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Saint-Gingolph (Haute-Savoie)

Saint-Gingolph (San Zhingueû en arpitan savoyard) est une commune française du Chablais savoyard, administrativement dans le département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes et autrefois rattachée à l'ancien duché de Savoie.

Saint-Gingolph
Saint-Gingolph (Haute-Savoie)
Vue aérienne de Saint-Gingolph, la partie suisse est au premier plan, la partie française au deuxième plan.
Blason de Saint-Gingolph
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Savoie
Arrondissement Thonon-les-Bains
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Évian Vallée d'Abondance
Maire
Mandat
GĂ©raldine Pflieger
2020-2026
Code postal 74500
Code commune 74237
DĂ©mographie
Gentilé Gingolais et Gingolaises
Population
municipale
890 hab. (2020 en augmentation de 8,67 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 121 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 23′ 34″ nord, 6° 48′ 04″ est
Altitude Min. 372 m
Max. 1 528 m
Superficie 7,33 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Évian-les-Bains
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Gingolph
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Saint-Gingolph
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Saint-Gingolph
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Saint-Gingolph
Liens
Site web st-gingolph.fr

    Le village de Saint-Gingolph est séparé par la frontière entre la France et la Suisse, matérialisée par la rivière de la Morge. La commune suisse de Saint-Gingolph (Valais) constitue l'autre partie du village.

    La mairie est situĂ©e Ă  385 m d'altitude.

    GĂ©ographie

    Localisation et description

    Le lac Léman depuis Saint-Gingolph en août 2014.

    Saint-Gingolph se situe sur la rive sud-est du lac Léman et sur le delta fluvial de la Morge dans le massif du Chablais à la frontière du canton du Valais.

    La commune est situĂ©e Ă  17 kilomètres Ă  l'est d'Évian-les-Bains, Ă  21 kilomètres de Montreux, Ă  22 kilomètres de Monthey et Ă  62 kilomètres de Genève, ces trois dernières villes Ă©tant situĂ©es en Suisse. Saint-Gingolph est situĂ©e Ă  23 kilomètres de Thonon-les-Bains et Ă  102 kilomètres d'Annecy, prĂ©fecture de la Haute-Savoie.

    Le parvis de cathĂ©drale Notre-Dame de Paris, dit aussi point zĂ©ro des routes de France, se situe Ă  431,62 kilomètres du poste de douane franco-suisse de Saint-Gingolph[1].

    Les communes françaises limitrophes de Saint-Gingolph sont Novel, Meillerie et Thollon-les-Mémises. L'unique commune limitrophe de la Suisse est Saint-Gingolph (Valais).

    La commune est située à l'extrémité nord-orientale du département de la Haute-Savoie et du Chablais français, au bout de ce qui fut la route nationale 5 qui avait la particularité de traverser le canton de Genève, avant de terminer son parcours à Saint-Gingolph.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    La superficie de la commune est de 733 hectares ; son altitude varie entre 372 et 1 528 mètres[2].

    Climat

    Le climat y est de type montagnard en raison de la présence du massif alpin, mais tempérée par sa situation au bord du lac Léman.

    En hiver, le lac restitue la chaleur mise en réserve durant l'été et adoucit les températures. En été, il rafraîchit tout son pourtour.

    Cependant en hiver, lorsque certaines conditions climatiques particulières sont rĂ©unies — de l'air sec froid et stagnant en haute et moyenne altitude — l'humiditĂ© plus chaude qui s'Ă©lève des eaux du lac, stagne et se transforme en Ă©pais stratus qui s'accumule sur deux ou trois cents mètres de haut, pouvant stagner 100 mètres au-dessus du sol, durant deux Ă  trois semaines. Cette mer de nuages de plus en plus Ă©paisse dĂ©borde du bassin lĂ©manique et envahit les vallĂ©es adjacentes jusqu'Ă  une altitude de 800 Ă  1 000 m.

    Températures (sous abri, maximales) °C
    J F M A M J J A S O N D Année
    5,2 4,7 10,2 15.9 16,6 22,9 28,2 27 22,2 18,1 7,1 7,9 2013
    2,9 5,9 11,5 17,5 17,9 23,7 28,3 23,9 21,3 16 9,3 3,2 2010
    7,3 8,8 12,3 22 20,8 24,5 24,8 23,7 20,6 16,3 8,6 4,8 2007
    Sources : l'internaute.com

    Cours d'eau

    La principale rivière traversant le village (mais longeant le territoire communal) est la Morge appelée parfois Morge de Saint-Gingolph pour éviter la confusion avec la Morge de Conthey. Son cours marque la frontière entre la France et la Suisse.

    Elle prend sa source sur le versant nord de la dent du Vélan sur la commune de Novel puis coule vers le nord par le vallon de la Morge, passe à proximité du village de Novel puis se jette dans le lac Léman à Saint-Gingolph.

    Deux autres petits ruisseaux traversent le territoire communal. Ces cours d'eau qui présentent des fluctuations saisonnières de type pluvial, fortement accentuées à la fin du printemps en raison de la fonte nivale se jettent tous les deux dans le lac Léman. Il s'agit (de l'est vers l'ouest) de :
    - le ruisseau de Chéniaz ;
    - le ruisseau de Locum.

    Lac LĂ©man

    Saint-Gingolph et le LĂ©man depuis Montreux.

    La commune est bordée dans sa partie septentrionale par le plus grand lac d'Europe occidentale, le lac Léman ou plus simplement, « Le Léman »[3].

    Les eaux du Léman sont riches en substances dissoutes, notamment carbonates et sulfates de calcium et magnésium ; les matières en suspension sont décelables dans un milieu calme ; la quantité de ces matières arrivant au lac principalement par le Rhône se monte annuellement à 8 millions de tonnes[4].

    Il faut une douzaine d'années pour que les eaux du lac soient complètement brassées.

    Sur la rive opposée en Suisse, sont visibles le vignoble de Lavaux et les villes de Vevey et Montreux sur la Riviera vaudoise. Les lignes de la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN) au départ de l'embarcadère de Saint-Gingolph côté suisse permettent notamment de s'y rendre, ainsi qu'à Lausanne, Évian-les-Bains et Thonon-les-Bains.

    RĂ©seau routier

    Le réseau routier de la commune comprend quatre voies de circulation :

    Transport ferroviaire

    Viaduc de la Morge sur la ligne du Tonkin, la partie entretenue est en Suisse, la partie abandonnée en France.

    Transports locaux

    Transport aérien

    L'aĂ©roport international le plus proche est l'aĂ©roport international de Genève, situĂ© Ă  65 kilomètres. Il existe un aĂ©roport local, l'aĂ©rodrome d'Annemasse situĂ© Ă  55 kilomètres de Saint-Gingolph.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Gingolph est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8] - [9].

    La commune, bordĂ©e par un plan d’eau intĂ©rieur d’une superficie supĂ©rieure Ă  1 000 hectares, le LĂ©man, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[11] - [12].

    Rue Nationale.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (89,9 %), zones urbanisées (5,7 %), mines, décharges et chantiers (4 %), eaux continentales[Note 2] (0,3 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Morphologie urbaine

    La commune est composée d'un bourg principal. Le village historique se trouve partagé par la frontière franco-suisse. Cependant, pour des raisons de proximité, les habitants français et suisses vivent au sein du village sans se soucier de cette situation frontalière.

    La commune possède plusieurs hameaux dont Bret, qui se situe à km à l'ouest du bourg.

    Plus haut, et accessibles seulement Ă  pied, on trouve les hameaux de l'Homme Fort et du Plan de Bret.

    Logement

    En 2009, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 549, alors qu'il Ă©tait de 481 en 1999[I 1].

    Parmi ces logements, 67,0 % étaient des résidences principales, 25,1 % des résidences secondaires et 7,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 37,0 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 62,5 % des appartements[I 2].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 50,5 %, peu différente de 1999 (50,9 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était 8,2 % comme en 1999[I 3].

    Toponyme

    Le toponyme de la commune provient du saint Gangolf d'Avallon[14] - [15] - [16].

    Le village est mentionné en 1153 avec Sancti Gengulfii, puis en 1204 villula Sancti Gingulphi, Sanctus Gingulfus vers 1230, en 1348 Apud Sanctum Gingurphum et Sanctus Gingulphus au milieu du XVe siècle[15] - [17].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit San Zhingueû (graphie de Conflans) ou Sent-Gingolf : Gingœlf (ORB)[18].

    Histoire

    Vieille barque sur le bord du LĂ©man Ă  Saint-Gingolph.

    Le Moyen Ă‚ge

    En 515 : le premier village sur le territoire de Saint-Gingolph est Bresti (Brêt aujourd'hui). Puis, en l'an 640, à la suite d'un éboulement gigantesque à la hauteur de Bret (actuellement côté français), Saint Romain fixe la construction d'une nouvelle église à l'emplacement du bâtiment actuel, et lui donne le nom d'Ecclésia Sant Gendoulfo. Cette appellation de Sant Gendoulfo sera par la suite étendue à l'ensemble du village, pour devenir au fil des siècles l'actuel nom que l'on connaît de nos jours, à savoir Saint-Gingolph.

    Du XVIe au XIXe siècle

    Le 4 mars 1569 : le traité de Thonon fixe la frontière entre la Savoie et le Valais à la Morge. Saint-Gingolph est ainsi coupé en deux villages distincts.

    Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 167 pour la commune[21]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[22].

    Le XXe siècle

    Les 22 et 23 juillet 1944 se déroule la tragédie de Saint-Gingolph, la partie française est incendiée par les occupants allemands à la suite d'une attaque des maquisards. La majorité de la population se réfugie, côté suisse. Six otages sont également fusillés, ce qui entraîne un accrochage avec un groupe de soldats des troupes de montagnes de l’armée Suisse, qui étaient de passage dans le village. Quelques échanges de tir entre les troupes de la Waffen-SS et les troupes suisses, ce qui fait 2 blessés du côté des allemands.

    Politique et administration

    La maire, Géraldine Pflieger, dans la rue Nationale, à deux pas de la frontière.

    Situation administrative

    La commune de Saint-Gingolph appartient au canton d'Évian-les-Bains, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 33 communes[23].

    La commune est membre de la communauté de communes Pays d'Évian Vallée d'Abondance.

    Saint-Gingolph relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains et de la cinquième circonscription de la Haute-Savoie.

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement Ă©tant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal, en application de l'article L2121-2 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales, est de 15.

    Tendances politiques et résultats

    Aux élections municipales et territoriales de 2014, trente candidats se sont présentés[24]. Au premier tour, le taux d'abstention était de 34,39 %, quinze candidats ont été élus (six femmes et neuf hommes)[25]. Lors de la première réunion du conseil municipal, les conseillers municipaux ont élu Géraldine Pflieger maire.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[26]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1861 1867 André Derivaz
    1867 1873 Jules Bonnaz
    1873 1876 Pierre Bonnaz
    1876 1884 Joseph Chevallay
    1884 1892 Pierre Bonnaz
    1892 1901 Louis Chambat
    1901 1904 Jules PĂ©ray
    1904 1929 Adrien Bonnaz
    1929 1945 André Chevallay Mort en déportation le 5 mai 1945.
    1945 1946 Joseph Fornay
    1946 1970 André Zénoni Chef de la Résistance, entrepreneur.
    1970 mars 1971 Jean Berrod
    mars 1971 mars 1983 Denise Ruffin Pharmacienne.
    mars 1983 mars 1989 FĂ©lix Bailly
    mars 1989 juillet 1989[Note 4] Joël Boivin SE Médecin généraliste
    juillet 1989 mars 2014 Raymond PĂ©ray DVD
    mars 2014 En cours
    (au mars 2020)
    Géraldine Pflieger SE Docteure en urbanisme de l’École des ponts et chaussées,
    maître d’enseignement et de recherche (senior lecturer)
    en politiques urbaines et de l’environnement à l’Université de Genève depuis 2010.

    Politique environnementale

    L'intercommunalité administre un service de déchetterie. L’installation progressive d’une série de conteneurs enterrés permet au village de présenter plusieurs points de tri collectifs pour les déchets classiques, le verre et le papier, ainsi qu’un compacteur pour les cartons [27].

    Instances judiciaires

    La commune est rattachée à la cour d'appel de Chambéry.

    Jumelages

    En 2020, Saint-Gingolph n'est jumelée avec aucune commune[28].

    Population et société

    DĂ©mographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Gingolais[29].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

    En 2020, la commune comptait 890 habitants[Note 5], en augmentation de 8,67 % par rapport Ă  2014 (Haute-Savoie : +6,65 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    490475484460700780784805722
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    676679670704601610627722725
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    659646607638566585642627725
    1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2020
    665677565626651758819886890
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Saint-Gingolph est située dans l'académie de Grenoble.

    Elle administre une école maternelle et une école élémentaire communales regroupant 102 élèves en 2014-2015[34].

    Les élèves poursuivent leur scolarité à Évian-les-Bains : au collège Les Rives-du-Léman puis au lycée Anna-de-Noailles.

    Événements culturels et festivités

    Les principaux événements gingolais sont :

    Santé

    La commune possède une maison médicalisée où exercent 3 médecins, podologue, un ostéopathe et deux cabinets dentaires, où exercent trois dentistes.

    Sports

    La commune dispose d'une petite salle de sport où se pratiquent les cours des clubs d'aikido et de yoga, ainsi que ceux de danse néo-classique, elle dispose aussi de deux courts de tennis situé dans le nord du village et d'un city-stade.

    La commune est le point de départ de la ViaRhôna, une piste cyclable qui se termine à Port-Saint-Louis-Du-Rhône.

    MĂ©dias

    Journaux
    • La Gingolaise franco-suisse

    La Gingolaise franco-suisse est un bulletin communal d'information bis-annuel et sort au début de l’été et de l’hiver. Elle est réalisée et éditée conjointement par les deux communes de Saint-Gingolph.

    • Le DauphinĂ© libĂ©rĂ©

    Historiquement, le quotidien à grand tirage de la région est Le Dauphiné libéré. Ce journal consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Thonon-les-bains et du Chablais, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    • Le Messager

    L'hebdomadaire Le Messager est un journal haut savoyard dont le siège est Ă  Thonon-les-Bains. DiffusĂ© Ă  24 802 exemplaires, il est divisĂ© en Ă©ditions rĂ©gionales qui Ă©pousent peu ou prou le dĂ©coupage des provinces historiques du Nord de la Savoie : Faucigny, Genevois, et donc le Chablais ou se situe la commune de Saint-Gingolph.

    • Le Nouvelliste

    Ce journal quotidien régional francophone est distribué dans tout le canton du Valais et on peut le trouver dans le café frontalier qui se situe sur la frontière franco-suisse.

    Lieux de culte

    Église Saint-Gingolph.

    Le territoire de la commune fait partie du diocèse d'Annecy, celui-ci s'arrêtant à la limite communale du Bouveret, frontière diocésaine effective sur le torrent du Riau (vers l'ancien garage Peiry). Le lieu de culte catholique est l'église de Saint-Gingolph, construite en 1770 ; elle est partagée avec la partie suisse [35]. Bien qu'il y ait deux communes distinctes, il n'y a qu'un seul cimetière, situé sur territoire français, ce qui a engendré des situations cocasses pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment des cercueils vides qui contenaient en réalité des armes ou de la nourriture. Les personnes vivant du côté suisse se font ainsi enterrer en France[36].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 41 300 €, ce qui plaçait Saint-Gingolph au 2 421e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 mĂ©nages en mĂ©tropole[37].

    En 2009, 40,6 % des foyers fiscaux n'Ă©taient pas imposables[I 4].

    Emploi

    En 2009, la population âgĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©levait Ă  512 personnes, parmi lesquelles on comptait 74,4 % d'actifs dont 66,2 % ayant un emploi et 8,2 % de chĂ´meurs[I 5].

    On comptait 125 emplois dans la zone d'emploi, contre 168 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la zone d'emploi Ă©tant de 344, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 6] est de 36,4 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre seulement un emploi pour trois habitants actifs[I 6].

    Entreprises

    Au , Saint-Gingolph comptait 69 Ă©tablissements : 3 dans l’agriculture-sylviculture-pĂŞche, 5 dans l'industrie, 3 dans la construction, 47 dans le commerce-transports-services divers et 11 Ă©taient relatifs au secteur administratif[I 7].

    Parmi ces 69 Ă©tablissements, on peut citer Carrière Bochaton et Aisabike, importateur de VTT BANSHEE.

    En 2011, 6 entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es Ă  Saint-Gingolph[I 8], dont 3 par des autoentrepreneurs[I 9].

    Commerces

    La commune française regroupe la plupart des commerces du village. On y trouve une supérette, une boulangerie-pâtisserie, une librairie et de nombreux autres commerces de proximité presque tous situés dans la rue Centrale.

    Tourisme

    Le site de l'office de tourisme de Saint-Gingolph présente les atouts touristiques du village franco-suisse[38]. Il présente également les différentes activités liées à l'économie touristique, telle que :

    • des croisières privĂ©es en bateau Ă  voile typique du LĂ©man ;
    • les parcours acrobatiques du parc accrobranche, "Leman Forest" oĂą se situe aussi un laser game
    • les deux plages surveillĂ©es avec buvette (Suisse) et un restaurant (France) (une cĂ´tĂ© français, Ă  l'entrĂ©e de la commune et la seconde, cĂ´tĂ© suisse, près de la frontière) ;
    • le club de tennis ;
    • la ViaRhĂ´na.

    Culture locale et patrimoine

    • Quelques photos de Saint-Gingolph
    • Pont-frontière sur la Morge.
      Pont-frontière sur la Morge.
    • Hameau de Bret Ă  l'ouest du bourg.
      Hameau de Bret Ă  l'ouest du bourg.
    • Saint-Gingolph vu depuis Le Grammont.
      Saint-Gingolph vu depuis Le Grammont.
    • Embouchure de la Morge.
      Embouchure de la Morge.
    • Saint-Gingolph et l'Aurore, barque lĂ©manique.
      Saint-Gingolph et l'Aurore, barque lémanique.

    Patrimoine architectural

    La commune ne compte pas de lieu ou monument répertorié à l'inventaire des monuments historiques[39] ou à l'inventaire général du patrimoine culturel[40] mais elle compte trois objets « classés » à l'inventaire des monuments historiques[41] - [42], tous les trois situés à l'intérieur de l'église paroissiale.

    • deux cloches en bronze, datĂ©es de 1729 et 1785, classĂ©es depuis le 27 aoĂ»t 1943[43] - [44] ;
    • un tableau reprĂ©sentant saint Gingolph, datĂ© de 1848, classĂ© depuis le 5 novembre 1912[45].

    L'église de Saint-Gingolph est un bâtiment dédié au culte catholique. Celle-ci est édifiée en 1770 et elle a été consacrée le . Elle a bénéficié d'une restauration complète en 1999.

    Le quartier des Gaules a été entièrement détruit puis reconstruit après la tragédie de Saint-Gingolph.

    Patrimoine lacustre

    La cochère « L'Aurore » est une réplique d'une barque du Léman mise à l'eau le 28 octobre 2000.

    Patrimoine et tradition orale

    Les régions historiques de l'aire linguistique francoprovençale, avec toponymie en francoprovençal.
    Aire linguistique francoprovençale.

    Le territoire de la commune de Saint-Gingolph, du canton d'Évian-les-Bains (et de l'ensemble du département la Haute-Savoie) se situe au centre de la zone linguistique des patois savoyards, laquelle appartient au domaine des langues dites francoprovençales ou arpitanes au même titre que les dialectes dauphinois, valaisan, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens (voir carte).

    La langue savoyarde, qui comporte de nombreuses originalité au sein du francoprovençal[46] est comprise dans la charte européenne des langues minoritaires. En effet, Le savoyard doit ses différences en rapport aux autres dialectes de l'arpitan notamment aux emprunts à l'italien, dus aux rapports entre le duché de Savoie et ce qui est maintenant l'Italie septentrionale. Cela explique aussi une grande proximité avec le Valdôtain.

    L'idée du terme « franco-provençal » attribuée à cette langue régionale parlée notamment dans le quart centre-est de la France (et qui permet de différencier les patois de cette zone géographique du français, dit langue d'oil et de l'occitan, dit langue d'oc) est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques.

    Personnalités liées à la commune

    • AndrĂ© ZĂ©noni, officier de la LĂ©gion d'honneur, croix du combattant 1939-1945, chef du « rĂ©seau Buckmaster Alphonse », rĂ©seau de rĂ©sistance de Saint-Gingolph.
    • Henri Guisan (1874-1960), gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, citoyen d'honneur de la commune.
    • Louis Mexandeau (1931), dĂ©putĂ© socialiste du Calvados, ministre. Vient en vacances Ă  Saint-Gingolph depuis son enfance, il y possède une propriĂ©tĂ©, oĂą il reçut en 1993 en visite privĂ©e, le prĂ©sident François Mitterrand accompagnĂ© de Michel Charasse et de Louis Mermaz.

    HĂ©raldique

    Armes de Saint-Gingolph

    Les armes de Saint-Gingolph se blasonnent ainsi :

    « Tranché denché d'argent et d'azur, à la loutre rampante de sable brochant sur la partition, accompagnée en chef à senestre d'une étoile à six rais aussi d'azur »[47].

    La monographie de Saint-Gingolph révèle que, avant la création de la bourgeoisie, les armoiries de Saint-Gingolph étaient d'argent avec hyène de sable (noir). On confondait souvent la loutre avec une hyène, voire avec un ours, très présent dans les forêts gingolaises à l'époque.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 351-355, « Le canton d'Evian-les-Bains », 397-398, « Saint-Gingolph ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[19] - [20].
    4. Joël Boivin, maire, démissionne en juillet 1989.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    6. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Insee

    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - RĂ©sidences principales selon le statut d'occupation.
    4. REV T1 - ImpĂ´ts sur le revenu des foyers fiscaux.
    5. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    6. EMP T5 - Emploi et activité.
    7. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    8. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
    9. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

    Autres sources

    1. Site de cartesfrance, page sur Saint-Gingolph.
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. « Le Léman (VD) - Lac Léman (VD) », sur http://map.geo.admin.ch, Office fédéral de topographie Swisstopo, DDPS (consulté le ).
    4. Évian lieu de santé, Professeur Léon Binet, Librairie Plon, no publication 9244 2e trim 1966, p. 13.
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    11. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 421..
    15. Henry Suter, « Saint-Gingolph », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
    16. Jean Prieur, Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 35.
    17. P.-H. Liard, H. Chevalley, A. Huber, B. Gross, Glossaire des Patois de la Suisse Romande, Librairie Droz, tome VIII, fascicule 116 (pages 1065-1120): frònyi-fuser, Genève, 2002, p. 325, article « Gingolphe, 2° Noms de lieux ».
    18. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 18
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    19. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie Ă  France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
    20. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
    21. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 47-49.
    22. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
    23. « Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, (consulté en ).
    24. « Accueil Municipales 2014 > HAUTE SAVOIE (74) > S > Candidats de Saint-Gingolph », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    25. « Accueil Municipales 2014 > HAUTE SAVOIE (74) > S > Résultats reçus 1er tour », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    26. « Les maires de Saint-Gingolph », sur le site de l'association FranceGenWeb (consulté le ).
    27. Site de la ville de Saint-Gingolph, page sur la déchetterie
    28. « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
    29. « Saint-Gingolph », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    34. « Haute-Savoie (74) > Saint-Gingolph > École », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
    35. Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, , 672 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 397.
    36. Site rts.ch, article "Le traité de Thonon coupait Saint-Gingolph en deux il y a 450 ans", consulté le 26 novembre 2020
    37. « Fichier RFDM2011COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2011 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    38. Site de l'office de tourisme de Saint-Gingolph
    39. « Liste des monuments historiques de la commune de Saint-Gingolph », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « Liste des lieux et monuments de la commune de Saint-Gingolph à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « Liste des monuments historiques de la commune de Lhôpital », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. « Liste des objets historiques de la commune de Saint-Gingolph », base Palissy, ministère français de la Culture.
    43. « Cloche », notice no PM74000347, base Palissy, ministère français de la Culture.
    44. « Cloche », notice no PM74000348, base Palissy, ministère français de la Culture.
    45. « tableau : saint Gingolph », notice no PM74000346, base Palissy, ministère français de la Culture.
    46. Interview de Gaston Tuaillon. Le francoprovençal, langue oubliée, Gaston Tuaillon.
    47. Exposition « D'or, de gueules et d'argent, les armoiries communales en Haute-Savoie », présentation sur le portail des Archives départementales de la Haute-Savoie - archives.hautesavoie.fr, diapo n°6, 2016.
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