AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Affaire Volkswagen

L'affaire Volkswagen, aussi appelĂ©e « dieselgate »[N 1], est un scandale industriel et sanitaire liĂ© Ă  l'utilisation par le groupe Volkswagen, de 2009 Ă  2015, de diffĂ©rentes techniques visant Ă  rĂ©duire frauduleusement les Ă©missions polluantes (de NOx et de CO2) de certains de ses moteurs diesel et essence lors des essais d'homologation. Selon le groupe, plus de 11 millions de vĂ©hicules de ses marques Volkswagen, Audi, Seat, Ć koda et Porsche sont concernĂ©s Ă  travers le monde. L'affaire, sans Ă©quivalent dans l'histoire automobile, est rĂ©vĂ©lĂ©e en par l'Agence amĂ©ricaine de protection de l'environnement (EPA) et a entraĂźnĂ© la dĂ©mission du prĂ©sident du directoire du groupe, Martin Winterkorn. Plusieurs pays enquĂȘtent actuellement afin d'Ă©tablir prĂ©cisĂ©ment les faits.

Locaux de la division Recherche et développement du siÚge du groupe Volkswagen, à Wolfsbourg.

Le scandale a suscitĂ© une prise de conscience Ă  propos des niveaux d'Ă©missions polluantes Ă©mis par tous les vĂ©hicules diesel d'un large Ă©ventail de constructeurs automobiles qui, dans des conditions de conduite rĂ©elles, dĂ©passent les limites d'Ă©mission lĂ©gales. Une Ă©tude menĂ©e par l'ICCT et l'ADAC a montrĂ© que les plus grands Ă©carts concernent Volvo, Renault, Jeep, Hyundai, CitroĂ«n et Fiat[1] - [2] - [3], ce qui a dĂ©clenchĂ© des enquĂȘtes sur d'autres scandales d'Ă©missions diesel.

Contexte

Optimisations des résultats de tests d'émissions

L'optimisation par les constructeurs automobiles des Ă©missions polluantes lors des cycles d’homologation est un sujet Ă©tudiĂ© par la presse, les ONG et les pouvoirs publics depuis les annĂ©es 1970[4] - [5] - [6] - [7]. Selon un spĂ©cialiste du secteur automobile interrogĂ© par le journal Le Monde, « tous les ingĂ©nieurs automobiles connaissent les points de contrĂŽle des tests de certification. C’est une pratique courante de s’y adapter. Mais il est illĂ©gal de s’y soustraire complĂštement »[8]. Selon un autre spĂ©cialiste du secteur relayĂ© par la BBC, les normes europĂ©ennes d'Ă©mission ne sont effectivement « pas aussi strictes que celles des États-Unis » en matiĂšre de NOx et il y a donc « moins besoin d'y tricher »[9]. A contrario, les normes amĂ©ricaines sont beaucoup plus laxistes en matiĂšre de CO ainsi qu'en matiĂšre de nombre de particules PN, ce qui favorise les voitures Ă  essence Ă  injection directe.

Néanmoins, en désactivant le dispositif de dépollution de NOx en condition de route repéré par son logiciel fraudeur, les véhicules du groupe Volkswagen (Audi, Ơkoda, Seat) peuvent, de fait, ne respecter aucune norme.

Le groupe Volkswagen leader des ventes, et doté d'une bonne image environnementale au premier semestre 2015

Une usine du groupe Volkswagen, premier constructeur automobile mondial en septembre 2015.

En septembre 2015, le groupe Volkswagen essaie d'ĂȘtre pour la premiĂšre fois le leader mondial de l'automobile sur une annĂ©e, devant le constructeur japonais Toyota[10]. Il commercialise les marques Volkswagen, Audi, Seat, Ć koda, Porsche, Lamborghini, Bentley, Ducati, Scania, MAN[11] et Bugatti. En 2009, en se basant sur des rĂ©sultats d'Ă©mission prĂ©tendument corrects, la Volkswagen Jetta Diesel Sedan est Ă©lue voiture verte de l'annĂ©e (Green Car of the Year) aux États-Unis, oĂč le groupe Ă©coule prĂšs de 240 000 vĂ©hicules entre janvier et [12], soit une part de marchĂ© de 1,8 % pour l'ensemble de ses marques, en baisse de -2,5 % dans un marchĂ© haussier de +5 %[13].

Peu avant que ne soient rĂ©vĂ©lĂ©s les vrais chiffres de pollution des vĂ©hicules truquĂ©s, l'image environnementale donnĂ©e par les grandes agences de notation au groupe Volkswagen Ă©tait trompeuse : « le principal fournisseur mondial d’indices, l’amĂ©ricain MSCI, avait, en aoĂ»t, amĂ©liorĂ© la note environnementale de l’entreprise Volkswagen au titre de la reconnaissance de ses efforts pour rĂ©duire les Ă©missions de carbone de ses automobiles, tandis que son concurrent Dow Jones avait choisi le constructeur allemand comme leader environnemental de son secteur... » [14].

Lutte contre le réchauffement climatique et la pollution automobile

Depuis la fin du XXe siĂšcle, la lutte contre le rĂ©chauffement climatique et la pollution de l'air sont devenues des enjeux majeurs pour de nombreux pays. Selon le GIEC, en 2019, 15% des Ă©missions annuelles de dioxyde de carbone (CO2) Ă©taient dues aux transports[15]. De plus, prĂšs de 50 % des Ă©missions d'oxyde d'azote (NOx) proviennent des transports terrestres[16]. L'Environmental Protection Agency (EPA) (Agence amĂ©ricaine de protection de l'environnement) rappelle que « la pollution par NOx contribue Ă  la production de dioxyde d'azote, d’ozone troposphĂ©rique et de particules fines »[17], et que l’« exposition Ă  ces polluants a Ă©tĂ© reliĂ©e Ă  une sĂ©rie d'effets graves pour la santĂ©, dont une augmentation des crises d'asthme et d’autres maladies respiratoires pouvant ĂȘtre assez graves pour nĂ©cessiter une hospitalisation. L'exposition Ă  l'ozone et aux particules ont Ă©galement Ă©tĂ© associĂ©es Ă  des morts prĂ©maturĂ©es dues Ă  des effets respiratoires liĂ©s ou cardiovasculaires induits. Les enfants, les personnes ĂągĂ©es et les personnes souffrant de maladies respiratoires prĂ©existantes sont particuliĂšrement Ă  risque vis-Ă -vis d’effets sanitaires de ces polluants »[17]. Certains pays ont mis en place des mesures visant Ă  rĂ©duire les Ă©missions polluantes dues au transport routier, telles que la norme europĂ©enne d'Ă©mission, ce qui a conduit les constructeurs automobiles Ă  adapter leurs moteurs pour passer les cycles de mesure rĂ©glementaires.

La communication de Volkswagen[18] souligne que cette affaire éclate trois mois avant le début de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat. Néanmoins, la chronologie réelle des événements, notamment une procédure de rappel engagée début 2015, montre que le groupe Volkswagen a eu l'occasion de pouvoir mettre en conformité ses véhicules et d'éliminer son logiciel fraudeur. Ainsi, tout rapprochement de la fraude de Volkswagen et de la COP21 est trompeur, puisque sans sa volonté de continuer à frauder aprÚs 2014, aucun scandale n'aurait été révélé en 2015.

Part des vĂ©hicules diesel aux États-Unis et en Europe

La Volkswagen Jetta Diesel Sedan est Ă©lue voiture verte de l'annĂ©e (Green Car of the Year) aux États-Unis en 2009.

En 2014, la part des moteurs diesel dans le marchĂ© automobile est de 55 % en Europe et 3 % aux États-Unis[19]. La mĂȘme annĂ©e, les ventes de diesel ont connu une augmentation de 30 % aux États-Unis[19]. En Europe, oĂč le marchĂ© ralentit, les associations professionnelles de l’automobile lancent en 2015 « une campagne conjointe de promotion » afin « de promouvoir le diesel moderne, fruit d’un gazole plus propre, de moteurs technologiquement avancĂ©s et de dispositifs de contrĂŽle des Ă©missions efficaces »[20].

EnquĂȘte de l'ICCT puis de l'agence amĂ©ricaine de protection de l'environnement

C'est l'université de Virginie-Occidentale qui a effectué les tests à l'origine de l'affaire qui se sont déroulés en Californie.

Principe de l'Ă©tude

DĂ©but 2014, l'ONG International Council on Clean Transportation (ICCT), lance une Ă©tude sur la pollution en condition de conduite rĂ©elle sur 12 voitures diesel europĂ©ennes. Elle dĂ©cide d'ajouter trois vĂ©hicules europĂ©ens vendus aux États-Unis, persuadĂ©e que ces vĂ©hicules se comporteront bien. En effet, la norme antipollution amĂ©ricaine FTP75 Tier2Bin5 impose un maximum de 40 mg/km de NOx contre 80 mg/km pour la norme Euro 6 en Europe[21]. Ces trois vĂ©hicules sont une BMW X5 et une Volkswagen Passat, toutes deux dotĂ©es d'un systĂšme antipollution aux NOx de type SCR Ă  injection d'urĂ©e, et une VW Jetta dotĂ©e d'un systĂšme de type LNT alias Nox Trap.

L'université de Virginie-Occidentale, alias WVU, ayant une expertise certaine en matiÚre de mesure des polluants en condition de roulage réel au travers de son département CAFE (Center for Alternative Fuels, Engines & Emissions) est mandatée par l'ICCT pour effectuer les tests. Ceux-ci prennent place en Californie car le cycle de test US FTP75, sur le banc à rouleaux, reproduit un circuit réel de la banlieue de Los Angeles[22].

Les quinze vĂ©hicules n’ont pas tous effectuĂ© les mĂȘmes trajets. Plusieurs voitures n’ont effectuĂ© que le seul trajet de rĂ©fĂ©rence (secret et non connu publiquement) de la sociĂ©tĂ© anglaise Emissions Analytics. Les autres vĂ©hicules ont, quant Ă  eux, effectuĂ© plusieurs trajets (jusqu’au maximum de 25), et comprenant de trĂšs longs parcours, comme les 4 000 km entre Los Angeles et Seattle aller et retour[23]. Ces trajets sont tous, globalement, nettement plus exigeants que celui du cycle de rĂ©fĂ©rence NEDC qui sert en Europe pour mesurer la consommation et la pollution. Certains trajets rĂ©alisĂ©s par la WVU comportaient des accĂ©lĂ©rations brusques, d’autres empruntaient mĂȘme des parcours accidentĂ©s de 59 km avec des dĂ©nivelĂ©s de 1 000 mĂštres absolument sans commune mesure avec les tests d’homologation[24]. Sur ce dernier parcours citĂ©, mĂȘme la BMW X5, pourtant considĂ©rĂ©e comme conforme par le CARB, ne peut absolument pas obtenir les mĂȘmes chiffres de consommation, de CO2 et de pollution au CO ou au NOx que sur le cycle de test europĂ©en NEDC ou amĂ©ricain FTP75[24]. Ainsi, le vĂ©hicule BMW X5 amĂ©ricain a effectuĂ© 12 % de parcours trĂšs accidentĂ©s et 10 % d’accĂ©lĂ©rations fortes.

Les tests ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s Ă  l'aide d'un Portable Emission Measurement System (PEMS), un Ă©quipement qui prend place pour partie dans le coffre et pour partie Ă  l'extĂ©rieur du vĂ©hicule. Pour certains tests, il incorpore un voire deux gĂ©nĂ©rateurs Ă©lectriques et le carburant associĂ©. Sur les vĂ©hicules testĂ©s aux États-Unis, il pesait entre 305 et 533 kg[25].

RĂ©sultats

Les tests effectuĂ©s montrent que tous les vĂ©hicules se comportent correctement en moyenne en matiĂšre de pollution au CO, HC et particules. En ce qui concerne les NOx, trois vĂ©hicules ont des performances moins bonnes que les autres. Lors de la publication du rapport, ces vĂ©hicules sont dĂ©signĂ©s par les lettres F, H et L, qui s’avĂ©reront en fait ĂȘtre la VW Jetta US qui en moyenne, tous parcours confondus, Ă©met 22,6 fois plus de NOx que le seuil Euro 6 sur le banc NEDC, la VW Passat US qui Ă©met en moyenne 11,4 fois plus que le seuil Euro 6. Le dernier vĂ©hicule, dĂ©signĂ© dans le rapport ICCT comme vĂ©hicule de luxe europĂ©en, Ă©met 22,3 fois le seuil Euro 6. Il a Ă©tĂ© testĂ© par la sociĂ©tĂ© anglaise Emissions Analytics qui indique avoir analysĂ© 2 vĂ©hicules de luxe : une Mercedes S350 et une Audi A8 3.0 TDI[26], vĂ©hicule pointĂ© du doigt pour Ă©mettre 22 fois le seuil Euro 6[27]. Les 3 vĂ©hicules pointĂ©s du doigt sont donc conçus et produits par le groupe VAG, dont 2 vendus aux États-Unis, pourtant censĂ©s satisfaire Ă  des normes plus rigoureuses.

Tests plus poussés et rappels de véhicules

Face Ă  ce constat Ă©tonnant, ICCT soumet alors la Passat Ă  un test de longue durĂ©e de 3 968 km entre Los Angeles et Seattle aller-retour, test qui confirme les valeurs obtenues prĂ©cĂ©demment. ICCT alerte alors le California Air Resources Board (CARB) et l'EPA et en informe le constructeur[28] - [21] - [11] qui indique vouloir mettre en Ɠuvre des mesures correctives. L'EPA accepte le [29] une demande de Volkswagen de corriger le logiciel d'invalidation des vĂ©hicules concernĂ©s, ce qui entraĂźne le rappel de prĂšs de 500 000 vĂ©hicules. Les modifications logicielles et le rappel ont eu lieu dĂ©but 2015. Les tests effectuĂ©s par le CARB (California Air Resources Board) le montrent une amĂ©lioration sensible mais insuffisante en matiĂšre d'Ă©mission de NOx.

Mise en lumiĂšre de la fraude

Le CARB a alors eu l'idĂ©e de soumettre la VW Passat Ă  une version modifiĂ©e du test FTP75 sur banc Ă  rouleaux : la phase initiale du cycle est jouĂ©e normalement tandis que la phase « roulage » qui est engagĂ©e dans le test FTP75 une et une seule fois aprĂšs la phase initiale est maintenant jouĂ©e plusieurs fois consĂ©cutivement, simulant ainsi un roulage nettement plus important. Ce test met en Ă©vidence que l’injection d’urĂ©e n’est faite qu’une fois pendant la phase initiale et n'est plus faite par la suite. Ce mĂ©canisme suffit normalement pour un test standard FTP75 mais absolument pas pour un test avec une phase « roulage » allongĂ©e. ConsĂ©quence, les NOx arrivent Ă  saturer le systĂšme et la pollution aux NOx s’envole littĂ©ralement[29]. Ces Ă©lĂ©ments sont prĂ©sentĂ©s Ă  VW en juillet 2015 et pendant les discussions de l’étĂ© 2015, VW indique que le logiciel a un fonctionnement qui dĂ©tecte le roulage sur banc de test et s’adapte donc au cas du cycle FTP75. DĂ©but septembre 2015, VW reconnaĂźt avoir installĂ© un systĂšme qui rend inopĂ©rant certains Ă©lĂ©ments du systĂšme antipollution en marche normale. L’affaire Ă©clate publiquement 15 jours plus tard en plein milieu du salon automobile de Francfort. On voit donc que l’affaire couvait depuis un an, qu’elle avait entraĂźnĂ© des tests Ă  rĂ©pĂ©tition, des modifications logicielles et un rappel de 480 000 voitures Ă  partir de dĂ©but 2015.

En septembre 2015, les autorités confirment au constructeur que ses pratiques violent la loi Clean Air Act[30].

Dans son communiquĂ©, l'EPA prĂ©cise que les propriĂ©taires amĂ©ricains des vĂ©hicules concernĂ©s « doivent savoir que bien que ces vĂ©hicules prĂ©sentent des Ă©missions dĂ©passant les normes en vigueur, ces violations ne prĂ©sentent pas un danger pour la sĂ©curitĂ© et qu’il restera aux États-Unis lĂ©gal de conduire ces voitures et de les revendre »[31]. L'agence annonce Ă©galement qu'elle poursuivra ces tests avec d'autres modĂšles[32] et met Ă  disposition une page d’information pour les propriĂ©taires des vĂ©hicules concernĂ©s[33].

Les tests de l'ICCT montrent que la BMW X5 amĂ©ricaine Ă©met en moyenne, en conditions de circulation rĂ©elles, 2 fois le seuil Euro 6, ce qui est considĂ©rĂ© par le CARB comme acceptable Ă©tant donnĂ© la nature des parcours de rĂ©fĂ©rence. Les rĂ©sultats montrent une grande disparitĂ© au sein des vĂ©hicules VW europĂ©ens testĂ©s avec notamment une berline aux 9 trajets de rĂ©fĂ©rence Ă  10 fois le seuil aux cĂŽtĂ©s d'un break aux 25 trajets de rĂ©fĂ©rence Ă  2,1 fois le seuil.

Moteurs, marques et modÚles concernés

Une Volkswagen Golf VI TDI Clean Diesel au Washington Auto Show en 2010.

Moteur Diesel TDI Euro 5 type EA 189

Cette affaire de fraude, sans Ă©quivalent dans l'histoire automobile[34], concerne les moteurs diesel TDI Euro 5 du type EA 189 Ă  trois ou quatre cylindres, produit par le constructeur allemand et Ă©quipant 32 modĂšles de ses marques[35] - [36] - [37]. Le groupe estime que plus de 11 millions de vĂ©hicules et 32 modĂšles sont concernĂ©s Ă  travers le monde, dont 6,8 millions de marque Volkswagen (5 millions de voitures et 1,8 million de vĂ©hicules utilitaires), 2,1 millions de marque Audi, 1,2 million de marque Ć koda et 800 000 de marque Seat[38].

Aux États-Unis, l'EPA indique que la fraude concerne les vĂ©hicules Golf, Golf Sportwagen, Jetta, Jetta Sportwagen, Beetle, Beetle Convertible, Passat et Audi A3[32], pour un total de 482 000 vĂ©hicules, construits entre 2009 et 2015[39].

En Europe, le nombre de vĂ©hicules concernĂ©s est de prĂšs d'un million en France, 1,2 million au Royaume-Uni et plus de 680 000 en Espagne[40].

Moteur Diesel V6 3.0 litres

Le , l'EPA accuse Volkswagen de tricher sur les rejets de la version V6 TDI de 3 litres de cylindrée. Selon l'EPA, les modÚles de 2014 à 2016 utilisent aussi un dispositif d'invalidation (« defeat device ») destiné à contourner les tests, divisant par neuf les émissions de NOx. Ce moteur serait monté sur des VW, Audi et Porsche[41]. Ce moteur détecterait lui aussi la procédure de test et augmenterait temporairement la température de ses convertisseurs catalytiques pour passer les normes.

AprĂšs avoir pourtant rejetĂ© ces accusations[42], Volkswagen-Audi a finalement Ă©tĂ© contraint d'admettre avoir aussi utilisĂ© un logiciel trompeur pour truquer les Ă©missions et la pollution rĂ©elle de ses moteurs V6 3 L turbo-diesel de ses Audi Q7, Audi A8, Porsche Cayenne et Volkswagen Touareg[43] notamment. Le groupe Volkswagen a dĂ» arrĂȘter la commercialisation des marques et modĂšles incriminĂ©s en AmĂ©rique du Nord[44].

Procédé

Volkswagen est parmi les premiers Ă  tenter l'aventure du moteur diesel pour vĂ©hicules particuliers aux États-Unis oĂč ce marchĂ© de niche est en pleine croissance et oĂč les normes de dĂ©pollution de l'EPA sont plus strictes en matiĂšre de NOx. Il investit ainsi dans les usines de Chattanooga dans le Tennessee en 2011 et en 2013 de Silao au Mexique, dont un tiers de la production porte sur des voitures diesel. Afin de s'implanter sur le marchĂ© amĂ©ricain, Volkswagen promeut son quatre cylindres TDI de l'appellation « Clean Diesel » (« Diesel propre ») avec une consommation infĂ©rieure Ă  celle des modĂšles essence et donc une pollution au CO2 infĂ©rieure. Cependant, les normes amĂ©ricaines sur les Ă©missions de NOx sont plus strictes que les normes europĂ©ennes Euro 6, si bien que le constructeur allemand met en place des catalyseurs Ă  NOx LNT ou des systĂšmes Ă  injection d'urĂ©e SCR, qui consomment du carburant supplĂ©mentaire pour brĂ»ler ces oxydes d'azote. DĂšs lors, il lui devient difficile d'afficher des consommations basses de carburant, d'oĂč le choix de tricher lors des tests en laboratoire pour afficher des consommations en carburant relativement faibles et des Ă©missions de NOx respectant les normes lĂ©gales[45]. En outre, le dispositif de dĂ©pollution de NOx diminue lĂ©gĂšrement la puissance moteur — ce qui peut mĂ©contenter les clients exigeants par rapport Ă  la puissance promise — et le systĂšme SCR fait consommer du liquide « AdBlue » — ce qui mĂ©contente les clients en augmentant les frais d'utilisation des vĂ©hicules. Le groupe Volkswagen a choisi de dĂ©sactiver le systĂšme de dĂ©pollution en condition rĂ©elle de circulation, et de ne connecter ce systĂšme que lors des tests sur rouleaux.

Ainsi, ce moteur quatre cylindres TDI est Ă©quipĂ©, entre 2009 et 2015, d'un logiciel dĂ©tectant les conditions de tests en laboratoire sur un banc Ă  rouleaux : capot levĂ©, roues arriĂšre fixes, volant immobile ou encore vitesse rĂ©guliĂšre[46]. Lors de ces phases d'homologation, le calculateur moteur active pleinement l’équipement antipollution, qui est bridĂ© en conditions de route rĂ©elle[46]. Ce logiciel fourni par le groupe allemand Bosch[47] a Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment modifiĂ© par le groupe Volkswagen, puisque l'EPA a certifiĂ© que le logiciel fourni par Bosch aux autres constructeurs ne prĂ©sentait pas la partie fraudeuse de dĂ©connexion du dispositif de dĂ©pollution en condition normale de circulation sur route[48].

Incohérences en matiÚre de CO2

Mardi , dans un communiquĂ© officiel, Volkswagen reconnaĂźt « des incohĂ©rences » entre les donnĂ©es officielles de consommation et les Ă©missions de CO2 de 800 000 vĂ©hicules vendus en Europe[49]. Cette information provient, selon le quotidien allemand Bild, d’un technicien des services de R&D du siĂšge de Wolfsburg, qui a rĂ©vĂ©lĂ© ce fait fin octobre 2015 lors de l'enquĂȘte interne diligentĂ©e Ă  la suite du scandale initial[50] ; il a dĂ©noncĂ© Ă  ses supĂ©rieurs une manipulation des donnĂ©es d’émissions de CO2 faite dĂšs 2013 et jusqu’au printemps 2015.

Le groupe envisagerait de suspendre certains salariĂ©s mais conformĂ©ment Ă  la promesse du PDG, le « lanceur d’alerte » ne serait pas sanctionnĂ© (ni licenciĂ© ni poursuivi en justice)[49] - [51]. Outre des vĂ©hicules diesel, la fraude implique aussi cette fois des voitures Ă  essence (98 000 vĂ©hicules).

Selon le quotidien allemand FAZ[52], pour la Volkswagen Golf Blue Motion, le taux de CO2 annoncĂ© de 90 g/km, aurait dĂ» ĂȘtre 100 g/km[50]. Les modĂšles concernĂ©s seraient les VW Polo, Golf et Passat, les Audi A1 et A3, les Ć koda Octavia et les Seat Leon et Ibiza[53] - [49]. Selon le journal Bild du , plusieurs salariĂ©s de Volkswagen ont prĂ©cisĂ© notamment avoir augmentĂ© la pression des pneus et mĂ©langĂ© du diesel Ă  de l'huile de moteur pour rĂ©duire la consommation de carburant lors des tests ; Ă  partir de 2013 et jusqu’au printemps de cette annĂ©e[49].

PrĂšs de deux mois aprĂšs les premiĂšres rĂ©vĂ©lations de fraude par l'EPA, certains mĂ©dias affirment que cette nouvelle tromperie entraĂźnera inexorablement des procĂšs et des annulations de ventes[50] ; si cette nouvelle faute, rĂ©vĂ©lĂ©e par l’enquĂȘte interne, peut apporter du crĂ©dit au constructeur dans sa volontĂ© d'en finir avec les erreurs du passĂ©, tant en Bourse que dans les mĂ©dias, la tricherie pourrait prendre le pas sur la clarification[50].

Le , le constructeur indiquait qu'aprĂšs vĂ©rifications, les incohĂ©rences ne concerneraient au maximum que 36 000 vĂ©hicules en circulation et non 800 000 comme envisagĂ© initialement[54], l'impact se situant entre 3 et 6 grammes de CO2/km et entre 0,1 et 0,2 l/100 km.

RĂ©action du groupe

Martin Winterkorn, président du directoire du groupe Volkswagen depuis 2007, démissionnera dÚs les premiers jours de l'affaire.

PremiÚres réactions

  • AprĂšs avoir Ă©tĂ© informĂ© des premiĂšres enquĂȘtes en cours, le groupe Volkswagen affirme d'abord que ces diffĂ©rences sont dues Ă  « divers problĂšmes techniques et Ă  des conditions inattendues en situation rĂ©elle »[55]. Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le groupe Volkswagen a Ă©tĂ© averti dĂšs mai 2014 des griefs qui lui Ă©taient faits « et avait mĂȘme rappelĂ© en dĂ©cembre dernier de son plein grĂ© un certain nombre de vĂ©hicules »[28].
  • DĂ©but , Volkswagen reconnaĂźt officiellement les faits et annonce lancer une « enquĂȘte externe ». Le prĂ©sident du directoire Martin Winterkorn dĂ©clare alors : « Je regrette personnellement et profondĂ©ment que nous ayons déçu la confiance de nos clients et du public ». Il s'engage Ă  ce que le groupe coopĂšre avec les États-Unis pour « Ă©tablir les faits rapidement et de façon transparente » et qu'il ferait « tout pour regagner pleinement la confiance que tant de gens [lui] accordent »[11]. Selon l'entreprise, la « crise » provient d'un « petit groupe de gens au sein de l'entreprise » qui « a besoin d'une nouvelle culture d'entreprise »[56].
  • Le , Martin Winterkorn dĂ©missionne de la prĂ©sidence du directoire, en dĂ©clarant ne pas avoir Ă©tĂ© informĂ© de cette fraude organisĂ©e[57]. Le directeur des ventes du groupe est Ă©galement remerciĂ©[58]. Le mĂȘme jour, le groupe met un terme Ă  la commercialisation aux États-Unis des modĂšles concernĂ©s et cesse la diffusion de ses publicitĂ©s mettant en avant la propretĂ© de ses moteurs[59] - [60]. Winterkorn est remplacĂ© par intĂ©rim par Berthold Huber[61].
  • Le , le directeur gĂ©nĂ©ral du groupe est remplacĂ© par Matthias MĂŒller, prĂ©sident de la marque Porsche. Il dĂ©clare s'engager Ă  « faire tout son possible pour dĂ©velopper et mettre en Ɠuvre les normes de conformitĂ© et de gouvernance les plus strictes au sein du groupe »[56], ce qui va notamment se traduire par un dĂ©pĂŽt de plainte et une enquĂȘte interne.

DĂ©pĂŽt de plainte et enquĂȘte interne

  • Le , le groupe annonce avoir dĂ©posĂ© une plainte contre X afin « d'apporter de la lumiĂšre sur les responsabilitĂ©s »[62]. Le lendemain, le groupe impose un gel des embauches dans sa division financiĂšre et supprime une Ă©quipe dans une usine de moteurs[40].
  • DĂ©but , Matthias MĂŒller affirme qu'« une mise au jour complĂšte et sans compromis de ce qui s’est passĂ© est la condition prĂ©alable Ă  la rĂ©orientation fondamentale dont Volkswagen a besoin »[63]. Pour encourager les salariĂ©s Ă  parler, alors que les enquĂȘteurs peinent dans leur travail et que les autoritĂ©s amĂ©ricaines s'impatientent, il annonce ouvrir un « programme de coopĂ©ration » qui sera une pĂ©riode « de libre parole » et d’offre d’amnistie dans l’entreprise pour des salariĂ©s - « lanceurs d'alerte » qui pourront sans craindre pour leur emploi, rapporter des irrĂ©gularitĂ©s dont ils auraient Ă©tĂ© tĂ©moins dans l’affaire de la fraude aux Ă©missions[63]. Ce dĂ©lai d’amnistie a finalement Ă©tĂ© clĂŽturĂ© le au lieu du , officiellement pour accĂ©lĂ©rer l’enquĂȘte (mais trop tĂŽt pour mettre fin Ă  la culture de la peur qui rĂšgne chez VW, considĂ©rĂ©e comme la cause du scandale actuel par certains experts)[63]. Dans ce dĂ©lai, 50 personnes se seraient manifestĂ©es selon un porte-parole du groupe interrogĂ© par Le Monde[63]. C’est ainsi qu'a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© le fait que certains moteurs diesel Ă©taient conçus pour cacher lors des tests leurs Ă©missions rĂ©elles de NOx, mais aussi de CO2. SI des salariĂ©s veulent ensuite rĂ©vĂ©ler des malversations ou faits utiles Ă  l'enquĂȘte, ils peuvent le faire auprĂšs de 2 avocats mĂ©diateurs externes (missionnĂ©s par l'entreprise) pour recueillir d’éventuelles irrĂ©gularitĂ©s rapportĂ©es par les salariĂ©s[63] mais ce systĂšme en place depuis 2005 n'avait pas permis d’éviter la crise de 2015, quand par exemple un technicien avait en 2011 alertĂ© ses supĂ©rieurs Ă  propos d'anomalies d'Ă©missions des moteurs[63]. Le , Volkswagen dĂ©ment officiellement le fait que Hans Dieter Pötsch, son prĂ©sident, ait eu connaissance au moment des faits du trucage des tests d'Ă©missions polluantes[64].

A l'égard des propriétaires de véhicules truqués

Le , l'industriel, dans le cadre des « mesures de correction des Ă©carts d’émissions d’oxydes d’azote (NOx) » qui lui sont demandĂ©es (et qu'il s'est engagĂ© Ă  mettre en place), annonce un numĂ©ro vert[65] - [66] et ouvre une plate-forme internet[67] permettant aux propriĂ©taires de vĂ©hicules Volkswagen de savoir s'ils sont concernĂ©s (Ă  partir du numĂ©ro de chĂąssis du vĂ©hicule)[66].

Poursuites judiciaires

États-Unis

Le dĂ©partement de la Justice des États-Unis ouvre ses premiĂšres enquĂȘtes en septembre 2015.

Á la suite des rĂ©vĂ©lations en aoĂ»t 2015 du lanceur d'alerte Alberto Alaya, officier de contrĂŽle au Bureau de contrĂŽle de la qualitĂ© de l'air (CARB) Ă  Sacramento (Californie)[68] relayĂ©es par l'EPA, le dĂ©partement de la Justice des États-Unis ouvre en une enquĂȘte Ă  l'encontre du constructeur allemand[39]. Pour avoir violĂ© la loi sur l'air propre (Clean Air Act), le groupe encourt une amende de 37 500 dollars par voiture, soit une amende totale de 18 milliards de dollars (environ 15,8 milliards d'euros)[69]. En quelques jours, au moins 25 recours collectifs sont dĂ©posĂ©s aux États-Unis[70] - [71] et au Canada[72] - [73] contre le groupe.

Volkswagen, Audi et Porsche ont dû admettre que d'autres logiciels fraudeurs équipent aussi les modÚles récents[43] - [74].

Selon le quotidien allemand Die Welt, le groupe a trouvĂ© un accord avec la Justice amĂ©ricaine en avril 2016 pour Ă©viter le procĂšs en versant 5 000 dollars Ă  chaque client trompĂ©[75]. En , Volkswagen propose un accord Ă  l'amiable avec les autoritĂ©s amĂ©ricaines, qui fixe l'arrĂȘt des poursuites dans ce pays contre environ 15 milliards de dollars. L'accord doit encore ĂȘtre validĂ©e par les autoritĂ©s amĂ©ricaines[76].

Le , Volkswagen plaide coupable de « complot », « obstruction de Justice » et « importation de marchandises sur le territoire des États-Unis sous de fausses dĂ©clarations », et est condamnĂ© Ă  payer 2,8 milliards de dollars d'amende.

AprĂšs un premier accord de 603 millions de dollars avec 44 États amĂ©ricains, le groupe passe en un second accord pour payer 157,45 millions de dollars Ă  10 États amĂ©ricains afin de rĂ©gler les contentieux environnementaux relatifs au Dieselgate[77].

Entre l'amende, et l'accord à l'amiable trouvé pour rembourser les clients américains et les dégùts à l'environnement, le constructeur aura déboursé prÚs de 25 milliards de dollars[78] - [77].

Le , Olivier Schmidt, un ancien dirigeant de Volkswagen aux États-Unis est condamnĂ© Ă  une peine de 7 annĂ©es de prison[79]. Ce dernier accepte de plaider coupable dans le cadre d'une rĂ©duction de peine en accord avec les procureurs amĂ©ricains[80].

En Europe

Peu aprĂšs la rĂ©vĂ©lation de l'affaire, la France, l'Allemagne et l'Italie, la NorvĂšge puis l'Espagne annoncent des enquĂȘtes et des tests approfondis[81] - [82] - [83].

La Cour de justice de l'Union européenne considÚre que la prévention du vieillissement ou de l'encrassement du moteur ne permet pas l'installation d'un dispositif d'invalidation[84] - [85].

« La Cour de justice a jugĂ© que les logiciels modifiant le fonctionnement des systĂšmes de recirculation des gaz d’échappement constituent des dispositifs d’invalidation visant Ă  tromper les tests d’homologation »

— avocat de propriĂ©taires lĂ©sĂ©s par le scandale[85]

« le logiciel mis en cause (modifie) le niveau des Ă©missions des vĂ©hicules en fonction des conditions de conduite qu’il dĂ©tecte et ne garantit le respect des limites d’émissions que lorsque ces conditions correspondent Ă  celles appliquĂ©es lors des procĂ©dures d’homologation »

— Cour de justice de l'Union europĂ©enne[85]

Actions privées

Le 1er octobre, une cinquantaine de propriĂ©taires français de vĂ©hicules Volkswagen dont un Ă©lu francilien dĂ©posent plainte contre X auprĂšs du tribunal de Paris[86]. Le , des perquisitions ont lieu au siĂšge social de Volkswagen France Ă  Villers-CotterĂȘts (Aisne) ainsi que dans les locaux de la marque Ă  Roissy[87].

En France
  • Le 7 mai 2021, en France une action collective en justice est lancĂ©e pour indemniser les consommateurs français[88].
  • En , peu aprĂšs l'annonce du scandale, la France rĂ©clame une enquĂȘte au niveau europĂ©en[39]. La DGCCRF vise principalement Carlos Ghosn dans son enquĂȘte[89].
  • En juin 2021, Renault et le constructeur allemand sont mis en examen [90] - [91].
En Allemagne
  • Le , le parquet allemand de Brunswick annonce l'ouverture d'une information judiciaire pour fraude Ă  l'encontre du constructeur[92].
  • Le , 2015, le procureur de Brunswick (Basse-Saxe) ouvre une seconde enquĂȘte, concernant cette fois des soupçons de fraude fiscale[93] ; car la manipulation des donnĂ©es d’émissions de CO2 et de la consommation de carburant consommation s’est aussi traduite par des facturations inexactes de taxes sur les vĂ©hicules Ă  moteur.
  • Le , le parquet de Munich, accusant de fraude Wolfgang Hatz (de), chef des dĂ©veloppements moteur du groupe Volkswagen durant la pĂ©riode oĂč les vĂ©hicules ont Ă©tĂ© modifiĂ©s illĂ©galement, fait arrĂȘter ce cadre de Volkswagen. IncarcĂ©rĂ©, il est libĂ©rĂ© le contre une caution de trois millions d'euros[94].
  • Le , le procureur de Stuttgart place en dĂ©tention provisoire Jörg Kerner, ex-responsable des moteurs de Porsche, qui travaillait chez Audi lorsqu'a Ă©clatĂ© le scandale, afin d'Ă©viter que certaines preuves disparaissent ou toute tentative de fuite[95].
  • Le , le procureur de Munich place en dĂ©tention provisoire Rupert Stadler, le PDG d’Audi (filiale de Volkswagen), prononçant la premiĂšre incarcĂ©ration d'un trĂšs haut responsable dans l'enquĂȘte sur le dieselgate. Mis en cause fin mai pour "fraude" et complicitĂ© d'"Ă©mission de faux certificats", Stadler est soupçonnĂ© "d'avoir voulu influencer des tĂ©moins ou d'autres suspects"[96].
  • Le 18 mai 2020, Herbert Diess, PDG du groupe depuis avril 2018, et Hans Dieter Pötsch, prĂ©sident du conseil de surveillance, concluent un accord avec le procureur de Brunswick, qui leur Ă©vite un procĂšs et met fin aux procĂ©dures engagĂ©es envers eux contre le versement de 4,5 millions d'euros chacun, les 9 millions d'euros Ă©tant pris en charge par l'entreprise Volkswagen[97]. À cette date, Volkswagen avait dĂ©jĂ  payĂ© 3 amendes d'un total de 2,3 milliards d'euros en Allemagne, et devait encore rembourser au moins 750 millions d'euros Ă  235 000 clients allemands[97].
  • Le 27 avril 2022, en Allemagne, Italie et Hongrie, des perquisitions visent des locaux de Suzuki, Stellantis et Marelli dans la cadre d'une enquĂȘte allemande[98].
En Belgique
  • Les 25 et 2015, la Suisse puis la Belgique interdisent la vente des vĂ©hicules diesel concernĂ©s sur leur sol[99].
  • La Chambre des reprĂ©sentants de Belgique a lancĂ© en une sĂ©rie d'auditions afin de dĂ©terminer l'impact de l'Affaire Volkswagen sur la SantĂ© de la population belge. Dans le cadre de ces auditions, le Conseil SupĂ©rieur de la SantĂ© a fait le point sur l'impact des oxydes d'azote (NOx) sur la santĂ©. Les NOx sont d’importants prĂ©curseurs de l’ozone. Ils participent Ă  la nitrification et Ă  l’acidification des Ă©cosystĂšmes (via la formation secondaire de nitrates) et ont des effets complexes sur la chimie atmosphĂ©rique, l’équilibre des radiations solaires et donc les changements climatiques. Tous ces effets directs sur l’environnement peuvent avoir des retombĂ©es indirectes sur la santĂ© humaine, difficilement mesurables. De plus, Ă  des concentrations ambiantes, le NO2 est un irritant des muqueuses respiratoires et peut affecter directement la santĂ©. Le problĂšme en Belgique est que les concentrations de NO2 sont gĂ©nĂ©ralement Ă©levĂ©es dans les villes et Ă  proximitĂ© des sites industriels. Par exemple, Ă  Anvers et le long des routes Ă  forte densitĂ© de circulation, on mesure des concentrations qui dĂ©passent la norme et ont des effets sur la santĂ©. Selon le Conseil, il est Ă©vident que la fraude aux moteurs diesel contribue Ă  une hausse des Ă©missions de polluants et de NO2 en particulier. Le logiciel frauduleux a Ă©galement des consĂ©quences sur la santĂ©, notamment en raison de cette exposition Ă©levĂ©e existante. De 2009 Ă  2011, le Conseil avait rĂ©digĂ© de sa propre initiative un avis concernant les effets de la mobilitĂ© sur l’homme et l’environnement[100]. Ce travail met l’accent sur les consĂ©quences locales, rĂ©gionales et nationales du trafic motorisĂ© consĂ©cutivement Ă  la pollution de l’air, les nuisances sonores et les accidents. Les effets psychologiques et les consĂ©quences d’une absence de mobilitĂ© ou d’une mauvaise mobilitĂ© des personnes y sont Ă©galement abordĂ©s. L’avis se termine par un plaidoyer pour une approche intĂ©grĂ©e du problĂšme de la mobilitĂ©. On Ă©vite ainsi de privilĂ©gier une approche partielle au dĂ©triment de l’ensemble du problĂšme. De plus, une telle prise en charge cadre avec les efforts des autoritĂ©s pour aboutir Ă  une sociĂ©tĂ© durable. Enfin, un des chapitres de ce travail faisait dĂ©jĂ , Ă  l’époque, le point scientifique sur la toxicitĂ© gĂ©nĂ©rale de ces NOx pour l’environnement et la santĂ©.
En Italie

Réactions de la Commission européenne et du Parlement

En , la Commission europĂ©enne annonce l'ouverture de dossiers d'infraction contre sept États europĂ©ens dont le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Espagne (pour leur manque de sanctions financiĂšres contre Volkswagen)[102] - [103].

De son cĂŽtĂ© le Parlement europĂ©en lance le , en accord avec sa ConfĂ©rence des prĂ©sidents, une commission d'enquĂȘte sur les Ă©missions automobiles. Le celle-ci dĂ©nonce[104] une mauvaise gestion du dossier par la Commission et par les États-membres. Elle prĂ©conise une « Agence europĂ©enne de surveillance des vĂ©hicules »[105]. Les technologies de contrĂŽle des Ă©missions (ECT) Ă©taient disponibles et les constructeurs pouvaient respecter les normes dĂšs leur entrĂ©e en vigueur. Pourtant les Ă©missions de NOx variaient considĂ©rablement en conduite rĂ©elles, selon le modĂšle et selon le fabricant, dĂ©passant presque toujours fortement les seuils autorisĂ©s, et pas uniquement chez Volkswagen ; ceci au dĂ©triment des objectifs europĂ©ens de qualitĂ© de l'air. « Ces disparitĂ©s ont Ă©tĂ© confirmĂ©es par de nombreuses Ă©tudes rĂ©alisĂ©es par le Centre commun de recherche (JRC) et d'autres chercheurs depuis 2010-2011 »[104]. Les retards dans l'application du droit « sont Ă©galement dus Ă  des choix de prioritĂ©s politiques, la Commission et les États-membres ayant choisi d'Ă©viter d'imposer toute charge supplĂ©mentaire aux entreprises aprĂšs la crise financiĂšre de 2008 »[104]. Les États-membres ont « manquĂ© Ă  leur obligation lĂ©gale de contrĂŽler et de faire appliquer l'interdiction[106] [...] des dispositifs d'invalidation », alors que « la plupart des États membres, et Ă  tout le moins l'Allemagne, la France, l'Italie et le Luxembourg, dĂ©tenaient des Ă©lĂ©ments prouvant l'utilisation de stratĂ©gies irrationnelles de contrĂŽle des Ă©missions reposant sur des conditions Ă©quivalentes aux cycles d'essai NEDC (tempĂ©rature, durĂ©e, vitesse) dans le but de passer avec succĂšs les cycles d'essai dans le cadre de la procĂ©dure de rĂ©ception par type »[104]. La plupart des États-membres n'ont pas participĂ© aux groupes de travail, tout en critiquant les propositions de la Commission[104]. Seuls le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, le Danemark et l’Espagne y Ă©taient rĂ©guliĂšrement prĂ©sents, mais « l'analyse des procĂšs-verbaux des rĂ©unions du groupe de travail RDE-LDV et du comitĂ© technique pour les vĂ©hicules Ă  moteur (CTVM) » montre que des États dont « la France, l'Italie et l'Espagne, ont fait en sorte Ă  plusieurs reprises de retarder l'adoption des essais RDE et de privilĂ©gier des mĂ©thodes d'essai moins rigoureuses. De surcroĂźt, plusieurs États membres ont empĂȘchĂ© l'obtention d'une majoritĂ© qualifiĂ©e au sein du CTVM, ce qui a entraĂźnĂ© un report du vote sur le premier paquet RDE »[104]. Enfin, plus de la moitiĂ© des participants au groupe de travail RDE-LDV Ă©taient des experts travaillant pour des constructeurs automobiles et d'autres industries automobiles notent les rapporteurs qui dĂ©nonce aussi l'absence de procĂšs-verbaux dĂ©taillĂ©s et complets de ces rĂ©unions[104].

En , les enquĂȘtes et procĂšs nationaux en cours doivent encore dĂ©terminer « si les stratĂ©gies de contrĂŽle des Ă©missions appliquĂ©es par les constructeurs automobiles constituent un usage illĂ©gal des dispositifs d'invalidation ou une application lĂ©gale des dĂ©rogations mises en place par les Etats »[104].

La commission ne pouvait pas juridiquement elle-mĂȘme rechercher les dispositifs d’invalidation, mais, dĂ©jĂ  alertĂ©e sur d'Ă©ventuelles pratiques illĂ©gales, elle avait l'obligation lĂ©gale de surveiller l’application par les États-membres de leur l'interdiction[104]. Or selon le rapport elle n'a pas fait de recherche ni lancĂ© d'enquĂȘte technique ou juridique propre, ni mĂȘme demandĂ© d’informations ou de mesures supplĂ©mentaires de la part des États membres afin de vĂ©rifier si la loi pouvait avoir Ă©tĂ© enfreinte[104].

En , la Commission europĂ©enne enquĂȘte sur une possible entente entre Volkswagen, BMW, Audi, Porsche et Daimler sur le non-respect des normes environnementales[107].

Corée du Sud

En Corée du Sud, les autorités entendent des responsables du groupe le au ministÚre de l'Environnement[39] avant d'annoncer la mise en place de tests[60].

Conséquences

Conséquences économiques pour la marque

Entre le 19 et le , le cours de l'action du groupe Volkswagen chute de prĂšs de 40 % Ă  la bourse de Francfort.

Entre le 19 et le , le cours de l'action du groupe chute de prÚs de 40 % à la bourse de Francfort[108]. Plus généralement, l'ensemble du secteur automobile européen connaßt de fortes pertes dans les jours qui suivent l'éclatement de l'affaire[109].

Le groupe annonce rapidement la suspension de la commercialisation aux États-Unis de ses modĂšles diesel quatre cylindres de marque Volkswagen et Audi[110]. Ceux-ci reprĂ©sentaient 23 % des ventes de la marque Volkswagen en aoĂ»t aux États-Unis.

Les 25 et , la Suisse puis la Belgique interdisent la vente des véhicules diesel concernés sur leur sol[99].

Le 29 septembre, le constructeur japonais Suzuki cÚde à la holding Porsche SE les 1,5 % du capital qu'il détenait dans le groupe Volkswagen[111].

Cette affaire peut ĂȘtre, selon le directeur financier du groupe, « une crise qui menace l'existence de la sociĂ©tĂ© »[112].

Conséquences sur le marché secondaire

Une étude réalisée par les chercheurs Prof. Itai Ater de Tel Aviv University et Nir S. Yoseph, doctorant de Tel Aviv University[113], a exploré l'effet du scandale sur le marché secondaire en Israël. Selon cette étude, publiée dans The Journal of Industrial Economics, le scandale des émissions de Volkswagen a eu un effet négatif statistiquement significatif sur le nombre de transactions sur le marché secondaire impliquant les modÚles concernés (prÚs de -18 % ) et sur leur prix de revente (prÚs de -6%). L'étude révÚle également que la réduction du nombre de transactions a été principalement due aux vendeurs privés et que les vendeurs non privés se sont à peine éloignés du marché. Ces résultats suggÚrent que l'offre de voitures d'occasion parmi les vendeurs privés est beaucoup plus élastique par rapport à l'offre de voitures d'occasion parmi les vendeurs non privés[114]. Les auteurs de l'étude soutiennent que la baisse de la volonté de payer et la sélection adverse aprÚs le Dieselgate pourraient également expliquer ces résultats[115].

Conséquences économiques pour le diesel

Selon Renault, les moteurs diesel deviendraient beaucoup plus chers s'ils devaient rĂ©pondre aux normes d'Ă©mission Ă  la suite des divulgations causĂ©es par l'affaire Volkswagen, Ă  tel point que les voitures diesel risquent de ne plus ĂȘtre financiĂšrement intĂ©ressantes[116].

L'impact de cette affaire sur les véhicules diesel pousse au développement du véhicule électrique et a pour conséquence de déplacer 40% de l'économie de la voiture de l'Europe vers l'Asie[117].


Conséquences politiques

En rĂ©action Ă  cette affaire, les lois de l'Union europĂ©enne ont changĂ©, et la Commission europĂ©enne a acquis le droit de vĂ©rifier la conformitĂ© des voitures aux normes d’émission et en ordonner le rappel le cas Ă©chĂ©ant, en vertu de nouvelles rĂšgles qui s’appliquent Ă  partir du 1er septembre 2020 sous peine d'amendes pouvant atteindre 30 000 euros par voiture[118].

Enjeux sanitaires

En bleu, le bouchon du réservoir du systÚme AdBlue d'un véhicule Audi, visant à réduire les émissions polluantes grùce à l'urée.
Comparaison entre les normes d'émission d'oxydes d'azote (NOx) et les émissions mesurées[119].

Pour l'EPA, l'affaire pose aussi des questions de santé publique[17], notamment pour certaines personnes vulnérables[17].

Le , l'EPA rappelle aux industriels concernĂ©s et au public que « la pollution par NOx contribue Ă  la production de dioxyde d'azote, d’ozone troposphĂ©rique (proche du sol) et de particules fines »[17]. L'EPA ajoute que l'« exposition Ă  ces polluants a Ă©tĂ© reliĂ©e Ă  une sĂ©rie d'effets graves pour la santĂ©, dont une augmentation des crises d'asthme et d’autres maladies respiratoires pouvant ĂȘtre assez graves pour nĂ©cessiter une hospitalisation. L'exposition Ă  l'ozone et aux particules a aussi Ă©tĂ© associĂ©e Ă  des morts prĂ©maturĂ©es dues Ă  des effets respiratoires et/ou cardiovasculaires induits. Les enfants, les personnes ĂągĂ©es et les personnes souffrant de maladies respiratoires prĂ©existantes sont particuliĂšrement Ă  risque vis-Ă -vis d'effets sanitaires de ces polluants »[17]. « Les normes d'Ă©missions de NOx ont Ă©tĂ© mises en place pour garantir le respect de la santĂ© » rappelle aussi l'EPA[120]. Sa notification publique de violation de la lĂ©gislation amĂ©ricaine[121] rappelle aussi que « les normes de l’EPA ont Ă©tĂ© conçues pour protĂ©ger la qualitĂ© locale de l'air, et maintenir un air sain pour tous ».

L'ONG T&E qui dĂ©nonce depuis plusieurs annĂ©es les fortes divergence entre les mesures de terrain et les rĂ©sultats aux bancs de tests rappelle que le cocktail de pollution automobile cause un demi-million de morts prĂ©maturĂ©es par an, un quart de million d'hospitalisations et de 100 millions de jours de travail perdus cumulĂ©s qui coĂ»tent plus de 900 milliards d'euros/an[122].

Selon Emission Analytics[123], les Ă©quipements anti-Nox (SCR ou LNT) sont efficaces ; 4 vĂ©hicules Euro 6 sont d’ores et dĂ©jĂ  en dessous du seuil de 0,08 g/km de NOX en parcours rĂ©el alors qu’auparavant 1 seul est parvenu Ă  passer sous la limite Euro 5 de 0,18 g/km. Sur ses trajets de rĂ©fĂ©rence, les Ă©missions de NOX pour les voitures Euro 6 se situent en moyenne Ă  0,340 g/km, certes 4 fois au-delĂ  de la limite Euro 6 sur le banc de test, mais en rĂ©duction de 54 % par rapport aux vĂ©hicules Euro 5 qui faisaient en moyenne 0,736 g/km sur son parcours de rĂ©fĂ©rence.

Les tests ADAC le confirment sur 69 véhicules[124] - [125] Euro 6 sur un cycle représentatif de la circulation réelle :

  • 17 voitures (soit 25 %) en Ă©mettent moins de 80 mg/km en circulation rĂ©elle, et donc pas plus que le seuil Euro 6 sur le cycle NEDC,
  • 22 voitures supplĂ©mentaires se situent Ă  moins de 2,1 fois le seuil en circulation rĂ©elle, sachant qu’elles sont conformes sur le cycle urbain NEDC soit en tout 57 % qui ont une bonne chance d’ĂȘtre compatibles avec les seuils rĂ©glementaires 2017.
  • enfin 30 voitures se situent au-delĂ  de ce seuil, leurs producteurs ayant des efforts Ă  faire pour 2017.

Pour comparaison ; les mĂȘmes tests sur des vĂ©hicules Euro 5 donnent 12 % en dessous du seuil Euro 5 en circulation rĂ©elle sur le cycle NEDC versus dĂ©jĂ  25 % pour Euro 6. Ces tests ont Ă©tĂ© repris dans une nouvelle publication de l'ICCT[126] en concernant 32 voitures europĂ©ennes sur les cycles NEDC et le futur cycle WLTC, nettement plus exigeant. Les rĂ©sultats montrent une disparitĂ© forte selon les technologies utilisĂ©es pour combattre les NOx :

  • les voitures Ă©quipĂ©s de Nox Trap (LNT) ont les meilleurs rĂ©sultats sur le cycle NEDC et les plus mauvais sur le cycle WLTC (plus proche de la vie rĂ©elle) ; elles font en moyenne 0,4 fois le seuil Euro 6 sur le cycle NEDC et 2,9 fois le seuil Euro 6 sur le cycle WLTC avec lĂ  encore 3 voitures « catastrophiques » qui sont respectivement Ă  7,9 et 15 fois le seuil Euro 6 (une voiture Volvo) ;
  • les voitures utilisant un EGR renforcĂ© (les Mazda) font en moyenne 0,8 fois le seuil sur le cycle NEDC, mais 1,9 sur le cycle WLTC ;
  • les voitures utilisant la technologie SCR (injection d'urĂ©e) font en moyenne 0,6 fois le seuil Euro 6 sur le cycle NEDC, mais 1,6 fois sur le cycle WLTC

D'autres tests d'ICCT[127] ont montré que les camions EuroVI émettent sur tous les types de trajets (ville, route, porte à porte) des quantités de NOx conformes aux attentes, le systÚme SCR à injection d'urée se révélant en pratique efficace.

Des progrĂšs restent Ă  faire, mais selon Airparif de 2000 Ă  2010, la pollution de l'air Ă  Paris a diminuĂ© de 49 % pour les PM10, 53 % pour les PM2.5 et 44 % pour les NOx[128]. La part due au trafic routier a chutĂ© de 60 % pour les PM10, 64 % pour les PM 2.5 et 53 % pour les NOx ; pendant que la part du rĂ©sidentiel chutait de 27 % pour les PM10, 30 % pour les PM2.5 et 9 % pour les NOx[129]. Cela devait se poursuivre au mĂȘme rythme sur la pĂ©riode suivante 2008-2015 : 41 % pour les PM10, 47 % pour les PM2.5 et 30 % pour les NOx[130]. Les impacts sanitaires dus aux transports devraient bĂ©nĂ©ficier des progrĂšs des motorisations induites par l'Ă©volution des normes Euro.

En 2016, une Ă©tude pointe l'importance du NO2 au sein des NOx comme polluant, mĂȘme en l'absence de soleil (source de pollution photochimique) : dans le brouillard, le NO2 modifie la chimie de l'azote et du soufre dans les gouttelettes aqueuses d'aĂ©rosols, en Ă©tant source de sulfates, lesquels rendent les smogs plus persistants et plus toxiques[131]. Ce mĂ©canisme est auto-entretenu et auto-amplifiĂ© car plus la masse d'aĂ©rosol aqueux est grande, plus la production de sulfate augmente vite, conduisant Ă  un air plus polluĂ© (tant que le vent ne le disperse pas)[131].

En 2017, une Ă©tude conclut que les seules Ă©missions supplĂ©mentaires des diesels allemands Volkswagen truquĂ©s de 2008 Ă  2015 font qu'en Allemagne « 1200 personnes vont perdre jusqu’à 10 ans d'espĂ©rance de vie »[132], soit 13 000 annĂ©es de vie perdues et 1,9 milliard d'euros de coĂ»ts associĂ©s Ă  cette perte (sachant que 60 % des coĂ»ts induits par cette mortalitĂ© se produisent hors de l'Allemagne)[132]. Si tous les vĂ©hicules VW concernĂ©s en Allemagne respectaient la norme europĂ©enne avant fin de 2017 ce sont 29 000 annĂ©es de vie perdues et 4,1 milliards 2015 EUR en santĂ© (Estimation mĂ©diane) qui seront Ă©conomisĂ©s (par rapport au non rappel des vĂ©hicules contrefaits)[132].

Incidence du logiciel sur les performances des véhicules

Au , aucune donnĂ©e n’était fournie par le constructeur ni les organismes officiels sur l’écart de performance et de consommation des deux modes de fonctionnement (mode route/mode test). Seuls quelques essais simplistes rĂ©alisĂ©s par des revues spĂ©cialisĂ©es permettent d’avoir une premiĂšre approche de l’écart des Ă©valuations des vĂ©hicules entre les deux modes de fonctionnement.

Le , le site amĂ©ricain tflcar.com[133] prĂ©sente les rĂ©sultats d'un test sur banc Ă  rouleaux d'une VW Jetta TDI 140 ch. de 2011[134]. Par inhibition ou non de la rotation des roues arriĂšre, tflcar.com compare les performances obtenues avec et sans mise-en-service du logiciel de test. L’écart de puissance Ă  haut rĂ©gime est minime. Mais l’écart de couple Ă  mi-rĂ©gime, donc celui utilisĂ© au quotidien, est en forte baisse. Il passe de 352 Ă  310 N m Ă  un rĂ©gime quasi identique de 2 500 tr/min. Le logiciel mis en cause permet donc d’offrir, sur route, 14 % de couple en plus que lors du test en mode « non-polluant ». La version bridĂ©e par le logiciel donne dans cet exemple 110 ch Ă  2 500 tr/min alors qu’au mĂȘme rĂ©gime la version non bridĂ©e donne 125 ch. Il apparaĂźt donc que les reprises sont notablement modifiĂ©es par le logiciel, alors que la vitesse de pointe varie peu.

Le , le magazine amĂ©ricain Consumer Reports[135] a testĂ© une VW Jetta TDI 2015 et VW Jetta Sportwagen TDI 2011 selon le mode normal et le mode test. Ce dernier Ă©tant activĂ© par dĂ©connexion des capteurs d’ABS des roues arriĂšre. Le temps d'accĂ©lĂ©ration de 0 Ă  97 km/h de la VW Jetta 2011 passe de 9,9 Ă  10,5 secondes (+6 %), tandis que le temps d'accĂ©lĂ©ration de la VW Jetta 2015 n'est pas sensiblement affectĂ© (9,1 Ă  9,2 secondes). Du mode normal au mode test, la consommation de carburant passe de 4,7 Ă  5,1 l/100 km (soit une augmentation de 9 %) sur la Jetta 2011 et de 4,4 Ă  4,7 l/100 km (soit une augmentation de 7 %) sur la Jetta 2015.

Le logiciel de test a un impact mineur sur la vitesse de pointe. Son action sur la consommation de carburant est notable, évaluée à 10 % d'augmentation émissions de CO2 des véhicules hors mode test. 10 % est une valeur déjà importante qui fait passer un véhicule de la moyenne des constructeurs, au plus tricheur quant à la consommation annoncée. La mise en place de cette fraude par Volkswagen semble trouver ses origines dans la recherche d'un avantage indu sur la concurrence :

  • minimiser les consommations apparentes en carburant pour :
    • fausser la concurrence, les prix et l'attrait des clients ;
    • bĂ©nĂ©ficier de bonus et ne pas avoir de malus et donc accroĂźtre ses marges ;
    • diminuer le coĂ»t d'usage du vĂ©hicule en carburant, pour sĂ©duire faussement les clients qui pensent peu consommer et peu polluer, alors qu'ils consomment moins en Ă©mettant plus de CO2 et d'autres polluants (jusqu'Ă  40 fois plus pour les NOx) ;
    • forger faussement une bonne rĂ©putation de technologie avancĂ©e pour les marques du groupe Volkswagen (Audi, Skoda, Seat, Porsche) qui polluent plus en rĂ©alitĂ© ;
  • diminuer le coĂ»t d'usage du vĂ©hicule en liquide « AdBlue » dĂ©polluant les NOx, pour sĂ©duire faussement les clients ;
  • accroĂźtre la puissance moteur par rapport au mode oĂč le dispositif de dĂ©pollution fonctionne.

Le , le point.fr cite un article du magazine hebdomadaire Der Spiegel, lequel invoque les conclusions d'une expertise juridique effectuée par le service scientifique du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand[136]. Sans apporter de précision sur le test réalisé, le chiffre de 10 % de surconsommation est invoqué sur les moteurs dont le logiciel à problÚme serait désactivé.

Chantage à la publicité exercé par Volkswagen sur les médias français

L'agence de communication du constructeur est accusĂ©e d'avoir menacĂ© des mĂ©dias français de diffĂ©rer, voir d'annuler des campagnes publicitaires et donc d'avoir exercĂ© des pressions sur le contenu Ă©ditorial de ces mĂ©dias en ce qui concerne la fraude du groupe Volkswagen, mais le constructeur dĂ©ment en ĂȘtre le prescripteur, alors que pourtant l'agence de placement de publicitĂ©s n'est que l'exĂ©cutant de son client, le groupe Volkswagen[137].

RĂ©actions d'autres constructeurs

Du cĂŽtĂ© des constructeurs europĂ©ens (qui savent devoir dĂšs , pouvoir en Europe prouver qu’ils peuvent Ă©purer les NOx en condition de test, mais aussi en conditions rĂ©elles, conformĂ©ment Ă  la nouvelle norme en prĂ©paration), l’ACEA aprĂšs plusieurs jours de silence, « reconnaĂźt la gravitĂ© de la situation », mais dit ne pouvoir faire de commentaire sur le comportement d'une seule sociĂ©tĂ©, affirmant qu'« il n'y a aucune preuve qu'il s'agit d'un problĂšme qui concerne la totalitĂ© du secteur » et que la norme requerra bientĂŽt aussi « des tests en conditions rĂ©elles (dits RDE) » en Europe[138].

En France, un porte-parole de PSA Peugeot CitroĂ«n affirme aux mĂ©dias que le groupe « [respectait] les procĂ©dures d’homologation en vigueur dans tous les pays oĂč il opĂšre »[139]. « L’ingĂ©nierie Renault respecte la rĂ©glementation, elle rappelle que ses vĂ©hicules ne sont pas Ă©quipĂ©s de dispositifs de manipulation permettant de contourner la rĂ©glementation sur les Ă©missions », a pour sa part martelĂ© un porte-parole de la marque au Losange, ajoutant que « Renault [soutenait] la mise en place de tests europĂ©ens d'homologation reprĂ©sentatifs des conditions rĂ©elles », et l’équipementier Faurecia assure que ses produits n’intĂšgrent aucun logiciel. Plastic Omnium dit « n’équiper en systĂšmes de dĂ©pollution aucun des vĂ©hicules du groupe Volkswagen concernĂ©s »[140].

Peu aprĂšs l'annonce de suspicion de fraude, François Roudier, porte-parole du ComitĂ© des constructeurs français d'automobiles a assurĂ© que PSA et Renault n’étaient « pas concernĂ©s »[141]. Carlos Ghosn, PDG de Renault, au salon de Francfort a dit « ne pas ĂȘtre si inquiet que ça », ajoutant « Je suis sĂ»r que dans les prochaines heures, nous allons voir des communiquĂ©s publiĂ©s par les constructeurs automobiles pour faire le point sur leur propre entreprise »[60]. À la suite des mesures lancĂ©es sur 100 modĂšles diffĂ©rents, SĂ©golĂšne Royal dĂ©clare : « Je veux dire trĂšs fermement ici que ce n'est pas parce que Volkswagen a trichĂ© qu'il faut faire peser une suspicion sur l'ensemble des constructeurs français »[142]. SĂ©golĂšne Royal a aussi dĂ©noncĂ© la fraude sanitaire de Volkswagen, parlant de « dĂ©sordre inadmissible pour les consommateurs et la santĂ© publique ».

La fraude de Volkswagen et les autres constructeurs

Il est prouvé que Volkswagen a mis au point un logiciel fraudeur détectant les « tests de certification » et activant la dépollution pendant ces tests mais la désactivant le reste du temps[48].

Au dĂ©but de l'automne 2015, Ă  la suite des rĂ©vĂ©lations de l'EPA alertĂ©e par l'ONG amĂ©ricaine International Council on Clean Transportation montrant que Volkswagen est coupable d'un « DĂ©tournement du cycle d’essai ou d'optimisation des conditions d'essai », l'attention se porte aussi sur d'autres constructeurs que Volkswagen-Audi.

Les plus grands écarts en matiÚre de consommation constatés entre cycle d'homologation et les mesures en conditions réelles par l'International Council on Clean Transportation (ICCT) en 2014 concernent : « Audi (38 %), Mercedes (38 %), BMW (33 %) et Ford (32 %) », alors que « des marques comme Renault, Peugeot-Citroën, Fiat ou encore Toyota font partie des bons élÚves »[143].

L'association Transport et Environnement (T&E) soutenue par l'Europe (projet Life) et par l'ICCT publie un rapport intitulĂ© Don't Breathe Here: Tackling air pollution from vehicles[7] concluant qu'en Europe des anomalies sont Ă©galement dĂ©tectĂ©es : 23 vĂ©hicules neufs produits par 6 constructeurs (Volkswagen, Audi, BMW, CitroĂ«n, Opel et Mercedes) pour lesquels les tests faits par l'association prĂ©sentent des anomalies Ă©voquant celles dĂ©tectĂ©es aux États-Unis, Ă  l'origine du scandale[144]. L'ONG accuse certains producteurs de cacher des informations importantes concernant les Ă©missions rĂ©elles des moteurs diesel[145].

Selon Greg Archer responsable « vĂ©hicules propres » au sein de la FĂ©dĂ©ration europĂ©enne pour le transport et l'environnement (T&E), l'affaire Volkswagen n'est que le « sommet de l'iceberg »[146]. Pour le CO2 la plupart des modĂšles de Mercedes Ă©mettent en rĂ©alitĂ© sur la route 50 % de CO2 en plus que lors des tests de laboratoire et la BMW SĂ©rie 5 et la Peugeot 308 II ne sont pas loin derriĂšre[146], et selon l'ONG presque chaque nouveau modĂšle rĂ©cent et testĂ© prĂ©sente un Ă©cart significatif entre le test et la performance dans le monde rĂ©el[146]. Il y a donc selon lui des « indices forts que des dispositifs illĂ©gaux similaires Ă  ceux utilisĂ©s par Volkswagen sont aussi utilisĂ©s en Europe Ă  la fois par VW et d'autres fabricants », or « depuis 2009 (quand VW a commencĂ© Ă  utiliser un dispositif d'invalidation) plus de 40 millions de voitures diesel ont Ă©tĂ© vendus en Europe, un sixiĂšme de toutes les voitures sur la route aujourd'hui », rappeler 500 000 vĂ©hicules des États-Unis oĂč le diesel est un marchĂ© de niche, est moins problĂ©matique que de le faire en Europe oĂč il a Ă©tĂ© dans certains pays trĂšs avantagĂ© (dont en France)[146] ; « en Europe, plus de la moitiĂ© des voitures neuves sont des diesels et 7,5 millions des 10 millions d'exemplaires (de diesels) vendus dans le monde l'an dernier (2014) ont Ă©tĂ© achetĂ©s en Europe » rappelle-t-il[146].

774 000 vĂ©hicules diesel Mercedes et 95 000 Opel ont Ă©galement Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s de dispositifs logiciels d'invalidation et doivent ĂȘtre rappelĂ©s en Europe[147] - [148].

Dans un rĂšglement amiable, Daimler paye 2 200 millions d'euros aux États-Unis[149].

RĂ©action des mĂ©dias spĂ©cialistes de l’automobile

Quelques commentateurs estiment que l'affaire pourrait avoir un effet bĂ©nĂ©fique en incitant d'autres constructeurs Ă  respecter au mieux la rĂ©glementation. Ainsi, pour GaĂ«tan de CapĂšle du Figaro, « les dĂ©boires de Volkswagen apportent la dĂ©monstration spectaculaire de ce qu’il en coĂ»te de jouer avec l’éthique et la probitĂ©, y compris lorsque l'on est un gĂ©ant mondial »[150] - [151].

Critiques sur la protection des logiciels embarqués

Le dĂ©bat nĂ© de l'affaire Volkswagen s'est surtout focalisĂ© sur les protocoles de test, mais l'Electronic Frontier Foundation (une ONG dĂ©fendant la libertĂ© contre l'emprise sociale de l'Ă©lectronique) explique depuis que la protection par le droit d’auteur et donc l'opacitĂ© des logiciels embarquĂ©s reprĂ©sente une « menace »[152] mise en Ă©vidence sur un cas concret par cette affaire. Elle rĂ©clame l'accĂšs au code source des logiciels embarquĂ©s, ainsi que l'utilisation obligatoires des logiciels libres et ouverts dans le monde de l'automobile[153]. Les avantages d'une telle approche ne seraient d'ailleurs pas restreints Ă  l'accessibilitĂ© du code par les citoyens, mais apporteraient aussi de la portabilitĂ©, de la possibilitĂ© de rĂ©utilisation et du partage des investissements, donc des coĂ»ts moindres pour les constructeurs[154].

Voir aussi

Bibliographie

Filmographie

Notes et références

  1. Par analogie avec le scandale du Watergate.
  1. (en-GB) Damian Carrington, « Wide range of cars emit more pollution in realistic driving tests, data shows », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le )
  2. NOX control technologies for Euro 6 Diesel passenger cars, Market penetration and experimental performance assessment, Liuhanzi Yang, Vicente Franco, Alex Campestrini, John German, and Peter Mock. ICCT in collaboration with ADAC, 3 September 2015.
  3. (en) « Volkswagen emissions scandal: More carmakers implicated as tests reveal pollution levels of popular diesels », sur The Independent, (consulté le )
  4. (en) « Logiciels fraudeurs », sur dailyherald.com, (consulté le )
  5. Ludwig Gallet (2015), Scandale Volkswagen : "Tous les constructeurs optimisent leur pollution", 22 septembre 2015, l’Express/L’Expansion, consultĂ© le 23 septembre 2015.
  6. (en)[PDF] TNO, AEA, Ricardo, & IHS Global Insight (2012) Supporting Analysis regarding Test Procedure Flexibilities and Technology Deployment for Review of the Light Duty Vehicle CO2 Regulations, Framework Contract No ENV.C.3./FRA/2009/0043, 5 décembre 2012, PDF, 148 p. Voir notamment la conclusion page 141/148.
  7. Transport et Environnement (2015) Rapport intitulé Don't Breathe Here: Tackling air pollution from vehicles (PDF, 55 p.) ; résumé grand public de l'étude ; résumé exécutif et infographie ; dossier intitulé Carmakers above and beyond the safe limit.
  8. « Scandale Volkswagen : comment un logiciel a-t-il pu tromper les tests antipollution ? ».
  9. "Volkswagen: The scandal explained", BBC. 23 septembre 2015.
  10. lefigaro.fr, « Volkswagen ravit le titre de premier constructeur mondial à Toyota » (consulté le ).
  11. « Volkswagen : les 7 questions autour de l'affaire du logiciel espion » (consultĂ© le ).
  12. « Volkswagen suspend ses ventes de diesel aux USA », sur RTL.fr (consulté le )
  13. « Volkswagen suspend ses ventes de diesel aux USA », sur ccfa.fr (consulté le )
  14. « La « finance verte » est une illusion », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  15. (en) Intergovernmental Panel on Climate Change, Climate Change 2022 : Mitigation of Climate Change, , 2258 p. (ISBN 978-92-9169-160-9, DOI 10.1017/9781009157926.004, lire en ligne [PDF]), chap. 2 (« Emissions Trends and Drivers »), p. 237
  16. citepa.org, « Oxydes d'azote - NOx - CITEPA » (consulté le )
  17. Communiqué EPA intitulé EPA, California Notify Volkswagen of Clean Air Act Violations, on y lit notamment « Using a defeat device in cars to evade clean air standards is illegal and a threat to public health » (source : Cynthia Giles, Assistant Administrator for the Office of Enforcement and Compliance Assurance) et « Working with US EPA we are taking this important step to protect public health thanks to the dogged investigations by our laboratory scientists and staff » (Richard Corey ; Air Resources Board Executive Officer), publié à Washington le 18 septembre 2015, consulté le 18 septembre 2015
  18. Référence manquante pour cette phrase
  19. « Mal-aimĂ© en Europe, le diesel renaĂźt aux États-Unis » (consultĂ© le )
  20. CommuniquĂ© de presse (2015): Les associations professionnelles de l’automobile lancent une campagne conjointe de promotion du diesel moderne, (ref : ACEA.BE 1/9/15), avec site dĂ©diĂ© : www.cleandieseltech.eu.
  21. Article du journal The Telegraph, intitulé Volkswagen scandal: how two campaigners exposed the world's biggest car company ; Peter Mock and John German never intended to spark a huge crisis in the motor industry , publié 22 septembre 2015, consulté 22 septembre 2015.
  22. « Le cucle FTP75 dérive d'un trajet réel de la banlieue de Los Angeles » [PDF], sur eenews.net, (consulté le ), p. 14 du document, 30 du pdf
  23. « Test de 3968 km entre Los Angeles & Seattle » [PDF], sur eenews.net, (consulté le ), p. 29 du document, 46 du pdf
  24. (en) « Tests de l'ICCT », sur www.theicct.org, (consulté le ).
  25. (en) « In-Use Emissions Testing of Light-Duty Diesel Vehicles in the United States » [PDF], sur eenews.net, (consulté le ), p. 37-38 du rapport, 53-54 du pdf
  26. (en) « Véhicules de luxe testés par Emission Analytics », sur http://emissionsanalytics.com/, (consulté le )
  27. (en) « Audi A8 émet en circulation réelle 22 fois le seuil Euro6 sur le cycle NEDC », sur http://jalopnik.com/, (consulté le )
  28. VDN (2015) Scandale des Volkswagen : cinq questions sur les tests antipollution truqués, 22 septembre 2015.
  29. (en) « Demande du California Air Resources Board à VW » [PDF], sur arb.ca, (consulté le )
  30. California Environmental Protection Agency (2015), Letter to VW from ARB concerning Clean Air Act violations, sur le site arb.ca.gov du 18 septembre 2015.
  31. (en) Communiqué EPA titré EPA, California Notify Volkswagen of Clean Air Act Violations Carmaker allegedly used software that circumvents emissions testing for certain air pollutants (open document), sur le site epa.gov du 18 septembre 2015.
  32. Communiqué EPA intitulé EPA Update on Recent Volkswagen Announcement, mis en ligne le 25 septembre 2015, consulté le 25 septembre 2015 ; et http://www3.epa.gov/otaq/cert/documents/cd-mfr-guid-ltr-2015-09-25.pdf du courrier, mis en ligne le 25 septembre 2015
  33. (en)Volkswagen Light Duty Diesel Vehicle Violations for Model Years 2009-2016, sur le site epa.gov, consultée le 29 février 2016.
  34. « Le séisme des voitures truquées de Volkswagen prend une dimension inédite », Le Point/AFP,
  35. Fraudes aux moteurs Diesel Volkswagen : 8.400 véhicules concernés à la Réunion, sur le site zinfos974.com, consulté le 5 mars 2016.
  36. Scandale Volkswagen : L'heure de la remise en conformité - Que choisir, 3 octobre 2015
  37. « 11 millions de véhicules du Groupe Volkswagen dont Audi équipés du moteur TDI EA 189 concernés par le scandale », sur AudiPassion.com (consulté le ).
  38. « Infographies. Scandale Volkswagen : les marques et les pays les plus touchés », sur L'Obs,
  39. « Scandale Volkswagen : le patron de la branche américaine estime « avoir merdé » », sur lefigaro.fr (consulté le ).
  40. Andreas Cremer, « Volkswagen se prépare à l'énorme impact économique du scandale », sur Capital,
  41. Stéphane Lauer, « Volkswagen : les moteurs plus puissants étaient aussi truqués », sur Le Monde,
  42. « Volkswagen chute en Bourse aprÚs le nouveau scandale Porsche et Audi », Le Point/AFP,
  43. (de) « (traduction) Nouveau choc : Audi admet aussi des manipulations d'émissions », sur Frankfurter Allgemeine Zeitung, (consulté le )
  44. « Diesel : Aux États-Unis, Volkswagen et Audi suspendent la vente de vĂ©hicules », 20 minutes/AFP,
  45. RĂ©my Franzoni, StratĂ©gies d'internationalisation des constructeurs automobiles. En l'absence d'une lĂ©gislation environnementale planĂ©taire, Éditions universitaires europĂ©ennes, , p. 47
  46. « INFOGRAPHIE. Comment Volkswagen a triché aux tests antipollution » (consulté le )
  47. Le Point, magazine, « Affaire Volkswagen : le logiciel de trucage fourni par Bosch » (consulté le )
  48. « L’EPA a certifiĂ© que le logiciel de gestion du moteur de Bosch n’était pas prĂ©programmĂ© pour frauder Volkswagen a donc dĂ» modifier ce logiciel fourni par Bosch pour dĂ©tecter si des tests Ă©taient en cours et pour allumer le systĂšme de contrĂŽle des Ă©missions du vĂ©hicule lors de ces tests, puis l’éteindre en conditions rĂ©elles de circulation. » (consultĂ© le )
  49. Scandale Volkswagen : des salariés détaillent le mécanisme de la tricherie ; Le Monde.fr | 09.11.2015, consulté 2015-12- 05
  50. « Volkswagen : la descente aux enfers continue », sur Le Point (consulté le )
  51. « Volkswagen : fraude au CO2 pour 98 000 voitures essence », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  52. (de) Carsten Germis et Holger Appel, « Abgas-Skandal Volkswagen hat Verbrauchsangaben frisiert », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consultĂ© le )
  53. « VW: moteurs à essence aussi concernés », sur www.letemps.ch (consulté le )
  54. « Incohérences au CO2 ne concerneraient que 18000 véhicules. », sur www.lesechos.fr/,
  55. « Tests antipollution truqués : cinq questions sur le scandale Volkswagen » (consulté le ).
  56. The Telegraph, « VW scandal: Volkswagen suspends more employees as board names Mueller as CEO - as it happened Troubled car maker Volkswagen announces Matthias Mueller as new chief executive, who says his most urgent task is to win back trust following emissions scandal ("VW says a small group of people in the company caused the crisis, and it needs a new corporate culture") » (consulté le )
  57. « Démission du patron de Volkswagen Martin Winterkorn » (consulté le ).
  58. « Moteurs truqués: Volkswagen prépare ses rappels et cherche les responsables » (consulté le )
  59. Le Figaro (2015) « Quand les pubs Volkswagen vantaient les moteurs propres ».
  60. Audric Doche, Pierre Desjardins (2015) « Affaire Volkswagen : tout ce qu'il faut savoir », Caradisiac, 22 septembre 2015, consulté le 23 septembre 2015
  61. « Volkswagen: PiĂ«ch und Ehefrau legen Aufsichtsratsmandate nieder », Spiegel Online,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  62. lefigaro.fr, « La pression ne retombe pas sur Volkswagen » (consulté le ).
  63. CĂ©cile Boutelet (2015), article intitulĂ© Volkswagen veut des lanceurs d’alerte mais pas trop ; paru dans le journal Le Monde Économie du 30.11.2015 (Mis Ă  jour le 01.12.2015, consultĂ© 2015-12-05)
  64. « Volkswagen dément des allégations visant son président Pötsch », sur Boursorama,
  65. 0805.805.200 (de 7h à 22h) annoncé pour le 5 octobre 2015 en France
  66. « Logiciels truqueurs : Volkswagen lance un site pour identifier les propriĂ©taires concernĂ©s ; Un numĂ©ro vert devrait Ă©galement ĂȘtre activĂ© lundi 5 octobre en France », .
  67. Mesure de correction des Ă©carts d’émissions d’oxydes d’azote (NOx)
  68. (en) Christopher Smith, « VW Dieselgate Whistleblower Named In Forthcoming Book : Le lanceur d'alerte VW Dieselgate nommé dans un prochain livre », sur uk.motor1.com, (consulté le ).
  69. « Pollution : Volkswagen accusĂ© de tricherie aux États-Unis », sur lefigaro.fr, .
  70. (en) « 25 class action suits in 4 days: How car owners are putting Volkswagen in line of fire », sur FirstPost Salon, .
  71. (en) « Volkswagen faces lawsuits over emissions deception », sur USA Today, .
  72. (en) « Windsor law firm launches $1B class-action suit against Volkswagen », sur CBC, .
  73. (en) « Volkswagen owners join class-action lawsuit after emissions scandal », sur City News Canada, .
  74. « Volkswagen : un second logiciel passĂ© au crible », Les Échos,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  75. « Moteurs truqués : Volkswagen va verser 5 000 dollars à chaque client américain trompé », sur francetvinfo.fr, .
  76. « Dieselgate » : Volkswagen va payer prÚs de 15 milliards de dollars à ses clients américains, Philippe Jacqué, Le Monde, 28 juin 2016
  77. Volkswagen va payer 157,5 millions de dollars Ă  10 États amĂ©ricains pour le Dieselgate, L'Usine Nouvelle, 30 mars 2017
  78. Challenges.fr, « Dieselgate: Volkswagen a plaidĂ© formellement coupable aux Etats-Unis », Challenges,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  79. « Dieselgate: 7 ans de prison pour un ex-dirigeant de Volkswagen aux Etats-Unis », Challenges,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  80. « Un dirigeant volkswagen plaide coupable », sur Tribune de GenÚve, .
  81. « Cinq questions pour comprendre le scandale Volkswagen », sur lefigaro.fr (consulté le ).
  82. EFE (2015), Norwegian police open investigation into Volkswagen fraud, EFECopenhagen, 25 septembre 2015, consulté le 25 septembre 2015.
  83. « DépÎt d'une plainte contre Volkswagen en Espagne » (consulté le )
  84. https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-la-decision-de-justice-europeenne-sur-le-dieselgate-concerne-indirectement-renault-et-psa.N1041724
  85. https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/17/dieselgate-la-justice-de-l-ue-confirme-l-interdiction-du-dispositif-conteste-des-constructeurs_6063730_3234.html
  86. lefigaro.fr, « Volkswagen : 50 automobilistes français saisissent la justice » (consulté le )
  87. « Diesel truqués : le siÚge français de Volkswagen perquisitionné », sur challenges.fr, Challenges, (consulté le )
  88. « Action collective française DIESELGATE »,
  89. « « Dieselgate » : Carlos Ghosn, principale cible de l’enquĂȘte de Bercy », sur Le Monde,
  90. « « Dieselgate » : Renault mis en examen pour « tromperie » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  91. « Dieselgate : aprÚs Renault, Volkswagen annonce à son tour sa mise en examen en France », sur LEFIGARO (consulté le )
  92. « Moteurs truquĂ©s : l'ex-patron de Volkswagen pas nommĂ©ment visĂ© par une enquĂȘte en Allemagne » (consultĂ© le ).
  93. Volkswagen-Skandal: Staatsanwaltschaft ermittelt gegen VW-Mitarbeiter, article du journal Zeit Online, dut 2015-11-24, consulté 2015-11-29.
  94. (de) « Ex-Audi-Manager aus Untersuchungshaft entlassen », sur zeit.de, .
  95. (de) Jan C. Wehmeyer, Kayhan Özgenc e Michael Manske, « Porsche-Motorenchef wegen Fluchtgefahr verhaftet », sur zeit.de, .
  96. « Le "dieselgate" envoie le patron d'Audi en prison », sur ladepeche.fr, .
  97. « "Dieselgate" : deux dirigeants de Volkswagen évitent un procÚs avec un accord de 9 millions d'euros », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  98. « Dieselgate: perquisitions chez Stellantis, Suzuki et Marelli », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  99. « La Belgique bloque à son tour la commercialisation des Volkswagen diesel », sur Euronews (consulté le ).
  100. « En route pour la santé, les effets environnementaux du trafic sur la santé » [PDF], AVIS DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE N° 8603, Conseil Supérieur de la Santé, (consulté le )
  101. « Dieselgate: l'UE ouvre une procédure d'infraction contre l'Italie », sur Le Point,
  102. Scandale Volkswagen: l'UE ouvre des procédures d'infraction contre 7 pays - Le Figaro, 8 décembre 2016
  103. « Dieselgate » : Bruxelles passe à la maniÚre forte - Le Monde, 8 décembre 2016
  104. Rapport de la Commission d’enquĂȘte sur la mesure des Ă©missions dans le secteur de l’automobile 2016/2215 (INI) - Parlement europĂ©en, 5 dĂ©cembre 2016, 14 pages [PDF]
  105. StĂ©phanie Senet, « Dieselgate : la commission d'enquĂȘte accuse », Journal de l'environnement, 1er mars 2017
  106. Cf. article 5, paragraphe 2, du rĂšglement (CE) no 715/2007
  107. Emmanuelle Oesterlé, « La commission Européenne examine un possible cartel automobile allemand », sur Le Figaro,
  108. « Volkswagen perd en Bourse prĂšs de 25 milliards en trois jours » (consultĂ© le ).
  109. « Volkswagen a encore chuté de 17 % en Bourse, tous les constructeurs suspectés », sur Capital (mensuel), Capital, (consulté le ).
  110. « Volkswagen suspend ses ventes de diesel aux USA », sur RTL.fr (consulté le ).
  111. « Suzuki vend ses actions Volkswagen », sur euronewsfr (consulté le )
  112. « Le nouveau prĂ©sident de VW aurait Ă©voquĂ© un risque vital », Challenges,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  113. « Nir S. Yoseph » (consulté le )
  114. Itai Ater et Nir S. Yoseph, « The Impact of Product Recalls on the Secondary Market: Evidence from Dieselgate », CEPR Discussion,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  115. Itai Ater et Nir S. Yoseph, « The Impact of Environmental Fraud on the Used Car Market: Evidence from Dieselgate », The Journal of Industrial Economics, vol. 70, no 2,‎ , p. 463–491 (DOI 10.1111/joie.12276, lire en ligne, consultĂ© le )
  116. (en) « Exclusive: Renault sees diesel disappearing from most of its European cars », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  117. Alain-Gabriel Verdevoye, « Cinq ans aprĂšs le Dieselgate, le tricheur Volkswagen tue le diesel europĂ©en », Challenges,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  118. « La Commission europĂ©enne peut dĂ©sormais vĂ©rifier la conformitĂ© des voitures aux normes d’émission / CCFA / ComitĂ© des Constructeurs Français d'Automobiles », sur CCFA / ComitĂ© des Constructeurs Français d'Automobiles (consultĂ© le ).
  119. (en) « Comparison of NOx emission standards for different Euro classes », sur Agence européenne pour l'environnement (consulté le )
  120. « NOx standards are in place to ensure public health is protected. », in CommuniquĂ© de l’EPA EPA Update on Recent Volkswagen Announcement ; EPA Update on Recent Volkswagen Announcement, consultĂ© le 26 septembre 2015
  121. « Notification de violation » publiĂ©e par l’EPA (18 septembre 2015) : «EPA emission standards are designed to protect local air quality and maintain clean and healthy air», consultĂ© le 18 septembre 2015
  122. Greg Archer (2015), [VW’s cheating is just the tip of the iceberg], 21 septembre 2015.
  123. (en) « Euro6 réduit significativement les NOX par rapport à Euro5 », sur fleetworld.co.uk,
  124. (de) « Test de NOX en circulation réelle fait par l'ADAC », sur https://www.adac.de/, (consulté le )
  125. (de) « Tests de l'ADAC en images », sur www.autobild.de/, (consulté le )
  126. (en) « ICCT : Test des NOx sur 32 véhicules Européens », sur theicct.org,
  127. (en) « Les camions Euro VI sont conformes en matiÚre de NOx » [PDF], sur theicct.org/, (consulté le )
  128. « La pollution due aux transports baisse de 4 % par an », sur airparif.asso.fr, (consulté le ), p. 57, 59, 60
  129. « Baisse de la pollution à Paris et en Ile de France », sur airparif.asso.fr, (consulté le )
  130. « Prévision d'évolution de la pollution entre 2008 et 2015 », sur airparif.asso.fr, (consulté le ), p. 55 du rapport, 56 du pdf
  131. Yafang Cheng & al. (2016), Reactive nitrogen chemistry in aerosol water as a source of sulfate during haze events in China ; Science Advances ; 21 Déc 2016: Vol.2, no 12, e1601530 DOI: 10.1126/sciadv.1601530 (résumé)
  132. ChossiÚre G.P & al. (2017), Public health impacts of excess NOx emissions from Volkswagen diesel passenger vehicles in Germany ; Environmental Research Letters, Vol.12, No 3 ; 3 mars 2017 (résumé) CC-by-SA 3.0
  133. (en-US) « How Much Power Does the VW TDI Lose in "Cheater" Mode? [Video Report] | TFLCar.com: Automotive News, Views and Reviews », sur Auto News, Views and Real World Reviews (consulté le )
  134. « Scandale Volkswagen, la baisse de puissance mesurée », sur www.moteurnature.com (consulté le )
  135. (en-US) « Consumer Reports Tests VW Diesel Fuel Economy, Performance in 'Cheat' Mode », sur Consumer Reports (consulté le )
  136. « Affaire Volkswagen : les clients pourraient obtenir le remboursement de leur véhicule », sur Le Point, https://plus.google.com/+LePointfr (consulté le )
  137. « Volkswagen accusé de chantage à la pub pour faire taire les médias français », sur LExpansion.com, (consulté le )
  138. Volkswagen : l'ACEA communique du bout des lĂšvres, 23 septembre 2015.
  139. Reuters (2015), Communiqué intitulé Affaire VW-PSA dit respecter toutes le procédures d'homologation, publié à Paris, le 22 septembre 2015, consulté 2015-10-12
  140. CCFA 2015 Face au scandale Volkswagen, les groupes français veulent Ă©viter l’amalgame, communiquĂ© publiĂ© le 23 septembre 2015.
  141. Audric Doche, Pierre Desjardins, Pierre-Olivier Marie (2015), article intitulé Affaire Volkswagen : tout ce qu'il faut savoir, publié sur caradisiac, le 22 septembre 2015, consulté 2015-10-12 ; relatif à une annonce faite 22 septembre à 20h00 par François Roudier invité par LCI
  142. « les premiers tests en France confirment "la tricherie" de Volkswagen »
  143. « Les consommations théoriques des Audi, BMW et Mercedes sont trÚs éloignées de la réalité » (consulté le ).
  144. Europe1 (2015) brÚve intitulée Affaire Volkswagen : d'autres tricheries sur la pollution en Europe ?, par G. S. avec Emmanuel Duteil, 21 septembre 2015.
  145. Transport et environnement (2015) 5 facts about diesel the car industry would rather not tell you , 1er septembre 2015.
  146. VW’s cheating is just the tip of the iceberg ; Greg Archer, clean vehicles manager at T&E, Transport & Environnement, mis en ligne 2015-09-21], aussi relayĂ© par Reuters-Bruxelles Le scandale VW ne serait que la "partie Ă©mergĂ©e de l'iceberg", rĂ©digĂ© par Barbara Lewis, publiĂ© 2015-09-28, reconsultĂ© 2015610-12
  147. « Moteurs diesel truquĂ©s: Daimler abaisse une nouvelle fois ses prĂ©visions 2018 | Mercedes-Benz », La Presse,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  148. « Dieselgate : rappel de 43 000 voitures Opel », ledauphine.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  149. Le Figaro avec AFP, « Scandale diesel: Daimler va payer 2,2 milliards de dollars aux États-Unis », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  150. « Pour toutes les entreprises tentĂ©es par le diable, c’est un avertissement sans frais » ; Volkswagen : la presse dĂ©nonce une tricherie qui pourrait "polluer le secteur auto", 23 sept. 2015
  151. La tricherie de Volkswagen va-t-elle "polluer" tout le secteur auto?, RTBF et AFP, 23 septembre 2015.
  152. « L’affaire Volkswagen ? Un plaidoyer pour le logiciel libre », sur LeMagIT, (consultĂ© le ).
  153. « L’affaire Volkswagen, bon pour le libre », sur TooLinux, (consultĂ© le ).
  154. Your Car Is About to Go Open Source
  155. Romain Vannier, « On a regardé le documentaire #Dieselgate et on vous le recommande », sur msn.com, (consulté le ).
  156. (de) Anwalt24, « ARTE Doku „#Dieselgate“ beleuchtet AbgrĂŒnde der Autoindustrie : Le documentaire ARTE "#Dieselgate" met en lumiĂšre les abĂźmes de l'industrie automobile », sur anwalt24.de, (consultĂ© le ).

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.