Chapellenie
Une chapellenie est un bĂ©nĂ©fice ecclĂ©siastique procurĂ© Ă un chapelain, ces bĂ©nĂ©fices nâexigeant point que les titulaires fussent prĂȘtres, par un acte de fondation effectuĂ© par un fidĂšle des environs, souvent comme clause d'un testament.
Acte de fondation
L'acte de fondation d'une chapellenie fait par le testateur devait ĂȘtre agrĂ©Ă© par l'Ă©vĂȘque diocĂ©sain qui, sur la prĂ©sentation du fondateur ou de ses hĂ©ritiers nommait par un acte appelĂ© provision, la personne ecclĂ©siastique, le chapelain qui devait, en jouissant des revenus fixĂ©s par l'acte de fondation, assurer par lui-mĂȘme ou par un autre prĂȘtre, le service des messes et accomplir les conditions minutieusement Ă©tablies. Il suffisait d'ĂȘtre clerc tonsurĂ© pour ĂȘtre dĂ©signĂ© Ă l'un de ces bĂ©nĂ©fices qui Ă©tait ordinairement sans charge d'Ăąmes. TrĂšs souvent le chapelain nommĂ© Ă©tait un parent de la famille qui transmettait ainsi Ă l'un des siens les biens consacrĂ©s au souvenir des membres dĂ©funts. La prise de possession de ces chapellenies se faisait solennellement[1].
Bénéfice
Le bénéfice est un « droit de percevoir les redevances de certains biens ecclésiastiques à raison du service divin auquel ces revenus sont affectés »[2]
Exemples
- Les chapellenies de Saint-Julien-de-Vouvantes (diocĂšse de Nantes)
J. Saint-Fort-Rondelou Ă©numĂšre, en 1908, 8 chapellenies Ă Saint-Julien-de-Vouvantes en faveur des chapelains des chapelles suivantes[1] :
- la chapellenie de Sainte-Catherine (dont l'acte de fondation remonte Ă 1400)
- la chapellenie de la Garenne (dont l'acte de fondation remonte Ă 1500)
- la chapellenie de la BonnaudiĂšre (dont l'acte de fondation remonte Ă 1528)
- la chapellenie de Beaumont
- la chapellenie de la Goussaudrye
- la chapellenie de la MaubechetiĂšre (dont l'acte de fondation remonte Ă 1698)
- la chapellenie de la Racoudelais
- la chapellenie du Chalonge
- la chapellenie de Montoir de Bretagne
Notes et références
- « Chapellenies fondées à Saint-Julien-de-Vouvantes avant la Révolution (Bretagne) », sur infobretagne.com (consulté le ).
- Les grandes seigneuries de Haute Bretagne, Guillotin de Courson, p 222