GNOME
GNOME, acronyme de GNU Network Object Model Environment, est un environnement de bureau libre convivial dont l'objectif est de rendre accessible l'utilisation du systÚme d'exploitation GNU au plus grand nombre ; cette interface est actuellement populaire sur les systÚmes GNU/Linux et fonctionne également sur la plupart des systÚmes de type UNIX. GNOME est avec KDE la principale alternative libre et grand public aux interfaces des systÚmes d'exploitation plus répandus (c'est-à -dire Windows et Mac OS X).
Développé par | GNOME Foundation |
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PremiĂšre version | |
DerniĂšre version | 44.1 ()[1] |
DĂ©pĂŽt | gitlab.gnome.org/GNOME |
Ăcrit en | C, C++, C#, HTML, JavaScript, Vala, Perl et Python |
Interface | GTK |
SystĂšme d'exploitation | GNU/Linux et BSD |
Environnement | GNU/Linux, BSD, Mac OS X (Fink, Darwin), UNIX |
Langues | Multilingue (70) |
Type | Environnement de bureau |
Licence | Licence publique générale GNU version 2 ou ultérieure |
Site web | www.gnome.org |
GNOME est dĂ©veloppĂ© par The GNOME Project dont les participants sont bĂ©nĂ©voles ou rĂ©munĂ©rĂ©s par des entreprises externes au projet. La majoritĂ© du travail est fournie par les contributeurs professionnels, en premier lieu ceux travaillant pour Red Hat[2] - [3]. GNOME est lâenvironnement de bureau utilisĂ© par dĂ©faut dans plusieurs distributions Linux telles que Ubuntu, Fedora et Manjaro Linux. Ses logiciels sont gĂ©nĂ©ralement publiĂ©s sous la licence GNU GPL, et ses bibliothĂšques sous la GNU LGPL.
Présentation
GNOME a été lancé en par les programmeurs mexicains Miguel de Icaza et Federico Mena[4] dans le but de proposer un environnement de bureau complÚtement libre incluant les bibliothÚques de fonctions pour les programmeurs et les logiciels pour les utilisateurs[5], et de concurrencer le projet KDE car la bibliothÚque Qt qu'il utilise était alors non libre[6].
L'environnement GNOME est inclus dans la plupart des distributions GNU/Linux (Debian, Red Hat/Fedora, openSUSE, Mageia, etc.) ainsi qu'avec certains systĂšmes UNIX de souche BSD ou encore Solaris de Sun Microsystems.
GNOME 3.4 gÚre plus de 50 langues avec au moins 80 % de chaßnes traduites, y compris les manuels utilisateur et d'administration pour de nombreuses langues. GNOME 3.4 est complÚtement traduit en français ainsi que la majorité de sa documentation[7].
MĂ©taphore dâinterface
La métaphore d'interface à la base de l'expérience utilisateur a radicalement changé avec la version 3.0.
Précédemment l'environnement GNOME adoptait la métaphore du bureau en présentant à l'utilisateur un bureau virtuel sur lequel il est possible de placer des icÎnes de toutes sortes (représentant des lanceurs d'applications, des dossiers ou des fichiers), complété d'un tableau de bord trÚs personnalisable permettant de lancer des programmes ou d'afficher des notifications.
à partir de la version 3.0, GNOME adopte un nouveau paradigme pour l'interface utilisateur, orchestré par GNOME Shell. La métaphore du bureau, jugée non optimale[8], est abandonnée. La nouvelle interface met l'accent sur la possibilité de basculer facilement d'une tùche à l'autre et l'utilisation de multiples espaces de travail pour gérer les tùches.
Fondation GNOME
Regroupant plusieurs centaines de développeurs bénévoles et des sociétés innovantes, la fondation GNOME[9] est une organisation destinée à soutenir l'avancement de GNOME. La Fondation fournit la logistique ainsi que le soutien financier et légal pour le projet GNOME et aide à la détermination de sa vision et son plan de développement. GNOME est une marque déposée par la GNOME Foundation[10].
GUADEC
La confĂ©rence europĂ©enne annuelle des utilisateurs et dĂ©veloppeurs GNOME â GNOME Users And Developers European Conference â est un rassemblement annuel de dĂ©veloppeurs, de passionnĂ©s ainsi que d'utilisateurs individuels, professionnels, institutionnels et Ă©ducatifs de GNOME[11]. Elle constitue un forum oĂč les membres du projet GNOME prĂ©sentent leurs travaux et discutent des futurs dĂ©veloppements de GNOME. Accueilli chaque annĂ©e dans un pays d'Europe diffĂ©rent, le GUADEC est un catalyseur du dĂ©veloppement futur et de l'orientation de GNOME[12].
Architecture et développement
L'environnement graphique de GNOME repose principalement sur la bibliothÚque GTK. Les programmeurs ont la possibilité d'utiliser Glade (qui permet de construire des interfaces graphiques à partir de descriptions en XML) et Anjuta (environnement de développement intégré) pour se faciliter le travail[13].
Ă partir de la version 3.0, les logiciels Mutter et GNOME Shell forment respectivement le gestionnaire de fenĂȘtres et le shell (logiciel fournissant une interface pour l'utilisateur) de GNOME.
GNOME intĂšgre plusieurs bibliothĂšques qui simplifient la programmation de composants ou d'applications, notamment[14]:
- Clutter
- Gjs
- GObject Introspection
- GStreamer (pour le multimédia)
- GVFS (systĂšme de fichiers virtuel)
- Libnotify
- Libsecret
- LibSoup
- PyGObject
- Vala
- WebKitGTK+ (moteur de rendu HTML)
Mais aussi :
- Accessibility Toolkit (ATK) pour permettre aux applications de proposer des fonctions d'accessibilité ;
- Cairo pour le dessin vectoriel ;
- D-Bus pour permettre à différentes applications de communiquer entre elles ;
- dconf pour le systĂšme de configuration (il succĂšde Ă GConf Ă partir de GNOME 3.0) ;
- GLib pour les fonctions bas niveau ;
- GEGL pour le traitement d'images ;
- iBus pour gérer les méthodes d'entrée d'écritures complexes ;
- NetworkManager pour gérer l'accÚs aux réseaux ;
- Pango pour l'affichage de texte ;
- LibreOfficeKit pour l'Ă©dition de fichiers au format ouvert OpenDocument ;
- Telepathy pour les communications ;
- Tracker qui permet l'indexation automatique de documents ;
- et Zeitgeist (logiciel) (en) pour enregistrer les activités de l'utilisateur et les événements (fichiers ouverts, sites Web visités, conversations avec d'autres personnes, etc.).
Le framework a été développé en C et largement inspiré de l'API de GTK. En plus d'une grande portabilité, le C permet de proposer facilement des liaisons avec d'autres langages de programmation comme Python, C++ ou Java. Les applications qui font partie de GNOME sont généralement écrites en C, C++, Python, Vala et JavaScript[15], et plus récemment aussi en Rust [16].
Pour faciliter l'interopérabilité, GNOME suit les spécifications de Freedesktop.org.
Applications
Core Apps
Les Core Apps sont un lot minimal d'une trentaine d'applications particuliÚrement bien intégrées dont les développeurs souhaitent la présence par défaut dans toute distribution embarquant GNOME[17]. Parmi elles :
Non-core apps
Les Non-core apps incluent les autres applications GNOME, dont :
- Livres
- To Do (d)
- Usage
Communautaires
- Eolie
- Lollypop (cs)
Tierces
Certaines applications ne sont pas conçues spĂ©cifiquement pour le bureau GNOME mais s'y intĂšgrent plutĂŽt bien soit par leurs choix techniques (par exemple GIMP qui partage la mĂȘme bibliothĂšque GTK de rĂ©alisation d'interfaces graphiques) soit par un effort spĂ©cifique d'intĂ©gration en direction du bureau GNOME (ainsi Firefox s'intĂšgre avec GTK et cache sa barre de titre lorsqu'il tourne sous GNOME, LibreOffice s'intĂšgre Ă©galement avec GTKâŠ).
Historique de GNOME
Miguel de Icaza rapporte dans The Story of the GNOME project les débuts du projet[18].
Version | Date | Commentaire |
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Annonce du lancement du projet GNOME | ||
0.10 | the tarball | |
0.30 | bouncing bonobo | |
1.0 | PremiĂšre version majeure | |
"October" | ||
1.2 | "Bongo" | |
1.4 | "Tranquility". Nautilus remplace Midnight Commander comme gestionnaire de fichiers | |
2.0 | Utilisation de GTK+ version 2, introduction des Human Interface Guidelines | |
2.2 | Nombreuses amĂ©liorations de Nautilus. Metacity est choisi comme gestionnaire de fenĂȘtres par dĂ©faut. Gstreamer fait ses premiers pas dans GNOME. | |
2.4 | Graveur de CD intégré à Nautilus, inclusion d'Epiphany | |
2.6 | Nautilus utilise le mode spatial par défaut. La mise à jour vers GTK+ 2.4 permet notamment d'introduire un nouveau sélecteur de fichiers présentant notamment une liste de raccourcis personnalisables. | |
2.8 | Nouveau systĂšme de gestion des types de fichiers (Types MIME). Inclusion de Evolution et Calendar | |
2.10 | Le menu Ă deux entrĂ©es (« Applications » et « Actions ») laisse place Ă un menu Ă trois entrĂ©es (« Applications », « Raccourcis » et « SystĂšme »), inclusion de Totem et Sound Juicer, la corbeille peut ĂȘtre logĂ©e dans le tableau de bord sous forme d'applet. Mise Ă jour vers GTK+ 2.6 | |
2.12 | Nouveau thÚme « ClearLooks », intégration d'un presse-papier, nouvel outil d'administration des services, mode d'affichage alternatif en listes pour Nautilus, inclusion d'Evince. La mise à jour vers GTK+ 2.8 permet l'exploitation de Cairo | |
2.14 | Améliorations de performance, inclusion de Ekiga et des applets Deskbar et Changement rapide d'utilisateur, migration progressive vers GStreamer 0.10 | |
2.16 | Nouveau lecteur d'écran Orca, support d'Unicode 5.0, mise en adéquation du thÚme avec le projet Tango, inclusion de Tomboy. La mise à jour vers GTK+ 2.10 permet notamment l'intégration progressive de la nouvelle boßte de dialogue d'impression et l'apparition dans le menu « raccourcis » du tableau de bord d'une liste des fichiers récemment ouverts | |
2.18 | Prise en charge de la disposition verticale de textes chinois et japonais, améliorations de sécurité (chiffrement) | |
2.20 | Meilleur support des langues s'écrivant de droite à gauche et support de l'écriture N'ko, prise en charge de la spécification xdg-user-dirs de Freedesktop.org, réécriture de Eye of GNOME, installation automatisée des codecs lors de la lecture d'un fichier dans Totem (selon les distributions), intégration de l'utilitaire de création des profils utilisateurs Sabayon. La mise à jour vers GTK+ 2.12 permet notamment l'incorporation au sélecteur de fichiers d'une liste des fichiers récemment utilisés et d'un champ de recherche | |
2.22 | Abandon progressif du systĂšme de fichiers virtuel Gnome-VFS au profit de GVFS, intĂ©gration de PolicyKit, composition des fenĂȘtres avec Metacity (dĂ©sactivĂ©e par dĂ©faut), installation automatisĂ©e des codecs lors de la lecture d'un fichier dans Rhythmbox (selon les distributions), remplacement de Keyring Manager par Seahorse comme gestionnaire de mots de passe et de clĂ©s de chiffrement, possibilitĂ© d'ouvrir un menu contextuel avec un seul bouton de souris | |
2.24 | Intégration d'Empathy pour la messagerie instantanée et d'un applet de gestion du temps passé, amélioration de Nautilus (qui peut dorénavant afficher les fichiers sous forme de liste compacte à cÎté des traditionnels modes IcÎnes et Liste, qui permet la navigation par onglets et offre la possibilité de restaurer les éléments de la corbeille), ajout d'un outil de réglage de la résolution du moniteur reposant sur XRandR 1.2, nouvelle gestion des thÚmes sonores reposant sur libcanberra, meilleure gestion de la télévision numérique dans Totem. Mise à jour vers GTK+ 2.14 | |
2.26 | IntĂ©gration de Brasero pour la gravure, nouvel applet de volume tirant parti de PulseAudio, meilleure intĂ©gration d'Evolution aux environnements Microsoft Windows avec la possibilitĂ© d'importer directement les dossiers messages, contacts, rendez-vous, tĂąches et autres Ă©lĂ©ments d'Outlook (fichiers .pst) et le support du protocole MAPI facilitant la communication avec Microsoft Exchange Server, l'outil de capture d'Ă©cran permet de sĂ©lectionner seulement une zone de lâĂ©cran, nouveaux greffons Totem permettant dâaccĂ©der au catalogue de Jamendo et de graver un DVD vidĂ©o Ă partir de la vidĂ©o regardĂ©e, beaucoup de logiciels ont abandonnĂ© leurs dĂ©pendances obsolĂštes pour prĂ©parer GNOME 3 et des optimisations ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es afin de rĂ©duire la consommation mĂ©moire. La mise Ă jour vers GTK+ 2.16 permet au sĂ©lecteur de fichiers d'afficher la taille des fichiers et de conserver en mĂ©moire le rĂ©glage de la taille de sa fenĂȘtre. | |
2.28 | Intégration de GNOME Bluetooth, Epiphany adopte le moteur de rendu WebKitGTK+, Totem permet dorénavant la navigation dans les menus de DVD vidéo, de reprendre la lecture d'une vidéo à la derniÚre position connue, le défilement image par image, et son greffon YouTube voit ses performances améliorées, Evince permet d'annoter les documents PDF. Concernant GNOME en général : par défaut les icÎnes des menus et des boutons ne sont plus affichées et le nouveau mode d'affichage des barres d'outils est « Texte à cÎté des icÎnes » (et non plus « Texte sous les icÎnes »), et le travail préparatoire à GNOME 3 de nettoyage des dépendances obsolÚtes se poursuit. La mise à jour vers GTK+ 2.18 rend possible l'impression de plusieurs pages par feuille, apporte des améliorations au sélecteur de fichiers qui se souvient à présent de sa méthode de tri, et permet une plus grande fluidité lors de défilements grùce au procédé client-side windows. | |
2.30 | Nautilus abandonne le mode spatial par défaut et se dote d'un mode d'affichage partagé en deux panneaux (accessible par le menu Affichage ou la touche F3) ; installation simplifiée de nouvelles polices (il suffit de double-cliquer dessus) ; installation automatisée des formats manquants lors de l'ouverture d'une archive dans File Roller ; la barre d'adresse et la barre d'outils d'Epiphany fusionnent. Le travail de nettoyage des dépendances obsolÚtes en vue de GNOME 3 se poursuit. Mise à jour vers GTK+ 2.20. | |
2.32 | Prise en charge des périphériques DLNA/UPnP AV par l'ajout de Rygel[19], prise en charge des profils colorimétriques via Gnome Color Manager, support de SyncTeX par Evince, nombreuses améliorations concernant la messagerie instantanée Empathy (dont la gestion des méta-contacts), Nautilus affiche la date de suppression et l'emplacement d'origine des fichiers dans la corbeille et Totem désentrelace dorénavant automatiquement les vidéos entrelacées. Une bonne part de l'effort de développement a toutefois été reporté sur la préparation de la version 3.0. | |
3 | GNOME 3.0 marque une rupture avec la sĂ©rie 2.xx. CĂŽtĂ© architecture, GNOME 3.0 est basĂ© sur le code toilettĂ© de GTK+ 3.0 (et dorĂ©navant aussi sur Clutter, version 1.6) ; le gestionnaire de fenĂȘtres Metacity cĂšde la place Ă Mutter et dconf remplace GConf comme systĂšme de configuration. CĂŽtĂ© applicatif, le bureau est profondĂ©ment remaniĂ© avec l'intĂ©gration de GNOME Shell (qui fait office Ă la fois de tableau de bord, de zone de notification et de sĂ©lecteur de fenĂȘtres), un centre de contrĂŽle fait son apparition pour les rĂ©glages du systĂšme et l'apparence de Nautilus est grandement revue. Citons Ă©galement en vrac : Epiphany gagne un gestionnaire de tĂ©lĂ©chargement nonâintrusif et sa barre dâĂ©tat devient flottante, Evince gagne un systĂšme de marque-pages, Gedit permet dorĂ©navant d'afficher simultanĂ©ment plusieurs onglets. EsthĂ©tiquement parlant, GNOME 3.0 propose la nouvelle police Cantarell, un nouveau thĂšme (Adwaita, qui signifie « l'unique » en sanskrit) et un jeu d'icĂŽnes symboliques (icĂŽnes monochromes â ou quasiment â pour le tableau de bord, les notifications, les champs textes, les listes et les informations affichĂ©es en surimpression)[20]. | |
3.2 | GNOME 3.2 peaufine la version 3.0, Ă commencer par lâaccessibilitĂ© qui est amĂ©liorĂ©e, mais aussi en tenant compte sur de nombreux dĂ©tails des retours des utilisateurs sur la version prĂ©cĂ©dente. Documents est une nouvelle application (reposant sur Tracker) qui permet de trouver, visualiser et organiser ses documents de façon simple et rapide, sans avoir Ă lancer le gestionnaire de fichiers complet Nautilus. Lequel Nautilus gagne un mode aperçu (en appuyant sur la barre d'espace). Le sĂ©lecteur de fichiers affiche dorĂ©navant une liste de fichiers/rĂ©pertoires rĂ©cemment ouverts. GNOME Contacts et GNOME Color Manager sont aussi intĂ©grĂ©s. Epiphany se dote d'un mode Application Web. GNOME gĂšre dorĂ©navant vos comptes en ligne (permettant par exemple l'accĂšs transparent Ă vos documents en ligne), AmĂ©lioration des performances des jeux 3D plein Ă©cran[21]. Mise Ă jour vers GTK+ 3.2 et Clutter 1.8. | |
3.4 | Outre une meilleure intĂ©gration aux rĂ©seaux sociaux et la continuation du travail sur l'accessibilitĂ©, citons : la rĂ©vision de l'interface des applications Documents et Contacts, apparus six mois plus tĂŽt, mais aussi de ClĂ©s et mots de passe ; la premiĂšre partie de la refonte complĂšte de l'interface d'Epiphany (dorĂ©navant nommĂ© Web) ; la rĂ©Ă©criture complĂšte de Palimpsest, l'utilitaire de gestion des disques (dorĂ©navant nommĂ© Disques) ; l'apparition d'une interface de configuration des tablettes Wacom. Le concept d'un « menu de l'application » est introduit et mis en Ćuvre dans diffĂ©rentes applications (Documents, Web et Contacts, pour commencer) : logĂ© dans la barre supĂ©rieure, il fournit une nouvelle zone pour les options de l'application, comme les prĂ©fĂ©rences et la documentation. Le gestionnaire de fichiers Nautilus inclut dĂ©sormais une fonctionnalitĂ© Annuler. GNOME Shell devient facilement personnalisable au moyen d'une interface Web proposant d'activer/dĂ©sactiver une sĂ©lection d'extensions. Mise Ă jour vers GTK+ 3.4 (dĂ©filement doux, gestion du tactile) et Clutter 1.10. | |
3.6 | La vue d'ensemble ActivitĂ©s est allĂ©gĂ©e (la sĂ©lection du menu Application se fait dĂ©sormais via une icĂŽne du lanceur), l'affichage des notifications est remaniĂ© (la barre de notification ne recouvre plus le bas du bureau mais pousse celui-ci vers le haut lorsqu'elle apparaĂźt, et les icĂŽnes sont plus grandes), la liste des comptes en ligne pris en charge par GNOME Online Accounts sâallonge, la gestion des tablettes graphiques est perfectionnĂ©e, l'interface de Fichiers est revue en profondeur pour une meilleure expĂ©rience utilisateur (on notera Ă©galement que la recherche s'appuie sur Tracker) et le code a Ă©tĂ© considĂ©rablement nettoyĂ© au passage, celle de Baobab a aussi Ă©tĂ© revue, l'amĂ©lioration de la prise en charge de l'accessibilitĂ© de GNOME 3 la place dĂ©sormais Ă un niveau au moins Ă©quivalent Ă celle qu'offrait GNOME 2. Machines, un gestionnaire de machines virtuelles, est intĂ©grĂ©, de mĂȘme qu'un Visionneur de fontes et Horloges, une application gĂ©rant les fuseaux horaires. En coulisses on note le passage Ă GLib 2.34, Clutter 1.12, GTK+ 3.6 (trois nouveaux widgets : GtkLevelBar, GtkSearchEntry et GtkMenuButton), Evolution est portĂ© sur WebKitGTK+ pour l'affichage des messages, Zeitgeist fait ses premiers pas dans GNOME en intĂ©grant la messagerie instantanĂ©e, iBus est utilisĂ© par la gestion des claviers et de nombreuses applications ont migrĂ© de la version 0.10 Ă la version 1.0 de GStreamer, telles que Brasero, Cheese, Contacts, Control center, Shell, Sound Juicer, Sushi, Vala et Transmageddon. | |
3.8 | Dans le menu Applications les catégories disparaissent au profit d'une vue regroupant les applications couramment utilisées, par ailleurs il est désormais possible de créer des groupes d'applications ; le mode recherche depuis la vue Activités a été réorganisé ; des nouveaux panneaux Notifications/Confidentialité/Recherche/Partage permettent de régler les paramÚtres relatifs à la vie privée ; un mode classique fait son apparition qui tente de recréer l'expérience utilisateur de GNOME 2 ; apparition d'un assistant de configuration initiale et de prise en main du systÚme ; Web passe à WebKit 2 et adopte un nouveau mode de navigation privée. | |
3.10 | Les dĂ©veloppeurs ont entamĂ© la transition vers le nouveau serveur d'affichage Wayland qui nĂ©cessitera plusieurs cycles de dĂ©veloppement avant d'ĂȘtre utilisable par dĂ©faut. Les composants systĂšmes sont regroupĂ©s dans une seule barre d'Ă©tat (volume, microphone, luminositĂ©, Wi-Fi ou encore la gestion de l'alimentation), les applications propres Ă GNOME disposent d'une nouvelle barre d'entĂȘte permettant un gain de place important. Enfin, plusieurs nouvelles applications font leur apparition telles que : Musique, Photos, Notes, Logiciels et Cartes. | |
3.12 | Intégration de l'utilitaire de versionning « Git », systemd est utilisé à son tour pour les sessions utilisateurs, l'option d'accessibilité de GNOME Shell dispose de nouvelles couleurs, et enfin, l'application Vidéos fait son apparition (anciennement Totem) qui se munit d'une nouvelle interface utilisateur, tout comme Gedit qui fait peau neuve pour cette nouvelle version. Une refonte graphique partielle sur toutes les applications GNOME, l'accÚs au réseau depuis le coin supérieur droit, la prise en charge de comptes Pocket, Photos gÚre les photos Facebook en plus de celles de Flickr. En outre, les icÎnes ont été adaptées à la résolution HDPI, Web bénéficie d'une refonte graphique et de meilleures performances. Le champ de recherche propose les derniÚres commandes de terminal et les suggestions de Logiciels, qui quant à lui propose pour chaque logiciel un aperçu photographique, les notes des utilisateurs et l'accÚs aux sources de logiciels. | |
3.14 | La prise en charge de Wayland est améliorée et stabilisée. Un effort particulier a été fait sur le support du tactile multipoint, zoom, passage d'un bureau à un autre. La gestion des portails captifs Wi-Fi est implémentée. L'application Cartes a été retravaillée et permet de créer des itinéraires, l'application Météo utilise désormais la géolocalisation pour plus de précision. Photos gÚre maintenant l'accÚs aux comptes en ligne, Documents et Logiciels ont été améliorés, de nouvelles animations ont fait leur apparition, l'aide a été simplifiée et certains jeux ont bénéficié de l'intégration à GNOME 3[22]. | |
3.16 | Renouvellement du systĂšme de notifications, amĂ©liorations de Fichiers, des vues de l'activitĂ©. De nouvelles barres de dĂ©filement pour les fenĂȘtres. AmĂ©lioration de Photos. Trois nouvelles applications : Agenda pour gĂ©rer les rendez-vous, CaractĂšres pour la visualisation des caractĂšres et des polices, Livres pour la visualisation des e-books. | |
3.18 | Fichiers bénéficie de nombreuses améliorations fonctionnelles (notamment sa fonction de recherche), ergonomiques et d'un nettoyage de son code ; GNOME To Do, qui permet de gérer une liste de tùches, est disponible en aperçu technologique⊠| |
3.20 | La prise en charge de Wayland est quasiment complĂšte ; Documents permet d'Ă©diter rapidement des documents LibreOffice OpenDocument (en s'appuyant sur la bibliothĂšque logicielle LibreOfficeKit[23]) ; la police Cantarell a Ă©tĂ© peaufinĂ©e ; la plupart des applications intĂšgrent une vue des raccourcis clavier et des gestes sur pavĂ© tactile disponibles ; Logiciels peut mettre Ă niveau le systĂšme d'exploitation lui-mĂȘme et gĂšre les applications bĂąties avec Flatpak (anciennement xdg-app (en)) ; Builder, justement, permet de crĂ©er des applications au format Flatpak ; Photos offre un mode d'Ă©dition non destructif (en s'appuyant sur le moteur de traitement dâimage GEGL[24]) ; la fonction recherche de Fichiers est encore amĂ©liorĂ©e ; les permissions d'exploiter la gĂ©olocalisation de l'utilisateur se rĂšglent Ă prĂ©sent finement (par application)⊠| |
3.22 | CĂŽtĂ© applications, Fichiers gagne un certain nombre de fonctionnalitĂ©s comme le renommage de masse ou la dĂ©compression dâarchives ; Photos autorise le partage en ligne ; Agenda ou encore Jeux progressent sensiblement en fonctionnalitĂ©s. CĂŽtĂ© coulisses, la prise en charge de Wayland est dorĂ©navant considĂ©rĂ©e comme complĂšte ; Flatpak de son cĂŽtĂ© mĂ»rit Ă©galement en intĂ©grant la technologie des Portails tandis que Logiciels apprivoise un peu plus Flatpak ; Evolution fait Ă©voluer son moteur de rendu de la version 1 de WebkitâŻvers la versionâŻ2. | |
3.24 | Ajout du mode nuit et d'une application de recettes de cuisine. Navigateur Web, zone de notification et centre de contrÎle révisé. Améliorations de la prise en charge pour les tablettes Wacom. Améliorations du logiciel Photos et du client IRC. | |
3.26 | GNOME Shell affiche maintenant des rĂ©sultats plus dĂ©taillĂ©es et plusieurs effets visuels sont ajoutĂ©s lors de la manipulation des fenĂȘtres. La prĂ©sentation des paramĂštres est complĂ©tement remaniĂ© avec un affichage sur deux volets pour faciliter la navigation. La partie affichage et Wi-Fi des paramĂštres a aussi Ă©tĂ© revu. Les Emoji en couleur sont maintenant pris en charge. Web permet de synchroniser vos signets, mots de passe et l'historique de votre navigateur grĂące Ă Firefox Sync. Boxes permet le partage de dossiers entre une machine virtuelle et l'ordinateur hĂŽte. L'interface de Simple Scan est totalement refaite. Disques permet maintenant de redimensionner des partitions. | |
3.28 | Ajout d'une option Favoris dans Fichiers. La police de l'interface Cantarell a reçu un lifting significatif. Le clavier visuel est maintenant beaucoup plus facile à utiliser, il apparait automatique si un champ de saisie est sélectionné. Les applications de gestion de planning ainsi que celles de média et divertissement ont toutes reçu diverses améliorations. Une nouvelle application fait son apparition Utilisation : elle est destinée à faciliter le diagnostic et la résolution des problÚmes de performance et de capacité. La technologie de connexion Thunderbolt 3 est maintenant prise en charge et l'affichage du niveau de batterie des périphériques Bluetooth à faible énergie (LE) connectés est maintenant disponible dans les paramÚtres. | |
3.30 | ||
3.32 | ||
3.34 | ||
3.36 | ||
3.38 | ||
40 | Nouveau gestionnaire de bureau | |
41 | Amélioration de la logiteque | |
42 | Intégration de GTK 4 | |
43 | Amélioration de la logithÚque et nouveau panneau de contrÎle | |
44 |
Captures dâĂ©cran de lâĂ©volution de GNOME
- GNOME 40
- GNOME 2.32
- GNOME 2.10
- GNOME 1
La série 3.x, novatrice en termes d'expérience utilisateur, crée des dissensions
Remis en cause depuis le passage à la version 3, le projet GNOME manquerait, selon certains, de développeurs, dont une grande partie sont des employés de la société Red Hat[25]. D'autres, statistiques relatives aux briques technologiques centrales du projet à l'appui, mettent en avant la stabilité du nombre de contributeurs et la relative diversité de ceux-ci[26] - [27].
MATE et Cinnamon : fork et customisation
Le mĂ©contentement suscitĂ© par les suppressions Ă rĂ©pĂ©tition de fonctionnalitĂ©s et par lâergonomie de GNOME 3 a conduit Ă deux initiatives :
- un fork de GNOME 2, MATE, reprenant l'ergonomie de GNOME 2.x. (métaphore du bureau) et basé, tout du moins initialement, sur l'infrastructure de GNOME 2.32,
- une personnalisation de l'interface de GNOME 3 visant à la faire ressembler à celle de GNOME 2.x, proposée par le projet Linux Mint sous le nom de Mint Gnome Shell Extensions (MGSE), qui laissera finalement sa place à Cinnamon.
à noter que GNOME 3.8 (2013) introduit un mode classique censé recréer l'expérience utilisateur de GNOME 2, mais en utilisant les technologies de GNOME 3[28].
Il existe d'autres projets reposant sur GNOME 3 : ainsi Tizen OS reposera sur GNOME 3 avec Tizen Shell étant une extension de GNOME Shell[29] ou encore Pantheon porté par la distribution Elementary OS.
Le cas d'Ubuntu
Canonical a développé pendant un certain temps sa propre interface graphique pour Ubuntu : Unity, expliquant rechercher la convergence entre les appareils à écran tactile et ceux utilisant des souris et autres pointeurs classiques. Mais le 5 avril 2017[30], Mark Shuttleworth annonce l'abandon d'Unity et le retour par défaut du bureau GNOME dans Ubuntu 17.10. Cette annonce serait due à un recentrage de Canonical sur le Cloud et l'IoT.
Intrication relative de Systemd
Ă partir de la version 3.12 de GNOME, le systĂšme dâinitialisation Systemd (en particulier son composant logind) commence Ă ĂȘtre intriquĂ© dans l'environnement de bureau. Systemd Ă©tant spĂ©cifique au noyau Linux, cela ne va pas sans poser des difficultĂ©s aux distributions reposant sur d'autres noyaux (comme ceux de type BSD par exemple) et plus gĂ©nĂ©ralement sur d'autres systĂšmes dâinitialisation.
Aussi, plutÎt que de créer une dépendance à Systemd dans son ensemble, les développeurs de GNOME ont proposé de créer une API minimale n'exposant que les seules fonctionnalités de Systemd utilisées par l'environnement de bureau[31]. Les distributions n'utilisant pas Systemd n'auront alors à porter « que » ces seuls éléments nécessaires de Systemd. Les initiatives LoginKit, systemd-shim et systembsd participent de cet effort[32].
Mascottes
GNOME a deux mascottes, qui peuvent ĂȘtre vues dans plusieurs easter eggs : Wanda le poisson, qui se trouve Ă©galement dans un applet humoristique pour le tableau de bord, et dont le nom vient peut-ĂȘtre du film Un poisson nommĂ© Wanda, et GEGL, une chĂšvre Ă cinq pattes (Genetically Engineered Goat, Large, ce qui peut ĂȘtre traduit par grosse chĂšvre gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©e), qui a donnĂ© son nom Ă la bibliothĂšque GEGL.
La fenĂȘtre Ă propos de GNOME contient, dans la liste des contributeurs, Le mystĂ©rieux GEGL, Le grincement d'Ă©lastique GNOME et Wanda le poisson GNOME.
Easter eggs
GNOME contient plusieurs easter eggs.
GNOME Shell
Dans la boite de recherche, saisir « free the fish »[33].
ParamĂštres systĂšme
Il faut réussir à faire non pas un double-clic dans l'interface de test du clic souris, mais un quintuple-clic (donc cliquer trÚs rapidement) pour faire apparaßtre la chÚvre GEGL[34].
GDM
Dans GDM, uniquement avec certains thÚmes, comme le thÚme par défaut, il existe trois easter eggs différents, qui consistent à taper Start Dancing puis Stop Dancing, Gimme Random Cursor ou Require Quarter dans le champ du nom d'utilisateur.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- « GNOME 44.1 released », (consulté le )
- GNOME census, Neary, PDF (lire en ligne).
- (en) « Staring into the abyss », Gnome, (consulté le ).
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