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Ligne de Boisleux Ă  Marquion

La ligne de Boisleux à Marquion est une ligne de chemin de fer secondaire ayant fonctionné entre 1882 et 1969 dans le département du Pas-de-Calais.

Chemin de fer de
Boisleux Ă  Marquion (BM)
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Boisleux-au-Mont, Marquion
Historique
Mise en service 1878 – 1880
Fermeture 1969
Caractéristiques techniques
Longueur 26 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non Ă©lectrifiĂ©e
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Exploitant(s) Cie BM - CGL - RDPdC
Plan du réseau

La ligne est initialement exploitée par deux compagnies distinctes :

  • La compagnie de Boisleux Ă  Marquion : le B.M. (de 1878 Ă  1930), et
  • La Compagnie de Marquion Ă  Cambrai : le M.C. (de 1897 Ă  1930). Elles furent ensuite fusionnĂ©es et exploitĂ©es par
  • la Compagnie gĂ©nĂ©rale de voies ferrĂ©es d'intĂ©rĂȘt local (C.G.L.) entre 1930 et 1961 et enfin par
  • la RĂ©gie dĂ©partementale des transports du Pas-de-Calais (R.D.T. 62) jusqu'en 1969

C'est une voie ferrĂ©e d'intĂ©rĂȘt local Ă  voie normale du Pas-de-Calais. SurnommĂ©e « le yoyo Â», elle fut en fonction de 1878 Ă  1969.

Compte tenu de son prolongement ultérieur jusqu'à Cambrai, la ligne est connue sous les initiales B.M.C..

Historique de la ligne

La création

La ligne de Boisleux Ă  Marquion faisait ainsi partie d’un ensemble privĂ© de quatre lignes (et autant de compagnies) connectĂ©es entre elles par des gares d’échanges (comme QuĂ©ant, FrĂ©micourt ou VĂ©lu−Bertincourt), constituant le rĂ©seau secondaire Ă  voie normale des Hauts-de-France :

Il existait une autre ligne parallÚle allant de Achiet-le-Grand à Marcoing. Les deux lignes étaient reliées entre elles par une troisiÚme qui allait de Quéant à Frémicourt.

Il s’agissait de l’ensemble privĂ© Ă  voie normale (Ă©cartement entre les rails de 1,435 m) le plus grand de la rĂ©gion Nord-Pas-de-Calais avec 131 km. Les archives du Pas-de-Calais ont permis d’établir la longueur prĂ©cise de la ligne de Boisleux Ă  Marquion. La longueur totale des alignements (c’est-Ă -dire des rails droits) Ă©tait de 14 321,43 m et la longueur totale des courbes Ă©tait de 7 084,57 m. Le total Ă©tait de 21 406 m.

Le chemin de fer allant de Boisleux Ă  Marquion est nĂ© au terme du traitĂ© conclu le entre M. le prĂ©fet du Pas-de-Calais et MM. Louis DĂ©miantte, fabricant de sucre Ă  Saint-LĂ©ger, Charles Dubuisson, distillateur demeurant Ă  Inchy et Alfred Tramnin, fabricant de sucre demeurant au Raquet prĂšs de Douai.

La concession de la ligne Boisleux à Marquion a été établie aux clauses et conditions du cahier des charges de la concession du chemin de fer, annexée au décret du et insérée au bulletin des lois no 1603. La ligne fut concédée en 1874 et son tracé définitif a été défini entre 1875 et 1878.

L'ouverture de la ligne se fit en trois Ă©tapes :

Le chemin de fer traversait diffĂ©rentes villes. On trouvait ainsi des gares Ă  Boisleux-au-Mont, Boyelles, Saint-LĂ©ger, Croisilles, Écoust-Saint-Mein, QuĂ©ant, Inchy-en-Artois et Marquion. Lorsque la ligne fut prolongĂ©e jusqu’à Cambrai 23 ans plus tard (en 1897), les gares de Bourlon et Fontaine-Notre-Dame furent ouvertes sur le chemin de fer de Marquion Ă  Cambrai.

La ligne a connu un trafic important avec le transport des voyageurs et des marchandises.

La PremiĂšre Guerre mondiale

En 1914, l’exploitation fut suspendue Ă  cause de la PremiĂšre Guerre mondiale. Un canon mobile de 350 mm se dĂ©plaçait la nuit sur la voie ferrĂ©e entre Cambrai et Boisleux, tirait Ă  Bourlon et parfois Ă  Sauchy-Cauchy « Ă  la gare Â» quelques coups vers les Anglais et rentrait vers Cambrai. En 1917, les troupes allemandes ont rĂ©alisĂ©es un tronçon de ligne Ă  voie normale reliant la gare de Marquion Ă  celle d'Aubencheul au Bac, raccordement Ă  la ligne Cambrai Ă  Douai. Ce tronçon fut remis en service en 1920 et fermĂš en 1930

Le repli des troupes allemandes en 1917 permit aux Alliés de récupérer les lignes qui étaient grandement détériorées. Les concessions furent reprises par le département du Pas-de-Calais qui les confia en régie à leurs anciens exploitants. La ligne de Boisleux à Marquion rouvre le , mais la section de Marquion à Bourlon doit attendre le .

À l'issue de la guerre, il ne restait que deux voitures de transport de passagers. Le transport de ceux-ci se faisait, dans un premier temps, dans des wagons Ă  bestiaux, puis des voitures furent louĂ©es par le dĂ©partement Ă  la Compagnie des chemins de fer du Nord. Cette situation perdure jusqu'en 1924. Le ministre des Travaux publics accepte l'achat Ă  la Compagnie du Nord de voitures et fourgons Ă  bagages, qui seront mis en service en 1925.

L’aprùs-guerre

En 1930, la Compagnie de la ligne de Boisleux Ă  Marquion et les trois autres qui y Ă©taient reliĂ©es formĂšrent la « Compagnie gĂ©nĂ©rale de voies ferrĂ©es d'intĂ©rĂȘt local » : la CGL. Celle-ci fut reprise en 1961 par la RĂ©gie dĂ©partementale des transports du Pas-de-Calais.

Le , le trafic de voyageurs du BMC fut transféré sur route (seulement quatre ans aprÚs que les lignes furent électrifiées). Deux lignes d'autobus furent créées par la Régie départementale des transports du Pas de Calais :

Le le tronçon Boisleux−Boyelles fut abandonnĂ© pour Ă©liminer les frais de la gare commune avec la SNCF Ă  Boisleux. Le , la desserte de marchandises fut totalement supprimĂ©e avec l’essor du semi-remorque[1].

La ligne

Gares et points d’arrĂȘts

La ligne de Boisleux Ă  Marquion desservait les gares suivantes :

Le centre du rĂ©seau Ă©tait situĂ© Ă  Marquion oĂč se trouvait le dĂ©pĂŽt de matĂ©riels.

Les gares de jonction

SystÚme de sécurité de la voie unique

La ligne de Boisleux Ă  Marquion Ă©tait appelĂ©e le « yoyo », certainement Ă  cause du va-et-vient qu’effectuait le convoi allant dans un sens et dans l’autre de la ligne comme le mouvement que dĂ©crit le jouet « yoyo ».

Dans chacune des gares, les installations permettaient de faire croiser deux trains. Le danger Ă©tait que deux trains soient envoyĂ©s sur la mĂȘme section de ligne et se retrouvent en face Ă  face. Pour Ă©viter ce genre de problĂšmes, la sĂ©curitĂ© Ă©tait rĂ©glĂ©e par la plaque pilote. Sur chaque tronçon, existait une et une seule plaque pilote (plaque de cuivre poinçonnĂ©e du nom des gares encadrantes et de forme diffĂ©rente selon les tronçons). Aucun mĂ©canicien ne pouvait s’engager entre deux gares s’il ne possĂ©dait pas la plaque pilote. Comme elle Ă©tait unique, il ne pouvait y avoir qu’un seul train par tronçon. Des dĂ©rogations Ă  cette rĂšgle Ă©taient accordĂ©es lorsqu’il y avait plusieurs trains dans le mĂȘme sens. Seul le dernier train emportait la plaque. Pour les trains prĂ©cĂ©dents, le chef de gare prĂ©sentait la plaque au mĂ©canicien et lui remettait un ordre Ă©crit l’autorisant Ă  s’engager sur la voie.

BĂątiments

De nos jours, il reste quelques bĂątiments liĂ©s Ă  cette ancienne ligne. Outre des maisons de gardes-barriĂšres, c'est aussi le cas des gares de Boyelles, Écoust-Saint-Mein, QuĂ©ant ou Marquion ainsi que la halte de Saint-LĂ©ger. Beaucoup de gares sont typiques des lignes d'intĂ©rĂȘt local et on retrouvait des bĂątiments presque identiques Ă  Boyelles, Croisilles et Écoust-Saint-Mein. Ils Ă©taient composĂ©s de la maniĂšre suivante :

La gare de Boyelles
  • Rez-de-chaussĂ©e :
    L’entrĂ©e cĂŽtĂ© cour se faisait par une porte au centre du bĂątiment. Elle menait Ă  un vestibule au sol recouvert de dalles en ciment. L’enregistrement se faisait par des guichets aux voyageurs et aux marchandises situĂ©s sur la droite. Le bureau central au sol en parquet de chĂȘne se trouvait derriĂšre ces guichets. Un poĂȘle au milieu de la piĂšce permettait de la chauffer. On retrouvait le mĂȘme poĂȘle dans la salle d’attente de l’autre cĂŽtĂ© du bĂątiment, lĂ  oĂč les voyageurs patientaient. Le sol y Ă©tait Ă©galement fait d’un parquet de chĂȘne. Les bagages Ă©taient stockĂ©s dans une piĂšce comprise entre le bureau d’enregistrement et la salle d’attente avec une porte qui donnait du cĂŽtĂ© de la voie.
  • 1er Ă©tage :
    L’étage Ă©tait composĂ© d’une grande salle Ă  manger au centre du bĂątiment avec une fenĂȘtre cĂŽtĂ© cour et une fenĂȘtre cĂŽtĂ© voie. Quatre autres piĂšces Ă©taient situĂ©es aux extrĂ©mitĂ©s du bĂątiment. Il y avait deux chambres cĂŽtĂ© voie. Une chambre et une cuisine (la seule piĂšce carrelĂ©e) cĂŽtĂ© cour.
  • 2e Ă©tage :
    On y trouvait deux grandes chambres et un grenier au centre du bùtiment (ces bùtiments présentaient également une cave et des sanitaires extérieurs).

Le matériel roulant

  • Les locomotives Ă  vapeur
    • 4 locomotives 030T de 24 tonnes livrĂ©es en 1876 1877 Batignolles no 6 Ă  9
    • 2 locomotives 030 Ă  tender sĂ©parĂ© achetĂ©es d’occasion au Nord,
  • Les locotracteurs Diesel
    • la compagnie C.G.L. dĂ©cida de moderniser son parc moteur par la construction de trois locotracteur de type 030 dans ses ateliers de Bapaume. Construits en partant d’un chĂąssis de locomotive Ă  vapeur, munis d’un moteur diesel WillĂšme de 200 ch et d’une transmission mĂ©canique avec accouplement des essieux par bielles, Les deux premiers furent construits en 1948 et affectĂ©s aux lignes de Bapaume et de Marquion (no 31 et 32), oĂč la rĂ©gie du Pas de Calais les renumĂ©rota 1 et 2 Ă  partir de 1961. Le troisiĂšme fut livrĂ© en 1950 Ă  la ligne de Saint-Quentin (no 33), oĂč la rĂ©gie de l’Aisne en prit possession dĂšs 1956.
  • Les autorails
    • Le matĂ©riel automoteur mis en service dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1930 par la C.G.L., no 211 sur Boisleux – Marquion (futur no 4 de la rĂ©gie du P.-de-C.). c'est un autorail Ă  deux essieux, munis d’un moteur diesel de 120 / 130 ch et d’un seul poste de conduite, ce qui nĂ©cessitait leur virage sur plaque tournante en fin de parcours ou leur accouplement par deux « dos Ă  dos ». Ils Ă©taient construits artisanalement Ă  Bapaume, dans les propres ateliers de la compagnie.
    • En 1956, la fermeture au trafic voyageurs de la ligne de la Compagnie du chemin de fer de Pont-de-la-DeĂ»le Ă  Pont-Ă -Marcq permit Ă  la C.G.L. de muter du Nord au Pas-de-Calais un engin de conception un peu plus moderne, Ă©galement Ă  deux essieux mais pourvus de deux postes de conduite. C'est l'autorail Billard-C.F.D., type A75D construit en 1953 (no 21), Ă©quipĂ© d’un moteur Panhard 4 HL de 80 ch, de 5,7 L de cylindrĂ©e, affectĂ© en thĂ©orie aux dessertes voyageurs de la section Marquion−Cambrai. Il se distingue par l'absence de galerie, et les portes pliantes pneumatiques ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par des portes coulissantes moins coĂ»teuses, des persiennes de ventilation frontales diffĂ©rentes et des feux de signalisation Ă©cartĂ©s avec fanaux d'angle, conformes Ă  la rĂ©glementation SNCF de l'Ă©poque. Il comportait 32 places assises. À l'intĂ©rieur, il n'y avait pas de WC ni de compartiment fourgon, les postes de conduite communiquaient directement, sans sĂ©paration, avec l'espace voyageurs. Il fut revendu aprĂšs la fermeture de la ligne au trafic voyageurs aux Chemins de fer dĂ©partementaux pour leur rĂ©seau du Morvan.
  • Les matĂ©riels remorquĂ©s

En 1925, la compagnie disposait de

  • 19 voitures,
  • 7 fourgons,
  • 155 wagons

Les voitures, toutes Ă  deux essieux, correspondaient Ă  des modĂšles assez archaĂŻques remontant au second Empire. Elles possĂ©daient une caisse en bois revĂȘtue de panneaux tĂŽlĂ©s et prĂ©sentaient des amĂ©nagements mixtes en 1re/2e classes (quatre compartiments) et en 3e (cinq compartiments), avec accĂšs par portiĂšres latĂ©rales.

Les fourgons Ă  bagages, Ă©galement Ă  deux essieux, Ă©taient munis d’un compartiment postal.

Les wagons à marchandises se répartissaient en : couverts, plats et tombereaux, ces derniers nettement majoritaires pour faire face aux transports de betteraves et de charbon.

Les horaires

La vitesse moyenne du train Ă©tait d'environ 30 km/h.

pk Gares 1 2 3 4 5 6 Gares 7 8 9 10 11 12 13
  • Arras (dĂ©p.)
8 06 11 35 16 28 19 02
  • Cambrai ville (dĂ©p.)
8 16 10 40 11 46 12 23 16 11 19 01
0
  • Boisleux au Mont
8 28 11 56 15 18 16 50 19 27 Rue Fbg Druon 8 22 11 52 12 29 19 07
4 Boyelles 8 36 12 06 15 27 16 57 19 36 Porte de Paris 8 25 10 48 11 56 12 33 16 14 19 10
6 St LĂ©ger 8 43 12 12 15 36 17 04 19 50 Tour d'Abancourt 8 27 11 58 12 34 19 12
10 Croisilles 8 51 12 22 15 52 17 09 19 52 Cantimpré 8 33 10 58 12 05 12 39 16 25 19 18
13 Ecoust St Mein 8 58 12 29 16 00 17 16 20 00 Petit Fontaine 8 40 11 04 12 11 12 45 16 31 19 24
19 Quéant 9 09 12 40 16 07 17 30 20 11 Fontaine Notre Dame ==== 8 50 11 16 12 20 12 57 16 39 19 36
22 Inchy en Artois 9 14 12 46 16 18 17 35 20 20 Bourlon 5 42 9 01 11 30 12 23 13 16 16 48 19 48
24 Buissy-Baralle (arrĂȘt) ==== 9 19 12 51 16 23 17 40 20 24 Malakoff (garage) 5 48 9 08 11 42 12 36 13 23 16 52 19 56
26 Marquion 4 48 9 25 12 57 17 04 17 46 20 30 Sauchy Lestrée 5 54 9 16 11 53 12 43 13 31 16 59 20 04
29 Sauchy Lestrée 4 56 9 31 13 03 17 12 17 48 ==== Marquion 6 00 9 27 12 01 12 56 13 42 17 08 20 09
32 Malakoff (garage) 5 01 9 36 13 09 17 19 17 53 Buissy-Baralle 6 04 9 32 ==== 13 00 13 46 17 12 ====
35 Bourlon 5 11 9 43 13 17 17 34 18 08 Inchy en Artois 6 11 9 40 13 06 13 53 17 18
39 Fontaine Notre Dame 5 21 9 50 13 23 17 43 18 16 Quéant 6 22 9 49 13 14 14 02 17 29
41 Petit Fontaine (arrĂȘt) 5 27 9 55 13 29 17 49 18 21 Ecoust St Mein 6 34 10 03 13 26 14 14 17 42
43 Cantimpré 5 38 10 02 13 38 18 01 18 33 Croisilles 6 51 10 12 13 37 14 28 17 53
44 La Tour d'Abancourt (arrĂȘt) 5 41 10 05 13 41 18 04 18 34 St LĂ©ger 6 57 10 18 13 42 14 34 18 00
44 Porte de Paris (arrĂȘt) 5 43 10 07 13 48 18 06 18 35 Boyelles 7 08 10 22 13 50 14 43 18 09
45 Fx brg Druon (arrĂȘt) 5 46 10 10 13 56 18 09 18 41
  • Boisleux au Mont
7 21 10 52 14 05 14 50 18 29
46
  • Cambrai ville (arriv.)
5 52 10 19 13 59 18 15 18 48
  • Arras (arriv.)
7 38 11 00 14 20 18 43

4 : Les mercredis, jours du marché d'Arras, de Boisleux à Marquion - tous les jours, sauf samedis, de Marquion à Cambrai ; Lorsque le marché est remis, ces trains n'ont lieu que le jour de la remise du marché

ÉvĂ©nements et anecdotes

  • Jeudi Bulletin des rĂ©fugiĂ©s du Pas de Calais  M. Henri Bachelet, PrĂ©sident du Conseil d’administration de la Compagnie du Chemin de fer de Boisleux Ă  Marquion nous prie de faire connaitre que la ligne sera mise en exploitation entre Arras et Marquion, vraisemblablement le  ; au dĂ©but, un train Ă  l’aller et au retour desservira toutes les gares qui se trouvent sur le parcours ; l’horaire sera publiĂ© incessamment ;
  • , SUR LA LIGNE DE CHEMIN DE FER BOISLEUX-MARQUION, UN TRAIN DERAILLE ET LE MÉCANICIEN SAUTE EN BAS DE LA LOCOMOTIVE Sur la petite ligne de chemin de fer reliant  Boisleux  Ă  Cambrai,  appelĂ©e ligne  Boisleux-Marqulon,  un dĂ©raillement  s'est produit dans l'aprĂšs-midi. Alors que le train roulait vers Marqulon,  la locomotive et plusieurs wagons sautĂšrent  hors des rails. A ce moment  le mĂ©canicien et  le chauffeur se lancĂšrent sur  la voie. Deux wagons chargĂ©s de sucre se renversĂšrent sur le cĂŽtĂ©, suivis de deux autres. On releva le mĂ©canicien et le chauffeur lĂ©gĂšrement contusionnĂ©s.  Ils reçurent des soins de M. le docteur  Mercier, de Marquion. M Vandaele, ingĂ©nieur de la ligne Bolsleux-Marquion, et  M.Bar, ingĂ©nieur des  Travaux Publics, se sont rendus sur les  lieux pour enquĂȘte.  Ils ont constatĂ© que  l'accident Ă©tait dĂ» Ă  un Ă©cartement des  voies. Les travaux de dĂ©blaiement ont Ă©tĂ©  poussĂ©s activement, car la circulation fut bientĂŽt rĂ©tablie.
  • L'Ă©vĂ©nement majeur qui eut lieu sur la ligne Boisleux-Marquion date de la nuit du au . Les Allemands voulaient couvrir leur retraite alors que les alliĂ©s arrivaient. Des wagons de munitions Ă©taient stationnĂ©s entre l’entrĂ©e du village de Boisleux-Saint-Marc et Boyelles. CachĂ©s entre deux buttes, ils n’étaient pas visibles Ă  cause des grands arbres qui les entouraient. Ce camouflage permettait de ne pas ĂȘtre repĂ©rĂ© par les avions alliĂ©s.Les Allemands provoquĂšrent une explosion dans cette tranchĂ©e afin de ne rien laisser derriĂšre eux. À la suite de l’explosion, quelques wagons se dĂ©tachĂšrent et dĂ©valĂšrent vers Boisleux-au-Mont. Ils percutĂšrent un ou plusieurs autres wagons Ă  DCA qui se trouvai(ent) Ă  l’entrĂ©e du village prĂšs d’un petit pont.L’explosion fut Ă©norme et provoqua la mort de quelques Allemands qui passaient Ă  cheval sous le pont. Il fut impossible de dire combien ils Ă©taient tant l’explosion fut virulente. Pensant qu’il s’agissait d’un acte de sabotage, les Allemands menacĂšrent de raser le village et le maire M. DĂ©miautte eut toutes les peines du monde Ă  expliquer que c’était les leurs qui avaient fait sauter le train.
  • En 2009, une exposition a retracĂ© l'histoire de la ligne Boisleux-Marquion[2] - [3].

Pour approfondir

Bibliographie

  • Maryse Angelier, La France ferroviaire en cartes postales, Éd. La Vie du Rail, Paris, 2001 (ISBN 2-902808-94-1)
  • Pascale BrĂ©Ă©mersch et Jean-Michel Decelle, Le chemin de fer dans le Pas-de-Calais des origines Ă  1914, Éd. des Archives du Pas-de-Calais, Arras, 1993 (ISBN 2-86062-014-1)
  • Georges Ribeill, La rĂ©volution ferroviaire, Éd. Belin, Paris, 1993 (ISBN 2-7011-1256-7)
  • Fonds d'archives Mahaut d'Artois

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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