Belpech
Belpech [bɛlpɛʃ] (en occitan Bèlpuèg ) est une commune française, située dans le Nord-Ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Belpech | |
Le village vu depuis le château. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère |
Maire Mandat |
Estelle Vilespy 2023-2026 |
Code postal | 11420 |
Code commune | 11033 |
Démographie | |
Gentilé | Bellopodiens |
Population municipale |
1 339 hab. (2020 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 11′ 55″ nord, 1° 45′ 07″ est |
Altitude | Min. 228 m Max. 371 m |
Superficie | 42,46 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Piège au Razès |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | |
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Hers-Vif, la Vixiège, l'Estaut, le Rieutord, le Rifaudés, le ruisseau de Roudigou, Nom inconnu et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « piège et collines du Lauragais » et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Belpech est une commune rurale qui compte 1 339 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Bellopodiens ou Bellopodiennes.
Ses habitants sont les Bellopodiens.
Le patrimoine architectural de la commune comprend sept immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Saturnin, classée en 1906, la chapelle du Saint-Sépulcre, classée en 1906, la croix de pierre, classée en 1906, la croix de fer, classée en 1907, la maison De Curti, inscrite en 1926, la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire, inscrite en 1948, et la maison Amigues, inscrite en 1948.
Géographie
Localisation
Belpech est un ancien village médiéval situé au pied d'un versant ensoleillé des coteaux du Lauragais dans l'ouest de la Piège. C'est une commune limitrophe avec le département de l'Ariège. Par la route, les grandes villes les plus proches sont : Pamiers (17 km), Castelnaudary (32 km), Carcassonne (53 km), Foix (33 km) et Toulouse (60 km).
Les communes limitrophes sont Gaudiès, Mazères, Mézerville, Molandier, Pécharic-et-le-Py, Pech-Luna, Plaigne et Saint-Sernin.
Communes limitrophes
Belpech est limitrophe de neuf autres communes dont trois dans le département de l'Ariège.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 4 246 hectares ; son altitude varie de 228 à 371 mètres[2].
Belpech se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[3].
Voies de communication et transports
Accès avec les routes départementales D 25, D 102 et D 525. Voir aussi Tramways de l'Aude.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par l'Hers-Vif, la Vixiège, l'Estaut, le Rieutord, le Rifaudés, le ruisseau de Roudigou, un bras de l'Hers, le ruisseau de Borde Vieille, le ruisseau de Capou, le ruisseau de la Borde du Bosc, le ruisseau de Salamous, le ruisseau d'Estampe, le ruisseau du Clos du Cavaillé, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 61 km de longueur totale[5] - [Carte 1].
L'Hers-Vif, d'une longueur totale de 134,9 km, prend sa source dans la commune de Prades et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 41 communes[6].
La Vixiège, d'une longueur totale de 33,6 km, prend sa source dans la commune de Saint-Gaudéric et s'écoule du sud vers le nord, puis vers l'ouest et à nouveau vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif sur le territoire communal, après avoir traversé 19 communes[7].
L'Estaut, d'une longueur totale de 19,5 km, prend sa source dans la commune de Coussa et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif sur le territoire communal, après avoir traversé 11 communes[8].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[9].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pamiers Lycagri », sur la commune de Pamiers, mise en service en 1985[14] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[15] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 785,8 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 49 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[18], à 14,1 °C pour 1981-2010[19], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[20].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[22] :
- « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[23]
et un au titre de la directive oiseaux[22] :
- le « piège et collines du Lauragais », d'une superficie de 31 216 ha, ayant une position de transition entre la Montagne Noire et les premiers contreforts pyrénéens. On y voit donc régulièrement des espèces à grand domaine vital soit en chasse, soit à la recherche soit de sites de nidification : le Vautour fauve, l'Aigle royal, le Faucon pèlerin sont ainsi plus ou moins régulièrement observés sur le territoire concerné[24].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[25] :
- les « collines de la Piège et lac du Rieutord » (4 812 ha), couvrant 11 communes du département[26] ;
- les « coteaux de Gaudiès et de Saint-Félix-de-Tournegat » (842 ha), couvrant 5 communes dont 3 dans l'Ariège et 2 dans l'Aude[27] ;
- le « cours de l'Hers » (891 ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[28] ;
et trois ZNIEFF de type 2[Note 6] - [25] :
- les « collines de la Piège » (27 918 ha), couvrant 40 communes dont 38 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[29] ;
- l'« ensemble de coteaux au nord du Pays de Mirepoix » (9 691 ha), couvrant 17 communes dont 10 dans l'Ariège et 7 dans l'Aude[30] ;
- « l'Hers et ripisylves » (1 417 ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[31].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Belpech est une commune rurale[Note 7] - [32]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1] - [33]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (57,7 %), terres arables (33 %), prairies (6,4 %), zones urbanisées (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), forêts (0,6 %)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Belpech est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Estaut, la Vixiège et l'Hers-Vif, ou Grand Hers. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2009, 2018 et 2020[37] - [35].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 728 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 728 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[38] - [Carte 3].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Montbel, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le département de l'Ariège. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[40].
Toponymie
Le nom du village (Bellopodio-Beaupuy) provient de bèl, français «beau», et de podium, en occitan «puèg», désignant la colline qui le domine[41], mot dont les résultats toponymiques vont au-delà de la limite de la langue d'oc, jusqu'à la Loire.
Histoire
L'origine de Belpech est fort ancienne, le site fut probablement occupé dès l'époque gallo-romaine.
C'était autrefois une ville importante qui eut à souffrir des guerres de religion et de grands incendies (97 maisons furent la proie des flammes en 1791). Néanmoins, elle semble avoir été épargnée, grâce à l'habileté politique de ses seigneurs, par les armées des croisés au XIIIe siècle. Elle était dominée au Moyen Âge par un château appelé le Castelas, construit au XIe siècle sur la colline « pech » dominant l'actuel village, et dont on peut encore voir les vestiges de la porte de la tour principale.
Le monastère de Notre-Dame-de-Garnac (Garnicia) ou Vajal, fondé au XIIe siècle par une donation de Bertrand de Belpech, était situé au sud du château, quelques vestiges de ces murs et de l'église, sont encore visibles. La seigneurie de Belpech a appartenu : au XIe siècle, à Bertrand de Belpech ; au XIIIe siècle, à Raimond-Fort de Belpech ; au XIVe siècle à Galcerandum de Bellopodio ; au tout début du XVe siècle, à Sicard de Bellopodio ; en 1470 au chevalier Étienne de Roüaix.
En 1226, dans le contexte de la lutte contre l'hérésie cathare, Louis VIII s'arrêta à Belpech pour y recevoir l’hommage de Nunez Sanche, le comte de Roussillon, de Conflent et de Cerdagne[42].
En 1630, la peste se déclara au village ; les habitants allèrent se réfugier dans les champs et y construisirent des cabanes dans lesquelles ils se retirèrent. La peste se déclara une nouvelle fois en et dura jusqu'au mois de novembre suivant.
Sous le Directoire, construction du Moulin du sieur Fenasse.
En 1835, la commune comptait 2 452 habitants, elle était réputée pour ses fabriques de draps.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Belpech est membre de la communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bram. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[43].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Carcassonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Piège au Razès pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[44].
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[45] - [46].
Tendances politiques et résultats
Le 7 avril 2023, suite à la démission annoncée du maire Pierre Vidal en cours de mandat, Estelle Vilespy est élue par le conseil municipal[47].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[49].
En 2020, la commune comptait 1 339 habitants[Note 9], en augmentation de 3,08 % par rapport à 2014 (Aude : +2,66 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 553 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 211 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 190 €[I 5] (19 240 € dans le département[I 6]).
Emploi
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 9,1 % | 10,6 % | 7,7 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 728 personnes, parmi lesquelles on compte 77 % d'actifs (69,3 % ayant un emploi et 7,7 % de chômeurs) et 23 % d'inactifs[Note 11] - [I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4] - [I 10]. Elle compte 325 emplois en 2018, contre 336 en 2013 et 330 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 515, soit un indicateur de concentration d'emploi de 63 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,9 %[I 11].
Sur ces 515 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 169 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 86,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 6,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Enseignement
Belpech fait partie de l'académie de Montpellier.
Culture locale et patrimoine
Dans la littérature
Édouard Estaunié a décrit Belpech dans son roman Un simple : « Alors on quitta la grande route pour un chemin sans ombre qui grimpait entre des séries de tranchées sablonneuses. […] Tout autour les champs dévalaient avec une furie de pente, surchargés de graviers et de terre ocreuse. Aucun arbre, mais de loin en loin des espaces incultes, des genièvres hérissés d'aiguilles : dans les angles parfois, protégés par des barrières, des figuiers rabougris tendaient au vent leurs feuilles noires, et à mesure qu'on s'élevait, sous le ciel bleuâtre où flottaient des vapeurs transparentes, s'apercevait à l'infini une ondulation de collines rougeaudes, mouchetées de villages. Une immense végétation latente semblait dormir dessous : on eût dit la terre s'étalant dans une ivresse de soleil, gonflée pour recevoir plus de rayons. En même temps le vent commençait à souffler en bise, ce vent d'autan, dont au bas on n'avait essuyé que des rafales perdues; il passait faisant vibrer le sol avec un sifflement qui montait des gammes sourdes aux sonorités suraiguës. […] À leurs pieds, enfin, l'autre versant s'étalait : la plaine de Belpech feuillée, ombreuse, sillonnée de rivières qui la plaquaient de lames d'argent, fouillis de prairies, de remeils assombris, de saulaies fourmillantes. Au-dessus, les peupliers miroitant sous la lumière avaient un balancement de longs panaches, et c'était un contraste merveilleux avec ce qu'ils avaient traversé tout à l'heure, quelque chose comme le printemps après l'hiver.. Au loin des buées se fondaient en trainées alanguies, les toitures des maisons pointillant de rouge les massifs, semblaient des nids dans les branches ; les sols reflétant les rayons paraissaient des bijoux d'or posés sur du velours et une harmonie s'en élevait, une grande joie de chants d'oiseaux, des murmures d'arbres, des frissonnements d'eau, le halètement de la terre rafraîchie et rayonnante, souverainement paisible et belle sous l'étreinte du soleil. »
Lieux et monuments
- Les ruines du château.
- Chapelle Notre-Dame-du-Rosaire.
- La halle.
- Maison à colombages.
- Le « Castella » : château médiéval
- Le site gaulois de Garnac.
- Le pont gallo-romain.
- Le château fort d'origine (Xe) en ruine.
- La halle métallique de style Baltard.
- Maisons à colombages présentant un double encorbellement (XIVe).
- La maison du cardinal Guillaume de Court Novel (XIVe) avec ses fenêtres gothiques en double baie, située rue Tournefeuille.
- La demeure seigneurale du marquis de Mauléon-Barousse (XVIIe).
- L'église Saint-Saturnin. Le portail de l'ancienne église romane et la chapelle du Saint-Sépulcre[56] ont été classés au titre des monuments historiques en 1906[57]. L'église datant du début du XIVe siècle, a remplacé un édifice roman plus ancien. On trouve, à l’intérieur, une belle série de stèles discoïdales. Le joyau est le célèbre portail roman, le plus complet et le plus beau du Lauragais. C’est un « portail toulousain » sans tympan mais avec des voussures multiples, des ressauts correspondant aux ébrasements et des colonnes logées dans les ressauts.
- Les ruines de la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire (XVe) situées au-dessus du village près du château fort. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1948[58].
- L'église Saint-Jean-Baptiste de Tresmèzes.
- Église Saint-Jean-Baptiste de la Bastide de Couloumat.
- Plusieurs croix de fer (XVe/XVIe/XVIIIe), de nombreuses croix de pierre (bords de chemin, cimetière et dans l'église), également près du hameau de Tresmèzes une croix de 1652, croix de Belpech.
- Chapelle du Saint-Sépulcre.
Personnalités liées à la commune
- Guillaume de Court Novel ( -1361), cardinal, né à Belpech.
- Pierre de La Broue (1644-1720), évêque, fondateur du petit séminaire de Belpech.
Héraldique
Blason | D’azur au château d’argent, ouvert du champ ajouré et maçonné de sable, surmonté d’un mont d’or sommé d’un créquier du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Clémentine Bollée-Legeas, Seigneurs et seigneuries à Belpech - XIe - XIIIe siècles, sous la direction de Hélène Débax et Roland Viader, 2010.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[39].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Belpech » sur Géoportail (consulté le 7 décembre 2021).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Belpech » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Belpech » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans l'Aude » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Belpech » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans l'Aude » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Belpech » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
Autres sources
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Plan séisme
- « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Belpech », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
- Sandre, « l'Hers-Vif »
- Sandre, « la Vixiège »
- Sandre, « le Estaut »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
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