20e division d'infanterie (Empire allemand)
La 20e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle fait partie avec la 19e division d'infanterie du 10e corps d'armée (de) rattaché à la 2e armée allemande. Elle participe aux combats en Belgique puis à la poursuite des troupes françaises jusqu'à la bataille de la Marne.
20e division d'infanterie | |
Création | |
---|---|
Dissolution | septembre 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Hanovre[1] |
Guerres | Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Mars-la-Tour Bataille de Saint-Privat Siège de Metz Bataille de Beaune-la-Rolande Bataille d'Orléans Bataille du Mans Première Guerre mondiale 1914 - Bataille de Liège 1914 - Bataille de Charleroi 1914 - Bataille de Guise 1914 - Bataille de la Marne (Bataille des Marais de Saint-Gond) 1914 - Bataille de l'Aisne 1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów 1915 - 2e Bataille de Champagne 1916 - Offensive Broussilov 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1917 - Bataille de Riga 1917 - Bataille de Passchendaele 1917 - Bataille de Cambrai 1918 - Opération Michaël 1918 - 2e Bataille de la Marne (Bataille du Tardenois) 1918 - Bataille de la ligne Hindenburg |
La 20e division d'infanterie alterne les périodes de combats sur le front de l'Ouest et le front de l'Est. Elle combat sur le front est lors de l'offensive de Gorlice-Tarnów en 1915, lors de l'offensive Broussilov en 1916 et lors de la prise de Riga en 1917.
Sur le front ouest, la division est engagée dans la bataille de Champagne en 1915. En 1917, elle combat à la bataille du Chemin des Dames puis à la bataille de Passchendaele. En 1918, elle est impliquée dans l'offensive de printemps de l'armée allemande, après une période de repos elle est participe au cours de l'été et de l'automne 1918 aux combats défensifs. Après l'armistice, la division est dissoute.
Guerre franco-allemande de 1870
Composition
- 39e brigade d'infanterie
- 17e régiment d'infanterie
- 56e régiment d'infanterie
- 40e brigade d'infanterie
- 70e régiment d'infanterie
- 92e régiment d'infanterie brunswickois
- 10e bataillon de chasseurs Ă pied (de)
- 16e régiment de dragons
Historique
Pendant la guerre franco-allemande, la 20e division est une unité mixte composée d'Hanovriens et d'habitants du duché de Brunswick et de Westphalie. Ses zones de recrutements sont ensuite modifiées pour comporter l'ancien royaume de Hanovre, annexé par la Prusse en 1866 et qui devient la province prussienne de Hanovre, et le duché de Brunswick.
Pendant la guerre franco-allemande, la 20e division d'infanterie est engagée dans les batailles de Mars-la-Tour et Saint-Privas, puis participe au siège de Metz. Elle combat ensuite durant la campagne de la Loire, lors des batailles de Beaune-la-Rolande, Beaugency-Cravant, d'Orléans et du Mans.
Première Guerre mondiale
Temps de paix, début 1914
- 39e brigade d'infanterie (Hanovre)
- 79e régiment d'infanterie (de) (Hildesheim)
- 164e régiment d'infanterie (de) (Hamelin) et (Holzminden)
- 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-duché de Mecklembourg) (Hanovre)
- 20e brigade de cavalerie (Hanovre)
- 16e régiment de dragons (Lunebourg)
- 17e régiment de hussards (Brunswick)
- 20e brigade d'artillerie de campagne (Hanovre)
- 10e régiment d'artillerie de campagne
- 46e régiment d'artillerie de campagne (Celle) et (Wolfenbüttel)
Mobilisation d'août 1914
- 39e brigade d'infanterie
- 79e régiment d'infanterie
- 164e régiment d'infanterie
- 10e bataillon de chasseurs Ă pied hanovrien (de)
- 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-Duché de Mecklembourg)
- 77e régiment d'infanterie
- 92e régiment d'infanterie
- 3e escadron du 17e régiment de hussards
- 20e brigade d'artillerie de campagne
- 10e régiment d'artillerie de campagne
- 46e régiment d'artillerie de campagne
- 2e et 3e compagnies du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)
Composition en 1915
- 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-Duché de Mecklembourg)
- 77e régiment d'infanterie
- 79e régiment d'infanterie
- 92e régiment d'infanterie
- 20e commandement d'artillerie de campagne
- 10e régiment d'artillerie de campagne
- 46e régiment d'artillerie de campagne
- 2e escadron du 17e régiment de hussards
- 1re compagnie du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)
Composition en 1917
- 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-Duché de Mecklembourg)
- 77e régiment d'infanterie
- 79e régiment d'infanterie
- 92e régiment d'infanterie
- 20e commandement d'artillerie de campagne
- 46e régiment d'artillerie de campagne
- 5e escadron du 17e régiment de hussards
- 2e et 3e compagnie du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)
Composition en 1918
- 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-Duché de Mecklembourg)
- 77e régiment d'infanterie
- 79e régiment d'infanterie
- 92e régiment d'infanterie
- 20e commandement d'artillerie de campagne
- 46e régiment d'artillerie de campagne
- 155e bataillon d'artillerie Ă pied
- 5e escadron du 17e régiment de hussards
- 2e et 3e compagnie du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)
Historique
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 20e division d'infanterie forme avec la 19e division d'infanterie le Xe corps d'armée de Hanovre, ce corps est rattaché au début du conflit à la IIe armée du général von Bülow.
1914
- Au déclenchement du conflit, la division se concentre au camp d'Elsenborn. Le , la division pénètre en Belgique.
- 11 - : du 11 au engagée dans le siège de Liège ; après la chute des forts la division est engagée dans la bataille de Charleroi les 22 et .
- 25 - : poursuite de la 5e armée française, engagée le dans la bataille de Guise.
- - : progression en direction du sud, franchissement de la Marne. Engagée dans la bataille de la Marne (bataille des Marais de Saint-Gond), combat dans la région de Congy et de Montdement.
- - : repli vers le nord, les 12 et combats dans la région de Reims. À partir du engagée dans la bataille de l'Aisne dans la région de Neufchâtel-sur-Aisne. Puis occupation et organisation d'un secteur entre Brimont et l'Aisne.
- en , le 164e régiment d'infanterie est transféré à la 111e division d'infanterie[2].
1915
- 25 - : retrait du front et transport par V.F. sur le front de l'est.
- 1er mai - : intégrée avec la 19e division d'infanterie au groupe d'armée Mackensen. Engagée dans l'offensive de Gorlice-Tarnów et subit de fortes pertes.
- 16 - : franchissement du San.
- 24 - : combats dans la région de Radymno et sur les rives du San.
- - : combats dans la tête de pont de Jarosław.
- 12 - : bataille de LubaczĂłw.
- 17 - : engagée dans la bataille de Lemberg.
- - : organisation et occupation d'un secteur en Galicie polonaise.
- 16 - : engagée dans la bataille de Krasnystaw.
- 19 - : exploitation de la bataille.
- 29 - : engagée dans la bataille de Biskupice.
- - : participe Ă la poursuite du Wieprz vers le Bug.
- - : poursuite des troupes russes entre le Bug et l'Iasselda.
- 9 - : retrait du front et transport par V.F. sur le front de l'ouest dans le secteur de Champagne, la division est en réserve de la IIIe armée allemande.
- - : engagée dans la seconde bataille de Champagne.
- - : occupation d'un secteur Ă l'est de Craonne.
- : participation Ă l'attaque et la capture du bois des Buttes et de La Ville-aux-Bois.
1916
- - : retrait du front ; mise en réserve de l'OHL.
- 7 - : transport par V.F. passant par Berlin et Brest-Litovsk dans la région de Kovel sur le front de l'est.
- - : engagée dans les combats défensifs de l'offensive Broussilov.
- - : occupation et organisation d'un secteur dans la région de Kiselin.
- 11 - : retrait du front, transport par V.F. passant par Kovel, Varsovie, Berlin, Düsseldorf, Aix-la-Chapelle, Liège, Namur ; puis mouvement dans la région d'Anor et de Hirson.
- - fin décembre : mouvement vers le camp de Sissonne ; instructions[2].
1917
- janvier - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur dans la région de Moulin-sous-Touvent et Autrêches au lieu-dit Chevillecourt. À partir du , retrait du front.
- - : mise en réserve de l'OHL, mouvement en Lorraine puis à partir du en Alsace dans le secteur du Sundgau.
- - : retrait du front, transfert dans l'Aisne dans la région de Laon.
- - : engagée dans la bataille du Chemin des Dames. Du 17 au , relève de la 16e division de réserve[3] et occupation d'un secteur de part et d'autre de Cerny-en-Laonnois. Fortes pertes dues au bombardement français. Le , la dernière attaque générale française provoque des pertes importantes[n 1]. Le , retrait du front ; repos.
- - : occupation d'un secteur en Champagne dans la région de Moronvilliers.
- 4 - : mouvement dans le secteur d'Argonne.
- 7 - : retrait du front, transfert par V.F. sur le front de l'est.
- - : du 15 au , occupation d'un secteur dans la région de Lomnica à Kalusz ; à partir du 21 et jusqu'au , la division occupe un secteur en Galicie orientale.
- - : combat entre le Zbroutch et le Siret.
- 3 - : occupation et organisation de position entre le Dniestr et le Zbroutch.
- - 1er septembre : mouvement dans la région de Kurzeme.
- 1er - : engagée dans la bataille de Riga. Le , prise de la gare d'Hinzenberg.
- 6 - : occupation et organisation d'un secteur au nord de la Daugava.
- 10 - : retrait du front, transport par V.F. par Chavli, Kaunas, Hrodna, Bydgoszcz, Berlin, Hanovre, Cologne, Aix-la-Chapelle, Mons, Valenciennes pour stationner dans la région de Roulers[3].
- - : engagée dans la bataille de Passchendaele dans le secteur de Zonnebeke.
- - : retrait du front ; le , la division est replacée en ligne immédiatement dans un nouveau secteur dans la région de Quéant.
- - : engagée dans la bataille de Cambrai.
- - : retrait du front, relevée par la 119e division d'infanterie[3].
1918
- 2 - : occupation du secteur précédent en remplacement de la 119e division, retrait du front le relevée par la 195e division d'infanterie[3].
- - : mouvement par étapes, atteint Aubigny-au-Bac et stationne dans la région de Basècles ; repos et instruction.
- 14 - : mouvement par Ă©tape passant par PĂ©ruwelz, Saint-Amand, Lourches, Bouchain pour atteindre Pronville.
- 21 - : engagée dans l'Opération Michaël, la division progresse en direction de Noreuil, Bapaume, Grévillers, Irles et Miraumont. Violents combats entre Monchy et Cambrai du 21 au , combats pour Bapaume les 24 et . À cette date, la division est placée en seconde ligne, remplacée par la 24e division d'infanterie[n 2].
- - : relève de la 24e division d'infanterie ; organisation et occupation du terrain conquis à l'est de Colincamps.
- 8 - : retrait du front, mouvement dans la région de Mars-la-Tour ; reconstitution de la division et repos.
- - : relève de la 82e division de réserve sur un secteur comprenant Seuzey, Lamorville et Spada au nord de Saint-Mihiel[3].
- - : retrait du front, mouvement vers la région de Arlon ; la division est complétée par des recrues de la classe 1919 ; instruction.
- - : mouvement par étapes passant par la région de Sedan pour atteindre la région de Soissons.
- - : engagée dans la seconde bataille de la Marne (bataille du Tardenois) dans le secteur de Villemontoire. Combats d'arrière-garde entre la Marne et la Vesle, la division souffre de lourdes pertes ; relevée par la 50e division de réserve le .
- 3 - : retrait du front ; repos dans la région de Chimay, mise en réserve du groupe d'armée Boehn.
- 17 - : en ligne dans le secteur Ypres, La Bassée.
- - : engagée dans le secteur de Quéant, Drocourt, puis dans le secteur d'Oppy, combat lors de la seconde bataille de Bapaume (en) est contrainte au repli.
- 4 - : engagée à nouveau dans le secteur de Écourt-Saint-Quentin, couvre le repli de l'armée allemande derrière le canal du Nord.
- : repli de la division derrière le canal.
- : contre-attaque allemande dans le secteur de Havrincourt avec de lourdes pertes.
- - : en ligne entre Cambrai et Saint-Quentin, la division mène des combats défensifs. Retrait du front le 1er octobre ; repos.
- 9 - : relève de la 21e division d'infanterie[4], combats défensifs sur la position Hermann[n 3] ; retrait du front le mouvement dans la région de Montmédy ; repos.
- - : repos.
- 5 - : occupe un secteur dans la région de Réville-aux-Bois, pas d'engagements lourds durant cette période. Après l'armistice, la division commence un mouvement de retrait vers l'Allemagne à partir du et s'achève le . La division est ensuite dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalleutnant | Julius von Bose | - |
Generalleutnant | Alexander von Kraatz-Koschlau | - |
Generalmajor | Albert de Prusse | 23 - |
Generalmajor | Emil von Woyna (de) | - |
Generalmajor | Albert de Prusse | - |
Generalmajor | Karl Friedrich Alexander von Diringshofen | - |
Generalmajor | Albert de Prusse | - |
Generalleutnant | William von Voigts-Rhetz | - |
Generalleutnant | Rudolf von Thile (de) | - |
Generalleutnant | Heinrich von Olszewski (de) | - |
Generalleutnant | Gottlieb von Haeseler | - |
Generalleutnant | Otto von Frankenberg-LĂĽttwitz | - |
Generalleutnant | Hugo von Winterfeld | - |
Generalleutnant | Gebhard von Krosigk | - |
Generalleutnant | Max von Bock und Polach | - |
Generalleutnant | Hans von Gottberg | - |
Generalleutnant | Egon von Gayl | - |
Generalleutnant | Wilhelm von Moltke | - |
Generalleutnant | Wilhelm von Kanitz | - |
Generalleutnant | Wilhelm Freiherr von und zu Egloffstein | - |
Generalleutnant | Erich von GĂĽndell | - |
Generalleutnant | Alwin Schmundt (de) | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Horst von Oetinger (de) | - |
Generalmajor | Arthur von LĂĽttwitz | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Roderich von Schoeler | - |
Generalleutnant | Richard Wellmann | - |
Generalleutnant | Otto von Trautmann | - |
Generalmajor | Wilhelm Zwenger | - |
Generalmajor | Ernst von Uechtritz und Steinkirch (de) | 1er - |
Generalleutnant | Wilhelm von Woyna | - jusqu'Ă la dissolution |
Notes et références
Notes
- au cours des combats du 5 mai, plus de 700 hommes sont faits prisonniers
- les pertes durant cette période sont d'environ 50 % de l'effectif, le 3e bataillon du 77e régiment d'infanterie est réduit à 214 hommes, un autre bataillon ne comporte plus que 80 hommes et un officier[3].
- les pertes durant cette période sont de 70 %, les compagnies ne comptent que 50 hommes au lieu des 250 réglementaires[4]
Références
- Wegner 1990, p. 116.
- US Army 1920, p. 309
- US Army 1920, p. 310
- US Army 1920, p. 311
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 20th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 20. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)