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Sougères-en-Puisaye

Sougères-en-Puisaye (prononciation de « Puisaye » : [pɥizɛ]) est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté ; malgré son toponyme, ses paysages semblent plutôt l'associer à la région naturelle de la Forterre.

Sougères-en-Puisaye
Sougères-en-Puisaye
Vue aérienne du bourg.
Blason de Sougères-en-Puisaye
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes de Puisaye-Forterre
Maire
Mandat
Mireille Lhote
2020-2026
Code postal 89520
Code commune 89400
Démographie
Gentilé Sougérois
Population
municipale
317 hab. (2020 en diminution de 3,06 % par rapport à 2014)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 35″ nord, 3° 19′ 45″ est
Altitude Min. 193 m
Max. 352 m
Superficie 26,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vincelles
Législatives Première circonscription
Localisation
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Sougères-en-Puisaye
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Sougères-en-Puisaye
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Sougères-en-Puisaye
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Sougères-en-Puisaye

    À l'instar des autres petits villages de la région qui, eux aussi, ont subi un fort exode rural au cours du XXe siècle, la population du village a cessé de décroître à la fin du XXe siècle, pour même augmenter depuis le début du XXIe siècle dans des proportions assez significatives : plus de 10 % d'augmentation à Sougères-en-Puisaye, entre 1999 et 2009.

    La commune compte plusieurs hameaux : « Les Simons » (à proximité immédiate du bourg), « Pesselières », « Les Billards », « Les Roches », « Chauminet » et « Fougilet ».

    Ses habitants sont appelés les Sougérois[1].

    Géographie

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
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    Avec les communes environnantes
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    Localisation

    Le village de Sougères-en-Puisaye est localisé dans le sud du département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté40 km par voie routière de sa préfecture Auxerre) et au sud-est de l'ancien canton de Saint-Sauveur-en-Puisaye duquel le village dépendait jusqu'à mars 2015, à environ 13 km de son chef-lieu, par voie routière. Les villages entourant Sougères-en-Puisaye sont d'une population équivalente et notamment Lainsecq, village avec lequel Sougères-en-Puisaye organise[2] son remembrement et à ce titre, la redistribution de parcelles à la suite des réunions concertées de celles-ci.

    Communes limitrophes de Sougères-en-Puisaye
    Lain Sementron
    Thury Sougères-en-Puisaye Taingy
    Druyes-les-Belles-Fontaines
    Lainsecq Étais-la-Sauvin

    Sougères-en-Puisaye ou « Sougères-en-Forterre » ?

    Carte de la Puisaye par Gustave Goujon, semblant exclure Sougères-en-Puisaye de la Puisaye.

    La commune fait partie du territoire de Pays de Puisaye-Forterre et est identifiée comme incluse dans la région agricole de la Puisaye même si elle est localisée à proximité immédiate de la Forterre. En effet, certaines caractéristiques du territoire sougérois, notamment l'absence de plateaux humides, catégoriserait plutôt la commune comme composante de la petite région naturelle de la Forterre. La cartographie de Gustave Goujon semble d'ailleurs exclure Sougères-en-Puisaye de... la Puisaye[3].

    À ce sujet, il faut préciser que l'utilisation de « en Puisaye » dans la toponymie ne date que de 1955, remplaçant alors le toponyme Saugères-les-Simons. « Les Simons » est un hameau très proche du bourg du village.

    Climat

    Le climat de Sougères-en-Puisaye est tempéré, même si le village est soumis à des rigueurs climatiques, froides ou chaudes.

    Relevés à Clamecy

    Les relevés météorologiques officiels, les plus proches du village semblent être réalisés à Clamecy, dans le département de la Nièvre. Clamecy est à 18 km à vol d'oiseau de Sougères-en-Puisaye.

    Relevé météorologique de Clamecy (située à 18 km de Sougères-en-Puisaye, à vol d'oiseau) de 1948 à 1999
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,4 −0,2 1,5 3,6 7,1 10,3 12,1 11,7 9,2 6,1 2,4 0,5 5,3
    Température maximale moyenne (°C) 6,2 8,3 12,4 16 20,2 23,6 26,5 25,8 22,1 16,7 10,2 7 16,3
    Précipitations (mm) 61,8 56,4 48,4 50,4 73,4 68,3 50,6 59,4 64,2 64,1 63,2 65,7 725,9
    Nombre de jours avec précipitations 15,3 13,4 13,3 12,5 14,4 12,1 9,8 11,2 12,1 12,7 14,9 15,5 157,2
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    6,2
    −0,4
    61,8
    8,3
    −0,2
    56,4
    12,4
    1,5
    48,4
    16
    3,6
    50,4
    20,2
    7,1
    73,4
    23,6
    10,3
    68,3
    26,5
    12,1
    50,6
    25,8
    11,7
    59,4
    22,1
    9,2
    64,2
    16,7
    6,1
    64,1
    10,2
    2,4
    63,2
    7
    0,5
    65,7
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Relevés à Saint-Georges-sur-Baulche

    D'autres relevés éclairent le climat sougérois en termes d'ensoleillement ; ceux effectués à la station Météo-France de Saint-Georges-sur-Baulche, à 31 km à vol d'oiseau de Sougères-en-Puisaye. Cette station est à une altitude de 207 m.

    Relevés Auxerre Saint-Georges (Météo France) 1961-2007 [4]
    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Ensoleillement (heure) 63 87 142 166 212 206 236 244 171 111 68 51 1757

    Relief et géologie

    Entrée de l'une des deux carrières de pierre de la Montagne-des-Alouettes.

    L'altitude du village se situe entre environ 190 m et environ 350 m[5], le point le plus haut, situé à une altitude de 352 m correspond au lieu-dit, la « Montagne-des-Alouettes »[Note 1] qui est une petite colline haute de 367 m située à Lainsecq et à Sougères-en-Puisaye. Sur celle-ci, se trouvent côté sougérois et à proximité de Chauminet deux carrières de pierre désaffectées.

    Le sous-sol de Sougères-en-Puisaye date de la période géologique du Jurassique[6]. Un important gisement de roches fossilisées, datant du Séquanien a d'ailleurs été découvert à Sougères-en-Puisaye, dans les années 1940[7]. Le village est à la rencontre entre la Forterre et sa constitution calcaire datant du Jurassique supérieur et la Puisaye dont le sous-sol date plutôt du Crétacé inférieur.

    Hydrographie

    La rivière temporaire passant certaines années à Sougères-en-Puisaye ; elle s'écoule jusqu'à Druyes-les-Belles-Fontaines, submergeant au passage l'ancien terrain de football.

    Aucun cours d'eau régulier n'est répertorié à Sougères-en-Puisaye[8]. Néanmoins, le Loing, affluent de la Seine prend sa source[Note 2] sur le territoire de Sainte-Colombe-sur-Loing à proximité du village de Sougères-en-Puisaye.

    Voies routières

    La commune est desservie par plusieurs routes départementales : la D 73 en provenance de Thury et en direction de Druyes-les-Belles-Fontaines, la D 212 en provenance de Lainsecq et qui traverse les hameaux de Pesselières et de Fougilet et la D 125 en provenance d'Étais-la-Sauvin et qui permet de rallier le bourg en traversant les hameaux de Chauminet et des Billards.

    Transport ferroviaire

    Maison de garde-barrière sur l'ancienne ligne de Triguères à Surgy, aux Roches, hameau de Sougères-en-Puisaye.
    Maison de garde-barrière sur l'ancienne ligne de Triguères à Surgy, à Fougilet, hameau de Sougères-en-Puisaye.

    Sougères-en-Puisaye n'est pas directement desservie par les transports en commun[9]. À 20 km à l'est de Sougères par la RD 73, à Coulanges-sur-Yonne, se trouve la gare la plus proche. Il s'agit d'un point d'arrêt non géré sur la ligne de Laroche-Migennes à Cosne, qui se termine aujourd'hui à Corbigny. Coulanges est desservie cinq fois par jour et par sens (moins le week-end) par des TER Bourgogne, circulant sur la relation Corbigny - Clamecy - Auxerre - Laroche-Migennes. La moitié des trains a comme origine ou destination la gare de Paris-Bercy et permet de rallier la capitale sans changement, avec un temps de voyage de deux heures et demie environ[10].

    Jusqu'en 1938, le territoire communal était traversé par la ligne de Triguères à Surgy qui fut mise en service en 1884 ; en 1883, le conseil municipal de Sougères-en-Puisaye « émet le vœu que le chemin de fer soit livré avant le 1er septembre de l'année »[11]. Les arrêts les plus proches du village étaient la gare de Lain - Thury et la gare de Druyes-les-Belles-Fontaines.

    Urbanisme

    Typologie

    Sougères-en-Puisaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [12] - [13] - [14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15] - [16].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,3 %), forêts (21,2 %), zones urbanisées (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Morphologie urbaine

    La population du village est répartie entre le bourg et ses hameaux, en particulier Pesselières, Fougilet et Chauminet. En termes de distance au bourg, Fougilet est le hameau le plus éloigné (4,5 km par voie routière), ce qui a justifié autrefois la présence d'une école dans ce hameau. À l'inverse, le hameau des Simons est le plus proche du centre du village, situé à seulement 500 m de celui-ci.

    Localisation des hameaux de Sougères-en-Puisaye :
    Les Simons, Chauminet, Les Billards, Pesselières, Fougilet et Les Roches.
    Vue aérienne du bourg du village.

    Logement

    En 2008, le nombre total de logements dans la commune était de 297 (contre 289 en 1999). Parmi ces logements, 58,2 % étaient des résidences principales, 36,4 % des résidences secondaires et 5,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour une part de 99,7 % de maisons individuelles. Elles comportaient en moyenne 4,1 pièces, et 92,3 % parmi elles ont été construites avant 1949. Entre 1990 et 2005, seulement deux maisons ont été construites. La proportion d'habitants propriétaires de leur logement (en tant que résidence principale) était de 91,8 %. La commune ne compte aucun logement en HLM. Près des deux tiers des occupants habitent la même maison depuis dix ans ou plus[19].

    Toponymie

    Extrait d'une carte de Victor Levasseur, parue en 1852, mettant en évidence l'usage du toponyme Sougères-les-Simon.

    Attestations anciennes

    Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Sueriae en 1130 (cartulaire général de l'Yonne, I, 227)[20] - [21], puis Soeriae en 1163 (cart. gén. de l'Yonne, II, 152)[20] - [21]. La forme française Soyeres apparaît en 1530 (abbaye de Reigny)[20] - [21]. En 1615, on trouve Sohières[21]; Sougere en 1793[22]. De 1801 jusqu'en 1955 le village s'appelle officiellement Sougères-les-Simon[22]. Enfin, en 1955, le village devient Sougères-en-Puisaye. Il n'y a pas d'autre commune en France du nom de Sougères, hormis l'ancienne commune dans l'Yonne Sougères-sur-Sinotte (aujourd'hui, commune associée de Monéteau).

    Microtoponymie

    Panneau d'entrée dans le hameau de Chauminet.

    En 1163, le hameau de Fougilet est attesté sous la forme Fossa Gelet[21] ; en 1308, Fosse Gilet[21], puis en 1679 Fossegilet[21]. Pesselières est mentionné sous les formes Passelariae[21] ; en 1276, Paxilleriae[21] ; et en 1308, Passelerez[21]. Il y a peu d'information sur le toponyme Chauminet, qui est donné en 1461 sous la forme Chaulminet[21].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    La découverte d'un sanctuaire à Sougères-en-Puisaye (sur la route de Thury) témoigne d'une occupation humaine de la région, à l'âge du fer[23].

    Un ouvrage[24] envisage la toponymie de la « Montagne-des-Alouettes » comme issue du nom d'une légion romaine hypothétiquement appelée les « Alouettes » et qui aurait établi son camp à ce lieu-dit. Mais aucune source ne vient corroborer cette légende locale, comme le souligne Pierre Bourgoin dans son ouvrage[25]. Néanmoins, un certain nombre de découvertes attestent d'une présence gallo-romaine sur le territoire actuel de la commune. En particulier, une villa romaine fut découverte en 1878 à environ km du bourg, sur la route de Thury. Vathaire de Guerchy[26] l'étudia dans les années 1920 et 1930. Il écrit à ce propos :

    « L'importance de la construction est attestée par trois morceaux d'une corniche sculptée, très ornementée de 30 à 35 cm de large, décorée de grandes feuilles d'ornement et de perles en pierre[27]. »

    L'inventaire établi par Vathaire de Guerchy liste également des sculptures représentant des têtes de femmes et datant du Ier siècle ou du IIe siècle, des sculptures de chevaux et des monnaies romaines antérieures au IIIe siècle[28]. À noter que vers 1860, des statuettes de divinités romaines furent découvertes à Pesselières, alors qu'à Chauminet des vestiges d'un édifice gallo-romain furent mis au jour[29]. Enfin, un certain nombre de pièces découvertes à Sougères-en-Puisaye au XIXe siècle sont conservées au musée Saint-Germain d'Auxerre.

    Obélisque commémoratif de la bataille de Fontenoy-en-Puisaye à Fontenoy.

    Moyen Âge

    La mort de Louis le Pieux en 840 entraîna le début des hostilités qui opposèrent Lothaire Ier, le fils aîné de Louis Ier le Pieux, à ses deux frères, Louis II de Germanie et Charles II le Chauve. Leur neveu, le roi Pépin II d'Aquitaine, fils de feu Pépin Ier, se rangea du côté de Lothaire ; l'enjeu était évidemment le partage de l'empire. Les deux camps s'affrontèrent lors de la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, le , sur le territoire de l'actuelle commune de Fontenoy situé à environ 10 km à « vol d'oiseau » de Sougères-en-Puisaye. L'état-major de Louis le Germanique et de Charles le Chauve était cantonné sur le territoire de Sougères-en-Puisaye[30] au lieu-dit, « Le Roichat » dont la toponymie serait une altération de « Roi Charles ». La toponymie du hameau de Fougilet (en 1163, Fossa Gelet) serait d'ailleurs issue de la fonction de fosse commune qui fut attribuée au lieu, après la bataille de Fontenoy[31], à l'instar de certains lieux-dits de la commune comme la « vallée de la fuite », la « vallée de la défaite » ou encore « Les cris »[31]. Dès le XIIIe siècle, la région sougéroise est sous la tutelle de la seigneurie de Pesselières[32] hormis le village de Chauminet lui-même sous la tutelle de sa propre seigneurie jusqu'à son adjonction à la seigneurie de Pesselières en 1738 ; contrairement à celle de Pesselières, la liste des seigneurs de Chauminet n'est que partiellement connue[33].

    Renaissance et Révolution française

    Lors du grand tour de France de Charles IX, celui-ci accompagné de Catherine de Médicis, fit une halte au château de Pesselières, le [34].

    Le dernier seigneur de Pesselières, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, après avoir été un opposant de la peine de mort, vota la mort de Louis XVI le . Le soir même de son vote, il se rend chez Février, restaurateur au Palais-Royal. Un ancien garde du corps de Louis XVI, Philippe Nicolas Marie de Pâris, qui cache un sabre sous sa houppelande, se présente devant lui et le blessera à mort.

    XIXe et XXe siècles

    Carte postale de la place de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, au début du XXe siècle.
    Monument aux morts de Sougères-en-Puisaye situé dans le cimetière.

    À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 par le président de la République française en place depuis trois ans, Louis-Napoléon Bonaparte, une vague d'insurrections secoue la province ; dans l'Yonne, Sougères-en-Puisaye est la première commune à s'insurger[35]. L'insurrection sougéroise gagne les communes d'Andryes et de Druyes-les-Belles-Fontaines[35]. Une colonne de protestation issue du village est arrêtée à Coulanges-sur-Yonne par le maire de la commune[35]. L'insurrection en Puisaye fut écrasée rapidement : cinq morts sont à déplorer dont un Sougérois tué à Clamecy, Jean Bordet[35].

    En 1855, les populations des hameaux et du bourg[36] sont les suivantes : 335 habitants dans le bourg de Sougères, 409 à Fougilet, 334 à Pesselières, 229 à Chauminet, 92 aux Roches, 28 aux Billards et 14 aux Simons pour une population totale de 1 453 habitants.

    Au XXe siècle, la Première Guerre mondiale coûte la vie à trente-sept hommes de la commune[37] - [38] - [39]. La Seconde Guerre mondiale entraîne la mort de dix autres habitants[37]. La liste de ces hommes est gravée sur le monument aux morts du village, situé dans le cimetière municipal[Note 4]. Au cours du second conflit mondial, la « Montagne-des-Alouettes » est un refuge pour les combattants du maquis « Maquis 3 » : le lieu abrite en août 1944 près de deux cent cinquante maquisards[40].

    En 1954, une rencontre du 3e type à rapprocher de la vague d'observations de l'automne 1954 est rapportée : des enfants de la maison d'enfance de Flacy (Sainpuits) alors en camping sur la « Montagne-des-Alouettes » auraient vu quelques humanoïdes ainsi qu'une soucoupe volante en lévitation à proximité[41]. Parmi eux René S. qui confirme le récit à l'âge adulte en 1980.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Le vote à Sougères-en-Puisaye favorise le plus souvent la droite. Cette tendance semble confirmée par la plupart des consultations électorales récentes, locales et nationales.

    Au second tour de l'élection présidentielle de 2002[42], les électeurs ont voté à 69,20 % pour Jacques Chirac (RPR) et à 30,80 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), avec une participation de 71,67 % ; celle-ci est bien supérieure au second tour de l'élection présidentielle de 2007[43] : 82,54 % de participation parmi laquelle, 59,67 % des électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy (UMP) et 40,33 % pour Ségolène Royal (PS). En 2012, le premier tour voit Marine Le Pen (FN) arriver en tête avec 30,80 % des suffrages exprimés, suivie de Nicolas Sarkozy (UMP) avec 27,20 % et François Hollande (PS) crédité de 22,00 % ; la participation a été de 84,16 %[44]. Au second tour, François Hollande l'emporte avec 50,84 % des suffrages exprimés contre 49,16 % à Nicolas Sarkozy. La participation, similaire à celle du premier tour, est de 84,82 %[45].

    Au deuxième tour des élections législatives de 2002[46], 57,50 % des électeurs de Sougères-en-Puisaye ont voté pour Jean-Pierre Soisson (UMP) et 42,50 % pour Florence Parly (PS), avec un taux de participation de 69,33 %. Au premier tour, Jean-Pierre Soisson était arrivé en tête avec 42,79 % des suffrages exprimés. Il obtient d'ailleurs un score légèrement supérieur au premier tour à Sougères-en-Puisaye, en 2007, élection à laquelle il obtient 45,15 % au premier tour[47] puis 62,44 % au second tour.

    Aux élections européennes de 2009[48], les deux meilleurs scores à Sougères-en-Puisaye étaient ceux de la liste de la liste de la majorité présidentielle conduite par Joseph Daul, qui a obtenu 46 suffrages soit 31,29 % des suffrages exprimés et du FN conduite par Bruno Gollnisch, qui a obtenu 22 suffrages soit 14,97 % des suffrages exprimés, pour un taux de participation de 51,30 %.

    Lors du scrutin municipal de 2008, il y eut deux tours (8 élus au premier tour et 3 au second), Jacky Chevau a été élu conseiller municipal au premier tour avec le premier total de 209 voix (81,64 % des exprimés) ; il a ensuite été élu maire par le conseil municipal. Le taux de participation a été respectivement de 82,05 % et de 75,00 % pour chacun des deux tours[49].

    Administration municipale

    Au , Sougères-en-Puisaye n'est jumelée avec aucune autre commune[50].

    Liste des maires

    • Ancienne mairie de Sougères-en-Puisaye (bâtiment datant de 1877).
      Ancienne mairie de Sougères-en-Puisaye (bâtiment datant de 1877).
    • Mairie de Sougères-en-Puisaye.
      Mairie de Sougères-en-Puisaye.
    Liste des maires successifs depuis 1790[51]
    Période Identité Étiquette Qualité
    17901791Paul Dhumez
    17911792Claude Athanaze Perreau
    1792donnée inconnuePierre Simonnet
    donnée inconnueAn VIIIPierre Merlot
    An VIII1807Sébastien Front
    18071815Pierre Simonnet
    18151830Edme-François Lamy
    18301831Bouille
    18311836Edme-François Lamy
    18361841Jean Merlot
    18411848Joseph Guenot
    18481860Aubin Nicolle
    18601878Lucien Millot
    18781882Joseph Perreau
    18821884Edmond Montenot
    18841904Joseph Guenot
    19041908Edmond Montenot
    19081919Alfred Thomas
    19191929Paul Landras
    19291931Irénée Mercier[Note 5]
    19311966Charles Nicolle
    19661971Roland Chevau
    19711995Edgar AllardExploitant agricole
    19952020Jacky ChevauExploitant agricole
    2020Mireille Lhote

    Politique environnementale

    Quand la commune appartenait à la communauté de communes de Saint-Sauveur-en-Puisaye, Sougères-en-Puisaye était partie prenante de la gestion de la déchèterie intercommunale basée à Saint-Sauveur-en-Puisaye[52]. Depuis, la commune dépend de la communauté de communes Portes de Puisaye Forterre : elle poursuit ce type de projets, notamment avec la déchèterie d'Étais-la-Sauvin qui est la plus proche de Sougères-en-Puisaye. Cette structure est remplacée en 2017 par la communauté de communes de Puisaye-Forterre.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[54].

    En 2020, la commune comptait 317 habitants[Note 6], en diminution de 3,06 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0861 1431 0691 1461 2671 2181 2731 4081 453
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4131 4321 4041 3131 3011 2741 2701 2251 092
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 040949886755740703645606592
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    531489411385315315340343331
    2017 2020 - - - - - - -
    318317-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[55] puis Insee à partir de 2006[56].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 49,3 % la même année, alors qu'il est de 31,2 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 165 hommes pour 152 femmes, soit un taux de 52,05 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,67 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[57]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    3,6
    90 ou +
    4,6
    20,7
    75-89 ans
    18,4
    25,6
    60-74 ans
    25,6
    23,0
    45-59 ans
    23,5
    9,7
    30-44 ans
    9,1
    9,0
    15-29 ans
    7,2
    8,4
    0-14 ans
    11,7
    Pyramide des âges du département de l'Yonne en 2018 en pourcentage[58]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9
    90 ou +
    2,4
    8,3
    75-89 ans
    11,2
    19,7
    60-74 ans
    19,8
    20,6
    45-59 ans
    20,1
    17,3
    30-44 ans
    16,8
    15,1
    15-29 ans
    13,3
    18,1
    0-14 ans
    16,3

    Enseignement

    Panneau de l'école Charles-Nicolle à Sougères-en-Puisaye nommée ainsi en mémoire d'un ancien maire du village.

    La commune de Sougères-en-Puisaye est située dans l'académie de Dijon.

    En 1869, une école de garçons est construite à l'emplacement actuel de la salle des fêtes[59], la mairie occupant alors l’étage. En 1872, la commune fait construire une école de filles (futur logement de fonction adossé à l'école actuelle) ainsi qu'une école mixte au hameau de Fougilet. En 2012, Sougères-en-Puisaye est dotée d'une école primaire, l'école Charles-Nicolle (ancien maire) qui fonctionne dans le cadre d'un regroupement scolaire avec les communes de Sainpuits, Lainsecq, Thury et Sainte-Colombe-sur-Loing. Une des salles du bâtiment accueille le club local d'aéromodélisme.

    Le collège le plus proche se trouve à Saint-Sauveur-en-Puisaye, à 13 km de Sougères-en-Puisaye : le collège Colette (en hommage à l'écrivaine, née en 1873 dans cette commune).

    • Ancienne école de Fougilet.
      Ancienne école de Fougilet.
    • Carte postale ancienne indiquant la mairie et l'école des garçons.
      Carte postale ancienne indiquant la mairie et l'école des garçons.
    • Carte postale ancienne indiquant l'école des filles et son panneau « école communale des filles ».
      Carte postale ancienne indiquant l'école des filles et son panneau « école communale des filles ».

    Santé

    Au , aucun praticien en médecine générale n'est installé dans la commune. Des médecins sont installés dans les communes voisines de Thury, de Sainpuits et de Druyes-les-Belles-Fontaines. La pharmacie la plus proche est à Thury.

    La commune est en outre impliquée dans le projet d'installation d'une maison intercommunale de santé à Saint-Sauveur-en-Puisaye[60] ; ce projet a débuté en 2011. La maison devrait accueillir des médecins, des kinésithérapeutes, des infirmiers, des psychologues et des dentistes.

    Sports et associations

    Entrée de la salle des fêtes de Sougères-en-Puisaye.
    Boîte à livres sur la place du village, inaugurée en mars 2018.

    La commune est dotée d'une salle des fêtes dans laquelle sont organisées une partie des festivités municipales récurrentes. Parmi les festivités sougéroises notables, peuvent être citées : la Fête du village dite « Fête des Fleurs », le 3e dimanche de mai, la fête du hameau de Chauminet, le 1er ou 2e dimanche de juillet, la fête du club d'aéromodélisme du village (le dernier samedi de juin), la fête de la Musique également en juin, ou encore les Journées européennes du patrimoine, le 3e week-end de septembre.

    Plusieurs activités associatives sont présentes dans la commune ; la plupart sont coordonnées au sein de l’association CLEP (Comité de loisirs et d'éducation populaire)[61] : la section dite « adulte » chargée de l'organisation de manifestations et de voyages touristiques (elle remplace en cela l'ancien comité des fêtes), la section aéromodélisme (qui existe depuis 1968[62]), le club photo Francis-Quartier, le club « Rétromobile » (restauration de véhicules anciens) et le chant choral.

    Sont également basés à Sougères-en-Puisaye : une société de chasse[63], une amicale de sapeurs-pompiers, un club de véhicules tout-terrain, le Fougilet Land Club[64] et depuis 2011 une association destinée à valoriser le patrimoine, "Terres et Pierres"[65] - [66] - [39]

    La 11e étape du Tour de France 2009 est passée à proximité immédiate du territoire de la commune ; en effet, celle-ci passait à Sainpuits[67] et même à Lainsecq (hameau de « La Breuille », km 148).

    Le , une boîte à livres est installée sur la place de la commune sur l'initiative de l'association « Terres et Pierres » et grâce à la participation financière de la municipalité.

    Médias

    Le journal L'Yonne républicaine propose dans son édition quotidienne quelques pages consacrées à la Puisaye et donc à l'actualité locale de Sougères-en-Puisaye. Dans une moindre mesure, Le Journal du Centre et Le Journal de Gien peuvent rarement évoquer l'actualité du village.

    Depuis fin 2011, la commune est dotée d'un site web officiel.

    Cultes

    Pour le culte catholique, Sougères-en-Puisaye dépend du diocèse de Sens et Auxerre. En l’occurrence, l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul est une des églises de la paroisse Saint-Pierre Saint-Paul de Puisaye-Forterre[68] au même titre que celles d'Andryes et de Druyes-les-Belles-Fontaines. Les messes dominicales sont assurées à tour de rôle sur les diverses églises de la paroisse.

    Économie

    En 2009, par arrêté du Premier Ministre, la commune de Sougères-en-Puisaye a été classée commune en zone de revitalisation rurale[69].

    Revenus de la population et fiscalité

    Selon l'enquête de l'INSEE[19], les revenus moyens nets par foyer étaient en 2008 de 19 993 euros par an. Parmi les 208 foyers fiscaux de la commune, 94 foyers soit 45,2 %, étaient imposables. En 2009, le revenu fiscal médian par ménage[Note 7] était de 15 151 , ce qui plaçait Sougères-en-Puisaye au 26 490e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[70].

    Emploi

    En 2008, la population de Sougères-en-Puisaye se répartissait ainsi : 68,5 % d'actifs, ce qui est nettement supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, et 16,7 % de retraités, un chiffre inférieur à la moyenne nationale qui est de 18,2 %. Parmi les actifs ayant un emploi, 21,7 % travaillent dans la commune même, mais 15,1 % travaillent dans une autre région que la Bourgogne. En effet, l'indicateur de concentration d'emploi à Sougères n'est que de 34,8 %, ce qui veut dire que seulement 37 emplois y sont disponibles par rapport aux 108 habitants ayant un emploi. Près de 72 % des actifs de Surgères sont salariés, soit soixante-dix-sept personnes. Dix-huit actifs sont des indépendants, et onze sont des employeurs. Une personne est recensée comme aide familiale[19].

    En 2008, le taux de chômage était de 6,0 % contre 8,5 % en 1999. Exactement la moitié des chômeurs sont des femmes[19]. L'agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi la plus proche, est localisée à Auxerre, à environ 38 km par voie routière.

    Entreprises et commerces

    Au , le territoire de Sougères-en-Puisaye accueille vingt-cinq entreprises. Parmi elles, dix-huit n'occupaient aucun salarié. Les sept autres occupent au total dix-huit salariés. Trois entreprises ont été créées en 2010[19].

    Répartition des établissements par domaines d'activité au

    Ensemble Agriculture Industrie Construction Transports et
    services divers
    Administration publ., enseignement, santé
    Nombre d'établissements 25 10 3 4 2 3
    Part en % 100,0 % 40,0 % 12,0 % 16,0 % 12,0 % 20,0 %
    Sources des données : INSEE[19]

    Agriculture

    L'activité agricole demeure la principale activité économique du village qui représente, en 2010, 40 % des établissements recensés. Elle n'occupe pour autant aucun salarié. En 2000, la commune comptait vingt-trois exploitations (contre vingt-cinq en 1988), dont seize professionnelles et dix à temps complet, pour une surface agricole utile totalisant 1 659 ha (contre 1 498 ha en 1988). En 2000, 1 610 ha de cette surface totale étaient labourables dont 1 402 ha consacrés aux grandes cultures, essentiellement aux céréales pour 933 ha. Enfin, l'activité d'élevage était encore présente en 1988 (82 bovins dont 53 vaches sur huit exploitations et 352 volailles au total sur dix-huit exploitations) ; cette activité est totalement révolue en 2000. Le nombre d'exploitations professionnelles à temps complet est resté stable depuis 2000[19].

    Culture et patrimoine

    Monuments

    Carte postale ancienne du « Château Blanc », route de Pesselières.
    Le lavoir de Fougilet et sa pompe.

    La commune de Sougères-en-Puisaye ne compte aucun monument historique tel que reconnu par le code du patrimoine, mais possède toutefois un patrimoine bâti remarquable.

    Outre le monument aux morts situé au cœur du cimetière (lui-même agrandi dans les années 1980), peuvent être cités le calvaire des Roches et le lavoir de Fougilet ainsi que deux monuments situés sur la route menant de Sougères à Pesselières : le « puits neuf » (ancien puits désaffecté qui a donné son nom à la rue menant vers la place de l’église) et le « Château Blanc ».

    Le Château Blanc est une grande demeure bourgeoise qui fut à l'origine, en 1658, un prieuré-cure[71] longtemps occupé par des prémontrés. L'habit blanc adopté par cet ordre religieux semble être à l'origine du nom du monument[71]. Il y a également un ancien puits datant de 1772[72] à Pesselières. Depuis les années 2010, des vignes sont plantées sur le domaine du Château Blanc.

    Les croix de la commune

    Outre la croix du cimetière (croix des Fidélistes), on dénombre dix croix de chemin sur le territoire communal :

    • la croix de Saint-Léandre dans le bourg ;
    • deux croix à Pesselières ;
    • le calvaire des Roches ;
    • quatre croix à Chauminet ou à proximité ;
    • une croix aux Billards.
    • Croix de Saint-Léandre à Sougères-en-Puisaye.
      Croix de Saint-Léandre à Sougères-en-Puisaye.
    • Croix des Fidélistes du cimetière de Sougères-en-Puisaye.
      Croix des Fidélistes du cimetière de Sougères-en-Puisaye.
    • Croix de la place de la halle à Pesselières.
      Croix de la place de la halle à Pesselières.
    • Croix à l'entrée de Pesselières.
      Croix à l'entrée de Pesselières.
    • Calvaire du hameau des Roches.
      Calvaire du hameau des Roches.
    • Croix du hameau des Billards.
      Croix du hameau des Billards.
    • Croix Saint-Pierre à Chauminet.
      Croix Saint-Pierre à Chauminet.
    • Croix à Chauminet (près du lavoir).
      Croix à Chauminet (près du lavoir).
    • Croix à proximité de Chauminet.
      Croix à proximité de Chauminet.
    • Croix à Chauminet près de l'intersection des routes de Sougères et des Billards.
      Croix à Chauminet près de l'intersection des routes de Sougères et des Billards.
    • Croix de Fougilet.
      Croix de Fougilet.

    Monuments disparus

    Le moulin « Dare-dare » en 1908 (peu avant sa destruction).

    L'ancienne voie romaine reliant Auxerre à Entrains-sur-Nohain passe sur le territoire de la commune, via le site de la « Montagne-des-Alouettes »[25]. Elle fut longtemps appelée localement le Chemin de César[25] ou Chemin Levé[25] en raison d'un relief (disparu aujourd'hui) de près d'un mètre par rapport à la plaine alentour. La portion sougéroise de la voie, provenant du village de Ouanne, est largement évoquée dans un ouvrage de Victor Petit[73].

    Aujourd'hui seules des ruines du château de Pesselières subsistent ; en effet, il fut largement détruit en 1823. Ce château accueillit Charles IX lors de son grand tour de France. Il fut également la propriété de Lepeletier de Saint-Fargeau et de ses prédécesseurs, seigneurs de Pesselières. En 2012, ne restent du château que l'amorce des anciens fossés et le logement du fermier[74].

    Il y eut jusqu'à trois moulins à Sougères-en-Puisaye, tous situés à Pesselières[75] tous trois en fonctionnement en 1856. Le dernier à fonctionner, le moulin « Dare-dare », cessa son activité en 1908 et fut démoli peu après[75].

    Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

    Vue de l'église.

    L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul se trouve sur la place du village, face à la mairie. Elle aurait été construite au XVe siècle sur l'emplacement d'un premier édifice[76]. Elle se caractérise par un « style ogival flamboyant formant parallélogramme avec prolongement irrégulier au chœur[76]. »

    Son état général et notamment sa charpente fragile a impliqué un travail de réfection en profondeur de l'église entre 2005 et 2008[77]. L'église présente par ailleurs les restes d'une litre funéraire de 1785, portant les armes de Charles-Étienne Lepeletier de Beaupré (1702 - 1785)[78], avant-dernier[Note 8] seigneur de Pesselières de 1769 à sa mort. Ce vestige est inscrit dans l'Inventaire général du patrimoine culturel[79].

    Patrimoine naturel

    Cèdres de la Lavière.
    Le « Sully » de Pesselières en 2014.

    Lors de la bataille de Fontenoy-en-Puisaye en 841, opposant les trois petits-fils de Charlemagne, Charles II le Chauve établit son camp de base au lieu-dit « Le Roichat » (colline boisée située sur le territoire de la commune) dont la toponymie est dérivée de « Roi Charles ».

    Citons également, le tilleul « Le Sully » de Pesselières[80], planté en 1598. En 1998, deux jours de fête ont marqué ses 400 ans.

    Enfin, les cèdres de « La Lavière » situés à km du hameau de Pesselières, sur la route menant au hameau des Roches font également partie du patrimoine naturel de Sougères-en-Puisaye ; ces trois arbres sont plantés sur l’emplacement de sépultures particulières situées sur un terrain privé.

    Héraldique

    La commune n'a pas de blason officiel ; néanmoins, elle a utilisé les armes des Grivel de Grossouvre, pour illustrer les panonceaux des rues et des lieux.

    Les seigneurs du village (ou des hameaux actuels) avaient leurs propres armes.

    Armes des Grivel de Grossouvre

    Armes de Paul de Grivel de Grossouvre[81], seigneur de Pesselières jusqu'en 1752 ; ce blason fut repris par la municipalité pour illustrer les panonceaux des rues et lieux du village :

    Blason de Paul de Grivel de Grossouvre

    Paul de Grivel de Grossouvre porte :

    D'or, la bande échiquetée de sable et d'argent de deux tires[81].

    Armes des Lepeletier de Saint-Fargeau

    Armes de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau[82], dernier seigneur de Pesselières, jusqu'en 1793 : ces armes furent portés par son grand-père, Charles-Étienne Lepeletier de Beaupré), et figurent sur une litre funéraire dans l'église.

    Lepeletier de Saint-Fargeau, dernier seigneur de Pesselières.
    Blason de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau

    Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau porte :

    D'azur à la croix pattée d'argent chargée en cœur d'un chevron de gueules, accosté de deux molettes d'éperon de sable, et en pointe, d'une rose de gueules[82] - [83].

    Personnalités liées à la commune

    Catherine-Marie-Jeanne Tallard (David). Catherine-Marie-Jeanne Tallard (née le 7 janvier 1772 à Paris et morte le 8 mars 1825 à Pesselières), épouse du maire Edme-François Lamy (mariage en 1811)[84].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Pierre Bourgoin (préf. Claude Hohl), Sougères : des origines au XXe siècle, , 236 p. (ISBN 2-903555-00-1, BNF 34676260). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Parfois nommé « Montagne-aux-Alouettes » selon les sources.
    2. Coordonnées de la source du Loing : 47° 33′ 13″ N, 3° 13′ 57″ E à proximité du hameau de Lainsecq, « Chappes ».
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Le cimetière se trouve à la sortie du village, à l'orée du hameau des Simons, en direction d'Étais-la-Sauvin ; coordonnée du lieu 47° 33′ 33″ N, 3° 19′ 58″ E.
    5. Irénée Mercier, démissionnaire en 1931.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    7. Revenu fiscal médian par ménage : 50 % des ménages déclarent fiscalement moins que cette donnée (foyers non imposables inclus) ; 50 % des ménages déclarent fiscalement plus que cette donnée.
    8. Le dernier seigneur de Pesselières est Lepeletier de Saint-Fargeau.

    Références

    1. « Nom des habitants des communes françaises, Sougères-en-Puisaye », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
    2. « Commissions municipales », sur le site de la commune de Sougères-en-Puisaye (consulté le ).
    3. Gustave Goujon, La Puisaye : essai de définition d'une région naturelle du bassin de Paris, Paris, Delagrave, coll. « Revue de géographie annuelle », , 148 p..
    4. Relevés Auxerre Saint-Georges 1961-2007.
    5. « Sougères-en-Puisaye » sur Géoportail.. Consulté le 11 juin 2011.
    6. Bourgoin 1980, p. 16.
    7. Jules Houdard, « Le Gisement séquanien du "Roi-Chat" à Sougères-en-Puisaye », Bulletin des Sociétés Savantes des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne, Auxerre, .
    8. « Recherche relative à Sougères-en-Puisaye », sur le site du Service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau SANDRE.
    9. « Schéma départemental de transport de voyageurs », sur Conseil général de l'Yonne, (consulté le ).
    10. [PDF] « Horaire 2012 de la relation n° 14 », sur TER Bourgogne, (consulté le ).
    11. Bourgoin 1980, p. 207.
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. « Statistique INSEE de Sougères-en-Puisaye », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    20. Maximilien Quantin, Dictionnaire topographique de l’Yonne, Paris, 1862, p. 125 (lire en ligne sur DicoTopo)
    21. Bourgoin 1980, p. 215.
    22. « Le village de Sougères-en-Puisaye », sur annuaire-mairie.fr, la société Advercity (consulté le ).
    23. (en) Philippe Barral et collectif, L'âge du Fer dans l'arc jurassien et ses marges. Dépôts, lieux sacrés et territorialités de l'âge de Fer : Actes du 29e colloque de l'AFEAF, Bienne, Presses Univ. Franche-Comté, , 891 p. (ISBN 978-2-84867-201-4, lire en ligne), p. 791.
    24. E. Babize et J.B Sagette, Lain, histoire et souvenirs, Auxerre, .
    25. Bourgoin 1980, p. 22.
    26. Bourgoin 1980, p. 23.
    27. Écrits de Vathaire de Guerchy reportés par Pierre Bourgoin. Bourgoin 1980, p. 24.
    28. Bourgoin 1980, p. 25.
    29. Bourgoin 1980, p. 28.
    30. Bourgoin 1980, p. 36.
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    33. Bourgoin 1980, p. 134-135.
    34. Bourgoin 1980, p. 115.
    35. Léo Hamon, Les républicains sous le Second Empire, éditions de la MSH, , 214 p. (ISBN 978-2-7351-0550-2, lire en ligne), p. 9.
    36. Annuaire historique du Département de l'Yonne : recueil de documents authentiques destinés à former la statistique départementale, , 228 p. (lire en ligne).
    37. Bourgoin 1980, p. 220.
    38. « Sougères-en-Puisaye : monument aux morts (relevé n°7909) », sur Memorialgenweb.org (consulté le ).
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    48. « Résultats de l’élection européenne de 2009 à Sougères-en-Puisaye », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
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