Bismuthiol I
Le bismuthiol I ou 1,3,4-thiadiazole-2,5-dithiol ou sous sa forme tautomÚre 1,3,4-thiadiazolidine-2,5-dithione est un composé chimique aromatique.
Bismuthiol I | |||
Identification | |||
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Nom UICPA | 1,3,4-thiadiazolidine-2,5-dithione | ||
Synonymes |
2,5-dimercapto-1,3,4-thiadiazole; 5-mercapto-1,3,4-thiadiazolidine-2-thione; 1,3,4-thiadiazole-2,5-dithiol, |
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No CAS | (dichlorhydrate) (sel de potassium) |
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No ECHA | 100.012.741 | ||
No CE | 214-014-1 | ||
No RTECS | XI3850000 | ||
PubChem | 2723630 | ||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | poudre jaune pùle à odeur désagréable[1] | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | C2H2N2S3 [IsomĂšres] |
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Masse molaire[2] | 150,246 ± 0,017 g/mol C 15,99 %, H 1,34 %, N 18,65 %, S 64,03 %, |
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Propriétés physiques | |||
T° fusion | 162 °C (décomp.)[1] | ||
Solubilité | eau : 0,18 M[3] | ||
Cristallographie | |||
SystĂšme cristallin | monoclinique | ||
Classe cristalline ou groupe dâespace | (no 14) [4] |
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ParamĂštres de maille | a = 622,50(10) pm b = 1057,64(17) pm c = 924,50(18) pm α = 90,00° ÎČ = 113,643(2)° Îł = 90,00° |
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Précautions | |||
SGH[1] - [3] | |||
H302, H318, H319, H412, P264, P270, P273, P280, P310, P330, P301+P312, P305+P351+P338, P337+P313 et P501 |
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Transport[1] | |||
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Ăcotoxicologie | |||
DL50 | >316 mg/kg (caille, oral)[3] 200 mg/kg (souris, i.p.)[3] |
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
De formule brute C2H2N2S3, commercialisé sous forme de poudre, il est utilisé depuis la fin des années 1950 en laboratoire (comme réactif), dans l'industrie chimique, dans l'industrie pétroliÚre (comme additif de fluides de fracturation pour forages pétro-gaziers[5]) ou dans le secteur de la fabrication des carburants, comme agent complexant.
Cette propriĂ©tĂ© lui permet non pas de « couvrir » mais de chimiquement sâadsorber sur et dans la surface des mĂ©taux et mĂ©talloĂŻdes de valence 1+, 2+ et 3+[6]. Ceci en a fait un additif trĂšs utilisĂ© pour lutter contre la corrosion de ces mĂ©taux, dans les moteurs par exemple ou dans des systĂšmes oĂč le mĂ©tal (cuivre par exemple dans les systĂšmes de chauffage ou de condenseurs) et qui aussi reste un bon Ă©changeur thermique, alors quâil est immergĂ© et pourrait se corroder et/ou se recouvrir dâune croĂ»te de calcaire ou autres sels nuisible aux Ă©changes Ă©lectriques ou thermiques[6] (dans le cas d'un dĂ©pĂŽt de tartre, on veut pouvoir nettoyer le systĂšme par un acide puissant et peu coĂ»teux, tel que lâacide chlorhydrique ou sulfurique ; et la protection formĂ©e par le bismuthiol adsorbĂ© Ă la surface du cuivre se montre efficace, mĂȘme en prĂ©sence dâacide chlorhydrique [7]).
Le bismuthiol I est aussi utilisé comme agent complexant pour détecter le bismuth, le cuivre, le plomb, l'antimoine et le palladium[8]. Les limites de détection sont inférieures à 5 mg/kg (Bi, Cu, Pb)[1].
Production, producteurs
Dans les années 2010, Il est par exemple vendu par TCI America (Portland (Oregon)) [9] ou en Europe par ACETO GmbH (Hambourg, Allemagne) ; Aceto Holding GmbH (Hambourg), Lanxess Deutschland GmbH (Cologne, Allemagne, Metall-Chemie GmbH & Co, Hambourg, NAM & NAM Europe GmbH (Dortmund, Allemagne) [10].
Les principaux producteurs sont regroupés en Europe dans l'ATIEL Association technique des industries européennes des lubrifiants (Technical Association of European lubricants industry).
Applications
Dans les annĂ©es 1970 on a montrĂ© quâil se complexait avec les mĂ©taux du groupe du platine[11] (qui sont aussi de puissants catalyseurs). Il se montre plus rĂ©sistant et efficace que dâautres comme agent de lutte contre la corrosion de certains mĂ©taux, notamment quand ces mĂ©taux sont en contact avec lâeau et en condition extrĂȘme (chaleur, aciditĂ©), car la force du lien entre un composĂ© organique de ce type (c'est-Ă -dire contenant un groupe fonctionnel avec des hĂ©tĂ©roatomes) dĂ©pend de la force de liaison de coordination des hĂ©tĂ©roatomes, laquelle varie de la maniĂšre croissante comme suit : OxygĂšne (O) < Azote (N ) < Soufre (S) < Phosphore (P)[6].
Le 1,3,4-thiadiazole-2,5-dithiol (bismuthiol) forme des co-polymĂšres stables (bismuthiolates) avec certains mĂ©taux dĂšs quâil est mis en contact avec eux [6], ce pourquoi plusieurs brevets ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s (dont par Lubrizol et Exxon) pour lâutilisation de ce composĂ© comme inhibiteur de corrosion[12] - [13]. Ă la fin des annĂ©es 1990, Ortega & al montrent quâavec les mĂ©taux de valence 2+ il forme des polymĂšres linĂ©aires mais avec des mĂ©taux de valence 3+ il forme des polymĂšres ramifiĂ©s [6].
Pour ces propriétés, selon l'ATIEL (Association technique des industries européennes des lubrifiants ou Technical Association of European lubricants industry) qui le classe dans le groupe ATC E [i]), il est notamment utilisé dans la formulation d'additifs anticorrosion destinés aux lubrifiants, huiles et graisses de moteurs et d'autres systÚmes mécaniques.
On le retrouve aussi dans la dilution de concentrés de fluides de travail des métaux.
Il permet aussi de détecter (en spectrophotométrie) des métaux ou métalloïdes tels que le bismuth (Bi), le cuivre (Cu), le plomb (Pb), l'antimoine (Sb) ou le palladium (Pd)[14]. Les limites de détection sont inférieures à 5 mg / kg (Bi, Cu, Pb)[15] - [16].
Classification des modes de formulation (selon le niveau de risque)
Les Ă©valuations de risques sont Ă©tudiĂ©es dans le cadre du rĂšglement REACH, sur la base de scĂ©narios dâexposition (cf. « CatĂ©gorie de rejets dans lâenvironnement » (ou « ERC », pour « Environmental release category »).
Selon lâECHA, en Europe, le bismuthiol est utilisĂ© par lâindustrie dans les formulations de :
- produits additifs lubrifiants, dâadditifs de lubrifiants et de graisses de type «PC 24 » (Groupe ATIEL-ATC A [i]) pour les catĂ©gories de process (PROC) suivantes ; ce classement fait par l'ECHA correspondant au niveau croissant de risque d'exposition :
- PROC 1 : Production chimique ou raffinerie, en circuit fermé, sans probabilité d'exposition (ou procédé se déroulant dans des conditions de confinement équivalentes) ;
- PROC 2 : Production chimique ou raffinerie selon un procédé continu fermé avec « exposition occasionnelle contrÎlée » (ou des procédés dans des conditions de confinement équivalentes) ;
- PROC 3 : Fabrication ou formulation dans l'industrie chimique selon des procédés en discontinu, avec exposition occasionnelle contrÎlée ou des procédés dans des conditions de confinement équivalentes ;
- PROC 4 : Production de produits chimiques présentant un risque d'exposition ;
- PROC 5 : MĂ©lange ou malaxage en batch ;
- PROC 8a : Transfert de substance ou de mélange (chargement et déchargement) dans des installations non spécialisées ;
- PROC 8b : Transfert de substance ou de mélange (chargement et déchargement) dans des installations spécialisées ;
- PROC 9 : Transfert de la substance ou du mélange dans de petits conteneurs (chaßne de remplissage spécialisée, y compris pesée)
- PROC 15 : Utilisation comme réactif de laboratoire.
Risques d'exposition
Dans ces application le principal risque dâexposition est accidentel (risque dont l'expression est jugĂ©e "rare" par l'ECHA ; il figure par exemple dans la liste des produits chimiques impliquĂ©s dans l'incendie de l'usine Lubrizol Ă Rouen, le 26 septembre 2019).
Une exposition professionnelle peut aussi se faire par contact lors de process industriels, via le passage percutanĂ©, le contact avec lâĆil, lâinhalation ou lâingestion. (Echa zzzz)
RĂ©glementation internationale
Les additifs pétroliers, apparus dÚs le début du XXe siÚcle et souvent utilisés à faible dose ont longtemps été utilisés sans réglementation dédiée, mais - pour ce qui concerne leur standardisation et qualités techniques - en faisant l'objet de "bonnes pratiques" discutées au sein d'associations professionnelles (comme l'ATIEL en Europe).
Dans le cadre du rĂšglement REACh[17], les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă une conclusion dĂ©finitive pour un classement en polluant PBT (persistant, bioaccumulable et toxique) ou vPvB (substances trĂšs persistantes et trĂšs bioaccumulables) ne semble pas disponibles[18]. ConformĂ©ment Ă l'article 10 de REACH ce produit est soumis en Europe Ă enregistrement/notification pour tout tonnage total fabriquĂ© et/ou importĂ© de plus de 10 t/an par titulaire. Dans lâUnion europĂ©enne, toute entitĂ© en utilisant plus de 10 t/an doit sâenregistrer.
Alternatives
Depuis le dĂ©but du XXe siĂšcle, de nombreux inhibiteurs synthĂ©tiques de corrosion alternatifs, dont certains semblent plus ou moins bioinspirĂ©s (utilisant des extraits vĂ©gĂ©taux, dans le cadre de la Chimie verte) ont Ă©tĂ© mis au point, y compris et notamment pour la corrosion en milieu acide [19] - [20] - [21] - [22] - [23] - [24] - [25] - [26], dont en milieu aqueux, chaud et acide. On par exemple dans ce cadre montrĂ© que la gomme de guar ( polysaccharide Ă galactomannane extrait de la graine du haricot de guar, Cyamopsis tetragonoloba), ou certains, extraits de plantes contiennent des molĂ©cules Ă©galement trĂšs efficaces, tant pour contrer une corrosion cathodique quâanodique, et aussi bien dans lâacide chlorhydrique, que lâacide sulfurique (ex : Rothmannia longiflora [27] ou de la yerba mate (Ilex paraguariensis) [28].
La dégradation générale de l'environnement terrestre et celle du climat poussent à trouver des alternatives « vertes » aux inhibiteurs de corrosion issus de la carbochimie et des ressources fossiles[29].
Dans les années 2000, des composés organiques naturels alternatifs efficaces, mais non toxiques, biodégradables et facilement disponibles en quantité suffisante sont déjà connus ; ils ont été trouvés dans des extraits d'herbes aromatiques, d'épices et de plantes médicinales. Selon les cas ils sont présents dans des graines, fruits, feuilles et/ou fleurs[30] - [31] - [32] - [33] - [34] - [35] - [36] - [37] - [38] - [39] - [40].
Bioraffinerie (biolubrifiants certifiĂ©s produits Ă partir dâesters simples ou complexes issus du tournesol, colza, ou dâhuile de palme ou d'huile de coco, voire de sucre, comme le BiofĂšne produit par Amyris Ă partir de sucre de canne) [41]. Selon une Ă©tude de lâAssociation europĂ©enne des matĂ©riaux et ressources renouvelables (ERRMA) dans un marchĂ© mondial du lubrifiant dâenviron 41,8 millions de tonnes par an (dont 4,5 millions de tonnes par an â soit 12,5 % â pour lâEurope occidentale) les biolubrifiants sont encore trĂšs minoritaires (surtout apprĂ©ciĂ© de « secteurs de niche, dans des applications oĂč la rĂ©cupĂ©ration est quasi-impossible ou susceptibles dâĂȘtre rejetĂ©es dans la nature » (huiles pour tronçonneuse, ou dâabatteuses et autres engins forestiers, huile de dĂ©coffrageâŠ) ; ils ne reprĂ©sentaient en Europe vers 2005 quâenviron 3 % de la production totale de lubrifiants[41]. LâAllemagne, la France et les Pays-Bas au vu des donnĂ©es sur lâĂ©colabel europĂ©en pour les lubrifiants Ă©taient alors les principaux producteurs[41]. Ce secteur espĂšre se dĂ©velopper dans les secteurs du biolubrifiant pour les moteurs, turbines et pour lâusinage et le travail des mĂ©taux (huiles de coupe, refroidissement des piĂšces, protection corrosive, etc.) car certains biolubrifiants supportent des tempĂ©ratures et pressions Ă©levĂ©es[41].
Notes et références
- Fiche Sigma-Aldrich du composé Bismuthiol I, consultée le 13 octobre 2019. + (pdf) fiche SDS.
- Masse molaire calculĂ©e dâaprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- PubChem CID 2723630.
- CCDC 5-Sulfanyl-1,3,4-thiadiazole-2(3H)-thione 5-Sulfanyl-1,3,4-thiadiazole-2(3H)-thione.
- Kanda, S., Yanagita, M., & Sekimoto, Y. (1988) U.S. Patent No. 4,721,577. Washington, DC: U.S. Patent and Trademark Office.
- Ortega P, L. Vera & M. GuzmĂĄn (1997) , Ortega, P., Vera, L. R., & GuzmĂĄn, M. E. (1997). Coordination polymers from 1, 3, 4âthiadiazoleâ2, 5âdithiol and metal ions. Macromolecular Chemistry and Physics, 198(9), 2949-2956. (rĂ©sumĂ©).
- Baeza, H., Guzman, M., Ortega, P., & Vera, L. (2003). Corrosion inhibition of copper in 0.5 M hydrochloric acid by 1, 3, 4-thiadiazole-2, 5-dithiol. Journal of the Chilean chemical society, 48(3), 23-26.
- A. K. Majumdar, M. M. Chakrabartty, Bismuthiol I as an analytical reagent, Freseniusâ Zeitschrift fĂŒr Analytische Chemie, 1959, vol. 165(2), p. 100â105. DOI 10.1007/BF00451984.
- Yegin C (2016) Synthesis, Production and Characterization of Next Generation Thermal Interface Materials for Electronic Applications (Doctoral dissertation)
- 1,3,4-thiadiazole-2,5-dithiol ; sur le site de lâECHA ; mis Ă jour le 12 mars 2019 ; voir le chapitre âRegistrants /Suppliers of the substanceâ, sur la page « Informations gĂ©nĂ©rales » (accessible via les onglets de gauche)
- Gajendragad M.R & Agarwala U.M.E.S.H (1975) 1,3,4-Thiadiazole-2,5-dithiol as a complexing agent. Complexes of RuIII, RuII, RhIII, PdIV IrIII and PtIV. Australian Journal of Chemistry, 28(4), 763-771
- U.S.3,90,537(1975),Lubrizol Corp.,inv.:D.E.Riple;Chem.Abstr. 84, 7432k (1976)
- Ger.2,653,568 (1977),Exxon Research and Engineering Co., invs.: S. J. Brois and T. Colclugh;Chem.Abstr. 86, 189960c (1977)
- A. K. Majumdar, M. M. Chakrabartty (1959): Bismuthiol I as an analytical reagent. In: Freseniusâ Zeitschrift fĂŒr Analytische Chemie. Band 165, Nr. 2, , S. 100â105, doi:10.1007/BF00451984 (PDF).
- Datenblatt Bismuthiol I bei Sigma-Aldrich, abgerufen am 17. janvier 2014 (PDF).
- Yi Na Jiang et. Al (2006) Determination of copper(II) by anodic stripping voltammetry at a 2,5-dimercapto-1,3,4-thiadiazol self-assembled monolayer-based gold electrode. ; Analytical sciences : the international journal of the Japan Society for Analytical Chemistry, 22(8), undefined (2006-8-10)
- Cf. Annexe XIII du rĂšglement REACh
- ce classement se fait produit par produit, Ă lâinitiative dâun Etat-membre ou de la Commission, sur la base de critĂšres listĂ©s par le " Guide des exigences d'information et Ă©valuation de la sĂ©curitĂ© chimique, ex : chapitre R.11: Ăvaluation des PBT" (ECHA, 2008)
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- Biolubrifiants - La filiĂšre sâorganise progressivement dâaprĂšs Ă©tude du cabinet Omni Tech International (2008)
voir aussi
Articles connexes
- Lubrifiant
- Biolubrifiant
- Corrosion
- rhéologie
Liens externes
- 1,3,4-thiadiazole-2,5-dithiol ; sur le site de lâECHA ; mis Ă jour le 12 mars 2019.
Bibliographie
- Beaza H, Guzman M, Ortega P, Vera L (2003) Corrosion inhibition of copper in 0.5 M hydrochloric acid by 1,3,4-thiadiazole-2,5-dithiol. J Chil Chem Soc 48(3):23â30
- Ugarova N.N, Popova I.M, Dolmanova I.F & Shekhovtsova GN (1980) [Kinetics and mechanism of individual and combined oxidation of o-dianisidine and bismuthol I by hydrogen peroxide catalyzed by horseradish peroxidase]. Biokhimiia | Moscow, Russia, 1er décembre