AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Ubuntu (systĂšme d'exploitation)

Ubuntu (prononciation : /u.bun.tu/, en anglais : [ʊˈbʊntuː]) est un systĂšme d’exploitation GNU/Linux fondĂ© sur Debian. Il est dĂ©veloppĂ©, commercialisĂ© et maintenu pour les ordinateurs individuels (desktop), les serveurs (Server) et les objets connectĂ©s (Core) par la sociĂ©tĂ© Canonical.

Ubuntu
Logo
Ubuntu 23.04
Ubuntu 23.04

Famille Type Unix
Langues Multi-langues (plus de 55)
Type de noyau Monolithique modulaire (Linux)
État du projet Actif
DĂ©pĂŽt code.launchpad.net/ubuntu
Plates-formes i386[1]
i686
AMD64
PowerPC[2]
UltraSPARC[3]
ARM (Depuis Ubuntu Server 11.10)[4]
RISC-V (version d'Ubuntu 20.04 & 21.04 publié en juillet 2021[5])
Entreprise /
Fondateur
Mark Shuttleworth
Entreprise /
DĂ©veloppeur
Canonical Ltd.
Ubuntu Foundation
Licence Majoritairement des licences libres (principalement GNU GPL), quelques pilotes propriétaires[6]
États des sources Logiciel libre
Open source
Écrit en C++, C, shell Unix et Python
PremiĂšre version (Ubuntu 4.10 Warty Warthog)
DerniĂšre version stable (Ubuntu 23.04 Lunar Lobster)
MĂ©thode de mise Ă  jour APT
Environnement de bureau GNOME 2 (avant la version 11.04), puis Unity (de la version 11.04 Ă  la version 17.04), puis GNOME 3 (de la version 17.10 Ă  la version 21.10), puis GNOME 40 (depuis la version 22.04)
Gestionnaire de paquets dpkg, APT(itude)
Site web ubuntu.com

Ubuntu est disponible en deux versions, une qui évolue tous les six mois, et une version LTS, pour Long Term Support (« Support long terme ») qui évolue tous les deux ans. Ubuntu se définit comme « un systÚme d'exploitation utilisé par des millions de PC à travers le monde »[7] et avec une interface « simple, intuitive, et sécurisée »[8]. Elle est la distribution la plus utilisée pour accéder aux sites web d'aprÚs le site Alexa[9], et le systÚme d'exploitation le plus utilisé pour les serveurs informatiques[10].

Étymologie

Ubuntu provient d’un ancien mot bantou (famille de langues africaines)[11] qui signifie « Je suis ce que je suis grĂące Ă  ce que nous sommes tous »[12]. Ubuntu signifie aussi « humanitĂ© », « gĂ©nĂ©rositĂ© » ou « gratuitĂ© » en kinyarwanda (langue rwandaise) et en kirundi (langue burundaise).

Historique

Mark Shuttleworth

Création

Devenu multimillionnaire aprÚs la vente de sa précédente entreprise (Thawte)[13], le sud-africain Mark Shuttleworth (ancien développeur Debian) lance Ubuntu en 2004, souhaitant une version facile d'accÚs et grand public de la distribution Debian.

Le 5 mars 2004, il crĂ©e la sociĂ©tĂ© Canonical afin de concrĂ©tiser ce projet. Le 1er juillet 2005, il crĂ©e la Ubuntu Foundation (association Ă  but non lucratif) comme filet de sĂ©curitĂ©, en cas d’échec de Canonical. Cette derniĂšre y injecte 10 millions de dollars de rĂ©serves.

Le nom de code du projet secret est : no-name-yet[14] (pas encore de nom). Le nom de la distribution va s'organiser alors d'une maniÚre précise : [adjectif] [animal].

Une nouvelle version tous les six mois et des cycles de développement de deux ans sont alors annoncés (détails dans Versions).

Sur le portail (Launchpad) chargĂ© entre autres de lister les bugs d'Ubuntu, le premier bug[15] constatĂ© est restĂ© cĂ©lĂšbre : Mark Shuttleworth dĂ©nonce le fait que Microsoft ait une part de marchĂ© Ă©crasante, et qu'il soit difficilement possible d'acquĂ©rir un ordinateur dans un magasin sans Windows prĂ©installĂ©. Ce bug a Ă©tĂ© confirmĂ© dans de nombreux pays, notamment en Belgique, au Canada, en France et en Suisse, et c'est un des buts d'Ubuntu de le rĂ©parer, selon les termes mĂȘmes de Mark Shuttleworth.

PremiĂšres versions

La premiÚre version a été nommée « phacochÚre verruqueux » par ironie vis-à-vis du résultat possible, compte tenu des délais à tenir[16]. Fondé sur la distribution Debian, elle inclut par défaut le bureau GNOME 2, considéré par Mark Shuttleworth comme le bureau le plus simple d'utilisation, au détriment de KDE.

En avril 2005, Ubuntu voit apparaĂźtre son premier dĂ©rivĂ© nommĂ© Kubuntu 5.04 et utilisant le bureau KDE. Ubuntu commence Ă  susciter l'intĂ©rĂȘt de nombreux internautes[17].

En 2006, la premiĂšre version Ă  long terme sur deux ans apparaĂźt, Ubuntu 6.06 LTS (Dapper Drake), ainsi que le deuxiĂšme dĂ©rivĂ©, Xubuntu, fondĂ© sur le bureau XFCE. L'installeur Ubiquity apparaĂźt sur le live CD et Ă©quipe depuis lors l’ensemble des live CD. Canonical passe des accords avec Sun Microsystems.

En 2007, la version Ubuntu 7.04 inaugure les effets 3D avec Compiz (dĂ©sactivĂ©s par dĂ©faut) et le rapatriement, via une interface graphique, du dossier « Mes documents », des fonds d’écran, des favoris Internet et des contacts (courrier Ă©lectronique et messagerie instantanĂ©e) depuis un ancien systĂšme d’exploitation. En France, l'AssemblĂ©e nationale s'Ă©quipe d'ordinateurs Ubuntu[18]. Intel passe un contrat avec Canonical pour dĂ©velopper une plate-forme mobile : Ubuntu Mobile. Dell vend des portables et des ordinateurs avec Ubuntu prĂ©installĂ© depuis le (le support Dell d'Ubuntu est effectuĂ© via Canonical). Ces ordinateurs sont Ă©galement disponibles en France depuis le [19].

En janvier 2008, en France, la gendarmerie nationale annonce son abandon de Windows et la migration de tous ses postes informatiques vers Ubuntu d'ici 2013 (soit environ 70 000 ordinateurs). Ce qui reprĂ©sentait sur la pĂ©riode 2004 Ă  mars 2009 une Ă©conomie de 50 millions d'euros[20]. La version d'Ubuntu adaptĂ©e pour ĂȘtre utilisĂ©e par la Gendarmerie nationale française se nomme GendBuntu.

Expansion de la distribution

En 2009, la version 9.04 (Jaunty Jackalope) est venue apporter le support officiel de l'architecture ARM9, grĂące au projet Ubuntu Mobile.

En avril sort la deuxiÚme version issue d'un cycle de développement de deux ans, la version Ubuntu 8.04 LTS, nom de code Hardy Heron (le héron robuste).
En juin, l’intĂ©gration de Gobuntu — version libre d’Ubuntu — Ă  Ubuntu en tant qu’option d’installation est annoncĂ©e.

En septembre, en Suisse, les 9 000 ordinateurs des Ă©coles genevoises auront entiĂšrement abandonnĂ© les logiciels Microsoft Office[21]. La Tribune de GenĂšve avait annoncĂ© que Windows serait Ă©galement abandonnĂ© durant la rentrĂ©e 2008 pour migrer vers Ubuntu[22] - [23] mais avait dĂ©menti le lendemain. En effet certains ordinateurs Ă©taient dĂ©jĂ  Ă©quipĂ©s d'Ubuntu en multiboot et la migration progressive Ă©tait Ă©talĂ©e sur plusieurs annĂ©es[24] : 100 % des ordinateurs des Ă©coles primaires, soit 2 400 ordinateurs, sont sous Ubuntu en 2015[25].

Un exemple plus proche est le choix d'Ubuntu en 2008 pour tous les serveurs de Wikipédia (au total 400, qui gÚrent au moment de l'annonce 684 millions de visiteurs par an[26]).

Le 9 avril 2010, Chris Kenyon, vice-président de Canonical, annonce que le nombre d'utilisateurs d'Ubuntu, qui était estimé à 8 millions en 2008, est désormais estimé à 12 millions[27].

Le 5 avril 2011, Canonical met fin Ă  son programme de distribution gratuite d'Ubuntu sur CD via son programme ShipIt (SystĂšme de distribution de CD-Rom gratuits). DĂ©sormais, il sera possible d'utiliser un service cloud offert aux utilisateurs pour pouvoir tester Ubuntu sur Internet sans l'installer[28].

En 2011, une estimation donne plus de 25 millions d'utilisateurs des différentes versions d'Ubuntu pour ordinateurs[29].

Changement de stratégie

En avril 2011, la version 11.04 d'Ubuntu crée de nombreuses polémiques, notamment du fait de remplacer le bureau par défaut, GNOME, par un bureau interne à l'entreprise : Unity. Ce changement brusque et contesté autant en termes ergonomiques que philosophiques entraßne une dispersion d'une partie des utilisateurs vers d'autres distributions, notamment Linux Mint mais aussi Fedora ou Xubuntu[30].

Dans la version 12.10 (octobre 2012), Canonical dĂ©cide d'introduire des liens publicitaires vers le site commercial Amazon depuis l'interface Unity. Cette dĂ©cision suscite une vive polĂ©mique au sein de la communautĂ© des utilisateurs. Ces publicitĂ©s Ă©tant liĂ©es au ciblage comportemental de l'utilisateur, elles posent notamment des problĂšmes de respect de la vie privĂ©e. À la suite des nombreuses protestations, Canonical a introduit la possibilitĂ© de dĂ©sactiver cette fonctionnalitĂ©[31] - [32].

En 2012, Richard Stallman appelle ses partisans à ne pas utiliser Ubuntu et à opter pour une autre distribution, il critique notamment le fait qu'Ubuntu transfÚre des données à Amazon en vue d'afficher des résultats sponsorisés[33]. Canonical décide en 2016 de désactiver cette option par défaut avec la LTS 16.04[34] - [35].

Le 4 mars 2013, Canonical annonce le développement de son propre serveur d'affichage : Mir au détriment de Wayland. Cette annonce fait aussi objet de contestation.

En 2013, la compagnie qui dĂ©veloppe Ubuntu prĂ©sente Ubuntu Touch et explique dans une vidĂ©o qu'Ubuntu vise Ă  ĂȘtre disponible pour tout un Ă©cosystĂšme incluant les tĂ©lĂ©visions, les smartphones, et les tablettes[36]. Le gestionnaire de bureau Unity, comme son nom l'indique, vise Ă  unifier l’expĂ©rience utilisateur sur chacun des supports. On trouve alors quelques rares tablettes Ă©quipĂ©es d'Ubuntu, comme la Nibbio de la sociĂ©tĂ© italienne DaVinci Mobile Technology, elle Ă©tait Full HD, comportait 2 Go de RAM et un processeur Samsung Exynos 4412[37] - (en) « Exynos ShowCase », sur samsung.com.

Retour aux sources

Le mercredi 5 avril 2017, Ubuntu annonce l'abandon total de son gestionnaire de bureau Unity pour revenir à GNOME, ainsi que son propre serveur d'affichage Mir à partir de Ubuntu 17.10[38]. Ubuntu Touch est également abandonné. Ubuntu compte donc se recentrer sur les serveurs et les ordinateurs[39].

Avec la version 22.04 arrive un changement d'esprit : la version Ubuntu Studio est supportée à part entiÚre et utilise KDE Plasma sous Wayland, pour la premiÚre fois installé par défaut sur une version LTS[40]. Le programme glmark2-es2-wayland montre quant à lui les performances OpenGL sous Wayland.

Les logos sont revisités à cette occasion.

Cependant, Unity a Ă©tĂ© continuĂ© en tant que projet non officiel jusqu'Ă  mai 2022, oĂč Canonical a acceptĂ© Ubuntu Unity comme version officielle[41].

Identité visuelle

Premier CD d'Ubuntu 4.10.

Depuis sa création en 2004, l'identité visuelle de la distribution s'est basée sur un thÚme baptisé Human (humain), utilisant principalement des teintes brunes et orangées. Ainsi on retrouvait à chaque sortie de version un écran de démarrage, un fond d'écran, un écran de connexion ainsi que le logo de la distribution basés sur ces caractéristiques.

Les pochettes CD de la premiĂšre version Ubuntu 4.10 (Warty) reprĂ©sentaient deux femmes et un homme qui formaient un cercle. La mĂȘme image Ă©tait prĂ©sente lors de l'Ă©cran de connexion[42]. Elle renvoie directement au logo original de la firme d'Ubuntu[43]: les trois points et les trois tiers du cercle Ă©taient tous de couleurs diffĂ©rentes (orange, jaunes, rouges)[44]. C'Ă©tait une maniĂšre graphique de reprĂ©senter le terme ubuntu (Je suis ce que je suis grĂące Ă  ce que nous sommes tous). Le logo de la firme d'Ubuntu est d'ailleurs nommĂ© Circle of Friends[45] - [46].

Police de caractĂšre Ubuntu.

Depuis la version 10.04 (Lucid Lynx), une nouvelle étape dans l'identité visuelle d'Ubuntu est franchie : le thÚme principal s'appelle désormais « Light » (lumiÚre) et bénéficie d'une teinte revue basée essentiellement sur un couple violet-orange. Le logo a également été refondu, avec une nouvelle police de caractÚre, tout en conservant la couleur orange qui a longtemps caractérisé ce systÚme d'exploitation. La version orange est la version « grand public », alors que la version aubergine concerne les documents et applications orientés « entreprise ».

À chaque nouvelle version, une nouvelle variante sortait, mais reprĂ©sentant toujours un groupe d'au moins trois personnes, souvent d'ethnies diffĂ©rentes, disposĂ©es en cercle, avec parfois un enfant parmi eux. Cela a perdurĂ© jusqu'Ă  Ubuntu 9.04 oĂč une nouvelle identitĂ© visuelle a Ă©tĂ© mise en place.

Les polices Ubuntu sont des familles de polices de caractĂšres libres conçues par la fonderie typographique Dalton Maag pour Canonical et son systĂšme d’exploitation Ubuntu, qui est devenue sa police par dĂ©faut Ă  partir de la version 10.10. Ubuntu est une police de caractĂšre linĂ©ale humaniste et Ubuntu Mono est son Ă©quivalent Ă  chasse fixe. Un des crĂ©ateurs de la police est Vincent Connare, crĂ©ateur de la police controversĂ©e Comic Sans.

Elles sont publiées sous licence libre et sont de ce fait utilisables comme polices Web avec des services comme Google Fonts.

Galerie de logos d'Ubuntu

  • Premier logo d'Ubuntu de 2004 Ă  2010.
    Premier logo d'Ubuntu de 2004 Ă  2010.
  • Logo d'Ubuntu utilisĂ© de 2010 Ă  2022.
    Logo d'Ubuntu utilisé de 2010 à 2022.
  • Logo actuel d'Ubuntu depuis 2022.
    Logo actuel d'Ubuntu depuis 2022.

Caractéristiques

Ubuntu est proposé gratuitement sous forme d'image disque permettant de créer un live CD ou live USB afin de tester Ubuntu sans installation et sans modifier le systÚme utilisé. L'interface utilisateur est disponible en 146 langues nationales ou régionales (mars 2016). Une nouvelle version sort tous les six mois avec un support de neuf mois. Tous les deux ans (en avril des années paires), la version est une version avec support à long terme dit LTS (long term support) qui est maintenue pendant cinq ans.

Sur un SSD l'installation ne dure qu’une dizaine de minutes[47].

Il inclut un ensemble de logiciels prĂ©-installĂ©s (LibreOffice, Firefox, etc.) et sa logithĂšque permet d’installer toute une gamme de logiciels correspondant aux besoins de chaque utilisateur. À noter que la plate-forme Steam comporte plus de 4 500 jeux vidĂ©o compatibles avec Ubuntu[48]. La plupart des applications pour Windows peuvent Ă©galement ĂȘtre installĂ©es grĂące Ă  Wine ou Ă  VirtualBox.

Éditions

Ubuntu est officiellement distribué par Canonical et la Communauté dans une série d'éditions, qui diffÚrent selon certains critÚres, notamment l'appareil destiné à l'installation, le type de matériel, les services et fonctionnalités, etc.

  • Ubuntu Desktop, conçu pour les ordinateurs de bureau et les ordinateurs portables. Cette Ă©dition inclut Ă  partir de la version 11.04 Ă©galement le netbook, publiĂ© jusqu'Ă  la fin de 2010 et comportant le bureau Unity, utilisĂ© par dĂ©faut sur l'Ă©dition de bureau jusqu'Ă  la version 18.04.
  • Ubuntu Server, conçu pour ĂȘtre installĂ© sur des serveurs. Dans cette Ă©dition, il n'y a pas d'interfaces graphiques par dĂ©faut, telles qu'Unity, GNOME ou KDE, mais inclut Ă  la place des packages logiciels tels qu'Apache 2 ou BIND 9.
  • Ubuntu Core, une version dĂ©diĂ©e principalement aux dĂ©veloppeurs, conçue pour le cloud et l' IoT. Il s'agit d'un systĂšme de serveur minimal entiĂšrement basĂ© sur des packages et des bibliothĂšques snap.

Différences avec Debian

Debian 11

Ubuntu est basĂ©e sur la branche dite « instable » de Debian (surnommĂ©e Sid). L’architecture gĂ©nĂ©rale (dont le systĂšme de paquets APT) est donc celle de la distribution Debian.

La diffĂ©rence est que la convivialitĂ© gĂ©nĂ©rale (procĂ©dure d’installation, choix de logiciels par dĂ©faut, etc.) se fait parfois hors du cadre Ă©thique de Debian. RĂ©ciproquement, les versions stables de Debian suivantes intĂšgrent ou adaptent certaines des avancĂ©es mises en place pour Ubuntu.

Ubuntu mise sur l'utilisabilitĂ©. La distribution ne contient que les programmes nĂ©cessaires pour une utilisation courante. À partir de la version 7.04 (nom de code Feisty Fawn), le systĂšme d'installation inclut un assistant de migration depuis le systĂšme d'exploitation Windows et transfĂšre les donnĂ©es personnelles (dossier Mes documents) ainsi que les fonds d'Ă©cran, les favoris internet, etc.

Dans un souci d'homogénéité et de performance globale du systÚme, seules les applications GTK+ (pour le bureau GNOME) sont proposées par défaut dans Ubuntu. Ubuntu inclut aussi un systÚme de mise à jour automatique pour corriger les bugs et les failles de sécurité.

Contrairement à la plupart des distributions Linux, le compte root ou administrateur est désactivé par défaut, ce qui permet de conserver un certain niveau de sécurité ; c'est donc l'utilisateur qui effectue les tùches administratives temporairement et pour une tùche déterminée avec les droits d'administrateur, en utilisant la commande sudo.

DĂ©pĂŽts officiels

Ubuntu divise tous les logiciels en quatre sections, appelées « composants » ou encore « dépÎts », en les classant par licences et par niveau de support utilisateur disponible. Par défaut, une sélection de paquets de main (principal) sera installée pour couvrir les besoins élémentaires de la majorité des utilisateurs :

  • main (principal) : paquets sous licence considĂ©rĂ©e comme open source, et pour lesquels le support de Canonical est disponible ;
  • restricted (restreint) : un ensemble de pilotes et de firmwares dont la licence n’est pas considĂ©rĂ©e comme libre ;
  • universe (univers) : un grand choix de open source (dĂ©veloppement communautaire sans l’intervention de Canonical) ;
  • multiverse (multivers) : un ensemble de open source soumis Ă  des restrictions lĂ©gales (non supportĂ© par Canonical).

Il existe cependant d'autres composants secondaires :

  • security : mises Ă  jour de sĂ©curitĂ© ;
  • updates : corrections de bogues importantes ;
  • backport : derniĂšres mises Ă  jour issues de la version en dĂ©veloppement ;
  • commercial : applications rĂ©alisĂ©es par des entreprises partenaires de Canonical.

Un autre composant s'appellait medibuntu (« Multimedia, Entertainment and Distractions in Ubuntu », anciennement PLF) qui comprenait des paquets lĂ©gaux en France, mais litigieux dans d’autres pays du fait de l'existence dans ceux-ci de brevets logiciels installables[49]. Il a Ă©tĂ© fermĂ© dĂ©finitivement fin 2013 avec l'arrivĂ©e d'Ubuntu 13.10, aprĂšs ne plus avoir Ă©tĂ© maintenu depuis plusieurs mois. À l'exception du support de la bibliothĂšque libdvdcss repris par VideoLAN, aucun remplaçant n'a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© depuis, les logiciels Ă©tant soit prĂ©sent dans les dĂ©pĂŽts officiels, soit ayant des Ă©quivalents dans ces mĂȘmes dĂ©pĂŽts[50].

Configuration systĂšme requise

Ubuntu prend officiellement en charge les plates- formes x86, AMD64 et EM64T. Le support officiel de la plate-forme PowerPC a été interrompu à partir de la version 7.04, ainsi que celui d'UltraSPARC (à partir de la version 8.04 LTS) et confié au support bénévole de la communauté. La version 12.04 d'Ubuntu prend également en charge l'architecture ARM.

Version/Édition CPU Disque dur RAM Carte vidĂ©o
Bureau Ubuntu 18.04 LTS Double cƓur 2 GHz 25 Go 2 Gio VGA 1024x768
Bureau Ubuntu 20.04 LTS Double cƓur 2 GHz 25 Go 4 Gio VGA 1024x768

Selon le type d'installation, une connexion internet est Ă©galement nĂ©cessaire, un lecteur CD ou une carte mĂšre capable de dĂ©marrer un systĂšme Ă  partir d'une clĂ© USB. La prĂ©sence d'un processeur 64 bits peut nĂ©cessiter des exigences plus Ă©levĂ©es. En gĂ©nĂ©ral, la disponibilitĂ© d'une connexion Internet est Ă©galement recommandĂ©e afin de permettre le tĂ©lĂ©chargement des derniĂšres mises Ă  jour dans les derniĂšres Ă©tapes de l'installation. Une carte vidĂ©o accĂ©lĂ©rĂ©e 3Dil est requise Ă  la place pour l'interface utilisateur Unity, bien qu'il soit possible d'en utiliser une version 2D. Enfin, pour les ordinateurs plus anciens, une installation minimale du systĂšme Ubuntu est Ă©galement disponible, mĂȘme sans bureau graphique.

Historique des versions

Toutes les versions d'Ubuntu sont estampillées d'un nom de code. La numérotation des versions est définie par sa date de sortie : le premier nombre correspond aux deux derniers chiffres des années (5 pour 2005, 14 pour 2014, 21 pour 2021
) et le second correspond au mois de la publication de la version stable (04 pour avril et 10 pour octobre). Ci-dessous listées toutes les versions sorties à ce jour.

Les versions stables d'Ubuntu sont synchronisĂ©es avec le dĂ©veloppement de l’environnement de bureau GNOME. Ce dernier a un cycle de dĂ©veloppement de six mois, et une version stable de GNOME est publiĂ©e chaque mois de mars et de septembre. Ubuntu est publiĂ© en version stable environ un mois aprĂšs la sortie de la nouvelle branche de GNOME, soit aux mois d'avril et d'octobre. Exceptionnellement, un dĂ©lai de six semaines a Ă©tĂ© ajoutĂ© au cycle de dĂ©veloppement de Dapper Drake. Devant originellement sortir en , cette version a Ă©tĂ© repoussĂ©e au dans le but de la stabiliser au maximum (elle est la premiĂšre Ă  ĂȘtre officiellement proposĂ©e en entreprise) et d’y ajouter le support des langues Ă  caractĂšres complexes (en particulier les langues orientales).

En 2012, Canonial dĂ©cide d’opĂ©rer un changement dans la gestion du support des mises Ă  jours, alors que jusqu'Ă  la version 12.10 le support Ă©tait de 18 mois pour les versions non LTS, Ă  partir de la version 13.04 le support se rĂ©duit Ă  neuf mois. Canonical prĂ©fĂ©rant privilĂ©gier l'extension de support ESM sur les LTS.

Lors du dĂ©veloppement, chaque version est identifiĂ©e par un nom de code en anglais formĂ© d’un adjectif et d’un nom d’animal ayant la mĂȘme lettre initiale en anglais. Par exemple, la version 5.10, ayant pour nom de code Breezy Badger, est couramment dĂ©signĂ©e par le surnom Breezy. À partir de la version 6.06 Dapper Drake, premiĂšre version LTS, les lettres initiales des noms de versions respectent l'ordre alphabĂ©tique et leur position chronologique (D est la 4e lettre de l'alphabet comme Dapper est la 4e version d'Ubuntu et ainsi de suite).

Version Nom de code Date de publication Date d’obsolescence Extension ESM Version du noyau
Bureau Serveur
6.06 LTS Dapper Drake 2.6.15
8.04 LTS Hardy Heron 2.6.24
10.04 LTS Lucid Lynx [51] 2.6.32
12.04 LTS Precise Pangolin [52] 3.2.0
14.04 LTS Trusty Tahr [53] 3.13.0
16.04 LTS Xenial Xerus [54] 4.4
18.04 LTS Bionic Beaver [55] 4.15
20.04 LTS Focal Fossa 5.4
22.04 LTS Jammy Jellyfish 5.15
LĂ©gende:
  • Version obsolĂšte
  • Version ESM
  • Ancienne version, toujours maintenue
  • Version actuelle
  • Version Ă  venir

Frise chronologique des versions LTS actuellement maintenues par Canonical et la communauté Ubuntu

  • Les versions LTS ont un support long terme pendant cinq ans depuis la version 12.04 LTS (les anciennes versions avaient un support de trois ans)
  • Une extension ESM permet d'Ă©tendre le support pendant dix ans depuis la version 14.04 LTS (la version 12.04 avait un support ESM de sept ans)
  • Les versions non LTS ont un support pendant huit mois depuis la version 13.04 (les anciennes versions avaient un support sur 18 mois).

Variantes officielles

Les variantes reconnues par Canonical sont listĂ©es sur le site officiel du projet[56]. Aux nombres de dix, les variantes officielles peuvent accĂ©der Ă  des ressources mises Ă  leur disposition par Canonical[57] mais doivent s'aligner sur le rythme de sortie des versions officielles (en avril et octobre). Depuis la version 23.04, toutes les variantes intĂšgre par dĂ©faut la logithĂšque Snap (les Flatpak peuvent ĂȘtre installĂ©s Ă  posteriori).

Les variantes permettes d'utiliser d'autre Interface graphique que GNOME ( par défaut avec Ubuntu) ou d'utiliser une distribution destiné à un usage spécifique.

Variante officielle Description Capture d'Ă©cran
Edubuntu est conçue pour ĂȘtre utilisĂ©e dans le monde de l'Ă©ducation, notamment par les enseignants et les Ă©tudiants. Elle inclut un Ă©cosystĂšme de logiciels d'apprentissage et d'outils Ă©ducatifs.
Kubuntu intÚgre l'environnement de bureau KDE et Plasma. Elle dispose de deux gestionnaires de paquets. Hautement personnalisable, elle permet une intégration facile entre un PC et un smartphone (ou tablette) grùce à KDE Connect.
Lubuntu intĂšgre l'environnement de bureau LXQt. Celui-ci utilise peu de ressources systĂšme et permet Ă  cette variante d'ĂȘtre installĂ©e sur des machines plus anciennes.
Ubuntu Budgie intĂšgre l'environnement de bureau Budgie.
Ubuntu Cinnamon intÚgre l'environnement de bureau Cinnamon, elle offre une expérience traditionnelle. Le bureau permet des options de personnalisation approfondies et l'ajout de modules complémentaires.
Ubuntu Kylin est nĂ©e d'un accord entre Canonical et le ministĂšre de l'industrie et des technologies de l'information en Chine[58]. Elle est adaptĂ©e aux besoins des utilisateurs chinois et intĂšgre l'environnement de bureau UKUI. Elle utilise peu de ressources systĂšme, et peut ĂȘtre installĂ©e sur des machines plus anciennes.
Ubuntu MATE intÚgre l'environnement de bureau MATE (dérivé de GNOME 2). Un bureau traditionnel, avec des exigences modestes et convient au matériel plus ancien.
Ubuntu Studio est pré-configurée pour la création de contenus multimédia. Destinée aux ingénieurs du son, musiciens, graphistes, photographes, producteurs vidéo ou streamers.
Ubuntu Unity intÚgre l'environnement de bureau Unity. Dispose de plusieurs fonctionnalités comme un HUD, le menu global. PossÚde un haut niveau de personnalisation grùce à l'outil Unity Tweak et Compiz.
Xubuntu intĂšgre l'environnement de bureau Xfce et dispose d'une liste Ă©tendue d'options de personnalisation. Utilisant peu de ressources systĂšme, elle peut ĂȘtre installĂ©e sur des machines plus anciennes.

Communauté

Tous les utilisateurs peuvent contribuer à Ubuntu en aidant à son développement, par exemple en signalant ou en corrigeant des bogues, en soumettant des idées ou en aidant de nouveaux utilisateurs sur les forums. Certaines de ces activités sont parrainées par Canonical. En effet, elle coordonne la formation d'équipes nationales de soutien, de développement et d'assistance appelées « Local Community Team » (aussi appelée « LoCo Team ») fournissant matériel, assistance et hébergement gratuit.

De plus, une réunion entre tous les développeurs se tient dans l'Ubuntu Developer Summit (UDS) pour planifier chaque nouvelle version. Le sommet est ouvert à tous et offre une opportunité de collaboration physique plutÎt qu'en ligne.

Les principales activités de collaboration sont :

  • DĂ©veloppement : dans le framework Launchpad chaque programmeur peut insĂ©rer des fonctionnalitĂ©s ou dĂ©velopper le code de chaque application en utilisant le systĂšme de contrĂŽle de version Bazaar ;
  • Documentation : les applications peuvent ĂȘtre documentĂ©es dans leur propre langue via des forums internationaux ou locaux ou via Launchpad (avec le projet Rosetta) ;
  • Traduction : Ă  travers des forums internationaux ou locaux ou via Launchpad vous pouvez contribuer Ă  la traduction des applications ;
  • Support : Les nouveaux utilisateurs peuvent obtenir du support via Launchpad ou sur les forums ;
  • Nouvelles idĂ©es (Idea Pool) : via Launchpad ou sur le site international, il est possible de demander de nouvelles fonctionnalitĂ©s ou des demandes spĂ©ciales sur de nouvelles options dans les futures versions d'Ubuntu. Les dĂ©veloppeurs utilisent les astuces pour concevoir les futures fonctionnalitĂ©s de la distribution. Depuis fĂ©vrier 2008, le site « Ubuntu brainstorm » a Ă©tĂ© mis en place, qui recueille les idĂ©es, souhaits et suggestions des utilisateurs du systĂšme.

Lors des événements communautaires, les groupes d'utilisateurs Linux informent, aident techniquement et bénévolement les utilisateurs de logiciels libres[59] - [60] - [61]. Ubuntu organise des événements mondiaux appelés Ubuntu Party[62] - [63] - [64]sous forme de conférences, démonstrations, ateliers et stands assurés par les GUL et tous les développeurs d'open source volontaires. L'Ubuntu Party de Paris a lieu semestriellement réguliÚrement depuis 2006[65].

Depuis 2006[66], l'association Ubuntu-fr[67] propose une documentation[68] et un forum[69] pour les utilisateurs francophones d'Ubuntu.

La Fondation Shuttleworth est relayée en France par les travaux de philosophes comme Barbara Cassin et Philippe-Joseph Salazar.

Envoi de CD

ShipIt Ă©tait le service de Canonical qui permettait l'envoi gratuit de CD de la derniĂšre version d'Ubuntu (Desktop ou Serveur). Ce service Ă©tait principalement destinĂ© aux personnes ne disposant pas de ligne Ă  haut dĂ©bit. Les frais de port Ă©taient pris en charge par Canonical, qui recommandait pour cette raison de commander jusqu'Ă  5 CD dans le mĂȘme paquet, les frais d'envoi Ă©tant quasi identiques (les architectures pouvaient ĂȘtre panachĂ©es, 32 ou 64 bits, ainsi que les interfaces utilisateur, Ă  l'Ă©poque Gnome ou KDE). Cependant, du fait de sa popularitĂ©, Canonical mit fin au service le 5 avril 2011, laissant dĂšs lors les utilisateurs s'organiser entre eux, puisqu'une masse critique Ă©tait atteinte. Canonical continue toutefois de vendre des packs de CD Ă  des prix trĂšs faibles.

L'attente pour recevoir le CD était théoriquement de deux à trois semaines environ, mais pouvait prendre jusqu'à dix semaines en fonction de l'adresse de livraison. En France, il fallait compter une semaine entre la commande et la livraison.

Pour les personnes qui souhaitaient une livraison personnalisée (c'est-à-dire plus d'un CD-ROM par commande), l'attente pouvait atteindre plus de vingt semaines[70], dans les cas les plus rares.

  • Livret du CD d’Ubuntu 14.04 LTS Trusty Tahr
    Livret du CD d’Ubuntu 14.04 LTS Trusty Tahr
  • Livret du CD d’Ubuntu 12.10 Quantal Quetzal
    Livret du CD d’Ubuntu 12.10 Quantal Quetzal
  • Livret du CD d'Ubuntu 12.04 LTS The Precise Pangolin
    Livret du CD d'Ubuntu 12.04 LTS The Precise Pangolin
  • Livret du CD d’Ubuntu 11.10 Oneiric Ocelot
    Livret du CD d’Ubuntu 11.10 Oneiric Ocelot
  • Livrets des CD d’Ubuntu 11.04 The Natty Narwhal
    Livrets des CD d’Ubuntu 11.04 The Natty Narwhal
  • Livret du CD d’Ubuntu 10.10 Maverick Meerkat
    Livret du CD d’Ubuntu 10.10 Maverick Meerkat
  • Livrets des CD d’Ubuntu 10.04 LTS Lucid Lynx
    Livrets des CD d’Ubuntu 10.04 LTS Lucid Lynx
  • Livrets des CD d’Ubuntu 9.10 Karmic Koala
    Livrets des CD d’Ubuntu 9.10 Karmic Koala
  • Livrets des CD d’Ubuntu 9.04 Jaunty Jackalope
    Livrets des CD d’Ubuntu 9.04 Jaunty Jackalope
  • Livrets des CD d’Ubuntu 8.10 Intrepid Ibex
    Livrets des CD d’Ubuntu 8.10 Intrepid Ibex
  • CD d’Ubuntu 8.04 LTS Hardy Heron
    CD d’Ubuntu 8.04 LTS Hardy Heron
  • CD d’Ubuntu 7.10 Gutsy Gibbon
    CD d’Ubuntu 7.10 Gutsy Gibbon
  • CD d’Ubuntu 7.04 Feisty Fawn
    CD d’Ubuntu 7.04 Feisty Fawn
  • CD d’Ubuntu 6.10 Edgy Eft
    CD d’Ubuntu 6.10 Edgy Eft
  • CD d’Ubuntu 6.06 LTS Dapper Drake
    CD d’Ubuntu 6.06 LTS Dapper Drake
  • CD d’Ubuntu 5.10 Breezy Badger
    CD d’Ubuntu 5.10 Breezy Badger
  • Livrets des CD d’Ubuntu 5.04 Hoary Hedgehog
    Livrets des CD d’Ubuntu 5.04 Hoary Hedgehog
  • Livret et les CD (live et install) d'Ubuntu 4.10 Warty Warthog
    Livret et les CD (live et install) d'Ubuntu 4.10 Warty Warthog

Projets abandonnés

Si Ubuntu a été créé sous forme de distribution pour les ordinateurs de bureau, ordinateurs portables et les serveurs, il était question d'un écosystÚme Ubuntu. Cependant, avec l'abandon d'Ubuntu Touch, Canonical compte se recentrer sur les ordinateurs de bureau, ordinateurs portables et les serveurs.

  • Ubuntu pour Android Ă©tait un projet de Canonical qui visait Ă  lancer le systĂšme d'exploitation Ubuntu classique sur les tĂ©lĂ©phones disposant d'Android[71]. Le systĂšme avait pour objectif de fonctionner en parallĂšle d'Android, pour permettre, lors d'une utilisation en tant que tĂ©lĂ©phone, d'utiliser Android, et lors d'une utilisation avec l'aide d'un dock, d'un clavier, d'une souris et d'un Ă©cran, d'utiliser le systĂšme d'exploitation Ubuntu. Les 2 OS fonctionneraient en parallĂšle, sans redĂ©marrage de la machine. Le projet n'a pas fait d'annonce depuis novembre 2012, mais Ă©tait maintenu parallĂšlement Ă  Ubuntu Touch qui, lui, est un systĂšme d'exploitation Ă  part entiĂšre pour smartphone et tablette tactile[72]. Fin avril 2014, Canonical confirme que le projet est mis en sommeil faute de partenaires, afin de se concentrer sur Ubuntu Touch[73].
Deux modĂšles de smartphone sous Ubuntu Touch.
  • Ubuntu Touch Ă©tait une version d'Ubuntu destinĂ©e aux smartphones et a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e le . Cette version possĂšde une interface pour Ă©crans tactiles qui donne beaucoup d'importance Ă  l'usage des bords de l'Ă©cran pour libĂ©rer de l'espace, propose une intĂ©gration d'applications dĂ©veloppĂ©es en HTML 5, et permet Ă©galement l'usage du tĂ©lĂ©phone comme station de travail Ă  l'image de Ubuntu pour Android. Canonical cherche dĂšs le dĂ©but de l'annĂ©e 2013 Ă  attirer des fabricants afin de livrer le nouveau systĂšme d'exploitation nativement sur leurs produits vers la fin de l'annĂ©e. Cependant, en fĂ©vrier 2013, l'entreprise a annoncĂ© que les smartphones sous Ubuntu ne seraient rĂ©ellement disponibles qu'au premier trimestre 2014[74]. Le , Canonical a prĂ©sentĂ© une version d'Ubuntu destinĂ©e aux tablettes tactiles, optimisĂ©e pour le multitĂąches[75].
  • Ubuntu Edge : pendant l'Ă©tĂ© 2013, la sociĂ©tĂ© Canonical a tentĂ© de lancer son propre smartphone, l'Ubuntu Edge, qui aurait utilisĂ© Ubuntu Touch, avec des rĂ©sultats mitigĂ©s : si le tĂ©lĂ©phone n'a pas rĂ©ussi Ă  trouver son financement via le financement participatif (entre autres Ă  cause de montants Ă  atteindre trop ambitieux), l'entreprise a pu se faire reconnaĂźtre comme un acteur majeur dans le monde de Linux, d'Android et des smartphones. Finalement, le smartphone Ubuntu Edge est mort-nĂ© en 2013, et le projet Ubuntu Touch est abandonnĂ© en avril 2017. Il est cependant repris par la communautĂ© sous le nom d'UBports.

Distributions dérivées (non maintenues par Canonical)

D'autres dĂ©rivĂ©s sont apparus afin de pouvoir bĂ©nĂ©ficier d’autres environnements graphiques, et sont le rĂ©sultat d'un ajout de logiciels dont le but est de convenir pour une utilisation particuliĂšre. Ces projets sont des distributions dĂ©rivĂ©es d'Ubuntu, car ils partagent exactement la mĂȘme base et les mĂȘmes dĂ©pĂŽts APT.

  • APODIO : distribution incluant des logiciels de crĂ©ation musicale, d'Ă©dition audio/vidĂ©o et des serveurs de streaming[77].
  • Baltix : distribution destinĂ©e aux utilisateurs des pays baltes[78].
  • Bodhi Linux : distribution basĂ©e sur Ubuntu, conçue pour ĂȘtre lĂ©gĂšre[79].
  • EOLE : distribution orientĂ©e serveur, elle est destinĂ©e au monde de l'Ă©ducation et est dĂ©veloppĂ©e par l'Éducation Nationale[80].
  • elementary OS : distribution incluant le bureau Pantheon avec une expĂ©rience qui se veut proche de MacOS.
  • gNewSense : distribution soutenue par la Free Software Foundation[81].
  • KDE Neon : variante utilisant le bureau KDE, dĂ©veloppĂ©e par l’équipe derriĂšre le bureau KDE.
  • Linux Mint : distribution incluant le bureau Cinnamon dont le but est de fournir une interface traditionnelle[82].
  • Voyagerlive : une distribution, basĂ©e sur Xubuntu[83].
  • StartOS : distribution chinoise basĂ©e sur Ubuntu[84].
  • Trisquel : distribution 100 % libre reconnue par la FSF (Fondation pour le logiciel libre)[85].
  • Zorin OS : variante qui a pour but de se rapprocher au maximum de Windows.
  • Pop! OS : variante utilisant le bureau Cosmics.

Livres

Le wiki officiel Ubuntu comporte une section (UbuntuBooks) qui liste des livres[86].

Notes et références

  1. https://wiki.ubuntu.com/MaverickMeerkat/ReleaseNotes Ubuntu 10.10 nécessite la présence des instructions cmov sur IA-32, supprimant ainsi le support i386, i486 et i586
  2. Le support n'est plus officiel depuis Ubuntu 6.06 mais les nouvelles versions restent fonctionnelles sur PowerPC (Macintosh et PS3)
  3. Ubuntu est seulement disponible pour les plates-formes UltraSPARC en Ă©dition Serveur.
  4. « Toute l'Actualité du Monde Informatique », sur lemondeducloud.fr (consulté le ).
  5. (en) Jean-Luc Aufranc, « Ubuntu 20.04/21.04 64-bit RISC-V released for QEMU, HiFive boards », sur CNX-Software,
  6. (en) « Explaining Why We Don't Endorse Other Systems », sur gnu.org (consulté le ).
  7. (en) Canonical, « Ubuntu PC operating system », sur ubuntu.com (consulté le )
  8. (en) Canonical, « Desktop features », sur ubuntu.com (consulté le )
  9. (en) « Ubuntu.com Traffic, Demographics and Competitors - Alexa », sur alexa.com (consulté le )
  10. (en) « The Cloud Market: EC2 Statistics », sur thecloudmarket.com (consulté le )
  11. Discours d'Obama pour Mandela : ça veut dire quoi Ubuntu ? - Article sur Metronews du 10/12/2013
  12. Léopold Maçon, « Au fait, pourquoi Ubuntu s'appelle Ubuntu ? - Tech », sur Numerama, (consulté le )
  13. Thawte, fondée en 1995 et vendue en 1999 à Verisign pour 575 millions de dollars
  14. Forum de dĂ©veloppement mentionnant en aoĂ»t 2004 l’arrivĂ©e d’une nouvelle distribution de nom de code no-name-yet. Le domaine correspondant renvoie aujourd'hui sur le site officiel d’Ubuntu.
  15. Microsoft has a majority market share sur bugs.launchpad.net
  16. D'aprĂšs un Ă©change rapportĂ© par Mark Shuttleworth retranscrit par Framasoft en 2005 (source), et qui serait Ă  l'origine de la forme de nom en gĂ©nĂ©ral : « — lifeless : Combien de temps avant que nous ne sortions la premiĂšre version ? — sabdfl : Ça devra ĂȘtre dynamique. Six mois max. — lifeless : Six mois ! Ça n’est pas beaucoup pour la finition. — sabdfl : donc nous aurons Ă  la surnommer la version phacochĂšre verruqueux ».
  17. Distribution la plus populaire selon le classement du site DistroWatch (à l'occasion de la sortie imminente d'Ubuntu 5.04), comme c'est annoncé sur ce blog
  18. détails sur ZDnet. (Le Parlement suisse aurait lancé depuis un appel d'offres pour une demande identique source : Plein écran - Le logiciel libre (LCI), Voir sur le site de LCI
  19. « Dell propose deux PC sous Linux Ubuntu en France ! »
  20. Article de Clubic : "La gendarmerie nationale française adopte Ubuntu" Voir aussi : Article sur lemondeinformatique.fr
  21. Emmanuel Pinger, « Le DIP en passe de « libérer » son parc informatique » [PDF], sur Unige.ch, (consulté le )
  22. Luca Sabbatini, « Le DIP met le cap sur les logiciels libres »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?),
  23. Alexis, « Les Ă©lĂšves de GenĂšve sous Linux Ă  la rentrĂ©e prochaine – Framablog », sur Framablog, (consultĂ© le )
  24. Cyril Roiron, « Migration Ubuntu dans le canton de GenÚve, expérience des écoles primaires » [PDF], (consulté le )
  25. Cyril Roiron et Michel Cisternas, « État du projet GeLibrEdu, Retour d'expĂ©rience suite Ă  la migration vers Ubuntu, Zoom sur l'Ă©cole primaire » [archive du ] [odf], (consultĂ© le )
  26. l'article de cette annonce « Copie archivée » (version du 23 juillet 2018 sur Internet Archive) faite sur computerworld.com (en anglais)
  27. « Canonical revendique 12 millions d'utilisateurs d'Ubuntu », sur ZDNet, (consulté le )
  28. Canonical met fin Ă  son programme de distribution gratuite d'Ubuntu sur CD
  29. Christophe SĂ©frin, « Ubuntu, projet communautaire », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. Sur Distrowatch, la baisse d'intĂ©rĂȘt pour Ubuntu reflĂšte cette fuite des utilisateurs
  31. Christophe Sauthier, « Les recherches en ligne « sponsorisĂ©es » dans Ubuntu ou l'histoire d'une polĂ©mique qui n'en finit pas », ZDNet.fr,‎ (lire en ligne)
  32. « Les publicitĂ©s Amazon dans Ubuntu ne respectent pas votre vie privĂ©e », Tux Planet,‎ (lire en ligne)
  33. « Ubuntu Spyware : What to do? », sur fsf.org (consulté le ).
  34. « / », sur Developpez.com (consulté le ).
  35. « Richard Stallman : du code de surveillance dans Ubuntu », sur Génération-NT (consulté le ).
  36. devices sur le site ubuntu.com
  37. Leelee, « Nibbio/Kite – Une tablette sous Android
 et Ubuntu », sur Android-France.fr,
  38. « Ubuntu abandonne le mobile et son interface Unity », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le )
  39. vincent@nextinpact.com, « Ubuntu : cap sur la rentabilitĂ© pour Canonical, qui met fin Ă  Unity et Ă  la convergence », nextinpact,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  40. Les notes de version signalent le changement de réactivité par rapport à lxde, pourtant bien moins puissant, comme imperceptible. L'architecture Wayland est en effet bien moins lourde que la pile X11
  41. (en) « Ubuntu Unity », sur ubuntuunity.org (consulté le ).
  42. (en) « The original Warty Login "Circle of Friends" », sur ubuntuforums.org (consulté le ).
  43. (en)http://askubuntu.com/questions/42724/whats-the-meaning-of-the-ubuntu-logo-where-does-it-come-from
  44. « 20 Thing Should Know About Ubuntu », sur Ubuntubuzz.com (consulté le ).
  45. (en)http://design.canonical.com/the-toolkit/ubuntu-logo-and-circle-of-friends/
  46. (en)http://design.ubuntu.com/brand/ubuntu-logo
  47. « Installer Ubuntu sur un disque USB facilement - Installer Linux sur un disque externe - Tester Linux sans risque », sur 01audio-video.com (consulté le )
  48. « SteamOS & Linux Games », sur Steam Database (consulté le )
  49. 1re section de l'article sur « http://doc.ubuntu-fr.org/formats_non-libres » : informations sur les brevets logiciels.
  50. Ubuntuser.com - medibuntu est abandonné, Videolan prend la relÚve
  51. « LucidLynx », sur ubuntu.com (consulté le ).
  52. https://wiki.ubuntu.com/PrecisePangolin
  53. « TrustyTahr/ReleaseSchedule », sur ubuntu.com (consulté le ).
  54. « Xenial [Wiki ubuntu-fr] », sur ubuntu-fr.org (consulté le ).
  55. « BionicBeaver/ReleaseSchedule », sur wiki.ubuntu.com, (consulté le )
  56. (en) Page officielle listant les différentes variantes reconnues par Ubuntu
  57. (en) Ressources et services mis Ă  disposition des variantes officielles
  58. Ubuntu Kylin : le prochain systĂšme officiel de la Chine (info clubic.com)
  59. Matthieu GIROUX, L'Astucieux GNU LINUX, LIBERLOG, , 99 p. (ISBN 978-2-9531251-0-8, lire en ligne)
  60. Lionel Dricot et Kiki Novak, Ubuntu efficace, Eyrolles, , 326 p. (ISBN 978-2-212-18245-3, lire en ligne)
    « Pour l'installation du systÚme (Ubuntu), décrite dans les premiers chapitres, nous vous recommandons de ne pas hésiter à rechercher l'aide sur internet ou auprÚs d'un GUL (Groupe d'utilisateurs Linux). »
  61. « Simple comme Ubuntu », sur linux.developpez.com (consulté le )
  62. « Ubuntu Party », sur ubuntu-party.org (consulté le )
  63. Yohann Ciurlik, « Une Ubuntu Party pour la sortie de Lucid Lynx 10.04 - Paperblog », Paperblog,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  64. « Ubuntu Party » Marseille », sur ubuntu-party.org (consulté le )
  65. « Linux Ubuntu 9.04 pour serveur, PC et netbook - Le Monde Informatique », LeMondeInformatique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  66. « Répertoire National des Associations » (consulté le )
  67. « Page de l'association Ubuntu-fr », sur https://www.ubuntu-fr.org (consulté le )
  68. « Documentation ubuntu-fr.org » (consulté le )
  69. « Forum ubuntu-fr.org » (consulté le )
  70. https://shipit.ubuntu.com/
  71. Du smartphone au PC : Canonical présente Ubuntu pour Android, Clubic, Guillaume Belfiore, 22 février 2012
  72. (en) Article de janvier 2013 expliquant que, si Ubuntu Phone est la priorité, Ubuntu for Android n'est pas abandonné, et les 2 projets sont maintenus en parallÚle.
  73. Ubuntu pour Android : le dĂ©veloppement du projet serait Ă  l'arrĂȘt - MĂ J, 29 avril 2014.
  74. « L'arrivée des smartphones Ubuntu repoussée à 2014 », sur Numerama,
  75. « Ubuntu pour tablettes dévoilé par Canonical », sur Numerama, .
  76. (en) ubuntu TV
  77. (en)Fiche de la distribution APODIO sur DistroWatch.com
  78. (en)Fiche de la distribution Baltix sur wiki.ubuntu.com
  79. (en)Fiche de la distribution Bodhi Linux sur DistroWatch.com
  80. « Publication de EOLE 2.8.1 », sur EOLE, (consulté le )
  81. (en)Fiche de la distribution gNewSense sur DistroWatch.com
  82. (en)Fiche de la distribution Linux Mint sur DistroWatch.com
  83. « (pas de titre) », sur Voyagerlive.org (consulté le ).
  84. (en)Fiche de la distribution StartOS sur DistroWatch.com
  85. (en)Fiche de la distribution Trisquel sur DistroWatch.com
  86. « UbuntuBooks », sur ubuntu.com (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.