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KDE

KDE (sigle de Kool Desktop Environment) est un projet de logiciel libre historiquement centré autour d'un environnement de bureau pour systèmes UNIX. Ce projet a évolué en un ensemble de programmes :

KDE
Description de l'image KDE logo.svg.
Description de cette image, également commentée ci-après
Un bureau sous KDE Plasma 5.16
Informations
Créateur Projet KDE
Première version [1]
Dernière version 5.25.4[2] ()
Écrit en C++
Environnement Multi-plateforme[3] (GNU/Linux, BSD, Solaris et autres versions d'UNIX, Windows (depuis la version 4), Mac OS X (depuis la version 4))
Langues Multilingue
Type Environnement de bureau
Licence GNU GPL
Site web www.kde.org
dot.kde.org

L'ensemble est utilisé principalement avec les systèmes d'exploitation Linux et BSD. Le projet est également disponible avec un support variable, mais croissant, sous : Mac OS X, quelques autres UNIX (Solaris notamment), ainsi que Windows. Pour sa version 4, l'équipe KDE propose sa version pour Windows via un simple installeur. Les exécutables Windows et Plasma devraient donc pouvoir s'ouvrir sur cette plateforme.

KDE est inclus dans la plupart des distributions GNU/Linux populaires. Il est l’environnement de bureau par dĂ©faut de certaines comme openSUSE, Mageia ou encore Kaspersky Rescue Disk. D'origine allemande (mais ses dĂ©veloppeurs sont actuellement rĂ©partis sur tout le globe), KDE est traduit en plus de 100 langues.

KDE est avec GNOME la principale alternative libre et grand public aux interfaces des systèmes d'exploitation plus répandus (c'est-à-dire Windows et Mac OS X). Ses logiciels sont généralement publiés sous la licence GNU GPL, et ses bibliothèques sous la GNU LGPL.

La mascotte du projet est un dragon vert appelé Konqi.

Origine du nom

KDE était le sigle de « K Desktop Environment » (« Environnement de bureau K »), le K n'ayant pas vraiment de signification. Aux débuts de KDE, le mot « Kool » a été utilisé, mais les développeurs du projet ont renoncé à ce mot. Ils se sont alors contentés de remarquer que dans l'alphabet latin, le K est voisin du L de Linux. Ce nom évoque CDE (pour Common Desktop Environment), l'environnement graphique très répandu sur les machines Unix des années 1990. Finalement, la communauté KDE annonce en 2009 que ce terme ne recouvre plus de signification particulière. L'explication donnée est que qualifier KDE d'environnement de bureau est ambigu, obsolète, voire source de confusion : KDE est devenu un écosystème complet bien au-delà d'un environnement de bureau, et pouvant s'exécuter sur de nombreuses plateformes y compris mobiles[4].

Histoire

Capture d'Ă©cran de KDE 5.5.3 avec Konqueror, un navigateur Web et gestionnaire de fichiers (en bas Ă  droite), Amarok, un lecteur de musique (en haut Ă  gauche).

Le projet KDE a été lancé en octobre 1996 par Matthias Ettrich, qui souhaitait offrir aux utilisateurs de systèmes Unix une interface unifiée, gommant les différences entre les nombreuses boîtes à outils graphiques en usage sous le système X Window. Le choix de la bibliothèque Qt, qui à l'époque n'était pas libre, et dans une moindre mesure l'importance du langage C++ dans le développement de KDE, ont conduit à la création du projet concurrent GNOME en août 1997.

L'année suivante, KDE 1.0 est sorti. Cette version contenait une barre des tâches intégrant un lanceur d'applications, un bureau sur lequel déposer des icônes, le gestionnaire de fichiers Kfm et un grand nombre d'utilitaires. KDE 2.0, sorti en 2000, a été l'occasion d'une réécriture presque complète. Cette version introduisait le shell graphique Konqueror, et plusieurs technologies destinées à intégrer les applications entre elles, à commencer par KParts et DCOP. La barre des tâches a également été remplacée par le tableau de bord, ou kicker, offrant davantage de fonctionnalités.

La version 3.0, publiée en 2002, est une évolution de KDE 2. KDE 3.4, sorti en , poursuit le développement en apportant son lot de corrections de bogues et d'améliorations à tous les niveaux, telles qu'une meilleure prise en charge des différentes versions de CSS par KHTML, de l'accessibilité notamment via KTTS pour la synthèse vocale (KTTS est un sous-système de conversion en paroles) ou encore le début de l'utilisation de HAL (couche d'abstraction matérielle) et DBUS pour suivre les recommandations de freedesktop.org.

KDE 4, utilisant Qt 4, proposait une refonte du système multimédia, de la gestion des périphériques, de l'interface graphique et de plusieurs autres composants majeurs.

Historique des versions majeures

La publication du manifeste de Matthias Ettrich en 1996 marque le point de dĂ©part du projet, qui se rĂ©alise dĂ©but 1998[5], avec la version 1 de KDE, composĂ©e d'un Ă©diteur de texte, d'un gestionnaire de fenĂŞtres, d'un explorateur de fichiers, etc. et bien sĂ»r d'un Ă©mulateur de terminal pour accĂ©der au Shell.

Konqi, la mascotte de KDE
L'historique détaillé des versions de KDE est disponible sur le site de KDE, en français depuis Plasma 5
Année de publication KDE Qt Principale modification
12 juillet 1998 1.0 Initialisation, contient une base : le projet comporte un Ă©diteur de texte, un terminal, un gestionnaire de fenĂŞtres, un explorateur de fichiers
1.1 1.4
2.0
2.2 2.2 Implémentation d'un explorateur de fichier, qui a induit une refonte en profondeur de l'architecture de communication des processus inter et extra (X11,kernel...) avec l'ajout de KIO, KParts, DCOP, aRts et surtout Konqueror navigateur internet et afficheur universel.

note: les applications restent basiques et avec de nombreux bugs.

3 avril 2002 3.0 3.0 Amélioration progressive de l'ergonomie et de la simplicité.

Ajout de nombreuses applications.

3.1 - 3.5 3.1-3.3
11 janvier 2008 4.0 4.3 Version majeure avec portage sur Qt4 des applications ouvrant des possibilités d'un cross plateforme sous le nom KDE SC
15 juillet 2014 5.0 KDE SC et KDE sont réorganisés en 3 entités : KDE Frameworks 5, KDE Plasma 5 et KDE Applications, qui ont un cycle de vie pas totalement lié.
11 février 2020 5.18 introduction de Plasma 5.18 LTS.

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 Captures d’écran de l’évolution de KDE

  • KDE 1.0 1998
    KDE 1.0 1998
  • KDE 2.0 (2000)
    KDE 2.0 (2000)
  • KDE 3.0 (2002)
    KDE 3.0 (2002)
  • KDE 3.5 (2008)
    KDE 3.5 (2008)
  • KDE 4.0 (2008)
    KDE 4.0 (2008)
  • KDE 4.8 (2012)
    KDE 4.8 (2012)
  • KDE Plasma 5.0 (2014)
    KDE Plasma 5.0 (2014)
  • KDE Plasma 5.16 (2019)
    KDE Plasma 5.16 (2019)

KDE SC4

KDE 4.0 est sorti le [6]. Cette nouvelle version majeure est l'occasion de changements importants[7], comme :

  • le passage Ă  Qt 4, plus rapide, moins gourmand en mĂ©moire, avec des capacitĂ©s graphiques largement amĂ©liorĂ©es grâce Ă  son nouveau moteur de rendu, Arthur ;
  • la refonte de Kicker (le tableau de bord de KDE), KDesktop (l'application qui gère le fond d'Ă©cran) et de SuperKaramba (une application permettant d'utiliser le fond d'Ă©cran pour afficher des mini-programmes pouvant donner la mĂ©tĂ©o, le nombre de courriels non lus, la liste de contacts connectĂ©s, etc.) dans une seule et unique application : Plasma ;
  • crĂ©ation de NEPOMUK, un système permettant de crĂ©er et d'indexer des relations entre les objets. Concrètement, ce système permet de savoir qu'une image a Ă©tĂ© tĂ©lĂ©chargĂ©e de l'article KDE de WikipĂ©dia puis envoyĂ©e par courriel Ă  un contact. De plus, Tenor permettra la recherche rapide de fichiers, Ă  l'instar du Spotlight d'Apple ;
  • un nouveau thème d'icĂ´nes par dĂ©faut nommĂ© Oxygen (des icĂ´nes plus « rafraĂ®chissantes » );
  • L'intĂ©gration d'une multitude d'effets visuels, regroupĂ©s sous le nom de Coolness[8] ;
  • un travail sur l'ergonomie de KDE ;
  • intĂ©gration d'une nouvelle interface d'abstraction entre les applications et les moteurs multimĂ©dias (GStreamer, aRts, Xine, etc.) avec le projet Phonon ;
  • le projet Solid, pour une meilleure intĂ©gration du matĂ©riel.

Une grande partie de ces avancées sont rassemblées au sein du projet Appeal. On pouvait trouver d'autres idées pour KDE4 ici. Une version destinée aux développeurs d'applications pour KDE[9] est sortie en . Elle a pour but de permettre à ces derniers de se familiariser avec la nouvelle interface de programmation (API) et porter leurs applications sur cette dernière.

Les versions mineures suivantes ont depuis permis à KDE4 de devenir mature et son utilisation est recommandée par ses développeurs pour tous les utilisateurs finaux depuis la version 4.2[10].

Nouvelle organisation des projets KDE

En , KDE redéfinit ses projets ainsi :

  • Plasma, l'environnement de bureau ;
    • Avec un numĂ©ro de version 5.X, une sortie est prĂ©vue tous les 3 mois.
  • KDE Applications, l'ensemble complet d'applications ;
    • Avec un numĂ©ro de version annĂ©e.mois (par exemple 15.04 pour ), une sortie est prĂ©vue tous les 4 mois.
  • KDE Framework, les bibliothèques et API fournissant une couche d'abstraction logicielle multiplate-forme.
    • Avec un numĂ©ro de version 5.X, une sortie est prĂ©vue par mois.

Le terme KDE définit maintenant la communauté.

Applications KDE

Toute application provenant de GNOME (comme GIMP ou Inkscape) ou de tierce partie (comme Mozilla Firefox, LibreOffice ou Éclipse) peut être utilisée sous KDE. Mais la richesse de KDE est la profusion d'applications qui ont été écrites spécialement pour lui, et sont donc particulièrement bien intégrées et légères lorsqu'elles sont utilisées sous KDE (respect des conventions et des particularités de cet environnement et réutilisation des bibliothèques et autres composants déjà présents en mémoire).

Parmi les applications spécifiques à KDE, on peut citer :

Gestionnaire d'informations personnelles (PIM)

Kontact : courriel, calendrier, notes…

Le gestionnaire d'informations personnelles, client de courrier électronique, forums de discussion, lecteur RSS…, nommé Kontact, contient :

  • un client de courrier Ă©lectronique (KMail) ;
  • un carnet d'adresse (KAddressbook) ;
  • un agenda (KOrganizer) ;
  • un gestionnaire des tâches (KArm) ;
  • une gestion des notes (KNotes) ;
  • un rĂ©veil (KAlarm) ;
  • un agrĂ©gateur de flux RSS (Akregator) ;
  • synchronisation des donnĂ©es avec Palm OS (KPilot) ;
  • synchronisation des donnĂ©es avec un tĂ©lĂ©phone (Kandy).

Autres applications


Suite Calligra

La suite Calligra (2010-), dérivée de KOffice (2000-2011), est le sous-projet le plus important de KDE. Il s'agit d'une suite bureautique composée de nombreux composants, parmi lesquels figurent un traitement de texte (Words - anciennement KWord), un logiciel de traitement d'image (Krita) et un logiciel gérant des bases de données (Kexi). Chaque composant est utilisable également en tant qu'application indépendante.

Produire et faire utiliser une suite bureautique est une tâche extrêmement difficile, surtout pour un projet comme Calligra disposant de ressources financières et humaines très limitées. Le secteur de la bureautique est principalement occupé par deux poids lourds :

La version 2 de KOffice ne dispose pas des mêmes fonctionnalités que ces deux suites logicielles. Pour néanmoins trouver sa niche d'utilisation, le projet KOffice a poursuivi à partir de 2005 la stratégie suivante :

  • Mettre en avant l'intĂ©gration avec son environnement de prĂ©dilection KDE oĂą il ne peut ĂŞtre concurrencĂ©. En tant que vraie application KDE, toute application Calligra apporte Ă  l'utilisateur de KDE les bĂ©nĂ©fices suivants : standardisation des comportements, des menus, des icĂ´nes, des raccourcis claviers ; transparence rĂ©seau grâce Ă  la technologie KIO ; intĂ©gration avec d'autres applications notamment Konqueror grâce Ă  la technologie KParts ; lĂ©gèretĂ© du fait de la rĂ©utilisation des bibliothèques de KDE. Toutefois, un projet travaille sur l'intĂ©gration de LibreOffice dans KDE[11] ;
  • Parier sur le succès d'OpenDocument. Si Microsoft Office domine le secteur bureautique, c'est aussi du fait de l'omniprĂ©sence de ses diffĂ©rents formats de fichier propriĂ©taires de cette suite qui renforce son monopole et rĂ©ciproquement (voir ExternalitĂ© positive). Calligra n'a pas comme LibreOffice de support quasi complet des formats Microsoft (.doc, .xls, .ppt, etc.), et a utilisĂ© son propre format de fichier ouvert. Pour rompre cet isolement, Calligra a donc adoptĂ© le format OpenDocument. En Ă©tant la première suite juste avant OpenOffice.org Ă  annoncer un support (variable suivant les composants) de ce format, Calligra lui permet d'ĂŞtre plus que simplement le format d'OpenOffice (tout standard doit faire l'objet d'au moins deux implĂ©mentations distinctes) et pourra profiter d'un Ă©ventuel succès d'OpenOffice.org notamment sous Microsoft Windows ;
  • Innover en matière d'ergonomie. Peu connu par rapport aux deux mastodontes plus complets et utilisĂ©s, Calligra ne pourra trouver son public que s'il simplifie la vie de ses utilisateurs, notamment pour les tâches simples et pour les grands documents. Le projet KOffice a donc organisĂ© un concours qui s'est terminĂ© dĂ©but 2006[12].

Architecture logicielle

KDE est un grand projet. Le travail accompli peut se mesurer en quelques chiffres :

  • Le rĂ©fĂ©rentiel SVN du code source de KDE contient actuellement (2009) plus de 4 millions de lignes de code[13] (pour comparaison, le noyau Linux 2.6 contient environ 13,5 millions de lignes de code[14]) ;
  • Plus de 800 contributeurs aident au dĂ©veloppement de KDE ;
  • L'Ă©quipe de traduction Ă  elle seule est constituĂ©e d'environ 300 personnes ;
  • KDE a plus de 17 miroirs web officiels dans plus de 12 pays[15] ;
  • KDE a plus de 106 miroirs FTP officiels dans plus de 39 pays[15].

Ces chiffres correspondent à l'ampleur de la tâche. Un projet comme OpenOffice.org, équivalent à un seul sous-projet de KDE (KOffice) est à lui tout seul légèrement plus gros en nombre de lignes de code. L'explication avancée par le projet KDE est une architecture bien pensée, un aspect rarement remarqué par les utilisateurs, mais qui rend les développeurs productifs. Cette architecture se décompose en plusieurs sous-systèmes :

  • Ă  la base, la bibliothèque libre Qt produite et supportĂ©e par l'entreprise Nokia ;
  • KDEBase est l'ensemble de base de bibliothèques et d'applications pour obtenir un environnement de bureau KDE minimal et fonctionnel. En particulier, ce paquet contient les logiciels formant le bureau KDE, comme Kicker, KDesktop, KControl, Konqueror et Konsole.
  • Kde-i18n est un paquet de traduction pour les applications de KDE.
  • KIO, une technologie d'abstraction des entrĂ©es-sorties. Elle permet Ă  Konqueror et aux autres applications KDE d'accĂ©der Ă  des systèmes de fichiers rĂ©seaux (par SSH par exemple), aux pĂ©riphĂ©riques Bluetooth, aux fichiers compressĂ©s, etc. sans que ces applications aient Ă  remarquer qu'il ne s'agit pas de fichiers normaux. Les utilisations sont nombreuses, soit par les applications de manière interne, soit par l'utilisateur[16] ;
  • KParts : un système permettant de crĂ©er et de rĂ©utiliser des composants logiciels ;
  • DCOP (pour Desktop Communication Protocol) s'occupe des communications entre programmes KDE. L'utilisateur avancĂ© dĂ©sirant s'Ă©viter des manipulations rĂ©pĂ©titives peut aussi s'en servir pour piloter n'importe quelle application[17]. DCOP est remplacĂ© par D-Bus dans KDE 4 ;
  • Kiosk : système utile dans un environnement contrĂ´lĂ©, permettant de dĂ©sactiver Ă  volontĂ© certaines fonctionnalitĂ©s de KDE ;
  • KHTML : un moteur de rendu HTML, principalement utilisĂ©e par le Navigateur web Konqueror, mais n'importe quelle application peut s'en servir Ă  l'exemple d'Amarok qui s'en sert pour afficher les notices bibliographiques de WikipĂ©dia. Une version dĂ©rivĂ©e de KHTML, connue sous le nom de WebKit, est Ă©galement utilisĂ©e par Apple pour son navigateur Safari et par Google pour les navigateurs Chrome et Chromium. KDE (depuis 4.4) et Qt (depuis 4.4) offrent aussi la possibilitĂ© d'utiliser WebKit comme remplacement Ă  KHTML;
  • KConfigXT : produit Ă  partir d'un fichier XML le code source s'occupant de gĂ©rer les configurations de l'application, notamment son interaction avec sa boĂ®te de configuration ;
  • XML GUI : permet la dĂ©finition d'Ă©lĂ©ments de l'interface (menus, boĂ®te de dialogues) dans un fichier XML ;
  • Ktts (text-to-speech) : synthèse vocale ;
  • aRts : plate-forme multimĂ©dia et serveur de sons, remplacĂ©e par Phonon dans KDE 4.

KDE et GNOME

KDE et GNOME ont une approche différente de ce que doit être un environnement de bureau :

  • KDE se veut dĂ©taillĂ© et hautement configurable.
  • GNOME se veut Ă©purĂ© et favorable aux utilisateurs novices.

De manière à faire cohabiter différents environnements, Freedesktop.org a été créé (en 2000) avec pour objectif d'être une zone informelle de collaboration entre eux (mais ouverte aux autres) et visant à harmoniser l'infrastructure commune comme les raccourcis claviers, la détection du matériel, l'échange de données entre applications (comme avec le copier-coller, couper-coller et glisser-déposer), etc. C'est ainsi que depuis plusieurs années les applications KDE fonctionnent sous GNOME et inversement. Il reste néanmoins des choix d'ergonomie différents et des fonctionnalités pas toujours correctement intégrées.

Lorsque l'on utilise simultanément des programmes GNOME et KDE, les deux bibliothèques graphiques sont chargées. Aujourd'hui cela pose rarement un problème en ce qui concerne la mémoire vive, mais nuit à l'efficacité du cache sur le microprocesseur.

Certains économiseurs d'écran (screensavers) conçus au départ pour GNOME ne donnent pas accès à la totalité de leur paramétrage sous KDE pour des raisons d'homonymies de méthodes virtuelles.

Anecdote

En 2005, Linus Torvalds fait parler de lui lorsque dans la liste de diffusion de GNOME[18], il encourage les gens sous GNOME à passer sous KDE. Il écrit dans un autre message que GNOME semble programmé par des « nazis[19] de l'interface »[20]. Ceci fait suite à une dispute sur l'ajout ou non de fonctions avancées dans le logiciel d'impression de GNOME. Cette attaque n'est pas du goût des responsables de KDE et Aaron Seigo (un important développeur de KDE) appelle au calme en disant qu'il est normal et nécessaire que les deux environnements fassent des choix d'interface différents et que le dénigrement d'un bureau ne contribue pas à renforcer l'autre, mais au contraire, lui nuit via la polémique que ce genre d'interventions génère inévitablement, alors même que GNOME et KDE ont à travailler ensemble, notamment pour obtenir le soutien des entreprises de développement indépendantes, de meilleurs pilotes, l'amélioration de X11 et un Freedesktop plus fonctionnel[21].

Début 2009, peu avant la sortie de KDE 4.2 et sans pour autant revenir sur ses déclarations précédentes, Linus Torvalds annonce utiliser GNOME sur sa distribution personnelle (Fedora)[22]. La raison de ce changement, pour cet utilisateur habitué à KDE, a été la sortie de KDE 4 qui est, selon lui, un désastre dans l'état actuel des choses. Il a cependant admis qu'il a envisagé de tester à nouveau KDE d'ici quelques mois, afin de voir les progrès réalisés. La rupture entre KDE 3 et 4, bien que compréhensible (nécessité de remplacer à terme des icônes statiques par des widgets dynamiques), a été menée, toujours selon lui, de manière trop abrupte et maladroite, là où les développeurs de GNOME en auraient discuté plus ouvertement, et auraient probablement revu leur copie.

Distribution

KDE est l'un des environnements de bureau libres les plus utilisés. Il est notamment l'environnement par défaut des distributions Linux Kubuntu, Mageia, openSUSE[23], Chakra Linux et Calculate Linux.

Il est Ă©galement possible d'installer KDE sur Windows et Mac OS X.

Fonction cachée ou easter egg

Il faut taper (Alt + F2), puis taper « life ». Il est alors indiqué « =42 » qui est la réponse à la Grande Question sur la vie, l'univers et le reste.

Neon (KDE)

KDE neon (en) est une distribution Linux qui intègre les versions des plus récentes de KDE Plasma, proposant aussi une branche contenant les versions qui ne sont pas encore stabilisées.

Neon (KDE) a débuté comme un ensemble de paquets regroupés autour d'Ubuntu, Plasma et Wayland dans le cadre des projets KDE[24]. Bien que ses créateurs se défendent de le présenter comme distribution Linux, on peut l'installer exactement comme si c'en était une. En , la version en cours est la 5.7[25]. PC World fournit sur elle en 2016 un avis très favorable[26].

Notes et références

  1. Brève sur linuxfr.org
  2. (en) « Annonce officielle du changement de la signification de KDE », sur dot.kde.org, (consulté le )
  3. (en) pas de français avant R5, « annonce KDE1 »
  4. (en) « Publication de KDE 4.0 », KDE (consulté le )
  5. (en) La liste détaillée des objectifs de KDE4 est disponible ici
  6. Technical Preview
  7. (en) « Schedules/Is KDE 4.3 for you? », sur KDE TechBase (consulté le )
  8. (en) « OpenOffice.org KDE Integration Project », sur OpenOffice.org (consulté le )
  9. (en) GUI and Functionality Design Competition for KOffice 2 - Brainstorming pour le futur de Calligra
  10. (en) Cornelius Schumacher, 4,273,291 lines of code, 11 octobre 2009
  11. (en) « What's new in 2.6.36 », sur h-online.com, (consulté le )
  12. (fr) KDE (faits et chiffres)
  13. « Modules d'entrées-sorties », sur KDE.org (consulté le )
  14. « Présentation de DCOP », sur Lea-Linux.org, (consulté le )
  15. Linus Torvalds, « [Usability] Re: [Desktop_architects] Printing dialog and GNOME », (consulté le )
  16. Le terme nazi est utilisé de manière plus générique aux États-Unis où il n'a pas le même poids qu'en Europe ; il faut donc le considérer dans le cas présent comme un synonyme d'intégriste.
  17. Linus Torvalds, « [Usability] Re: [Desktop_architects] Printing dialog and GNOME », (consulté le )
  18. (en) Aaron Seigo, « [Desktop_architects] Printing dialog and GNOME », (consulté le )
  19. (en) Rodney Gedda, « Computerworld - Open source identity: Linux founder Linus Torvalds », (consulté le )
  20. (en) Portail KDE du wiki d'openSUSE, consulté le 3 décembre 2011.
  21. Page du projet Neon sur le site officiel de KDE
  22. KDE Neon, Wayland et Qt 5.7
  23. (en) « KDE Neon offers the latest and greatest KDE software on a stable Ubuntu base », sur PCWorld (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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