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20e division d'infanterie (Empire allemand)

La 20e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle fait partie avec la 19e division d'infanterie du 10e corps d'armée (de) rattaché à la 2e armée allemande. Elle participe aux combats en Belgique puis à la poursuite des troupes françaises jusqu'à la bataille de la Marne.

La 20e division d'infanterie alterne les périodes de combats sur le front de l'Ouest et le front de l'Est. Elle combat sur le front est lors de l'offensive de Gorlice-Tarnów en 1915, lors de l'offensive Broussilov en 1916 et lors de la prise de Riga en 1917.

Sur le front ouest, la division est engagée dans la bataille de Champagne en 1915. En 1917, elle combat à la bataille du Chemin des Dames puis à la bataille de Passchendaele. En 1918, elle est impliquée dans l'offensive de printemps de l'armée allemande, après une période de repos elle est participe au cours de l'été et de l'automne 1918 aux combats défensifs. Après l'armistice, la division est dissoute.

Guerre franco-allemande de 1870

Composition

  • 39e brigade d'infanterie
17e régiment d'infanterie
56e régiment d'infanterie
  • 40e brigade d'infanterie
70e régiment d'infanterie
92e régiment d'infanterie brunswickois
  • 10e bataillon de chasseurs Ă  pied (de)
  • 16e rĂ©giment de dragons

Historique

Pendant la guerre franco-allemande, la 20e division est une unité mixte composée d'Hanovriens et d'habitants du duché de Brunswick et de Westphalie. Ses zones de recrutements sont ensuite modifiées pour comporter l'ancien royaume de Hanovre, annexé par la Prusse en 1866 et qui devient la province prussienne de Hanovre, et le duché de Brunswick.

Pendant la guerre franco-allemande, la 20e division d'infanterie est engagée dans les batailles de Mars-la-Tour et Saint-Privas, puis participe au siège de Metz. Elle combat ensuite durant la campagne de la Loire, lors des batailles de Beaune-la-Rolande, Beaugency-Cravant, d'Orléans et du Mans.

Première Guerre mondiale

Temps de paix, début 1914

79e régiment d'infanterie (de) (Hildesheim)
164e régiment d'infanterie (de) (Hamelin) et (Holzminden)
  • 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-duchĂ© de Mecklembourg) (Hanovre)
77e régiment d'infanterie (de) (Celle)
92e régiment d'infanterie (de) (Brunswick)
  • 20e brigade de cavalerie (Hanovre)
16e régiment de dragons (Lunebourg)
17e régiment de hussards (Brunswick)
  • 20e brigade d'artillerie de campagne (Hanovre)
10e régiment d'artillerie de campagne
46e régiment d'artillerie de campagne (Celle) et (Wolfenbüttel)

Mobilisation d'août 1914

  • 39e brigade d'infanterie
79e régiment d'infanterie
164e régiment d'infanterie
10e bataillon de chasseurs Ă  pied hanovrien (de)
  • 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-DuchĂ© de Mecklembourg)
77e régiment d'infanterie
92e régiment d'infanterie
3e escadron du 17e régiment de hussards
  • 20e brigade d'artillerie de campagne
10e régiment d'artillerie de campagne
46e régiment d'artillerie de campagne
2e et 3e compagnies du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)

Composition en 1915

  • 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-DuchĂ© de Mecklembourg)
77e régiment d'infanterie
79e régiment d'infanterie
92e régiment d'infanterie
  • 20e commandement d'artillerie de campagne
10e régiment d'artillerie de campagne
46e régiment d'artillerie de campagne
  • 2e escadron du 17e rĂ©giment de hussards
  • 1re compagnie du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)

Composition en 1917

  • 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-DuchĂ© de Mecklembourg)
77e régiment d'infanterie
79e régiment d'infanterie
92e régiment d'infanterie
  • 20e commandement d'artillerie de campagne
46e régiment d'artillerie de campagne
  • 5e escadron du 17e rĂ©giment de hussards
  • 2e et 3e compagnie du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)

Composition en 1918

  • 40e brigade d'infanterie (brigade du grand-DuchĂ© de Mecklembourg)
77e régiment d'infanterie
79e régiment d'infanterie
92e régiment d'infanterie
  • 20e commandement d'artillerie de campagne
46e régiment d'artillerie de campagne
155e bataillon d'artillerie Ă  pied
  • 5e escadron du 17e rĂ©giment de hussards
  • 2e et 3e compagnie du 10e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers hanovriens)

Historique

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 20e division d'infanterie forme avec la 19e division d'infanterie le Xe corps d'armée de Hanovre, ce corps est rattaché au début du conflit à la IIe armée du général von Bülow.

1914

en , le 164e régiment d'infanterie est transféré à la 111e division d'infanterie[2].

1915

16 - : franchissement du San.
24 - : combats dans la région de Radymno et sur les rives du San.
- : combats dans la tête de pont de Jarosław.
12 - : bataille de LubaczĂłw.
17 - : engagée dans la bataille de Lemberg.
- : organisation et occupation d'un secteur en Galicie polonaise.
16 - : engagée dans la bataille de Krasnystaw.
19 - : exploitation de la bataille.
29 - : engagée dans la bataille de Biskupice.
- : participe Ă  la poursuite du Wieprz vers le Bug.
- : poursuite des troupes russes entre le Bug et l'Iasselda.
  • 9 - : retrait du front et transport par V.F. sur le front de l'ouest dans le secteur de Champagne, la division est en rĂ©serve de la IIIe armĂ©e allemande.
  • - : engagĂ©e dans la seconde bataille de Champagne.
  • - : occupation d'un secteur Ă  l'est de Craonne.
: participation Ă  l'attaque et la capture du bois des Buttes et de La Ville-aux-Bois.

1916

  • - : retrait du front ; mise en rĂ©serve de l'OHL.
  • 7 - : transport par V.F. passant par Berlin et Brest-Litovsk dans la rĂ©gion de Kovel sur le front de l'est.
  • - : engagĂ©e dans les combats dĂ©fensifs de l'offensive Broussilov.
  • - : occupation et organisation d'un secteur dans la rĂ©gion de Kiselin.
  • 11 - : retrait du front, transport par V.F. passant par Kovel, Varsovie, Berlin, DĂĽsseldorf, Aix-la-Chapelle, Liège, Namur ; puis mouvement dans la rĂ©gion d'Anor et de Hirson.
  • - fin dĂ©cembre : mouvement vers le camp de Sissonne ; instructions[2].

1917

  • janvier - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur dans la rĂ©gion de Moulin-sous-Touvent et AutrĂŞches au lieu-dit Chevillecourt. Ă€ partir du , retrait du front.
  • - : mise en rĂ©serve de l'OHL, mouvement en Lorraine puis Ă  partir du en Alsace dans le secteur du Sundgau.
  • - : retrait du front, transfert dans l'Aisne dans la rĂ©gion de Laon.
- : engagée dans la bataille du Chemin des Dames. Du 17 au , relève de la 16e division de réserve[3] et occupation d'un secteur de part et d'autre de Cerny-en-Laonnois. Fortes pertes dues au bombardement français. Le , la dernière attaque générale française provoque des pertes importantes[n 1]. Le , retrait du front ; repos.
  • - : occupation d'un secteur en Champagne dans la rĂ©gion de Moronvilliers.
  • 4 - : mouvement dans le secteur d'Argonne.
  • 7 - : retrait du front, transfert par V.F. sur le front de l'est.
  • - : du 15 au , occupation d'un secteur dans la rĂ©gion de Lomnica Ă  Kalusz ; Ă  partir du 21 et jusqu'au , la division occupe un secteur en Galicie orientale.
- : combat entre le Zbroutch et le Siret.
3 - : occupation et organisation de position entre le Dniestr et le Zbroutch.
- 1er septembre : mouvement dans la région de Kurzeme.
1er - : engagée dans la bataille de Riga. Le , prise de la gare d'Hinzenberg.
6 - : occupation et organisation d'un secteur au nord de la Daugava.
- : engagée dans la bataille de Cambrai.
- : retrait du front, relevée par la 119e division d'infanterie[3].

1918

  • 2 - : occupation du secteur prĂ©cĂ©dent en remplacement de la 119e division, retrait du front le relevĂ©e par la 195e division d'infanterie[3].
  • - : mouvement par Ă©tapes, atteint Aubigny-au-Bac et stationne dans la rĂ©gion de Basècles ; repos et instruction.
14 - : mouvement par Ă©tape passant par PĂ©ruwelz, Saint-Amand, Lourches, Bouchain pour atteindre Pronville.
  • 21 - : engagĂ©e dans l'OpĂ©ration MichaĂ«l, la division progresse en direction de Noreuil, Bapaume, GrĂ©villers, Irles et Miraumont. Violents combats entre Monchy et Cambrai du 21 au , combats pour Bapaume les 24 et . Ă€ cette date, la division est placĂ©e en seconde ligne, remplacĂ©e par la 24e division d'infanterie[n 2].
  • - : relève de la 24e division d'infanterie ; organisation et occupation du terrain conquis Ă  l'est de Colincamps.
  • 8 - : retrait du front, mouvement dans la rĂ©gion de Mars-la-Tour ; reconstitution de la division et repos.
  • - : relève de la 82e division de rĂ©serve sur un secteur comprenant Seuzey, Lamorville et Spada au nord de Saint-Mihiel[3].
  • - : retrait du front, mouvement vers la rĂ©gion de Arlon ; la division est complĂ©tĂ©e par des recrues de la classe 1919 ; instruction.
  • - : mouvement par Ă©tapes passant par la rĂ©gion de Sedan pour atteindre la rĂ©gion de Soissons.
  • - : engagĂ©e dans la seconde bataille de la Marne (bataille du Tardenois) dans le secteur de Villemontoire. Combats d'arrière-garde entre la Marne et la Vesle, la division souffre de lourdes pertes ; relevĂ©e par la 50e division de rĂ©serve le .
  • 3 - : retrait du front ; repos dans la rĂ©gion de Chimay, mise en rĂ©serve du groupe d'armĂ©e Boehn.
  • 17 - : en ligne dans le secteur Ypres, La BassĂ©e.
  • - : engagĂ©e dans le secteur de QuĂ©ant, Drocourt, puis dans le secteur d'Oppy, combat lors de la seconde bataille de Bapaume (en) est contrainte au repli.
  • 4 - : engagĂ©e Ă  nouveau dans le secteur de Écourt-Saint-Quentin, couvre le repli de l'armĂ©e allemande derrière le canal du Nord.
: repli de la division derrière le canal.
: contre-attaque allemande dans le secteur de Havrincourt avec de lourdes pertes.
  • - : en ligne entre Cambrai et Saint-Quentin, la division mène des combats dĂ©fensifs. Retrait du front le 1er octobre ; repos.
  • 9 - : relève de la 21e division d'infanterie[4], combats dĂ©fensifs sur la position Hermann[n 3] ; retrait du front le mouvement dans la rĂ©gion de MontmĂ©dy ; repos.
  • - : repos.
  • 5 - : occupe un secteur dans la rĂ©gion de RĂ©ville-aux-Bois, pas d'engagements lourds durant cette pĂ©riode. Après l'armistice, la division commence un mouvement de retrait vers l'Allemagne Ă  partir du et s'achève le . La division est ensuite dissoute au cours de l'annĂ©e 1919.

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralleutnantJulius von Bose -
GeneralleutnantAlexander von Kraatz-Koschlau -
GeneralmajorAlbert de Prusse23 -
GeneralmajorEmil von Woyna (de) -
GeneralmajorAlbert de Prusse -
GeneralmajorKarl Friedrich Alexander von Diringshofen -
GeneralmajorAlbert de Prusse -
GeneralleutnantWilliam von Voigts-Rhetz -
GeneralleutnantRudolf von Thile (de) -
GeneralleutnantHeinrich von Olszewski (de) -
GeneralleutnantGottlieb von Haeseler -
GeneralleutnantOtto von Frankenberg-LĂĽttwitz -
GeneralleutnantHugo von Winterfeld -
GeneralleutnantGebhard von Krosigk -
GeneralleutnantMax von Bock und Polach -
GeneralleutnantHans von Gottberg -
GeneralleutnantEgon von Gayl -
GeneralleutnantWilhelm von Moltke -
GeneralleutnantWilhelm von Kanitz -
GeneralleutnantWilhelm Freiherr von und zu Egloffstein -
GeneralleutnantErich von GĂĽndell -
GeneralleutnantAlwin Schmundt (de) -
Generalmajor/GeneralleutnantHorst von Oetinger (de) -
GeneralmajorArthur von LĂĽttwitz -
Generalmajor/GeneralleutnantRoderich von Schoeler -
GeneralleutnantRichard Wellmann -
GeneralleutnantOtto von Trautmann -
GeneralmajorWilhelm Zwenger -
GeneralmajorErnst von Uechtritz und Steinkirch (de)1er -
GeneralleutnantWilhelm von Woyna - jusqu'Ă  la dissolution

Notes et références

Notes

  1. au cours des combats du 5 mai, plus de 700 hommes sont faits prisonniers
  2. les pertes durant cette période sont d'environ 50 % de l'effectif, le 3e bataillon du 77e régiment d'infanterie est réduit à 214 hommes, un autre bataillon ne comporte plus que 80 hommes et un officier[3].
  3. les pertes durant cette période sont de 70 %, les compagnies ne comptent que 50 hommes au lieu des 250 réglementaires[4]

Références

  1. Wegner 1990, p. 116.
  2. US Army 1920, p. 309
  3. US Army 1920, p. 310
  4. US Army 1920, p. 311

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

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