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Elpistostegalia

Élpistostégaliens, Panderichthyida, Pandérichthyiens

Elpistostegalia
Description de cette image, également commentée ci-après

Clade

Elpistostegalia
Camp & Allison, 1961

Taxons de rang inférieur

Synonymes

  • Panderichthyida Vorobyeva, 1989

Les Ă©lpistostĂ©galiens (Elpistostegalia), parfois appelĂ©s pandĂ©richthyiens (Panderichthyida), sont un groupe monophylĂ©tique de sarcoptĂ©rygiens apparaissant durant le DĂ©vonien supĂ©rieur, entre 385 et 374 millions d'annĂ©es, et qui inclut la famille Ă©teinte des panderichthyidĂ©s ainsi que le clade des stĂ©gocĂ©phales, ce dernier incluant les tĂ©trapodes et les taxons apparentĂ©s aujourd'hui Ă©teint[1].

Caractéristiques

Le paléontologue et professeur suédois Per Erik Ahlberg identifie les traits suivants comme des synapomorphies pour les élpistostégaliens, tétrapodes inclus[2] :

Classification

Historique

Le taxon est inventé à l'origine pour faire référence au stégocéphale Elpistostege[3]. Ce terme prend rapidement de l'importance et devient plus tard synonyme de Panderichthyida[4]. Dans la plupart des analyses, le groupe tel qu'on l'imagine traditionnellement est en fait un grade évolutif, considéré comme les derniers « poissons » de la lignée des tétrapodomorphes, bien que Chang et Yu, dans révision phylogénétique datant de 1997, les à définis comme un groupe frère des tétrapodes plutôt que d'en être ancestraux[2] - [5]. De nos jours, ce taxon est redéfini comme un clade contenant Panderichthys, les stégocéphales et leurs descendants tétrapodes[6].

Phylogénie

Ci-dessous, un cladogramme basé selon Brian Swartz en [6] :

â—„ Eotetrapodiformes

†Tristichopteridae




†Tinirau




†Platycephalichthys


Elpistostegalia




Paléobiologie

Une augmentation de la teneur globale en oxygène aurait permis l'évolution de grands poissons prédateurs capables d'exploiter les zones de marée peu profondes et les marécages en tant que superprédateurs[7]. Plusieurs groupes ont évolué pour combler ces niches, les plus réussis étant les élpistostégaliens. Dans de tels environnements, ils auraient été confrontés à une carence périodique en oxygène[8]. Dans des environnements aquatiques modernes comparables comme les lacs eutrophes peu profonds et les marécages, les poissons à poumons modernes et certains genres de poissons chats dépendent également de la source d'oxygène atmosphérique, plus stable[9] - [10].

Étant des vertébrés d'eaux peux profondes, les élpistostégaliens ont développé bon nombre des adaptations de base qui permettent plus tard aux tétrapodes de devenir des animaux terrestres. Les plus importants est le déplacement de l'appareil de propulsion principal de la nageoire caudale vers les nageoires pectorales et pelviennes, et un passage à la dépendance aux poumons plutôt qu'aux branchies comme principal moyen d'obtenir de l'oxygène[4]. Ces deux éléments semblent être le résultat direct du passage à un mode de vie en eau douce, à l'intérieur des terres[11].

Les Ă©lpistostĂ©galiens donne naissance aux tĂ©trapodes durant l'EifĂ©lien (DĂ©vonien moyen infĂ©rieur), vers environ 395 millions d'annĂ©es. Alors que les premiers stĂ©gocĂ©phales prospèrent et se diversifient au cours des 30 millions d'annĂ©es suivantes, les Ă©lpistostĂ©galiens non stĂ©gocĂ©phales disparaissent assez rapidement des archives fossiles datant du dĂ©but du Frasnien, vers environ 380 millions d'annĂ©es, laissant les tĂ©trapodes comme les seuls survivants de leur lignĂ©e[12].

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Elpistostegalia » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. (en) Elpistostegidae on the Taxonomicon
  2. (en) Ahlberg, P.E et Johanson, Z., « Osteolepiforms and the ancestry of tetrapods », Nature, vol. 395, no 6704,‎ , p. 792–4 (DOI 10.1038/27421, Bibcode 1998Natur.395..792A, S2CID 4430783, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. (en) C. L. Camp et H. J. Allison, « Bibliography of fossil vertebrates 1949-1953 », Memoirs of the Geological Society of America, vol. 84,‎ , p. 1-53.
  4. (en) Gordon, M.S. et Long, J.A., « The Greatest Step In Vertebrate History: A Paleobiological Review of the Fish-Tetrapod Transition », Physiological and Biochemical Zoology, vol. 77, no 5,‎ , p. 700–719 (PMID 15547790, DOI 10.1086/425183, S2CID 1260442, lire en ligne)
  5. (en) Chang, M.-M. et Yu, X., « Reexamination of the relationship of Middle Devonian osteolepids–fossil characters and their interpretations », American Museum Novitates, no 3189,‎ , p. 1–20
  6. (en) B. Swartz, « A marine stem-tetrapod from the Devonian of Western North America », PLOS ONE, vol. 7, no 3,‎ , e33683 (PMID 22448265, PMCID 3308997, DOI 10.1371/journal.pone.0033683 Accès libre, Bibcode 2012PLoSO...733683S)
  7. (en) Dahl TW, Hammarlund EU, Anbar AD et al., « Devonian rise in atmospheric oxygen correlated to the radiations of terrestrial plants and large predatory fish », Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 107, no 42,‎ , p. 17911–5 (PMID 20884852, PMCID 2964239, DOI 10.1073/pnas.1011287107 Accès libre, Bibcode 2010PNAS..10717911D)
  8. (en) William M. Lewis Jr., « Morphological Adaptations of Cyprinodontoids for Inhabiting Oxygen Deficient Waters », Copeia, vol. 2, no 2,‎ , p. 319–326 (DOI 10.2307/1441653, JSTOR 1441653, lire en ligne [archive du ])
  9. (en) Long, J.A., « Heterochrony and the origin of tetrapods », Lethaia, vol. 23, no 2,‎ , p. 157–166 (DOI 10.1111/j.1502-3931.1990.tb01357.x)
  10. (en) Jonathan W. Armbruster, « Modifications of the Digestive Tract for Holding Air in Loricariid and Scoloplacid Catfishes », Copeia, vol. 1998, no 3,‎ , p. 663–675 (DOI 10.2307/1447796, JSTOR 1447796, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Ahlberg, P.E., « Postcranial stem tetrapod remains from the Devonian of Scat Craig, Morayshire, Scotland », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 122, nos 1–2,‎ , p. 99–141 (DOI 10.1111/j.1096-3642.1998.tb02526.x Accès libre)
  12. (en) Grzegorz Niedźwiedzki, Piotr Szrek, Katarzyna Narkiewicz, Marek Narkiewicz et Per E. Ahlberg, « Tetrapod trackways from the early Middle Devonian period of Poland », Nature, vol. 463, no 7277,‎ , p. 43–8 (PMID 20054388, DOI 10.1038/nature08623, Bibcode 2010Natur.463...43N, S2CID 4428903)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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