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États membres et observateurs du Conseil de l'Europe

Les États membres et observateurs du Conseil de l'Europe sont l'ensemble des États participants aux travaux de cette organisation rĂ©gionale.

États membres du Conseil de l'Europe au .
  • États fondateurs
  • Membres ultĂ©rieurs
  • Anciens membres
  • Statuts au sein de l'organisation

    Il existe trois statuts dont deux sont prĂ©sents dans le statut du Conseil de l'Europe : celui d’État membre et celui d’État membre associĂ©. Le troisiĂšme statut, non prĂ©vu dans le traitĂ© d'origine, est celui d’État observateur.

    Dispositions statutaires

    L'article 4 du statut du Conseil de l'Europe dispose que la qualité de membre du Conseil de l'Europe repose sur plusieurs conditions[1] :

    1. l’État candidat doit ĂȘtre un État europĂ©en,
    2. il faut que l’État soit « capable de se conformer aux dispositions de l'article 3 du Statut [
] et comme en ayant la volontĂ© ». Cet article dispose que les États membres doivent reconnaĂźtre « le principe de la prĂ©Ă©minence du droit et le principe en vertu duquel toute personne placĂ©e sous leur juridiction doit jouir des droits de l'homme et des libertĂ©s fondamentales ». La derniĂšre phrase de l'article 3 fait Ă©galement rĂ©fĂ©rence au principe d'une collaboration sincĂšre et active des États membres[2].
    3. il faut que l’État ait reçu une invitation d'adhĂ©sion du ComitĂ© des ministres.

    Une fois ces trois conditions remplies, la remise des instruments de ratification au secrétaire général du Conseil de l'Europe officialise l'adhésion[1].

    Conditions d'origines

    Pour qu'un État puisse adhĂ©rer au Conseil de l'Europe, ses institutions doivent ĂȘtre dĂ©mocratiques et il doit respecter les droits de l'homme. Cela se traduit concrĂštement par une prĂ©Ă©minence du droit, des Ă©lections libres, une ratification par l’État de la Convention europĂ©enne des droits de l'homme et l'abolition de la peine de mort.

    C'est ainsi que durant plusieurs annĂ©es des États ancrĂ©s dans l'Europe n'ont pu ĂȘtre membre. Cela a Ă©tĂ© le cas du Portugal sous le rĂ©gime instituĂ© par AntĂłnio de Oliveira Salazar et de l'Espagne sous Francisco Franco. La GrĂšce a Ă©galement dĂ» se retirer en 1969, au risque de se voir expulser de l'organisation Ă  cause de la mise en place de la Dictature des colonels Ă  la suite du Coup d'État de 1967. La GrĂšce n'a rĂ©intĂ©grĂ© le Conseil de l'Europe qu'en 1974 avec la restauration d'un rĂ©gime dĂ©mocratique.

    Certains pays, comme la Turquie, l'Albanie ou l’AzerbaĂŻdjan, ont signĂ© Ă  la fois la Convention europĂ©enne et la DĂ©claration des droits de l’homme en islam.

    Conditions d'adhésion depuis 1989

    Afin que les États d'Europe centrale et de l'est puissent se familiariser avec les modalitĂ©s de fonctionnement du Conseil de l'Europe, un statut d'invitĂ© spĂ©cial fut crĂ©Ă© en par la rĂ©solution 917(1989) de l'AssemblĂ©e parlementaire[3] - [4].

    Les États doivent souscrire à divers programmes aux objectifs divers. Parmi ces programmes se trouvent :

    • DĂ©mosthĂšne, une aide destinĂ©e Ă  promouvoir une dĂ©mocratie pluraliste, l'Ă©tat de droit et les droits de l'homme. Le programme inclut notamment l'envoi d'experts visant Ă  apporter des conseils en termes de lĂ©gislations et de normes administratives. Des stages sont Ă©galement organisĂ©s pour les fonctionnaires[4] - [5]. DĂ©mosthĂšne-bis, un programme dĂ©rivĂ© crĂ©Ă© en 1992, est quant Ă  lui dĂ©diĂ© Ă  la BiĂ©lorussie, la Moldavie, la Russie, l'Ukraine et les États du Caucase[4].
    • ThĂ©mis, un programme crĂ©Ă© par l’AssemblĂ©e parlementaire Ă  destination des professionnels du droit[4].
    • un Programme de coopĂ©ration interparlementaire pour les Ă©lus est Ă©galement crĂ©Ă© par l’AssemblĂ©e parlementaire[4].

    États membres

    États membres, candidats et observateurs
    • 10 États fondateurs
    • Autres États membres
    • États candidats officiels
    • Anciens membres
    • États observateurs Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire
    • États observateurs au ComitĂ© des ministres
    • États observateurs Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire et au ComitĂ© des ministres
    46 États membres du Conseil de l'Europe
    (en bleu figurent les États fondateurs)
    Pays
    Adhésion[6]
    Conseil de l'Europe
    Comité des ministres
    (Ministre des affaires Ă©trangĂšres)
    Délégués
    Assemblée parlementaire
    Délégués
    CongrÚs des pouvoirs locaux et régionaux
    Ratification
    Convention EDH
    Juge Ă  la Cour EDH[7] Nombre d'arrĂȘts de la Cour EDH
    (1959-2015)[8]
    Nombre de condamnations[8] Nombre d'arrĂȘts de non-violation[8]
    Drapeau de l'Albanie Albanie 13 juillet 1995 Olta Xhaçka 4 4 1996 Ledi Bianku (en) 60 47 4
    Drapeau de l'Allemagne Allemagne 13 juillet 1950 Annalena Baerbock 18 18 1952 Angelika Nußberger (en) 287 182 81
    Drapeau d'Andorre Andorre 10 novembre 1994 Maria Ubach Font 2 2 1996 Pere Pastor Vilanova 6 3 1
    Drapeau de l'Arménie Arménie 25 janvier 2001 Ararat Mirzoian 4 4 2002 Armen Harutyunyan (en) 60 55 3
    Drapeau de l'Autriche Autriche 16 avril 1956 Alexander Schallenberg 6 6 1956 Gabriele Kucsko-Stadlmayer (de) 352 250 63
    Drapeau de l'AzerbaĂŻdjan AzerbaĂŻdjan 25 janvier 2001 Djeyhoun BaĂŻramov 6 6 2002 Lətif HĂŒseynov 106 102 0
    Drapeau de la Belgique Belgique 5 mai 1949 Sophie WilmĂšs 7 7 1955 Paul Lemmens (nl) 218 159 26
    Drapeau de la Bosnie-HerzĂ©govine Bosnie-HerzĂ©govine 24 avril 2002 Bisera Turković 5 5 2002 Faris Vehabović 43 37 6
    Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 7 mai 1992 Svetlan Stoev 6 6 1992 Yonko Grozev 577 524 33
    Drapeau de Chypre Chypre 24 mai 1961 IoĂĄnnis KasoulĂ­dis 3 3 1962 Georgios Sergides (nl) 67 57 5
    Drapeau de la Croatie Croatie 6 novembre 1996 Gordan Grlić Radman 5 5 1997 Ksenija Turković 315 257 29
    Drapeau du Danemark Danemark 5 mai 1949 Jeppe Kofod 5 5 1953 Jon Fridrik KjĂžlbro (fo) 43 14 17
    Drapeau de l'Espagne Espagne 24 novembre 1977 José Manuel Albares 12 12 1979 Luis López Guerra (en) 135 86 43
    Drapeau de l'Estonie Estonie 14 mai 1993 Eva-Maria Liimets 3 3 1996 Julia Laffranque (en) 47 37 9
    Drapeau de la Finlande Finlande 5 mai 1989 Pekka Haavisto 5 5 1990 Pauliine Koskelo 185 138 34
    Drapeau de la France France 5 mai 1949 Catherine Colonna 18 18 1974 Mattias Guyomar 962 708 154
    Drapeau de la GĂ©orgie GĂ©orgie 27 avril 1999 David Zalkaliani 5 5 1999 Nona Tsotsoria (en) 64 48 12
    Drapeau de la GrÚce GrÚce 9 août 1949 Níkos Déndias 7 7 1974 Linos-Alexandre Sicilianos 881 787 29
    Drapeau de la Hongrie Hongrie 6 novembre 1990 PĂ©ter SzijjĂĄrtĂł 7 7 1992 PĂ©ter Paczolay (hu) 407 388 10
    Drapeau de l'Irlande Irlande 5 mai 1949 Simon Coveney 4 4 1953 SĂ­ofra O'Leary 32 21 6
    Drapeau de l'Islande Islande 7 mars 1950 ÞórdĂ­s KolbrĂșn R. GylfadĂłttir 3 3 1953 Robert Spano (en) 16 13 0
    Drapeau de l'Italie Italie 5 mai 1949 Luigi Di Maio 18 18 1955 Guido Raimondi 2336 1781 63
    Drapeau de la Lettonie Lettonie 10 fĂ©vrier 1995 Edgars Rinkēvičs 3 3 1997 MārtiƆơ Mits (nl) 107 89 13
    Drapeau du Liechtenstein Liechtenstein 23 novembre 1978 Dominique Hasler 2 2 1982 Carlo Ranzoni 8 7 1
    Drapeau de la Lituanie Lituanie 14 mai 1993 Gabrielius Landsbergis 4 4 1995 Egidijus KĆ«ris (en) 118 90 18
    Drapeau du Luxembourg Luxembourg 5 mai 1949 Jean Asselborn 3 3 1953 Georges Ravarani (lb) 44 33 8
    Drapeau de la Macédoine du Nord Macédoine du Nord[9] 9 novembre 1995 Bujar Osmani 3 3 1997 Jovan Ilievski 121 110 6
    Drapeau de Malte Malte 29 avril 1965 Evarist Bartolo 3 3 1967 Vincent De Gaetano (en) 66 46 10
    Drapeau de la Moldavie Moldavie 13 juillet 1995 Nicu Popescu 5 5 1997 Valeriu GriĆŁco 316 288 4
    Drapeau de Monaco Monaco 5 octobre 2004 Isabelle Berro-LefÚvre 2 2 2005 Stéphanie Mourou-Vikström 2 2 0
    Drapeau du MontĂ©nĂ©gro MontĂ©nĂ©gro 11 mai 2007[alpha 1] Đorđe Radulović 3 3 2004[alpha 1] NebojĆĄa Vučinić (en) 22 20 1
    Drapeau de la NorvĂšge NorvĂšge 5 mai 1949 Anniken Huitfeldt 5 5 1952 Erik MĂžse (en) 40 28 12
    Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 5 mai 1949 Wopke Hoekstra 7 7 1954 Jolien Schukking (nl) 146 85 33
    Drapeau de la Pologne Pologne 26 novembre 1991 Zbigniew Rau 12 12 1993 Krzysztof Wojtyczek 1099 925 116
    Drapeau du Portugal Portugal 22 septembre 1976 Augusto Santos Silva 7 7 1978 Paulo de Albuquerque 309 232 13
    Drapeau de la Roumanie Roumanie 7 octobre 1993 Bogdan Aurescu 10 10 1994 Iulia Motoc 1197 1076 39
    Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 5 mai 1949 Liz Truss 18 18 1951 Tim Eicke (en) 526 305 132
    Drapeau de Saint-Marin Saint-Marin 16 novembre 1988 Luca Beccari 2 2 1989 Kristina Pardalos (en) 14 10 1
    Drapeau de la Serbie Serbie 3 avril 2003 Nikola Selaković 7 7 2004 Branko Lubarda 132 117 9
    Drapeau de la Slovaquie Slovaquie 30 juin 1993 Ivan Korčok 5 5 1993 Alena Poláčková (nl) 336 300 10
    Drapeau de la SlovĂ©nie SlovĂ©nie 14 mai 1993 AnĆŸe Logar 3 3 1994 Marko BoĆĄnjak 337 317 16
    Drapeau de la SuĂšde SuĂšde 5 mai 1949 Ann Linde 6 6 1952 Helena JĂ€derblom (en) 144 56 56
    Drapeau de la Suisse Suisse 6 mai 1963 Ignazio Cassis 6 6 1974 Helen Keller (de) 162 97 57
    Drapeau de la TchĂ©quie TchĂ©quie 30 juin 1993 Jan LipavskĂœ 7 7 1992 AleĆĄ Pejchal (cs) 218 183 16
    Drapeau de la Turquie Turquie 13 avril 1950 MevlĂŒt ÇavuƟoğlu 18 12 1954 IĆŸÄ±l KarakaƟ (en) 3182 2812 67
    Drapeau de l'Ukraine Ukraine 9 novembre 1995 Dmytro Kouleba 12 12 1997 Ganna Yudkivska 1053 1036 11

    Dispositions statutaires

    La qualitĂ© de membre associĂ© est une « circonstance particuliĂšre » prĂ©vue par les traitĂ©s. Les conditions pour devenir membre associĂ© du Conseil de l'Europe sont similaires Ă  celles menant Ă  une adhĂ©sion pleine et entiĂšre, Ă  l'exception du fait que le ComitĂ© des ministres envoie une invitation Ă  devenir membre associĂ©. Ce statut n'impose pas de ratification par l’État invitĂ© puisque seule la remise d'un instrument d'acceptation au SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral suffit[10].

    États ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© de ce statut

    Il n'y a actuellement plus d'État membre associĂ©. Seulement deux États ont eu ce statut :

    • l'Allemagne du au [11].
    • le protectorat de la Sarre du au car l’État fut intĂ©grĂ© Ă  l'Allemagne le .

    Création du statut et conditions de l'octroi

    Le statut d'observateur a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par la rĂ©solution statutaire (93)26 relative au statut d'observateur adoptĂ©e le par le ComitĂ© des ministres[12]. La rĂ©solution Ă©tablit une sĂ©rie de conditions non exhaustives. Ainsi, l’état dĂ©sirant obtenir ce statut doit « accorder le statut d'observateur par le ComitĂ© des ministres [doit]
 »[13] :

    • «  accepter les principes »
      • de dĂ©mocratie,
      • de prĂ©Ă©minence du droit,
      • de la possibilitĂ© de jouir des droits de l'homme pour les personnes sous sa juridiction (donc, tant ses nationaux que les Ă©trangers se trouvant sur son territoire) ;
    • et avoir la volontĂ© de coopĂ©rer de bonne foi avec le Conseil de l’Europe.

    Selon la note explicative adoptĂ©e par le ComitĂ© des ministres lors des rĂ©unions des 1er, 2 et , des conditions additionnelles peuvent ĂȘtre ajoutĂ©e. Ainsi, les conditions prĂ©sentĂ©es dans la note sont les suivantes[13] :

    • « partager les valeurs du Conseil de l’Europe ». La note fait notamment rĂ©fĂ©rence Ă  la dĂ©claration finale du Sommet du Conseil de l'Europe de Strasbourg en 1997, dans laquelle ces valeurs Ă©taient rappelĂ©es.
    • « possĂ©der un ancrage europĂ©en ». Cet ancrage peut prendre la forme d'un lien « politique, historique, culturel ou Ă©conomique » sans que cette liste soit limitative.
    • souhaiter contribuer positivement aux travaux du Conseil de l’Europe,
    • avoir la capacitĂ© d'apporter une contribution positive aux travaux de l'organisation.
    • avoir « la volontĂ© et les moyens d'entretenir des contacts suivis » avec le siĂšge de l'organisation. La condition prĂ©cise notamment que cela implique l'installation d'une reprĂ©sentation permanente Ă  Strasbourg. Cette condition spĂ©cifique a notamment Ă©tĂ© prise en compte pour l'octroi de ce statut au Saint-SiĂšge. À cette fin, c'est le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Conseil de l’Europe qui produit une Ă©valuation de la capacitĂ© de l’État candidat Ă  respecter cette condition.

    États observateurs du Conseil de l’Europe

    5 États observateurs du Conseil de l'Europe
    Pays
    Date d'octroi Délégués
    Assemblée parlementaire
    Participation à des conventions européennes Participation à des accords partiels Article détaillé
    Drapeau du Canada Canada 3 avril 1996[14] 6 8 2 relations
    Drapeau des États-Unis États-Unis 7 dĂ©cembre 1995[15] 0 6 3 relations
    Drapeau du Japon Japon 20 novembre 1996[16] 0 4 2 relations
    Drapeau du Mexique Mexique 1er décembre 1999[17] 6 6 1 relations
    Blason du Saint-SiĂšge. Saint-SiĂšge[alpha 2] 7 mars 1970[18] 0 8 3 relations

    Statuts propres à l'Assemblée parlementaire

    En plus des statuts généraux définis dans le cadre du Conseil de l'Europe, l'Assemblée parlementaire a institué trois statuts spécifiques[19] :

    • celui d'observateur Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire,
    • celui d'invitĂ© spĂ©cial Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire,
    • celui de partenaire pour la dĂ©mocratie[20].

    Droits des observateurs à l'Assemblée parlementaire

    Le statut permet aux délégations de siéger à l'Assemblée parlementaire. Ils n'ont toutefois aucun droit de vote[21]. Le président de l'Assemblée parlementaire peut toutefois les autoriser à prendre la parole durant les réunions[21]. Ils ont aussi la possibilité de participer à des commissions et sous-commissions parlementaires conformément aux conditions de l'article 48(5) du rÚglement intérieur[22], lequel dispose les rÚgles suivantes[23] :

    • un membre d'une dĂ©lĂ©gation d'observateur peut participer aux rĂ©unions auprĂšs desquelles il est dĂ©signĂ©,
    • sur invitation des prĂ©sidents desdites commissions, il peut prendre la parole,
    • il n'a pas le droit de vote,
    • une commission peut dĂ©cider qu'une rĂ©union ou une partie de celle-ci sera fermĂ© aux observateurs.

    États bĂ©nĂ©ficiant de ce statut

    3 États observateurs Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire
    Pays
    Date d'octroi Délégués
    Assemblée parlementaire
    Base(s) juridique(s) Article détaillé
    Drapeau du Canada Canada 1997[14] 6 RĂ©solution (93)26
    Article 61 du rÚglement intérieur
    relations
    Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ«l 1961[alpha 3] 3 Article 61 du rĂšglement intĂ©rieur relations
    Drapeau du Mexique Mexique 1999[17] 6 RĂ©solution (93)26
    Article 61 du rÚglement intérieur
    relations

    La qualitĂ© d'observateur du Canada et du Mexique dĂ©coule de l'application de la rĂ©solution (93)26 du ComitĂ© des ministres instituant le statut d'observateur au Conseil de l'Europe. En effet, cette rĂ©solution permet d'observer les activitĂ©s du ComitĂ© des ministres et – si l’État le dĂ©cide – d'envoyer une dĂ©lĂ©gation Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire (cf. les droits accordĂ©s aux observateurs du Conseil de l'Europe)[12].

    À l'inverse, IsraĂ«l ne possĂšde pas le statut d'observateur du Conseil de l'Europe. En revanche, la Knesset a obtenu un statut d'observateur ad hoc en 1957 avant qu'il ne soit officialisĂ© en 1961 par l'AssemblĂ©e parlementaire. En dĂ©pit de cette origine ad hoc, le statut d'observateur octroyĂ© Ă  IsraĂ«l ne diffĂšre pas de celui du Canada et du Mexique en termes de condition d'accĂšs[24].

    Octroi du statut d'invité spécial

    Le statut d'invitĂ© spĂ©cial est octroyĂ© aux parlements des États europĂ©ens non-membres ayant fait une demande d'adhĂ©sion[25]. Elle se fait Ă  la demande du parlement de l’État candidat[26].

    Si la demande est accordĂ©e et le statut octroyĂ©, le nombre de membre de la dĂ©lĂ©gation parlementaire doit correspondre « au nombre probable de siĂšges qui seraient attribuĂ©s si l’invitĂ© spĂ©cial devenait membre du Conseil de l’Europe », mais ne peut dĂ©passer 18[27].

    Droits des invités spéciaux

    À l'AssemblĂ©e, lors de sessions, les membres de la dĂ©lĂ©gation d'un invitĂ© spĂ©cial peuvent prendre la parole Ă  l'invitation du prĂ©sident. NĂ©anmoins, ils ne bĂ©nĂ©ficient pas du droit de vote[28].

    De plus, les membres de la délégation peuvent participer aux commissions et sous-commissions parlementaires dans les conditions prévues à l'article 48(5) énoncées ci-dessus[29].

    Suspension ou retrait du statut

    À la demande de la commission des questions politiques et de la dĂ©mocratie ou de 20 membres de l'AssemblĂ©e parlementaires (auquel cas, un avis de la commission des questions politiques est obligatoirement demandĂ© par le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e), une demande de suspension ou de retrait du statut d’invitĂ© spĂ©cial peut ĂȘtre discutĂ©e par le Bureau de l'AssemblĂ©e[30] qui peut adopter la dĂ©cision de suspension Ă  la majoritĂ© des deux-tiers[31].

    En cas de retrait, le parlement concernĂ© devra soumettre une nouvelle demande visant Ă  obtenir ce statut. Cependant, la suspension peut ĂȘtre levĂ©e par le Bureau selon la mĂȘme majoritĂ© si les conditions ayant conduit Ă  cette sanction ne sont plus prĂ©sentes[32].

    Le statut d'invité spécial n'a été octroyé qu'à l'Assemblée nationale de Biélorussie. Le Parlement biélorusse a obtenu ce statut le . Toutefois, il a été suspendu le [33] - [34].

    Partenaires pour la démocratie

    Les « partenaires pour la démocratie » sont au nombre de quatre[33] :

    Peuvent également prétendre à ce statut les membres de l'Union pour la Méditerranée, à savoir l'Algérie, l'Egypte, le Liban, la Mauritanie, la Tunisie, ainsi que les membres européens de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe que sont le Kazakhstan, la Mongolie, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan[39].

    Autre délégation

    Le Drapeau du Kosovo Kosovo, ne pouvant disposer d'un statut officiel auprÚs de l'assemblée parlementaire puisqu'il n'est pas reconnu par la communauté internationale, est désigné comme "autre délégation"[40] - [41]. Le Kosovo a officiellement déposé sa candidature à l'adhésion au Conseil de l'Europe le 12 mai 2022. La vice-premiÚre ministre du Kosovo, Donika Gërvalla, a soumis la candidature physiquement au siÚge du Conseil de l'Europe à Strasbourg[42].

    État candidat Ă  l'adhĂ©sion

    D'autres pays pourraient prétendre à une adhésion future tels que le Saint SiÚge, le Kosovo s'il arrive à une reconnaissance de la communauté internationale, ou encore les pays centre-asiatiques, là encore si le Conseil de l'Europe pense qu'ils sont européens[43].

    Retrait et exclusion

    Concernant le retrait des membres du Conseil de l'Europe, il suffit d'en faire connaĂźtre son intention pour que l’État soit placĂ© hors des institutions qui composent le Conseil. En cas de viol des dispositions, le retrait vaut mieux que l'exclusion (exemples : la GrĂšce pendant la dictature des colonels ou la Russie pendant la PremiĂšre guerre de TchĂ©tchĂ©nie). On a un Ă©quilibre entre droit de retrait et mesure de sanctions. Dans tous les cas, les procĂ©dures vont dans le sens de l'intĂ©rĂȘt de l’État et mĂ©nagent sa souverainetĂ©. Il n'y a en fait quasiment pas d'exclusions car procĂ©der Ă  l'exclusion d'un État serait le marginaliser.

    Le , le Conseil de l'Europe suspend la Russie en rĂ©ponse de ses actes de guerre dans le guerre russo-ukrainienne et l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022[44]. Anticipant un potentiel vote d'exclusion, la Russie a annoncĂ© son intention de quitter l'organisation le [45], faisant valoir l'article 7 du Statut[46]. Ce retrait aurait donc dĂ» prendre effet Ă  la fin de l'annĂ©e financiĂšre[47]. Une demande officielle est dĂ©posĂ©e en ce sens le , prenant les devants de l'avis votĂ© par l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil le mĂȘme jour, qui tranche en faveur de l'exclusion de la Russie[48] - . Le , le ComitĂ© des ministres a dĂ©cidĂ© d'exclure la Russie du Conseil de l'Europe avec effet immĂ©diat, conformĂ©ment Ă  l'avis votĂ© par l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil le 15 mars[49]. Depuis le 16 septembre 2022, la Russie n'est officiellement plus partie[50] Ă  la Convention europĂ©enne des droits de l'homme. C'est la premiĂšre fois qu'un État est exclu de l'organisation.

    Notes

    1. Le MontĂ©nĂ©gro est devenu membre du Conseil de l’Europe une premiĂšre fois le 3 avril 2003 lors de l'entrĂ©e de l'État fĂ©dĂ©ral de Serbie-et-MontĂ©nĂ©gro (puisque le MontĂ©nĂ©gro en Ă©tait alors une des deux composantes). Il est Ă©galement devenu partie, pour les mĂȘmes raisons, de la Convention europĂ©enne des droits de l'homme en 2004. À la dissolution de la Serbie-et-MontĂ©nĂ©gro, lors de la proclamation de l'indĂ©pendance du MontĂ©nĂ©gro le 3 juin 2006, le pays est restĂ© partie Ă  la Convention mais a du refaire les formalitĂ©s d'adhĂ©sion au Conseil de l'Europe.
    2. Il convient de noter que le statut d'observateur est accordé au Saint-SiÚge et non au Vatican (Conseil de l'Europe - Saint-SiÚge).
    3. Il s'agit de la date d'officialisation. La Knesset Ă©tait observatrice depuis 1957 sur une base ad hoc.

    Sources

    Références

    1. Article 4 du Statut du Conseil de l'Europe
    2. Article 3 du Statut du Conseil de l'Europe
    3. RĂ©solution 917 (1989)
    4. Wassenberg 2013, p. 147
    5. Halambek 1996
    6. DĂ©tail des ratifications
    7. « Composition de la Cour », Cour européenne des droits de l'homme, (consulté le )
    8. http://www.echr.coe.int/Documents/Stats_violation_1959_2015_FRA.pdf
    9. EntrĂ©e sous le nom de « L’ex-RĂ©publique yougoslave de MacĂ©doine », en raison du contentieux autour du nom du pays.
    10. Article 5 du Statut du Conseil de l'Europe
    11. Ratifications du Statut
    12. RĂ©solution (93)26
    13. Note explicative de juillet 1999
    14. « Canada », sur le site du Conseil de l’Europe
    15. « États-Unis », sur le site du Conseil de l’Europe
    16. « Japon », sur le site du Conseil de l’Europe
    17. « Mexique », sur le site du Conseil de l’Europe
    18. Conseil de l'Europe - Saint-SiĂšge
    19. Chapitre XIV du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    20. « CrĂ©ation d’un statut de « partenaire pour la dĂ©mocratie » auprĂšs de l’AssemblĂ©e parlementaire », sur le site de l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe,
    21. Article 61(3) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    22. Article 61(4) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    23. Article 48(5) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    24. Article 61(1) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    25. Article 60(1) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    26. Article 60(2) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    27. Article 60(4) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    28. Article 60(7) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    29. Article 60(8) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    30. Article 60(9) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    31. Article 60(10) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
    32. Article 60(11) du rÚglement intérieur de l'Assemblée parlementaire
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    Bibliographie

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    • AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l’Europe, RĂ©solution 917 (1989) : Statut d'invitĂ© spĂ©cial auprĂšs de l'AssemblĂ©e parlementaire, AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe, (lire en ligne)
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    • ComitĂ© des ministres, CritĂšres pour l'attribution du statut d'observateur auprĂšs du Conseil de l’Europe, Strasbourg, Conseil de l’Europe, (lire en ligne)
    • « Saint-SiĂšge », sur le site du Conseil de l’Europe
    • RĂšglement intĂ©rieur de l'AssemblĂ©e parlementaire, AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe, (lire en ligne)

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