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Charles Le Goffic

Charles Le Goffic, né le à Lannion où il est mort le , est un poète, romancier et critique littéraire français dont l'œuvre célèbre la Bretagne.

Charles Le Goffic
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  68 ans)
Lannion
SĂ©pulture
Cimetière de Trégastel (d)
Nom de naissance
Charles Henri Francis Jean Marie Le Goffic
Pseudonyme
Eostik ar Garantez
Nationalité
Activités
Père
Jean-François Le Goffic (d)
Mère
Marie Aimée Alexandrine Le Tulle (d)
Conjoint
Julie Fleury (d) ()
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 6632-6643, 8898, 13 pièces, -)[1]
Ĺ’uvres principales
Amour breton (d) (), Les Romanciers d’aujourd’hui (d) (), Le Crucifié de Keraliès (d) (), Le Bois dormant (d) (), Le Mouvement panceltique (d) ()
signature de Charles Le Goffic
Signature

Biographie

Charles-Henri Francis Jean-Marie Le Goffic est le fils de Marie-Aimée Alexandrine Le Tulle, dite Manon, et d'un libraire-imprimeur de Lannion, Jean-François Le Goffic[2], qui mourut l'année suivant sa naissance[3].

Alors que sa mère ne tire que peu de ressources de l'entreprise, le petit Charles passe ses étés avec sa nourrice, soit à Ploumanac'h, soit à Trégastel.

Charles Le Goffic fit ses études au collège de Lannion, puis au lycée de Nantes (où il eut comme condisciple Aristide Briand), puis fréquenta la faculté des Lettres de Caen[4].

En octobre 1888, il épouse Julie Fleury (1870-1944). À la faveur d’une adjudication, il achète peu après une petite ferme à Rûn-Rouz en Trégastel. Son roman Morgane, la sirène a pour cadre cette ferme de Rûn-Rouz.

Agrégé de littérature en 1887[5], il est enseignant successivement à Gap, Évreux, Nevers et au Havre. En 1886, il fonde avec Maurice Barrès et Raymond de La Tailhède la revue littéraire Les Chroniques. En 1891, il publie son premier roman : Le Crucifié de Kéraliès. En 1896, il décide d'abandonner l'enseignement pour vivre de sa plume, vivant à Paris l'hiver et Trégastel l'été. Il publie dès lors abondamment, essentiellement des romans, des récits historiques et, sous le titre de L'âme bretonne, de nombreux récits concernant la Bretagne et les autres pays celtiques[4].

Proche de Charles Maurras, il collabore à la Revue d'Action française (1899), qui deviendra L'Action française (1908), ainsi qu'à la Revue critique des idées et des livres.

Bien que républicain convaincu, son régionalisme militant et ses idéaux traditionalistes lui font appuyer le projet maurrassien de restauration monarchique comme en témoigne sa lettre publiée dans L'Enquête sur la monarchie (1900) du chef de file de l'Action française.

Il prend la vice-présidence de l'Union régionaliste bretonne, créée en 1898, et lui sert de relais parisien en suscitant la parution d'articles dans la presse.
Parlant parfaitement le breton, il ne voulait pas l'utiliser à l'écrit de peur « de se montrer inférieur à sa réputation »[6].

Il est membre d'honneur de la société historique et archéologique de l'arrondissement de Saint-Malo[7].

Il est barde d'honneur de la Gorsedd de Bretagne sous le nom d'Eostik ar Garante (Le Rossignol de l'Amour).

Le Goffic est élu membre de l'Académie française en 1930 au 12e fauteuil (O.-L. Aubert, directeur de la revue Bretagne, rend compte de la séance de réception dans le no 98 - Juillet-août 1931 de la revue)[8].

En 1895, il a introduit en Bretagne la Great Highland Bagpipe (grande cornemuse écossaise) devenue le « biniou bras » à côté du biniou kozh des anciens.

Tombe de Charles Le Goffic près de l'église du bourg de Trégastel.
Jean Boucher, Monument à Charles Le Goffic à Lannion (détail).
Portrait de Charles Le Goffic, eau-forte par Malo-Renault (1870-1938).
Portrait de Charles Le Goffic, eau-forte. Malo-Renault (1870-1938),

Victime d'une mauvaise chute à la gare Montparnasse lors de son retour après une tournée de conférences en Belgique et aux Pays-Bas, il meurt à Lannion le . Il est inhumé dans l'enclos de l'église du bourg de Trégastel avec sa femme Julie et sa fille Hervine-Marie, morte à l’âge de 17 ans des suites d’un accident de battage survenu à Trégastel.

Un monument surmonté de son buste en bronze par Jean Boucher a été érigé par souscription nationale à Lannion.

En 1934, un médaillon à son effigie a été apposé sur la Roche des Poètes (Roche des Martyrs) à La Clarté[9].

À l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance, un médaillon, œuvre du sculpteur Michel Sprogis, est posé sur un rocher près de la chapelle Sainte-Anne.

Distinctions

Ĺ’uvres

  • Nous autres (1879)
  • VellĂ©da, sous le pseudonyme de Jean Capekerne, (Morlaix, 1882)
  • Les MĂ©moires de Saint-Simon, avec Jules Tellier (Paris, 1888)
  • Amour breton, poĂ©sie (Lemerre, 1889)
  • Les Romanciers d'aujourd'hui (1890)
  • Nouveau traitĂ© de versification française, en collaboration avec Édouard Thieulin (1890)
  • Chansons bretonnes (1891)
  • Le CrucifiĂ© de Keraliès (1892)[11], prix Montyon de l’AcadĂ©mie française. RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824000404). — Avec des bois de GĂ©o-Fourrier (ISBN 9782824004877).
  • A travers Le Havre, effets de soir et de nuit, en collaboration avec Daniel de VĂ©nancourt, 12 eaux-fortes de Gaston Prunier, Lemale Ă©diteur, 1892.
  • PassĂ© l'amour (1894)
  • Morceaux choisis des Ă©crivains havrais, Imprimerie du Commerce Le Havre, prĂ©face de M. Edgar ZĂ©vort (1894)
  • Contes de l'Assomption (1895)
  • Quatre jours Ă  l'Ă®le de Sein (1896)
  • Sur la cĂ´te (1896) , prix Sobrier-Arnould de l'AcadĂ©mie française. RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782846187695).
  • Sur la CĂ´te, Paris, Colin, 1897, Texte en ligne disponible sur NordNum
  • La Payse (1897). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824000046).
  • Morgane la sirène (1898)
  • Les Phares (1899)
  • Le Bois dormant, poĂ©sie (1900)
  • Le Mouvement panceltique (1900)
  • Le Pardon de la reine Anne, poĂ©sie (1901)
  • L'Ă‚me bretonne (4 vol., 1902-1922). RĂ©Ă©dition en 4 volumes, Ed. des RĂ©gionalismes.
  • Deux tableaux de la vie terreneuvienne (1903)
  • Les MĂ©tiers pittoresques (1903)
  • L'Erreur de Florence (1903)
  • Les Sept-Iles (1904)
  • Les Calvaires bretons (1904)
  • Les Bonnets rouges (1906). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824001500).
  • La Cigarière (1907)
  • La Crise sardinière (1907)
  • Passions celtes (1909). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824000008).
  • La double confession (1909)
  • La littĂ©rature française au XIXe siècle (1909)
  • VentĂ´se. Le pays (1910)
  • FĂŞtes et coutumes populaires, les fĂŞtes patronales, le rĂ©veillon, les masques et travestis, le joli mois de mai, les noces en Bretagne, la fĂŞte des morts, les feux de la Saint-Jean, danses et musiques populaires, Armand Colin Ă©diteur, Paris 1911.
  • Tristan Corbière (1911) — PrĂ©face au recueil Les Amours jaunes
  • Racine (2 vol., 1912)
  • Le Pirate de l’île Lern (1913). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824000053).
  • Monsieur Ernest Renan dans la Basse-Bretagne (1913)
  • PoĂ©sies complètes (1913)
  • Dixmude, un chapitre de l'histoire des fusiliers marins (1915), qui reçut le prix Lasserre en 1915
  • Diximude, un chapitre de l'histoire des fusiliers marins (7 octobre - 10 novembre 1914), Paris, Plon-Nourrit, 1915. Texte en ligne disponible sur NordNum
  • Bourguignottes et pompons rouges (1916)
  • Les Marais de Saint-Gond (1917)
  • SteenstraĂ«te, un deuxième chapitre de l'histoire des fusiliers marins (1917)
  • Sans nouvelles (1917)
  • La Guerre qui passe (1918)
  • Saint-Georges et Nieuport, les derniers chapitres de l'histoire des fusiliers marins (1919)
  • Les Trois MarĂ©chaux (1919)
  • Bretagne (1920)
  • La LittĂ©rature française aux XIXe et XXe siècles (1920)
  • La Marne en feu (1921)
  • L'Abbesse de GuĂ©rande (1921). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824001876).
  • Chez les Jean Gouin (1921)
  • L'OdyssĂ©e de Jean Chevanton (1921)
  • L'Illustre Bobinet (1922). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824000015).
  • Croc d'argent (1922)
  • PoĂ©sies complètes (1922)
  • Le Treizain de la nostalgie et du dĂ©chirement. La visite nocturne, poĂ©sies (1926)
  • Madame Ruguellou (1927). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782824000022).
  • La Tour d'Auvergne (1928)
  • Contes de l'Armor et de l'Argoat (1928). RĂ©Ă©dition Ed. des RĂ©gionalismes (ISBN 9782846188951).
  • Anthologie des poètes de la mer (1929)
  • Mes Entretiens avec Foch, suivis d'un entretien avec le gĂ©nĂ©ral Weygand (1929)
  • De Quelques ombres (1929)
  • La Chouannerie : Blancs contre Bleus (1790-1800) (1931)
  • PoĂ©sies complètes (2 vol., 1931)
  • La Rose des sables (1932)
  • Ombres lyriques et romanesques (1933)

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom LE GOFFIC Charles (consulté le )
  2. Les dossiers de brevet d'imprimeur et libraire des époux Le Goffic sont conservés aux Archives nationales, sous la cote F/18/1896.
  3. Joseph Ollivier, Catalogue de la chanson populaire bretonne sur feuilles volantes, p. 391.
  4. Bernard Le Nail, L'almanach de la Bretagne, Larousse, coll. « Jacques Marseille », (ISBN 2-03-575106-3).
  5. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  6. Notice nécrologique dans An Oaled-Le Foyer breton, no 40, 2e trimestre 1932, p. 5-6.
  7. Annales de la SHA de Saint-Malo, « Liste des membres de la société Historique et Archéologique de l’arrondissement de Saint-Malo », sur gallica.bnf.fr,
  8. L. G., « RÉCEPTION DE M. CHARLES LE GOFFIC A L'ACADÉMIE FRANCAISE », Revue des Deux Mondes (1829-1971), vol. 3, no 4,‎ , p. 946–948 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le )
  9. « Monument dit la Roche des Martyrs, ou la Roche des Poètes, ou le Rocher du Dante, ou la Roche des Soupirs », notice sur sallevirtuelle.cotesdarmor.fr.
  10. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  11. Critiques

Voir aussi

Liens externes

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