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Tiktaalik

Tiktaalik roseae

Tiktaalik
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Squelette de Tiktaalik roseae, exposĂ©e au Field Museum, Chicago, États-Unis.

Genre

† Tiktaalik
Daeschler, Shubin & Jenkins, 2006

EspĂšce

† Tiktaalik roseae
Daeschler, Shubin & Jenkins, 2006

Tiktaalik (en inuktitut : ᑎᒃᑖᓕᒃ, littĂ©rallement « grand poisson des basses eaux ») est un genre Ă©teint de sarcoptĂ©rygiens ayant vĂ©cu durant la fin du DĂ©vonien (Frasnien), dans ce qui est aujourd'hui le nord-est du Canada. Une seule espĂšce est connue, Tiktaalik roseae, dĂ©crit en 2006 Ă  partir d'une partie d'un squelette exceptionnellement bien conservĂ©, dĂ©couvert en 2004 sur l'Ăźle d'Ellesmere, au Nunavut.

Tiktaalik est techniquement un poisson, disposant des Ă©cailles et des branchies, mais possĂ©dant une tĂȘte triangulaire et aplatie ainsi que des nageoires de formes remarquables. Ces derniers ont de minces os de rayon pour pagayer comme la plupart des poissons, mais a aussi des os intĂ©rieurs robustes qui auraient permis Ă  cet animal de se caler dans des eaux peu profondes et d'utiliser ses membres comme support comme le font la plupart des animaux Ă  quatre pattes. Ces nageoires, et une suite d'autres caractĂ©ristiques, distinguent Tiktaalik comme un animal spĂ©cial : il prĂ©sente une combinaison de caractĂ©ristiques qui montrent la transition Ă©volutive entre les poissons et les tĂ©trapodes, le groupe qui comprend notamment les amphibiens et les amniotes.

Tiktaalik, tout comme de nombreux taxons apparentĂ©s, incarnerait peut-ĂȘtre les ancĂȘtres communs de la large bande de toute la faune des vertĂ©brĂ©s terrestres.

La découverte et la description du fossile de Tiktaalik roseae, faite par Edward Daeschler de l'Académie des sciences naturelles, Neil Shubin de l'université de Chicago et le professeur Farish Jenkins de l'université Harvard est publiée en dans la revue scientifique Nature et est par la suite rapidement reconnu comme une forme transitionnelle.

DĂ©couverte et Ă©tymologie

En vert foncĂ©, l'Ăźle d'Ellesmere, lieu oĂč ont Ă©tĂ© dĂ©couverts les fossiles de l'animal.
L'Ăźle d'Ellesmere, montrĂ©e en vert foncĂ©, endroit oĂč ont Ă©tĂ© dĂ©couverts les fossiles de Tiktaalik roseae.

En , trois squelettes fossilisĂ©s de Tiktaalik sont dĂ©couverts dans la formation fluviale de Fram (en), datant du DĂ©vonien supĂ©rieur et situĂ© sur l'Ăźle d'Ellesmere (Nunavut), dans le nord du Canada[1] - [2]. Les Ăąges estimĂ©s de ces fossiles sont rapportĂ©s aux alentours de 383,379 et 375 millions d'annĂ©es. Au moment de l'existence de l'espĂšce, l'Ăźle d'Ellesmere faisait partie du palĂ©ocontinent Laurentia, un territoire anciennement constituĂ© des actuelles est de l'AmĂ©rique du Nord et du Groenland, qui se serait centrĂ©e sur l'Ă©quateur terrestre et aurait eu un climat chaud[3]. Au moment de la dĂ©couverte de l'animal, l'un des crĂąnes est trouvĂ© au sein d'une falaise. AprĂšs une inspection plus approfondie, le fossile s'avĂšre ĂȘtre en excellent Ă©tat pour un spĂ©cimen vieux de 375 millions d'annĂ©es[4] - [5].

La découverte d'Edward Daeschler, Neil Shubin et Farish Jenkins est publiée dans le numéro du de Nature et est par la suite rapidement reconnue comme une forme transitionnelle[6]. Jennifer Alice Clack, une experte de l'Université de Cambridge sur l'évolution des tétrapodes, déclare à propos de la découverte de Tiktaalik :

« C'est l'une de ces choses sur lesquelles vous pouvez pointer du doigt et dire : « Je vous avais dit que cela existerait », et voilà. »

— Jennifer Alice Clack[7]

Une autre déclaration de la découverte est faite par Edward Daeschler :

« AprĂšs cinq ans de fouilles sur l'Ăźle d'Ellesmere, dans l'extrĂȘme nord du Nunavut, ils sont tombĂ©s sur la terre ferme : une collection de plusieurs poissons si bien prĂ©servĂ©s que leurs squelettes Ă©taient encore intacts. Alors que l'Ă©quipe de Shubin Ă©tudiait les espĂšces, ils ont constatĂ© avec enthousiasme qu'il s'agissait exactement du chaĂźnon manquant qu'ils recherchaient. Nous avons trouvĂ© quelque chose qui divise vraiment la diffĂ©rence en deux. »

— Edward Daeschler[8]

Tiktaalik signifie en inuktitut « grand poisson des basses eaux »[9] - [10]. Le genre reçoit ce nom aprĂšs une suggestion des aĂźnĂ©s inuits du territoire canadien du Nunavut, territoire oĂč le fossile a Ă©tĂ© dĂ©couvert[3]. L'Ă©pithĂšte spĂ©cifique roseae honore un donateur anonyme[11]. Examinant en dĂ©tail le squelette interne de la tĂȘte de Tiktaalik roseae dans le numĂ©ro du de Nature[12], les chercheurs montrent que cet animal se dote de structures qui lui permettrait de s'appuyer sur un sol solide et de respirer de l'air, Ă©tape clĂ© dans la transformation du crĂąne qui accompagne le passage Ă  la vie terrestre des ancĂȘtres des tĂ©trapodes[13].

Description

Reconstitution en image de synthĂšse.
Reconstitution en image de synthĂšse de Tiktaalik roseae.

Tiktaalik fournit des informations sur les caractĂ©ristiques des plus proches parents disparus des tĂ©trapodes. En effet, contrairement Ă  de nombreux fossiles de transition prĂ©cĂ©dents, ressemblant plus Ă  des poissons, les nageoires de Tiktaalik ont des os de poignet de base et des rayons simples rappelant les doigts. L'homologie des Ă©lĂ©ments distaux est incertaine : il y a des suggestions selon lesquelles ils sont homologues aux doigts, bien que cela soit incompatible avec le modĂšle de dĂ©veloppement de l'arc numĂ©rique, car les chiffres sont censĂ©s ĂȘtre des structures postaxiales, et seuls trois des huit rayons reconstruits de Tiktaalik sont postaxiaux[14].

Cependant, la sĂ©rie proximale peut ĂȘtre directement comparĂ©e Ă  l'ulna et Ă  l'intermĂ©dium des tĂ©trapodes. La nageoire est clairement porteuse, Ă©tant attachĂ©e Ă  une Ă©paule massive avec des Ă©lĂ©ments scapulaires et coracoĂŻdes Ă©largis et attachĂ©e Ă  l'armure corporelle, de grandes cicatrices musculaires sur la surface ventrale de l'humĂ©rus et des articulations distales Ă©tant trĂšs mobiles. Les os des nageoires antĂ©rieures prĂ©sentent de grandes facettes musculaires, suggĂ©rant que la nageoire serait musclĂ©e et aurait la capacitĂ© de flĂ©chir comme une articulation du poignet. Ces caractĂ©ristiques ressemblant Ă  des poignets auraient aidĂ© Ă  ancrer l'animal au fond dans un courant rapide[4] - [7].

Crùne montrant les spiracles, situées au-dessus des yeux.
CrĂąne montrant les trous des spiracles au-dessus des yeux.

Les spiracles sur le dessus de la tĂȘte sont Ă©galement remarquables, ce qui suggĂšre que Tiktaalik possĂ©derait des poumons primitifs ainsi que des branchies. Cet attribut aurait Ă©tĂ© utile en eau peu profonde, oĂč une tempĂ©rature de l'eau plus Ă©levĂ©e rĂ©duirait la teneur en oxygĂšne. Ce dĂ©veloppement peut avoir conduit Ă  l'Ă©volution d'une cage thoracique plus robuste, un trait clĂ© de l'Ă©volution des tĂ©trapodes[15]. La cage thoracique plus robuste de Tiktaalik aurait aidĂ© Ă  soutenir le corps de l'animal chaque fois qu'il s'aventurait Ă  l'extĂ©rieur d'un habitat entiĂšrement aquatique. Tiktaalik manque Ă©galement d'une caractĂ©ristique que la plupart des poissons ont, des plaques osseuses dans la zone branchiale qui restreignent les mouvements latĂ©raux de la tĂȘte. Cela fait de Tiktaalik le premier poisson connu Ă  avoir un cou, avec la ceinture pectorale sĂ©parĂ©e du crĂąne. Cela donnerait Ă  la crĂ©ature plus de libertĂ© pour chasser des proies sur la terre ferme ou dans les bas-fonds[7].

Tiktaalik est parfois comparé aux lépisostéidés, en particulier le garpique alligator, avec qui il partage un certain nombre de caractéristiques[16] :

  • Des motifs d'Ă©cailles en forme de losange communs Ă  la classe Sarcopterygii (dans les deux espĂšces, les Ă©cailles sont rhombiques, se chevauchant et tuberculĂ©es) ;
  • Des dents structurĂ©es en deux rangĂ©es ;
  • Des narines internes et externes ;
  • Un corps tubulaire et profilĂ© ;
  • L'absence de nageoire dorsale antĂ©rieure ;
  • Un crĂąne large et comprimĂ© dorso-ventralement ;
  • Des os frontaux appariĂ©s ;
  • Des narines marginales ;
  • Une bouche subterminale;
  • Un organe ressemblant Ă  un poumon.

Classification et Ă©volution

Tiktaalik roseae est la seule espĂšce classĂ©e dans le genre. Tiktaalik a vĂ©cu vers environ 375 millions d'annĂ©es avant notre Ăšre. Il est reprĂ©sentatif de la transition entre les vertĂ©brĂ©s non tĂ©trapodes tels que Panderichthys, connus Ă  partir de fossiles vieux de 380 millions d'annĂ©es, et les premiers stĂ©gocĂ©phales terrestres tels qu'Acanthostega ou Ichthyostega, connus Ă  partir de fossiles vieux d'environ 365 millions d'annĂ©es. Son mĂ©lange de poissons primitifs et de caractĂ©ristiques dĂ©rivĂ©es de tĂ©trapodes conduit l'un de ses dĂ©couvreurs, Neil Shubin, Ă  qualifier Tiktaalik comme un « ichtyopode » (« fishapod » en anglais)[4] - [17].

Tiktaalik incarne une forme transitionnelle : il est aux tĂ©trapodes ce qu'Archaeopteryx est aux oiseaux, aux troodontidĂ©s et aux dromaeosauridĂ©s. Bien qu'il se puisse qu'aucun des deux ne soit l'ancĂȘtre d'un animal vivant, ils servent de preuve que des intermĂ©diaires entre des types trĂšs diffĂ©rents de vertĂ©brĂ©s aurait autrefois existĂ©. Le mĂ©lange des caractĂ©ristiques des poissons et des tĂ©trapodes trouvĂ©s Ă  Tiktaalik comprend ces traits :

  • Poisson
  • Poisson (forme transitionnelle)
    • Os et articulations des membres mi-poisson, mi-tĂ©trapode, y compris une articulation fonctionnelle du poignet et des nageoires rayonnantes en forme de poisson au lieu des orteils
    • RĂ©gion de l'oreille mi-poisson, mi-tĂ©trapode
  • TĂ©trapode

Position phylogénétique

2006 – 2010

L'analyse phylogénétique de Daeschler et al. place Tiktaalik comme le taxon frÚre d'Elpistostege et directement au-dessus de Panderichthys et précédé d'Eusthenopteron. Tiktaalik et donc inséré sous Acanthostega et Ichthyostega comme une forme transitionnelle[18], et un véritable « chaßnon manquant »[19].

Cette constitution proposĂ©e de l'arbre phylogĂ©nĂ©tique est initialement adoptĂ© par d'autres experts, notamment par Per Ahlberg et Jenny Clack[20]. Cependant, cette classification est remise en question dans un article publiĂ© en par Boisvert et al., qui note que Panderichthys, en raison de sa partie distale plus dĂ©rivĂ©e, pourrait ĂȘtre plus proche des tĂ©trapodes que Tiktaalik ou mĂȘme qu'il serait convergent avec ces derniers[21]. Ahlberg, co-auteur de l'Ă©tude, envisage la possibilitĂ© que la nageoire de Tiktaalik soit « un retour Ă©volutif Ă  une forme plus primitive »[22].

2010 – maintenant

Reconstitution animĂ©e du possible tĂ©trapode du DĂ©vonien Ă©tant Ă  l'origine des empreintes de ZacheƂmie.

En , un groupe de palĂ©ontologues, dont Ahlberg, publient un article, accompagnĂ© de nombreux documents supplĂ©mentaires, discutĂ©s Ă©galement dans un documentaire de Nature[23] - [24], qui affirme que les premiers tĂ©trapodes seraient apparus bien avant Tiktaalik et d'autres stĂ©gocĂ©phales[25] - [26]. En effet, leurs conclusions sont basĂ©es sur de nombreuses pistes et des empreintes individuelles dĂ©couvertes Ă  la carriĂšre de la ville de ZacheƂmie, dans les monts Sainte-Croix, en Pologne. Une origine de tĂ©trapodes de ces pistes est suggĂ©rĂ©e sur la base de :

  • chiffres distincts et morphologie des membres ;
  • des pistes reflĂ©tant une dĂ©marche quadrupĂšde et une marche diagonale ;
  • pas de marques de traĂźnĂ©e sur le corps ou la queue ;
  • foulĂ©e trĂšs large par rapport Ă  la longueur du corps (bien au-delĂ  de celle de Tiktaalik ou de tout autre poisson) ;
  • empreintes de diffĂ©rentes tailles, certaines inhabituellement grandes (jusqu'Ă  26 cm de large) indiquant des longueurs de corps de plus de 2,5 mĂštres.

Les couches porteuses de traces ont été attribuées à l'Eifélien moyen inférieur sur la base d'échantillons fossiles d'indices de conodontes (zone costatus) et de données biostratigraphiques antérieures obtenues à partir des strates sous-jacentes et sus-jacentes avec des études ultérieures confirmant cette datation[25] - [27] - [28] - [29].

Les deux dĂ©couvreurs de Tiktaalik sont sceptiques quant aux pistes de ZacheƂmie. Daeschler dĂ©clare que les traces de preuves ne suffisent pas pour modifier la thĂ©orie d'Ă©volution des tĂ©trapodes[30] - [31] - [32], tandis que Shubin soutient l'idĂ©e que des animaux semblables Ă  Tiktaalik aurait pu produire des empreintes de pas trĂšs similaires[33] (dans une Ă©tude ultĂ©rieure, Shubin exprime une opinion considĂ©rablement modifiĂ©e selon laquelle certaines des empreintes de ZacheƂmie, celles qui manquaient de chiffres, peuvent avoir Ă©tĂ© faites par des poissons marchant[34]). Cependant, Ahlberg insiste sur le fait que ces pistes ne pouvaient pas avoir Ă©tĂ© formĂ©es soit par des processus naturels, soit par des espĂšces de transition telles que Tiktaalik ou Panderichthys[25] - [35]. Au lieu de cela, les auteurs de la publication suggĂšrent des ichtyostĂ©galiens comme Ă  l'origine des empreintes, sur la base de la morphologie disponible du pes de ces animaux[25]. Cependant, un article publiĂ© en qui entreprend un examen critique des empreintes de pas de tĂ©trapodes du DĂ©vonien remet en question la dĂ©signation des marques de ZacheƂmie et suggĂšre plutĂŽt une origine en tant que nids de poissons ou des traces d'alimentations[36]. Une Ă©tude antĂ©rieure de indique que les traces de ZacheƂmie sont encore plus avancĂ©s qu'Ichthyostega en termes de quadrupĂ©die[37]. La reconstruction par Grzegorz NiedĆșwiedzki de l'animal Ă©tant Ă  l'origine des traces est identique Ă  celle de Tulerpeton[38].

Narkiewicz, co-auteur de l'article sur les pistes de ZacheƂmie, affirme que la dĂ©couverte polonaise rĂ©fute la thĂ©orie selon laquelle les Ă©lpistostegidĂ©s seraient les ancĂȘtres des tĂ©trapodes[39] - [40], une notion partiellement partagĂ©e par la palĂ©ontologue français Philippe Janvier[41]. Il y a un certain nombre de nouvelles hypothĂšses suggĂ©rĂ©es quant Ă  une origine possible et Ă  une position phylogĂ©nĂ©tique des elpistostegidĂ©s (y compris Tiktaalik) :

  • Leur position phylogĂ©nĂ©tique reste inchangĂ©e et les empreintes trouvĂ©es dans les monts Sainte-Croix sont attribuĂ©es aux tĂ©trapodes, mais il en rĂ©sulte qu'il existe au moins six longues lignĂ©es fantĂŽmes sĂ©parant les empreintes de ZacheƂmie de diverses espĂšces d'Ă©lpistostĂ©galiens[25] ;
  • il s'agit de « reliques tardives » plutĂŽt que de formes de transition directes[38] - [42] ;
  • ils sont des « impasse Ă©volutive »[43] ;
  • ils sont le rĂ©sultat d'une Ă©volution convergente ou parallĂšle, de sorte que les apomorphies et les similitudes anatomiques frappantes trouvĂ©es Ă  la fois chez les tĂ©trapodes digitĂ©s et les Ă©lpistostĂ©galiens ayant Ă©voluĂ© au moins deux fois[44] - [45] - [46].

La convergence est considérée comme responsable des caractéristiques uniques des tétrapodes trouvées également chez d'autres poissons non élpistostegaliens de cette période comme Sauripterus (os radiaux distaux articulés en forme de doigt)[47] - [48] ou Tarrasius (épine similaire à celle des tétrapodes avec 5 régions axiales)[49].

Les estimations publiĂ©es aprĂšs la dĂ©couverte des traces de ZacheƂmie suggĂšrent que les tĂ©trapodes numĂ©risĂ©s seraient peut-ĂȘtre apparus vers 427,4 millions d'annĂ©es et remettent en question les tentatives de lecture de la chronologie absolue des Ă©vĂ©nements Ă©volutifs au dĂ©but de l'Ă©volution des tĂ©trapodes Ă  partir de la stratigraphie[45].

Jusqu'à ce que davantage de données soient disponibles, la position phylogénétique de Tiktaalik et d'autres genres apparentés restent incertaines.

Paléobiologie

Reconstitution de l'animal en train de sortir de l'eau.
Reconstitution d'un Tiktaalik roseae sortant de l'eau, par la paléoartiste Zina Deretsky.

Tiktaalik a gĂ©nĂ©ralement les caractĂ©ristiques d'un sarcoptĂ©rygien, mais avec des nageoires avant prĂ©sentant des structures squelettiques en forme de bras plus proches de celles d'un crocodile, y compris une Ă©paules, un coude et un poignet. Le fossile dĂ©couvert en n'inclut pas les nageoires arriĂšre et la queue. Il y a des rangĂ©es de dents acĂ©rĂ©es, indiquant un poisson prĂ©dateur[50], et son cou peut bouger indĂ©pendamment de son corps, ce qui n'est pas courant chez d'autres poissons (Ă  l'exception de Tarrasius, Mandageria, placodermes[51] - [52], hippocampes, Lepidogalaxias et Channallabes apus[53]). L'animal a un crĂąne plat ressemblant Ă  celui d'un crocodile ; ayant des yeux au-dessus de la tĂȘte ; un cou et des cĂŽtes similaires Ă  ceux des tĂ©trapodes, les cĂŽtes Ă©tant utilisĂ©es pour soutenir le corps et faciliter la respiration via les poumons ; mĂąchoires bien dĂ©veloppĂ©es et adaptĂ©es pour la capture de proies ; et une petite fente branchiale appelĂ©e spiracle qui, chez les stĂ©gocĂ©phales plus dĂ©rivĂ©s, deviendra l'oreille[54].

Les fossiles sont trouvĂ©s dans la formation de Fram, dĂ©pĂŽts de systĂšmes de cours d'eau sinueux datant du DĂ©vonien, suggĂ©rant un animal benthique qui vit au fond d'eaux peu profondes et peut-ĂȘtre mĂȘme hors de l'eau pendant de courtes pĂ©riodes, avec un squelette indiquant qu'il peut supporter son corps sous l'effet de la gravitĂ©, que ce soit en eau trĂšs peu profonde ou sur terre[55]. À cette pĂ©riode, pour la premiĂšre fois, les plantes Ă  feuilles caduques fleurissent et perdent chaque annĂ©e des feuilles dans l'eau, attirant de petites proies dans des bas-fonds chauds et pauvres en oxygĂšne dans lesquels il est difficile pour les plus gros poissons de nager[15]. Les dĂ©couvreurs dĂ©clarent que selon toute vraisemblance, Tiktaalik aurait flĂ©chi ses membres principalement sur le fond des ruisseaux et peut se tirer sur le rivage pendant de brĂšves pĂ©riodes[56]. En 2014, la dĂ©couverte de la ceinture pelvienne de l'animal est annoncĂ©e ; il est solidement construit, indiquant que l'animal aurait pu les utiliser pour se dĂ©placer dans des eaux peu profondes et Ă  travers des vasiĂšres[57]. Shubin et Daeschler, les chefs de l'Ă©quipe, recherchent des fossiles sur l'Ăźle d'Ellesmere depuis 2000[4] - [5] :

« Nous faisons l'hypothĂšse que cet animal Ă©tait spĂ©cialisĂ© pour vivre dans des systĂšmes de cours d'eau peu profonds, peut-ĂȘtre des habitats marĂ©cageux, peut-ĂȘtre mĂȘme dans certains Ă©tangs. Et peut-ĂȘtre occasionnellement, en utilisant ses ailerons trĂšs spĂ©cialisĂ©s, pour remonter par voie terrestre. Et c'est ce qui est particuliĂšrement important ici. L'animal dĂ©veloppe des caractĂ©ristiques qui permettront Ă©ventuellement aux animaux d'exploiter la terre. »

— Edward Daeschler[58]

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Tiktaalik » (voir la liste des auteurs).

Références

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    « Given that recent phylogenies consistently place Panderichthys below Tiktaalik in the tetrapod stem group, it is surprising to discover that its pectoral fin skeleton is more limb-like than that of its supposedly more derived relative. [...] It is difficult to say whether this character distribution implies that Tiktaalik is autapomorphic, that Panderichthys and tetrapods are convergent, or that Panderichthys is closer to tetrapods than Tiktaalik. »
  22. (en) Ker Than, « Ancient Fish Had Primitive Fingers, Toes », National Geographic Society,‎ (lire en ligne [archive du ]) :
    « Curiously, the radial bones of Panderichthys are more finger-like than those of Tiktaalik, a fish with stubby leg-like limbs that lived about five million years later. Many scientists regard Tiktaalik as a "missing link": the crucial transitional animal between fish and the first tetrapods. One possibility, Ahlberg said, is that finger development took a step backward with Tiktaalik, and that Tiktaalik's fins represented an evolutionary return to a more primitive form. »
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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Liens externes

Références taxonomiques

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