Miraumont
Miraumont est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Miraumont | |||||
L'église Saint-Léger. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot | ||||
Maire Mandat |
René Delattre 2020-2026 |
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Code postal | 80300 | ||||
Code commune | 80549 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Miraumontois(es) | ||||
Population municipale |
649 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 05′ 42″ nord, 2° 43′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 77 m Max. 142 m |
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Superficie | 13,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Albert | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.miraumont.fr | ||||
Géographie
Miraumont est située à la source de la rivière Ancre, le troisième plus long affluent de la Somme.
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est de nature argileuse et le sous-sol de nature calcaire de l'époque crétacée. Vers le sud-ouest, le sous-sol est siliceux[1].
Relief, paysage, végétation
Le village de Miraumont est construit dans un étroit vallon, entre deux collines qui marquent la limite entre le département de la Somme et celui du Pas-de-Calais.
Hydrographie
Les sources de l'Ancre, affluent de la rive droite de la Somme sont situées sur la commune de Miraumont. La principale se trouve au lieu-dit la Fontaine. En aval, à cause du dénivelé du terrain, on trouve une chute d'eau[1].
Climat
Le climat de Miraumont est tempéré océanique avec vents dominants de nord-ouest.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,2 %), prairies (6 %), zones urbanisées (3,4 %), forêts (1,4 %)[2].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[3].
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune présente un habitat groupé entièrement reconstruit pendant l'entre-deux guerres.
Activité économique et de services
L'activité économique de Miraumont se compose de services de proximité : commerce et artisanat, services médicaux etc.
Transports et communications
La vallée de l'Ancre a été utilisée pour la construction de la section Amiens-Arras sur la voie ferrée « ex-grandes-lignes » Paris-Lille (comme la vallée de la Somme entre Amiens et Corbie).
La gare de Miraumont en service, le long de l'Ancre, est encadrée par celle d'Achiet dans le Pas-de-Calais, près de Bapaume, et par celle d'Albert, son chef-lieu de canton.
Communes limitrophes
Urbanisme
Toponymie
Plusieurs formes existent dans les textes anciens pour désigner Miraumont. Mira Mirabilis (1106), Mons Mirus (1217), Miralmont, Miromont (1314), Myraumont, Miraulmont aux XVe et XVIe siècles. dom Grenier, au XVIIIe siècle, le nomme Miraumont-le-Camp, bourg fortifié aux frontières de la Picardie et de l'Artois.
Le nom de Miraumont serait d'origine franque et signifierait « mont admirable »[9].
Histoire
Antiquité
Sur le monticule dominant la vallée de l'Ancre, appelé le Petit-Miraumont et autrefois le Salvé, aurait été édifié un camp militaire romain[1]. Dom Grenier nommait le village Miraumont-le-Camp.
Moyen Âge
Il est fait mention de Miraumont dans un titre de l'abbaye de Corbie de 1106[9]. La même année, Sifrid de Miraumont, assista à la dédicace de l'église abbatiale d'Arrouaise en 1106[10].
En 1159, par une charte, Raoul, comte de Péronne, confirma les biens possédés à Miraumont par l'abbaye d'Eaucourt[9]. En 1185, il est fait mention de la motte castrale qui par la suite fut transformée en château en pierre. Guy Ier de Miraumont établit les coutumes de Miraumont accordant des droits aux échevins.
En 1214, Jean de Bouchavesne, châtelain de Péronne, tenait du roi de France des terres à Miraumont. En 1217, sous le roi Philippe-Auguste, une charte communale fut octroyée à Miraumont[11]. Il existait à Miraumont, en 1220, une maladrerie ou un hôtel-Dieu.
Maheu de Miraumont fit aveu de la châtellenie de Miraumont au roi Charles V, en 1367, pour son château et la ville de Miraumont. En 1380, les Anglais logèrent à Miraumont au cours de la guerre de Cent Ans.
En 1414, au cours du siège de Bapaume, l'armée de Charles VI venait chercher de l'eau à Miraumont.
. Le roi Henri V d'Angleterre campa avec son armée à Miraumont avant de se rendre à Azincourt, en 1415.
Les 26 et , Robert de Miraumont reçut en son château Charles le Téméraire, duc de Bourgogne.
La famille de Miraumont donna plusieurs maïeurs à la ville de Péronne. Elle existait encore au début du XVIIe siècle.
Époque moderne
En 1532, les Impériaux pillèrent et brûlèrent Miraumont. En 1532, Philippe de Miraumont, gouverneur de Corbie, dans un aveu fit mention du château, de la basse cour avec maison et granges, étables et colombier, jardin de plaisance en paliers en dessous du château. Le bourg de Miraumont était entouré d'un fossé.
Le , Miraumont et Encre (Albert) furent pillées et incendiées par les Impériaux qui se retranchèrent deux jours dans le château tandis que le roi Henri II campait à Grandcourt, avec son armée. Le lendemain, il reprit Miraumont et y séjourna en compagnie du prince de Ferrare, du duc de Guise, du prince Charles de La Roche-sur-Yon et du maréchal de Saint-André. En 1565, la tante de Philippe de Miraumont, Jeanne de Chable, résidait au château. Le , l'évêque d'Arras fit halte au château de Miraumont.
Au XVIIe siècle, le bourg fortifié de Miraumont fut détruit par les Espagnols et ne retrouva jamais son importance passée.
1697, par arrêt du Conseil du roi, l'hôtel-Dieu de Miraumont fut réuni à celui d'Albert.
En 1725, Adrien Balédent était employé comme clerc et maître d'école, il fut remplacé par son fils en 1772.
XIXe siècle
Sous le Premier Empire, en l'an XIII, Charles Delory devint instituteur à Miraumont et le resta jusqu'en 1843. Son fils Louis lui succèda jusqu'en 1878.
Le , fut mise en service la ligne de chemin de fer de Paris à Lille, Miraumont fut dotée d'une gare qui fut transformée en simple halte. La gare est démolie en octobre 2021, seule subsiste une maison d'habitation[12].
En 1865, une fête fut organisée à Miraumont pour le don d'un tableau et l'érection d'un calvaire offerts par l'empereur Napoléon III.
Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, le , au cours de la bataille de Bapaume, Miraumont fut un lieu de repli momentané de l'armée prussienne. L'occupation prussienne dura du au . Plusieurs jeunes gens de la commune sont morts au combat. Les habitants de Miraumont durent verser aux Prussiens une imposition de guerre de 4 261 francs et 39 000 francs de réquisitions diverses[1].
XXe siècle
Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), Miraumont était un poste allemand situé à l'immédiat arrière du front. Un hôpital militaire était aménagé au Petit-Miraumont. Le village subit des bombardements britanniques pendant la bataille de la Somme, en 1916, en 1917 lors du repli allemand sur la ligne Hindenburg et en 1918. Le caporal Bartlet fut porté disparu à Miraumont, le .
Le village de Miraumont entièrement détruit au cours de la Grande Guerre a été reconstruit pendant l'entre-deux-guerres.
Le , un attentat à l'explosif est commis sur la ligne de chemin de fer Amiens-Arras à 870 m au nord-est de la gare de Miraumont.
Politique et administration
Population et société
Démographie
Les habitants s'appellent des Miraumontois ou des Miraumontoises[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 649 habitants[Note 2], en diminution de 4,56 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
L'école primaire communale, dite école de la Mairie, compte quatre classes pour 85 élèves à la rentrée 2017[21].
Les communes de Grandcourt, Pys et Miraumont gèrent l'enseignement primaire organisé en regroupement pédagogique intercommunal[22] appelé Aux sources de l'Ancre.
Économie
La pisciculture de Miraumont est fermée définitivement à la pêche.
Le camping de La Hérelle propose plusieurs parcours de pêche à la truite, ainsi que des étangs pour la pêche avec carpes, esturgeons, sandres…
Il existe une petite économie locale : deux garages automobiles, quelques commerçants[23], une pharmacie[24] ainsi qu'un médecin[25] (maison médicale).
Culture, fêtes, sport et loisirs
- Centre équestre de Baillescourt[26].
- Terrain de tennis.
- Terrain de football.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Sources de l'Ancre, près du lieu-dit « La Fontaine », non loin de l'ancienne gare.
- Traces d'une villa gallo-romaine sur le territoire communal.
- Motte castrale : d'une hauteur de 12 m et d'un diamètre de 80 m. Elle remonterait au XIe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats allemands creusèrent la motte et y construisirent un blockhaus dont des vestiges sont encore visibles. Les vestiges du château, construit sur la motte au Moyen Âge, étaient encore visibles à la fin du XIXe siècle.
- Église Saint-Léger. L'édifice a été reconstruit dans l'entre-deux-guerres[27]. Elle comporte de superbes vitraux récemment restaurés.
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix. Datant de 1856, située sur la route de Puisieux, elle a été remaniée dans les années 1920 et rénovée en 2003[28].
- Monument aux morts, inauguré le , il a été construit en pierre de Belgique et a la forme d'un triptyque avec une statue d'enfant. Il est l’œuvre de Gaudier-Rembaux, marbrier à Aulnoye-Aymeries (Nord).
- Cimetière militaire britannique : communal cemetery.
Héraldique
Blason | D'argent à trois tourteaux de gueules. |
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Détails | Ornements extérieurs :
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Personnalités liées à la commune
À ce jour, aucune personnalité marquante n'est liée à la commune.
Pour approfondir
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, 1844, réédition Paris, Rassorts Lorisse, 1999, (ISBN 2 - 87 760 - 937 - 5)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Notice géographique et historique sur la commune de Miraumont, rédigée par Monsieur Hourdequin, instituteur, , Archives départementales de la Somme.
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, 1844.
- Histoire d'Arrouaise
- Dom Grenier, charte 146 de Du Cange.
- « La gare est démolie », Courrier picard,‎ , p. 2.
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- Réélu pour le mandatr 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « René Delattre réélu maire de Miraumont », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « René Delattre a été réélu à l’unanimité ».
- habitants.fr, « Somme > Miraumont (80300) » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale.
- Le Courrier Picard, « Carte scolaire, ils restent mobilisés », dimanche , p. 8.
- PagesJaunes
- Pharmacie de Miraumont
- Médecin
- Baillescourt équitation
- Claude Deroletz sur le site clochers.org, « L'église Saint-Léger » (consulté le ).
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 230 (ASIN B000WR15W8).