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Mézerville

Mézerville est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.

Mézerville
Mézerville
Le château et le village.
Blason de Mézerville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois
Maire
Mandat
Marc Tardieu
2020-2026
Code postal 11410
Code commune 11231
Démographie
Gentilé Mézervillais
Population
municipale
98 hab. (2020 en augmentation de 7,69 % par rapport à 2014)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 15′ 39″ nord, 1° 47′ 33″ est
Altitude Min. 251 m
Max. 360 m
Superficie 7,3 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Piège au Razès
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Mézerville
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Mézerville
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Mézerville

    Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Gardijol, le ruisseau de mézerville et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « piège et collines du Lauragais ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Mézerville est une commune rurale qui compte 98 habitants en 2020, après avoir connu un pic de population de 383 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Mézervillais ou Mézervillaises.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1976.

    Géographie

    Commune située dans le Lauragais entre Castelnaudary et Mazères en Ariège.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Belpech, La Louvière-Lauragais, Molandier, Peyrefitte-sur-l'Hers, Sainte-Camelle et Saint-Sernin.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 730 hectares ; son altitude varie de 251 à 360 mètres[2].

    Voies de communication et transports

    Accès par les routes départementales D 217 et D 717.

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le ruisseau de Gardijol, le ruisseau de mézerville, le ruisseau de Guitard, le ruisseau de Janicou, le ruisseau de Mansac et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[4] - [Carte 1].

    Le ruisseau de Gardijol, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Gardouch, après avoir traversé 9 communes[5].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 853 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montferrand », sur la commune de Montferrand, mise en service en 1970[11] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[12] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 714 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 46 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].

    Réseau Natura 2000

    Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « piège et collines du Lauragais »[19], d'une superficie de 31 216 ha, ayant une position de transition entre la Montagne Noire et les premiers contreforts pyrénéens. On y voit donc régulièrement des espèces à grand domaine vital soit en chasse, soit à la recherche soit de sites de nidification : le Vautour fauve, l'Aigle royal, le Faucon pèlerin sont ainsi plus ou moins régulièrement observés sur le territoire concerné[20].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : les « collines de la Piège et lac du Rieutord » (4 812 ha), couvrant 11 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 6] - [21] : les « collines de la Piège » (27 918 ha), couvrant 40 communes dont 38 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[23].

    • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Mézerville.
    • Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Mézerville est une commune rurale[Note 7] - [24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1] - [25]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (100 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Mézerville est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mézerville.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 56 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 56 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29] - [Carte 3].

    Histoire

    XIIIe siècle

    Mézerville apparaît pour la première fois dans l’acte d’acquisition fait par Raimond-Roger, comte de Foix, des fiefs de Molandier, La Louvière, Mézerville auprès de Bernard et Sicard de Montaut[30], le .

    Sicard de Montaut, allié des croisés, participe au siège de Toulouse de 1218. On lit dans la Chanson de la croisade albigeoise : « À la tête des croisés le comte de Montfort s’élance rapidement le premier, à sa suite Sicard de Montaut et son gonfanonier, Jean de Berzy et Foucaud… ». Sicard est blessé à Baziège en 1219, il rejoindra le comte de Toulouse ultérieurement.

    Les fiefs cités plus haut constituent à cette époque la frontière nord-est du comté de Foix. Il est probable que Sicard de Montaut ait cherché à protéger ou à récupérer ses biens en s’alliant à Simon de Montfort. Propriétaire des lieux, le comte de Foix héberge à Mézerville, sans doute avec le titre de châtelain, noble Pierre-Raimond de Rabat. Suspecté de catharisme, ce dernier est interrogé par l’inquisiteur Bernard de Caux en 1246 (Cahiers de Bernard de Caux, Doat XXII, traduction Jean Duvernoy) : «..L’an du Seigneur 1246, le 6 des ides de juillet (), Pierre-Raimond de Rabat chevalier qui demeure à Mézerville, témoin ayant prêté serment dit : j’ai vu à Belestat (entre Saint-Sernin et Mézerville) des parfaits résidant publiquement, ainsi qu’en plusieurs autres lieux. Mais je n’ai eu alors aucun commerce avec eux. Il y a seize ans environ. - Item, j’ai vu des parfaits savoir Bertrand Marty (de Caillavel, commune de Belflou) et son compagnon à Montségur, et, j’ai vu là avec eux Arnaud Roger, Bertrand de Congost, Raimond de Pereille, et Corba sa femme, mais je n’ai pas adoré ni vu adorer. J’ai quand même entendu un peu de la prédication de ces parfaits. Il y a quinze ans environ. - Item j’ai vu à Fanjaux le parfait Agulher dans sa propre maison, mais je n’ai rien fait ou dit avec ce parfait. Il s’est confessé à frère Guillaume Arnaud et à frère Ferrer, et il reconnaît que ses confessions sont vraies, et il abjura l’hérésie et jura…

    Témoins Arnaud, prieur de Saint-Sernin, frère Guillaume Pelhisson, Nieps, clercs, frères Bernard et Jean inquisiteurs. Par la suite il reconnaît qu’il avait adoré, ainsi qu’il est contenu dans sa confession. Et il reconnaît aussi qu’il a cru que c’étaient des bonshommes quand il adorait. Mêmes témoins. »

    Dans le registre de l’Inquisition de Jacques Fournier en 1320, un personnage important de Montaillou, Béatrice de Planissoles, châtelaine du lieu, suspectée de catharisme, est interrogée à plusieurs reprises par l’évêque. Elle tente de fuir une convocation à Pamiers, se réfugie à Belpech et fait appel à l’un de ses anciens amants, Barthélémy Amilhac alors prêtre à Mézerville qui vient la retrouver.

    « Il me dit que j’avais eu tort de fuir, qu’il me fallait revenir et comparaître devant monseigneur l’évêque. Je répondis que je ne le ferais en aucune manière…Le prêtre me dit : si c’est ainsi, prenez cet argent et il me donna huit tournois d’argent…dit qu’il ne m’abandonnerait pas jusqu’à ce que je fusse à Limoux, mais qu’après la fête de l’invention de Saint-Etienne (), fête pour laquelle il lui fallait être à Mézerville parce que c’est la fête du lieu, il me conduirait à Limoux…Je me réjouis de l’entendre…Nous allâmes, moi, ce prêtre et un sergent de Belpech, au Mas-Saintes-Puelles où je fus arrêtée par les gens de monseigneur l’évêque et amenée par eux auprès de lui. »

    Il est remarquable que de nos jours l’église paroissiale de Mézerville soit toujours dédiée à saint Etienne, et que en 1738, elle était une annexe de Sainte-Camelle. (Dictionnaire du département de l’Aude par l’abbé Sabarthès). Il faut ensuite attendre plus d’un siècle pour retrouver trace de l’histoire de Mézerville. Siècle au cours duquel la peste sévit et décime plus du quart de la population.

    Nous savons toutefois qu’au XIVe siècle, Gaston Fébus est propriétaire de Mézerville. Nous nous plaisons à imaginer qu’il venait y chasser et que c’est là, devant la barrière des Pyrénées qu’on voit se dresser au loin depuis la cour du château, qu’il a composé le toujours célèbre « Se canto », devenu au cours des siècles comme un hymne du Sud-Ouest de la France.

    XVe et XVIe siècles

    Armes : selon ses sceaux, un aulne à trois branches (sans doute d’or à l’aulne de sinople). Cimier : une main appaumée. Armes d’Aulon.

    Aux archives départementales de la Haute-Garonne, série B, nous avons trouvé une indication datée de 1486 attribuant Mézerville au chevalier Jehan d’Aulon (1390-1458), conseiller du roi et sénéchal de Beaucaire.

    Cette indication figure dans les actes du procès qui opposa le petit-fils de Jehan d’Aulon à Hélène de Mauléon. À l’issue de ce procès, Mézerville est attribué au petit-fils, comme faisant partie des biens propres apportés par feu Jehan d’Aulon lors de son mariage. En effet une autre indication, antérieure, nous est donnée par Maurice Vuillier dans « Histoire de la famille de Mauléon ». Il cite Hélène de Mauléon, dame de Caudeval, mariée le à Jehan d’Aulon, chevalier, seigneur de Mézerville, Peyrefitte et Belesta.

    Jehan d’Aulon, personnage considérable selon l’historienne Régine Pernoud, « est célèbre pour avoir été pour Jeanne d’Arc le compagnon de tous les instants » de Poitiers à Rouen puisqu’il fut fait prisonnier avec elle. Le roi Charles VII l’avait choisi pour veiller personnellement sur Jeanne parce qu’il était « le chevalier le plus sage et de l’honnêteté la plus éprouvée de tout son entourage ». Sa conduite auprès d’elle lui valut d’être investi par Charles VII de plusieurs missions de confiance. « Lors de son entrée solennelle à Paris en 1437, c’est lui qui à pied tenait par la bride le cheval du roi ». Ensuite l’archevêque de Reims, Jean Juvenal des Ursins, sollicite son témoignage lors du procès en réhabilitation de Jeanne d’Arc.

    Héraldique

    Blason de Mézerville Blason
    D’or à la fasce de sable surmontée de trois carreaux en losange du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la communauté de communes de Castelnaudary Lauragais Audois, et du canton de la Piège au Razès (avant le redécoupage départemental de 2014, Mézerville faisait partie de l'ex-canton de Salles-sur-l'Hers).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Guy Dandine
    mars 2008 En cours Marc Tardieu
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32]. En 2020, la commune comptait 98 habitants[Note 8], en augmentation de 7,69 % par rapport à 2014 (Aude : +2,66 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    337297300296329325342366383
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    281378330324304302275298297
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    243263250189192171163172138
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    10187848770819910082
    2015 2020 - - - - - - -
    9598-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    Taux de chômage
    Division200820132018
    Commune[I 4]9,8 %9,4 %5,4 %
    Département[I 5]10,2 %12,8 %12,6 %
    France entière[I 6]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 Ã  64 ans s'élève à 55 personnes, parmi lesquelles on compte 78,6 % d'actifs (73,2 % ayant un emploi et 5,4 % de chômeurs) et 21,4 % d'inactifs[Note 9] - [I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 4] - [I 7]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 15 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 42, soit un indicateur de concentration d'emploi de 46,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,8 %[I 8].

    Sur ces 42 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 14 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 86 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].

    Secteurs d'activités

    5 établissements[Note 10] sont implantés à Mézerville au [I 11]. Le secteur 1 est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 5 entreprises implantées à Mézerville), contre 8,8 % au niveau départemental[I 12].

    Agriculture

    1988200020102020
    Exploitations1511109
    SAU[Note 11] (ha)732733831781

    La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aude[35] - [Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 6]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (15 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 781 ha[37] - [Carte 7] - [Carte 8].

    Enseignement

    Mézerville fait partie de l'académie de Montpellier.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Château de Mézerville

    Le château de Mézerville est édifié au sommet d'une colline de la Piège, à 330 m d'altitude, dans la province du Lauragais, au sud-ouest de la France. Il date, pour l'essentiel de son gros œuvre, du début du XVe siècle.

    Cette époque troublée, pleine d'insécurité, de la fin de la guerre de Cent Ans explique le caractère très austère du bâtiment à vocation militaire de défense.

    Il fut la propriété des comtes de Foix au XIIIe siècle. On retrouve à l'intérieur quelques éléments d'architecture de cette époque.

    Au XVIe siècle, avec la richesse du pastel, des fenêtres à meneaux seront ouvertes sur la façade sud.

    Dans les siècles suivants, le bâtiment ne sera pratiquement pas modifié, ce qui nous permet aujourd'hui de disposer d'un ensemble assez homogène des XVe et XVIe siècles.

    Personnalités liées à la commune

    Jehan d’Aulon, personnage considérable selon l’historienne Régine Pernoud, « est célèbre pour avoir été pour Jeanne d’Arc le compagnon de tous les instants » de Poitiers à Rouen puisqu’il fut fait prisonnier avec elle. Le roi Charles VII l’avait choisi pour veiller personnellement sur Jeanne parce qu’il était « le chevalier le plus sage et de l’honnêteté la plus éprouvée de tout son entourage ». Sa conduite auprès d’elle lui valut d’être investi par Charles VII de plusieurs missions de confiance. « Lors de son entrée solennelle à Paris en 1437, c’est lui qui à pied tenait par la bride le cheval du roi ». Ensuite l’archevêque de Reims, Jean Juvenal des Ursins, sollicite son témoignage lors du procès en réhabilitation de Jeanne d’Arc.

    Noble Jean de Donault, trésorier général de France en la chancellerie de Toulouse, reçut en 1625, comme seigneur haut justicier, une reconnaissance des habitants de Mézerville et rendit lui-même hommage au roi pour cette seigneurie le .

    À la Révolution, François de Donault, capitaine de la 1e compagnie de Mousquetaires, chevalier de Saint-Louis, conseiller au Parlement de Toulouse, fut arrêté et conduit à Paris avec son collègue du Bourg, pour y être exécutés le .

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    10. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    11. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    12. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    13. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[36].
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Mézerville » sur Géoportail (consulté le 8 décembre 2021).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
    3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    5. [PDF]« Carte des petites régions agricoles(PRA) dans l’Aude », sur www.aude.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
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