Quéant
Quéant est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Quéant | |||||
Vue du Cimetière Anglais de Quéant. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Osartis Marquion | ||||
Maire Mandat |
Jérôme Dartus 2020-2026 |
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Code postal | 62860 | ||||
Code commune | 62673 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
643 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 71 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 10′ 48″ nord, 2° 59′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 62 m Max. 102 m |
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Superficie | 9,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bapaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes Osartis Marquion qui regroupe 49 communes et compte 42 302 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Cette commune à proximité de Marquion (9 km), se situe au centre du triangle formé par Arras (22 km), Cambrai (21 km), et Bapaume (14 km). Elle se situe également au centre du triangle formé par les autoroutes A1-A2-A26.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Hydrographie
Le territoire de la commune est traversé par le ruisseau L'Hirondelle de Vaulx-Vraucourt qui prend sa source à Vaulx-Vraucourt, traverse le village de Noreuil et avant d'atteindre celui de Quéant. L'Hirondelle parcourt une quinzaine de kilomètres[3].
Urbanisme
Typologie
Quéant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,6 %), zones urbanisées (6,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Transport ferroviaire
De 1880 à 1969, la commune est desservie par une ancienne ligne de chemin de fer, la ligne de Boisleux à Marquion.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chaun (XIe siècle) ; Chaom (1115) ; Chaum (1145) ; Cheun (XIIe siècle) ; Kéans (1230) ; Keiam (1237) ; Keians (1279) ; Kéam (1293) ; Kian (1294) ; Kyan (1298) ; Kiant (1295) ; Kyam (1312) ; Kyan (1313) ; Kyant (1323) ; Quéans (1324) ; Quéant (XVe siècle) ; Quéam (1720) ; Quéan (1739)[11].
Histoire
L'histoire de la commune de Quéant peut être consultée dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873, en cliquant sur le lien ci-après [12].
La seigneurie dépendit de façon chronologique, des Créqui, des Boudi, puis des Despretz[13].
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Quéant était une paroisse traversée par le ruiiseau L'Hirondelle.
Au nord , le château est représenté.
Au sud, un moulin à vent en bois aujourd'hui disparu était en activité à cette époque .
Le bois Gillé n'existe plus de nos jours, ainsi que la chapelle représentée au nord-est.
Première Guerre mondiale
Après la bataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village de Quéant et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en septembre 1918. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En mars 1917, les Allemands décident de se retirer sur la Ligne Hindenburg, ligne fortifiée située à seulement 1 km à l'ouest devant Lagnicourt. Ce système qui comprend un important réseau de barbelés, de bunkers, de postes de mitailleuses et qui s'appuie sur les constructions non détruites des villages à l'arrière, résistera aux assauts incessants des alliés jusqu'au 2 septembre 1918, date du percement de la ligne Hindenburg entre Drocourt et Quéant par la première Division canadienne[14].
Evacué de ses habitants en 1917, le village subit de nombreux dégats à la suite des bombardements.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le [15].
Alors commença une longue période de reconstruction de l'église, de la mairie, des routes et des habitations.
- center>Carte postale du village avant 1914.
- center>Carte postale de la gare avant 1914.
- center>Carte postale du château avant 1914.
La ligne Hindenburg à Quéant en 1917. Vue du village après sa prise par les Britanniques en septembre 1918. Les ruines de l'église en 1918. En avril 1917, Quéant reste en zone allemande à seulement 1 km de la Ligne Hindenburg. La carte des régions dévastées montre que le village, la ferme de l'abbaye et la gare sont complètement détruits.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
La commune est membre de la communauté de communes Osartis Marquion.
Circonscriptions administratives
La commune est rattachée au canton de Bapaume.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2020, la commune comptait 643 habitants[Note 4], en diminution de 2,13 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 349 hommes pour 304 femmes, soit un taux de 53,45 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Leger, reconstruite en 1918, incluant une dalle funéraire du XIVe siècle. Vitraux de Julien Vosch de 1931.
Anciens souterrains d'une ampleur exceptionnelle, qui comporte des chambres de stockages et des chambres d'habitation. Il n'y a pas moins de 80 salles, pour la plupart aménagées pendant la Seconde Guerre mondiale.
Cimetière militaire britannique (1914-1918) Queant Communal Cemetery British Extension où reposent 273 soldats britanniques dont le major-général L.J. Lipsett[29].
Commerces & activités
Pharmacie, café-tabac, garage, coiffeur. Salle des fêtes (location) et stade. Dépôts frigorifiques SAFA.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : de sable aux trois fasces d'argent sur le tout de sable aux trois lionceaux d'argent, lampassés et couronnées d'or. |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Hirondelle (E1560850 ) » (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 310.
- « Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais. Tome 2 », sur Gallica, 1873-1883 (consulté le ).
- données sur Quéant du site www.quid.fr
- « Le percement de la ligne Drocourt-Quéant (2-3 septembre 1918) », sur Archives - Pas-de-Calais le Département (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- Article La Voix du Nord
- « Le Bilan des maires - Quéant: Entretenir le patrimoine, aménager au mieux, tout en conservant une situation budgétaire confortable : Bernard Trannin, âgé de 60 ans, ancien agriculteur, élu pour la première fois en 1983, a été deuxième adjoint du maire de l’époque, Roger Drapier, puis a été réélu au sein du conseil municipal en 2008 avec le maire Michel Lancel (NDLR : maire décédé le 16 mars 2010) qu’il a remplacé en juin 2010. Il se représentera au suffrage des Quéantois en 2014 », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Quéant: Bernard Trannin reconduit à la tête d’un conseil constructif », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Les projets du maire de Quéant : terminer les chantiers en cours et faire le point avant d’entreprendre à nouveau : Réélu dès le premier tour avec l’ensemble de sa liste, le maire de Quéant, Bernard Trannin, entend tout naturellement poursuivre les actions débutées lors du mandat précédent », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Quéant (62673) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- CWGC.org