Wayland
Wayland est un protocole de serveur d'affichage, ainsi qu'une bibliothĂšque logicielle libre disponible sur les systĂšmes d'exploitation GNU/Linux.
Wayland fournit un moyen pour les gestionnaires de fenĂȘtres composite de communiquer directement avec les applications graphiques ainsi que le matĂ©riel vidĂ©o.
Les applications effectuent leur rendu graphique dans une mĂ©moire tampon qui leur est dĂ©diĂ©e, et le gestionnaire de fenĂȘtres composite devenu serveur d'affichage se charge de les assembler pour construire l'image Ă afficher Ă l'Ă©cran. Cela conduit Ă une architecture plus simple et efficace que d'utiliser un gestionnaire de fenĂȘtre composite fonctionnant de concert avec le systĂšme X Window.
Des gestionnaires de fenĂȘtres composite actuels, comme KWin, Mutter et Weston qui en est l'implĂ©mentation de rĂ©fĂ©rence, ont commencĂ© Ă mettre en Ćuvre le protocole Wayland[1] - [2].
Historique
La mise en Ćuvre du protocole Wayland a commencĂ© en 2008, due Ă Kristian HĂžgsberg alors employĂ© de la sociĂ©tĂ© Red Hat, et l'un des membres de l'Intel OSTC (Open Source Technology Center)[3]. Wayland, en tant quâimplantation du protocole de mĂȘme nom, est un logiciel libre publiĂ© sous licence MIT[4].
Architecture
La démo de Wayland utilise les technologies récentes du noyau Linux comme le DRI, KMS et GEM, dans le but de fournir un serveur d'affichage minimal, léger et performant[5] - [6].
Wayland a été conçu pour utiliser la spécification EGL du Khronos Group lors des opérations de rendu. Cette astuce de conception permet de bénéficier des performances du processeur graphique sans nécessiter de pilote graphique dépendant de X11[7].
Utilisation
Wayland est considĂ©rĂ© comme le remplaçant du serveur X.Org. Pour faciliter la transition, les dĂ©veloppeurs ont crĂ©Ă© XWayland, une sĂ©rie de patchs Ă X.org lui permettant de fonctionner en surcouche de Wayland, et ainsi dâexĂ©cuter les applications X11 non portĂ©es ou en cours de portage[8].
Le premier déploiement de Wayland devait se produire au sein du projet MeeGo développé par Intel et Nokia[9] mais celui-ci a tourné court, non sans avoir enfanté des projets comme Tizen ou Sailfish OS qui s'appuient effectivement aujourd'hui sur Wayland. La majorité des distributions GNU (comme les distributions GNU/Linux Fedora et Mandriva) ont prévu de l'intégrer en vue de remplacer X.Org[10] - [11] - [12], à l'inverse de la distribution GNU/Linux Ubuntu qui avait changé d'avis en [13] - [14] et préférait se concentrer sur sa propre solution : Mir. Néanmoins, en , la simili-distribution Neon (KDE), à base Ubuntu, s'articulait sur lui. Le , Mark Shuttleworth annonçait dans une publication sur le blogue[15] de canonical qu'Ubuntu allait abandonner l'interface Unity 8 au profit de GNOME dÚs Ubuntu 17.10 LTS, fermant la porte à Mir. Debian 9 Stretch, sortie le , intÚgre Wayland avec GNOME (mais ne l'active pas par défaut).
Weston
Weston est l'implémentation de référence de Wayland. Il fonctionne sur GNU/Linux (x86 et ARM (les 2 en 32 et 64 bits)) et permet d'afficher le bureau et d'utiliser l'extension d'émulation X11 de Wayland, permettant ainsi de faire fonctionner n'importe quelle application X11.
Notes
- (en)KWin/Wayland
- (en)Mutter and Wayland
- (en) « Development Team of Intel's Open Source Technology Center », Intel OSTC
- (en) « Wayland (Google Groups) - Frequently Asked Questions »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- (en) wayland google groups
- (en) Red Hat developer creates new X server, Wayland
- « Wayland », sur wayland.freedesktop.org (consulté le )
- (en) « X Clients under Wayland (XWayland) », sur wayland.freedesktop.org (consulté le )
- (en) Michael Larabel, « Where Wayland May First Appear In Use By A Distro »,
- « Ubuntu : aprÚs le shell GNOME, Canonical se débarrasse de X », PC INpact
- (en) Fedora To Eventually Move to Wayland, Too
- (en) « Mandriva: X.org, wayland and all that awesome low-level stuff »
- (en) djwm, « Canonical reveals plans to launch Mir display server - Update », (consulté le )
- (en) Jon Brodkin, « Ubuntu dumps X window system, creates replacement for PC and mobile », (consulté le )
- Canonical, « Growing Ubuntu for cloud and IoT, rather than phone and convergence », sur Ubuntu Insights (consulté le )