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Ăglise paroissiale Saint-GĂ©rand[64] (XIIe siĂšcle-XIXe siĂšcle), dĂ©diĂ©e Ă saint GĂ©rand, qui serait un moine du Xe siĂšcle d'origine germanique (incertain ; selon Dom Lobineau, on honore en fait Ă sa place depuis une dĂ©cision de l'Ă©vĂȘque de Vannes Charles de Rosmadec datant de 1665 saint Sezny[65]), qui a aussi donnĂ© son nom Ă la commune de Saint-GĂ©rand[66]. L'Ă©difice est couvert de charpente. La nef romane (XIIe siĂšcle) de cinq travĂ©es ouvre sur les bas-cĂŽtĂ©s par des arcs de plein cintre portĂ©s par des piles abattues en chanfrein[67] Ă simple tailloir. Elle est prolongĂ©e au XVe siĂšcle par une partie gothique caractĂ©risĂ©e par ses arcs brisĂ©s reposant sur des colonnes Ă chapiteaux non dĂ©corĂ©s. Au XIXe siĂšcle sont construites la tour Ă l'ouest et la chapelle de la Vierge formant un bras de transept au nord[68].
- La chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, situĂ©e au Bas Pont-Scorff. Cette chapelle a probablement Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au XIIIe siĂšcle (il en reste les hauts contreforts du pignon occidental et une petite fenĂȘtre Ă©brasĂ©e au sud de la chapelle) ; mais elle a subi des transformations importantes au XVIe siĂšcle (le chĆur a Ă©tĂ© alors refait) et au XVIIIe siĂšcle (le grand fenestrage de style flamboyant a Ă©tĂ© bouchĂ©, les baies et le clocheton remaniĂ©s). L'ex-voto du Saint-Pierre rappelle que le Bas Pont-Scorff Ă©tait traditionnellement un village de pĂȘcheurs et que ceux-ci venaient chercher secours et protection dans cette chapelle. Un obus allemand tombĂ© le endommagea partiellement la chapelle[69]. Un gisant datant du XIIIe siĂšcle ou du XIVe siĂšcle, connu sous le nom de "La dame de TronchĂąteau" se trouve dans la chapelle[70].
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, vue extérieure d'ensemble.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, le chĆur.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, le maĂźtre-autel et son retable.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, statue de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, statue de saint Pierre, le deuxiĂšme saint patron de la chapelle.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, vitrail "Consécration de la France à la Vierge par Louis XIII" (1638).
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, bénitier.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, gisant de la "Dame de TronchĂąteau" (peut-ĂȘtre celui de la duchesse Marie de Limoges).
- Ex-voto du vaisseau mixte Saint-Pierre, construit en 1850 (vers 1890-1895).
- La chapelle Saint-Guénaël (XVIe siÚcle-XVIIe siÚcle).
- Chapelle Saint-Guénaël.
- La chapelle Saint-Ătienne : de plan rectangulaire, elle a Ă©tĂ© construite entre la fin du XVIe siĂšcle et le dĂ©but du XVIIe siĂšcle ; ses ornementations sont de style gothique (portes dĂ©corĂ©es de tores, choux frisĂ©s, archivoltes et fleurons), mais aussi mĂ©diĂ©val (animaux fantastiques au pied des rampants). DominĂ©e par un clocheton carrĂ© Ă flĂšche pyramidale, sa façade occidentale abrite la scĂšne de la Lapitation de saint Ătienne (lequel fut condamnĂ© Ă ĂȘtre lapidĂ© par la foule en prĂ©sence de Saul (le futur saint Paul, alors complice de la foule). La chapelle a Ă©tĂ© restaurĂ©e en 1990 (charpente et lambris refaits); elle possĂšde des statues de saint Ătienne et de saint Roch qui datent du XVIIIe siĂšcle.
- La chapelle Saint-Ătienne, vue extĂ©rieure d'ensemble.
- Bas-relief reprĂ©sentant saint Ătienne, un de ses bourreaux et saint Paul sur un mur extĂ©rieur de la chapelle Saint-Ătienne.
- La chapelle de Saint-Nicolas, Keryard (XIXe siĂšcle)[64].
- Le chùteau de Meslien : l'ancien manoir est attesté en 1448, mais est en ruines vers la fin du XVIIIe siÚcle et remplacé par le manoir actuel, de type malouiniÚre, construit peu avant la Révolution française[71] par Charles de Robecq[Note 24]. Il est orné au-dessus de l'entrée principale d'un cadran solaire portant le millésime de 1566. Son jardin d'agrément date de la décennie 1780[72] (propriété privée).
- Le chùteau de Meslien, portail d'entrée.
- Le chùteau de Meslien, vue extérieure d'ensemble.
- Le moulin à eau Saint-Yves, sur le Scorff, date de 1831 (il a été aménagé en restaurant et lieu de réception)[73].
- Le "Pont Saint-Jean", dit aussi "Pont Romain", sur le Scorff, entre le Bas et le Haut Pont-Scorff, est Ă cheval sur les communes de Pont-Scorff et ClĂ©guer, de mĂȘme que le "Pont Neuf" (sur la D 26).
Personnalités liées à la commune
- Jean-Louis-Antoine Huon de Kermadec (nĂ© en 1778 Ă Rennes, dĂ©cĂ©dĂ© en 1835 au chĂąteau de Meslien en ClĂ©guer), magistrat (il fut conseiller Ă la cour royale de Rennes et prĂ©sident de Cour d'assises) et amoureux de la langue bretonne, chanteur de gwerz : Charles Le Goffic dans La vie amoureuse de La Tour-d'Auvergne a Ă©crit :« Nul n'Ă©tait plus habile que La Tour d'Auvergne Ă lever un sone, voire un beau gwerz pathĂ©tique, sinon peut-ĂȘtre son voisin de Morlaix, Huon de Kermadec, le Rouget de Lisle de la Chouannerie » car il fut l'auteur de Barner ar Vretoned, considĂ©rĂ© comme l'hymne des Chouans. Il dĂ©missionna lors de la rĂ©volution de Juillet en 1830[74].
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Olivier de Lanvaux, décédé en 1238.
- Adélice d'Hennebont, décédée en 1200.
- Guy Marie Charles de Robecq, né le à Morlaix.
- François-Marie Le Guennec, né le à Cléguer.
- François Bauvais, né en 1744 à Lesbin-Pontscorff, décédé le au bourg de Pont-Scorff.
- Yves Le Priol, né le à Pont-Scorff, décécdé le à Cléguer.
- Jean-François Javelet, né le à Ploemeur, décédé le à Cléguer.
- Pierre Hello, né le au Moustoir en Arzano, décédé le à Plouay.
- Jean Guiguin, né le à Cléguer, décédé le à Cléguer.
- Pierre Yves Le Prat, né le à Cléguer, décédé le à Cléguer.
- Albin Mellou, né le à Caudan, décédé le au Nonenno en Cléguer.
- Pierre Marie Adol, né le au Bas Pont-Scorff en Cléguer, décédé le au Bas Pont-Scorff en Clguer.
- Charles Huon de Kermadec, né le au chùteau de Meslien en Cléguer, décédé le au chùteau de Meslien en Cléguer.
- Armand Huchet de Cintré, né le à Ménéac, décédé le à Cléguer.
- Jean Marie Adol, né le à Cléguer, décédé vers 1925.
- Joachim Henrio, né le à Arzano, décédé le à l'Enfer en Cleguer.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Charles de Robecq, baron de PalliÚres, sieur de Serqueux, né le à Cléguer, décédé le à Cléguer.
Références
- « Calcul de l'orthodromie entre Pont-Scorff et Lorient » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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- « Station météofrance Lorient-Lann Bihoue - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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Voir aussi
Bibliographie
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- Pierre-Roland Giot et Jean L'Helgouach, « Fouille d'un deuxiĂšme tumulus de l'Ăąge du bronze Ă Kervellerin en ClĂ©guer », Annales de Bretagne, vol. 68, no 1,â , p. 5-20 (lire en ligne)
- Jacques Briard et Pierre-Roland Giot, « Fouille d'un troisiĂšme tumulus de l'Ăąge du bronze Ă Kervellerin en ClĂ©guer », Annales de Bretagne, vol. 69, no 1,â , p. 5-17 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Cléguer sur le site de l'Institut géographique national