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Live CD

Un live CD[1], ou cédérom autonome selon la traduction française officielle[2] - [3], est un CD qui contient un système d'exploitation exécutable sans installation, qui se lance au démarrage de l’ordinateur. Par extension, live CD désigne un système d’exploitation présent sur un support externe amorçable. Les supports de stockage typiques sont le CD, le DVD et la clé USB.

On distingue les live CD généralistes des live CD orientés vers un domaine particulier.

Historique

Le concept de live CD a été utilisé en premier par Yggdrasil Linux/GNU/X dès 1992[4], puis Slackware avec un live Linux sur support ZIP de Iomega, puis fut développé de 1999 à 2002 par DemoLinux. Ce n’est cependant qu’avec la Knoppix que ce type de système a pris son essor, aux alentours de l’année 2003[5]. D’autres distributions lives CD ont rapidement suivi.

But

Un CD autonome peut avoir différents buts :

Fonctionnement

Lorsque le live CD est amorcĂ©, il copie les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  son fonctionnement en mĂ©moire vive, en utilisant un RAM disque par exemple. Un live CD n’a pas besoin de la prĂ©sence d’un disque dur, bien qu’il puisse s’en servir comme mĂ©moire virtuelle si la mĂ©moire vive est pleine. Certains lives CD n’ont besoin que de 32 Mo pour fonctionner avec une interface graphique.

Un live CD n’altère pas les données présentes sur le disque dur, bien que l’utilisateur puisse avoir accès aux données du disque dur à partir du CD. Le système retourne dans son état précédent lorsque le live CD est éjecté et que l’ordinateur est redémarré.

Types

Écran de l’interface Gnome du Live CD Debian.

Une distribution sur live CD peut ou non permettre d’être installée sur le disque dur.

Les lives CD qui ne permettent pas l’installation sont destinés à un usage précis. La lecture multimédia par exemple, avec GeeXboX, la création multimédia avec Dyne:bolic, la récupération de systèmes ou fichiers avec SystemRescue ou bien l’éducation avec de nombreuses distributions.

Parmi les distributions qui peuvent être installées, on peut noter trois tendances :

  • les distributions optimisĂ©es avant tout pour l’usage en live CD. L’installation permanente est possible mais ce n’est pas l’objectif premier. C’est le cas de Knoppix, et de la grande majoritĂ© de ses variantes ;
  • les distributions hybrides, c’est-Ă -dire destinĂ©es Ă  ĂŞtre installĂ©es tout en restant parfaitement fonctionnelles en live sont une tendance gĂ©nĂ©rale, mais on peut citer Mepis comme Ă©tant la première distribution Ă  le revendiquer et Ă  le mettre en pratique. Ces distributions sont aujourd’hui courantes. Le live CD peut alors ĂŞtre vu comme une procĂ©dure ergonomique d’installation de système d’exploitation ;
  • les minidistribs pouvant tenir sur une clĂ© USB de faible capacitĂ© ou un CD petit format (ex. : Damn Small Linux). Il existe aussi des lives CD regroupant plusieurs minidistribs lives CD aux orientations diffĂ©rentes comme Multidistro. Elles ont gĂ©nĂ©ralement l’avantage d’être les plus rapides, et de pouvoir tourner sur un système ancien.

Positionnement

Avantages

  • Ils permettent d’avoir un système d’exploitation complet (environnement graphique, navigateur web, suite bureautique complète, outils de programmation, logiciels de communication, etc.) sur un petit support, lĂ©ger et amovible, sans rien modifier de la machine oĂą on l’exĂ©cute. Il ne touche en effet pas Ă  la configuration de la machine hĂ´te, ni gĂ©nĂ©ralement au disque (sauf dans le cas particulier de live CD conservant une partie rĂ©sidentielle). Le système d’exploitation utilisĂ© dans un système live CD est majoritairement une distribution GNU/Linux, avec lequel ce genre de pratique a pris son essor, mais on note Ă©galement la prĂ©sence de dĂ©rivĂ©s de BSD.
  • Leur simplicitĂ© d’utilisation, sans passer par la contraignante Ă©tape d’installation, permet de les utiliser pour dĂ©montrer les capacitĂ©s du système : ils sont utilisĂ©s ainsi par les promoteurs du logiciel libre comme dĂ©monstration de GNU/Linux.
  • Ils permettent de tester le système avant de l’installer.
  • Ils permettent de tester au moyen des langages interprĂ©tĂ©s (les distributions lives ne comportent pas en gĂ©nĂ©ral de compilateur gcc) les augmentations de performances que l’on peut espĂ©rer en passant en 64 bits si l’on tourne couramment en 32 bits. Sur un live CD 64 bits se trouvent en effet Ă  la fois un noyau 64 bits, des bibliothèques 64 bits et un interprète Perl 64 bits Ă©galement.
  • Amorcer un ordinateur sur un système d’exploitation permet d’accĂ©der au disque dur d’une machine qui ne veut plus amorcer un système d’exploitation installĂ© localement. Certaines distributions sont mĂŞme spĂ©cialisĂ©es dans le domaine de la rĂ©cupĂ©ration (ex : SystemRescueCd).
  • Le peu de problèmes de sĂ©curitĂ© informatique (virus, cheval de Troie, etc. ; mais pas les rootkits) permet d'effectuer un paiement en ligne, de gĂ©rer ses comptes bancaires en ligne, etc., en toute sĂ©rĂ©nitĂ© car les live cd ont gĂ©nĂ©ralement leurs codes source ouverts donc connus et sĂ»rs.
  • Un live CD ne laisse pas de trace sur le disque dur, bien que l’utilisateur puisse avoir accès aux donnĂ©es du disque dur. Le système retourne dans son Ă©tat prĂ©cĂ©dent lorsque l’ordinateur est redĂ©marrĂ©.

Inconvénients

  • Il n’est gĂ©nĂ©ralement pas possible de sauvegarder directement les modifications effectuĂ©es en cours de session (choix de clavier, personnalisations, documents, nouveaux logiciels…) sauf pour les distributions axĂ©es sur l'utilisation live pour lesquelles de nombreuses solutions existent :
    • la sauvegarde de ces paramètres sur une clĂ© USB (comme initiĂ© par la distribution Knoppix) est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sente ; Knoppix MiB (et d’autres distributions) permettent de sauvegarder les donnĂ©es sous forme chiffrĂ©e sur la clĂ© afin de rĂ©duire les chances de se les faire dĂ©rober ;
    • certaines distributions (ex. : Kaella) permettent de crĂ©er un fichier de sauvegarde sur le disque dur et en respectant la forme du système installĂ© ;
    • on peut trouver aussi la possibilitĂ© du stockage par Internet ;
    • certaines permettent aussi l’utilisation de la partie laissĂ©e libre sur le live CD (ex. : Puppy Linux).
  • Dans la plupart des cas, le dĂ©bit de lecture CD, voire la dĂ©compression des donnĂ©es, rend la version live nettement plus lente que la version installĂ©e. L’utilisation de mĂ©moire virtuelle Ă  partir du disque dur (sous forme de partition swap ou de fichier temporaire) permet dans certains cas d’attĂ©nuer le problème. Il existe pourtant des cas (comme le live CD de la Slax, minidistro, Puppy Linux) qui peuvent permettre une rapiditĂ© d’exĂ©cution supĂ©rieure Ă  celle d’un système installĂ© sur un disque dur grâce Ă  son empreinte mĂ©moire rĂ©duite.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Live est un mot anglais qui est utilisé dans le sens télévisuel de « direct » et non pas de « vivant »
  2. Journal officiel du 1er janvier 2013
  3. « CD-ROM autonome », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  4. (en) Joe Klemmer, « A Short History of Linux Distributions », sur LWN.net, (consulté le ).
  5. Jiel Beaumadier, « Essayer GNU/Linux sans l'installer », Léa-Linux, (consulté le )
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