Riencourt-lès-Cagnicourt
Riencourt-lès-Cagnicourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Riencourt-lès-Cagnicourt | |||||
La rue de Clichy. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Osartis Marquion | ||||
Maire Mandat |
Gérard Crutel 2020-2026 |
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Code postal | 62182 | ||||
Code commune | 62709 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Riencourtois | ||||
Population municipale |
249 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 12′ 00″ nord, 2° 57′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 75 m Max. 102 m |
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Superficie | 4,73 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Brebières | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | riencourtlescagnicourt.fr | ||||
La commune fait partie de la communauté de communes Osartis Marquion qui regroupe 49 communes et compte 42 302 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Riencourt-lès-Cagnicourt est un village rural de l'Artois, situé au nord-est de Bapaume et au sud-est d'Arras. Il est aisément accessible depuis l'ancienne route nationale 356 (actuelle RD 956).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Urbanisme
Typologie
Riencourt-lès-Cagnicourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,4 %), zones urbanisées (6,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Radincurt en 1024 (cartulaire de Saint-Vaast, p. 60), Ryencourt en 1333 (titres et comptes d'Artois., t. 11, P 32, no 1), Riencourt-en-Artoys en 1330-1331 (chroniques d'Artois, A. Il 9, no 5), Riencourt-lès-Hendecourt, 1720 (Saugrain, p. 337)[10], Riencourt-lès-Quéant, 1802 (Tables décennales).
Le nom localité trouverait son origine dans le terme rietz : « lieu en friche ».
La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. Par exemple, la commune de Riencourt indique qu'elle se situe près de Cagnicourt.
Histoire
Moyen Âge et Ancien Régime
Le village, qui n’était qu’un hameau au XIe siècle, dépendait de la juridiction de St-Vaast. La seigneurie de Riencourt était divisée en trois parties qui furent aliénées au domaine royal par Louis XV. La moitié en fut vendue à un sieur Ransart d’Arras.
En 1650, le village fut le théâtre d’un fait d’armes où deux régiments de cavalerie, trois compagnies franches et une autre du roi d’Espagne ont été entièrement défaites.
À la fin de l'Ancien Régime, le village dépendait du gouvernement d'Artois et était régi par la coutume d'Artois[10].
L'église paroissiale consacrée à St-Vaast relevait du diocèse d'Arras, doyenné de Croisilles, district de Fampoux[10].
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Riencourt était une paroisse située à l'est du Grand Chemin de Bapaume à Douai, au jourd'hui la D 986.
Au nord, deux moulins à vent en bois, aujourd'hui disparus, étaient en activité à cette époque.
Première Guerre mondiale
Au début de la guerre, le village « se composait de cent quarante-cinq maisons comportant plusieurs grosses métairies. Les bâtiments communaux étaient une église du XVIIe siècle, un presbytère, une mairie-école et des dépendances[11] ».
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[12]. « Pourtant, 130 personnes, hommes, femmes et enfants sont revenus [en 1919] s’installer dans ce désert où plane la mort, où la mitraille a fait rage pendant près de cinquante mois, sans arrêt. La mairie, une baraque en planches, compose avec deux ou trois autres du même genre, toutes les habitations. C’est là -dedans que vivent une centaine de personnes et une vingtaine d’enfants filles et garçons. Tout ce monde est dénué de tout vêtement, de literie, d’appareils de chauffage[11] ». Le village est « adopté » en 1919 par la ville de Clichy, en banlieue parisienne, pour aider à sa reconstruction[13] - [14].
Tornade de Palluel (1967)
Le 24 juin 1967, lorsque la tornade a dévasté la plus grande partie du village, les habitants n'ont pas eu peur. Ils n'en ont pas eu le temps ! Le cataclysme a été si rapide et si violent que les maisons se sont effondrées, et que les toits et les arbres ont été arrachés avant qu'on sache ce qui arrivait. Dès les premières heures après la tornade, alors que partout, pompiers, gendarmes, ambulanciers, militaires étaient déjà à l'œuvre pour les premiers secours, les premiers mouvements de solidarité se manifestaient spontanément envers les sinistrés. Cette tornade fut la classée EF5 par Keraunos (observatoire français des tornades et orages violents) soit des vents estimés à plus de 320 km/h et ce qui la met au rang de 2e tornade la plus forte de France.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
La commune faisait partie de la communauté de communes Osartis, créée fin 1999.
Dans le cadre des prescriptions de la réforme des collectivités territoriales françaises[15], afin d'achever la couverture intégrale du département par des intercommunalités à fiscalité propre, supprimer les enclaves et discontinuités territoriales et rationaliser les périmètres des intercommunalités, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, formant le la communauté de communes Osartis Marquion dont est désormais membre la commune.
Circonscriptions administratives
La commune faisait partie depuis 1801 du canton de Vitry-en-Artois[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Brebières.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 2012 de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2020, la commune comptait 249 habitants[Note 4], en diminution de 8,12 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 139 hommes pour 119 femmes, soit un taux de 53,88 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église.Église St-Vaast de Riencourt-lès-Cagnicourt
- La chapelle de la Délivrance, détruite pendant la Première Guerre mondiale et reconstruite sur le chemin de Noreuil au début des années 1920 par la famille Canlers-Cornet. De nombreux australiens viennent commémorer leurs ancêtres disparus lors des combats du printemps 1917[29] - [30].
- Le monument aux morts, dont le sculpteur est Hippolyte Lefèbvre[31].
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « Dossier complet : Commune Riencourt-lès-Cagnicourt (62709) », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 13 NO, Cambrai [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, , 499 p. (lire en ligne), p. 322-323, sur Gallica.
- Compte rendu rédigé par Alphonse Desormeaux, élu de Clichy, lors du déplacement d'élus municipaux le 11 septembre 1919, relaté par Le Parisien (Seine-Saint-Denis) du 6 novembre 1918.
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- G.B., « 11 septembre 1919, Clichy découvre le village ravagé de Riencourt : Au sortir de la Première Guerre, la ville des Hauts-de-Seine décide de venir en aide à un village du Pas-de-Calais. La délégation qui se rend alors sur place est abasourdie. Récit », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- A.-S.D, « Place Riencourt, un bout de Pas-de-Calais à Clichy : La place portant le nom du village du Pas-de-Calais dévasté par la guerre et «adopté» par Clichy en 1919 a été inaugurée ce mardi », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 portant réforme des collectivités territoriales
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « acte de mariage n°2 signé par le maire Aimé Tabary et le n°3 par le maire Jean Savary-Desailly », sur archivesenligne.pasdecalais.fr (consulté le ), p. 199 et 200.
- « Riencourt-lès-Cagnicourt L’ancien maire s’en est allé : Le 1er octobre, le maire honoraire est décédé à Arras. Né le 16 juin 1926, Jean Bayart fut maire de Riencourt-les-Cagnicourt de mars 1971 à mars 1989, soit trois mandats », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Timothée Brisson, « Bilan du maire à Riencourt-lès-Cagnicourt : « Je ne suis pas candidat à ma succession », déclare Jean-Michel Barbier : Élu à la tête de la commune de Riencourt-Lès-Cagnicourt pour la première fois en 2001, Jean-Michel Barbier a décidé de ne pas se représenter en mars prochain. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Riencourt-lès-Cagnicourt: un premier mandat de maire pour Gérard Crutel : Élu à la tête de la commune de Riencourt-lès-Cagnicourt pour la première fois en 2001, Jean-Michel Barbier, maire sortant, a présidé l’installation du conseil municipal, dimanche matin. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- A. D., « Riencourt-Lès-Cagnicourt : Un nouveau maire qui a déjà beaucoup d’expérience : Gérard Crutel, 62 ans, retraité agricole, connaît son bourg dans les moindres recoins. Après vingt-cinq années dans le fauteuil de premier adjoint, il a été élu maire le 30 mars dernier », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- N. L., « Gérard Crutel réélu maire à Riencourt-lès-Cagnicourt : L’élection du maire et des adjoints s’est déroulée samedi soir à huis clos à la salle des fêtes », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Riencourt-lès-Cagnicourt (62709) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Riencourt-lès-Cagnicourt La famille Canlers veille sur la chapelle Notre-Dame de la Délivrance, lieu de recueillement australien : À la sortie du village, en direction de Quéant, il est une chapelle qui reçoit fréquemment la visite d’Australiens sur les traces de leurs ancêtres disparus lors des combats du printemps 1917 », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « La première bataille de Bullecourt - 11 avril 1917 : La première bataille de Bullecourt est l’une des composantes de la bataille d’Arras, menée par les armées britanniques du 9 avril au 16 mai 1917, en soutien de l’offensive française du Chemin des Dames », Chroniques de la Grande Guerre, sur http://www.archivespasdecalais.fr/ (consulté le ).
- « Riencourt-lès-Cagnicourt », Les lieux de mémoire dans le Pas-de-Calais, Mémoires de pierre (consulté le ).