Saint-Chels
Saint-Chels est une commune française, située dans l'est du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Cajarc, le plus petit des quatre causses du Quercy, enserré dans les méandres du Lot et du Célé.
Saint-Chels | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Lot |
Arrondissement | Figeac |
Intercommunalité | Communauté de communes Grand-Figeac |
Maire Mandat |
Alain Gouget 2020-2026 |
Code postal | 46160 |
Code commune | 46254 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
137 hab. (2020 ) |
Densité | 7,7 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 44° 31âČ 47âł nord, 1° 48âČ 07âł est |
Altitude | Min. 157 m Max. 394 m |
Superficie | 17,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
Départementales | Canton de Causse et Vallées |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saint-chels.fr |
ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le CĂ©lĂ©, le ruisseau de Verboul et par deux autres cours d'eau. Incluse dans le parc naturel rĂ©gional des Causses du Quercy, qui a depuis 2017 le label de gĂ©oparc mondial Unesco, la commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « basse vallĂ©e du CĂ©lĂ© »), un espace protĂ©gĂ© (la rĂ©serve naturelle nationale d'intĂ©rĂȘt gĂ©ologique du dĂ©partement du Lot) et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Saint-Chels est une commune rurale qui compte 137 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 576 habitants en 1856. Ses habitants sont appelés les Saint-Chélois ou Saint-Chéloises.
GĂ©ographie
Le bourg est situé entre les vallées du Célé et du Lot sur le causse de Saint-Chels dans le département du Lot. La commune fait partie du canton de Cajarc.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Ce type de climat, Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Gery », sur la commune de Saint GĂ©ry-Vers, mise en service en 1974[7] et qui se trouve Ă 18 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 862,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et Ă 40 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 13,1 °C pour 1991-2020[13].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[14] - [15].
La commune fait partie du parc naturel rĂ©gional des Causses du Quercy, un espace protĂ©gĂ© crĂ©Ă© en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'Ă©tend sur 102 communes du dĂ©partement du Lot[16]. La cohĂ©rence du territoire du Parc sâest fondĂ©e sur lâunitĂ© gĂ©ologique dâun mĂȘme socle de massif karstique, entaillĂ© de profondes vallĂ©es. Le pĂ©rimĂštre repose sur une unitĂ© de paysages autour de la pierre et du bĂąti (souvent en pierre sĂšche), de lâempreinte des pelouses sĂšches et du pastoralisme et de lâomniprĂ©sence des patrimoines naturels et culturels[17] - [18]. Ce parc a Ă©tĂ© classĂ© GĂ©oparc en mai 2017 sous la dĂ©nomination « gĂ©oparc des causses du Quercy », faisant dĂšs lors partie du rĂ©seau mondial des GĂ©oparcs, soutenu par lâUNESCO[19] - [20].
Un autre espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : la rĂ©serve naturelle nationale d'intĂ©rĂȘt gĂ©ologique du dĂ©partement du Lot, classĂ©e en 2015 et d'une superficie de 800 ha, composĂ©e de 59 sites d'intĂ©rĂȘts gĂ©omorphologique, minĂ©ralogique, tectonique et palĂ©ontologique remarquables[21] - [22].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : la « basse vallĂ©e du CĂ©lĂ© »[24], d'une superficie de 4 702 ha, abritant une faune, une flore et des milieux naturels remarquables, riches et diversifiĂ©s. 15 habitats naturels et 18 espĂšces, dĂ©signĂ©s au titre de la directive habitats, y ont Ă©tĂ© identifiĂ©s. Ont Ă©galement Ă©tĂ©, mis en Ă©vidence la prĂ©sence de plusieurs espĂšces remarquables et patrimoniales d'oiseaux, dont le Hibou grand-duc, le Faucon pĂšlerin et le CircaĂšte Jean-le-Blanc (inscrits Ă la directive oiseaux)[25].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensĂ©es sur la commune[26] :
- les « bois et prairies du vallon du Verboul et des combes tributaires » (841 ha), couvrant 4 communes du département[27] ;
- les « combe de Bazos, bois de Mars, Camp du Verdier et pech de FourÚs » (590 ha), couvrant 4 communes du département[28],
- la « riviÚre Célé » (1 383 ha), couvrant 15 communes du département[29] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 6] - [26] : la « basse vallée du Célé » (4 063 ha), couvrant 15 communes du département[30].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Saint-Chels est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [31] - [I 1] - [32]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (78,8 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (78,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (43,4 %), forĂȘts (35,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (19,5 %), prairies (1,6 %)[33].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Chels est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[34]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le CĂ©lĂ©. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-PyrĂ©nĂ©es rĂ©alisĂ©e dans le cadre du XIe Contrat de plan Ătat-rĂ©gion, visant Ă informer les citoyens et les dĂ©cideurs sur le risque dâinondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[36]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982 et 1999[37] - [34].
Saint-Chels est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt du fait de la prĂ©sence sur son territoire du massif de la Moyenne vallĂ©e du Lot. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2015-2025. Les propriĂ©taires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mĂštres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situĂ©es Ă moins de 200 mĂštres de terrains en nature de bois, forĂȘts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brĂ»lage des dĂ©chets issus de lâentretien des parcs et jardins des mĂ©nages et des collectivitĂ©s est interdit. LâĂ©cobuage est Ă©galement interdit, ainsi que les feux de type mĂ©chouis et barbecues, Ă lâexception de ceux prĂ©vus dans des installations fixes (non situĂ©es sous couvert d'arbres) constituant une dĂ©pendance d'habitation[38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des Ă©boulements, chutes de pierres et de blocs[39]. Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[40].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 39,3 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (67,7 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 129 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 46 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 36 %, Ă comparer aux 72 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[41] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[40].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[34].
Toponymie
Selon Gaston Bazalgues, le toponyme Saint-Chels est basé sur l'hagiotoponyme chrétien Adelphus qui a donné Sant Elf puis Sant ChÚl[42].
Dans ses monographies consacrées aux paroisses du diocÚse de Cahors, le chanoine Edmond Albe affirme que le vrai nom de la paroisse de Saint-Chels serait celui du patron titulaire de l'église : saint Celse, qui fut martyr à Milan, avec saint Nazaire, sous le rÚgne de Néron[43].
Les noms suivants sont mentionnés :
- S. Haelf en 1225, dans un acte des archives de Cajarc[44] ;
- Saint-Chels en 1286, dans pour un legs, dans le testament de Dorde Barasc[45]
- S. Hoelfs en 1231, nom d'un templier du Bastit, Arnaud de S. Hoelfs, témoin lors d'une donation faite à Leyme[46] ;
- St Sels, en 1348 dans un registre de Cajarc[47] ;
- prioratus sancti Adelphi seu Helphi de Chancelz en 1549, dans une bulle pontificale[48]. L'Adelphi de cette bulle prouve que le moine qui avait fait la supplique voyait dans le titulaire de l'Ă©glise non pas le martyr Celse, mais quelque abbĂ© de l'ordre de Saint Benoit : Adelphus, abbĂ© de Remiremont au VIIe siĂšcle (fĂȘte le 11 sept.) ou Hadulphus, abbĂ© de Saint Vaast au VIIIe siĂšcle (fĂȘte le 19 mai).
Histoire
Mentions de la paroisse
La paroisse est mentionnée en 1225 sous le nom de S. Haelf[44] ; en 1286, Saint-Chels, pour un legs, dans le testament de Dorde Barasc[45] ; en 1348, St Sels[47] ; en 1549, prioratus sancti Adelphi seu Helphi de Chancelz, dans une bulle pontificale.
L'église de Saint-Chels était une annexe de l'église paroissiale Saint-Jean (ou Notre-Dame) de Marcilhac et toutes deux sont unies dÚs le XIIIe siÚcle au moins, à l'office de célerier du monastÚre.
Les curés sont ceux de Marcilhac. Il y avait un vicaire pour faire le service.
Quelques curĂ©s de la paroisse : Pradels, 1658 - Combettes, 1718 - Day, 1723 - Blanc, 1736 - Delpech ou Delpuech, 1737 - Larnaudie, 1742 - Delpech, 1748 - Louis Roques, 1748 - Bousquet, 1752 - Doucet, 1757 - Delsouc, 1758 - Combier, 1759 - Escalier, 1762 - Roques, 1789 - Rayssac, 1790 - BessiĂšres, 1791. Ce dernier, malgrĂ© l'exemple donnĂ© par Combarieu, curĂ© de Marcilhac, ne voulut prĂȘter (fĂ©vrier 91) le serment constitutionnel, qu'avec une rĂ©serve relative aux lois de lâĂglise romaine.
Saint-Chels faisait partie de l'archiprĂȘtrĂ© de Figeac et, dĂšs le XVIIe siĂšcle, fut une des paroisses (avec Marcilhac) de la congrĂ©gation foraine d'EspĂ©daillac. Il fait aujourd'hui partie du doyennĂ© de Cajarc.
Les remaniements de 1860 et 1866 n'ont laissé absolument rien de l'église ancienne.
Village de Saint-BĂ©ro (?) de la commune, mais en partie seulement de la paroisse - Est-ce pour Saint-VĂ©ran ?
La seigneurie
Elle Ă©tait rattachĂ©e Ă la seigneurie de Larnagol et appartient par suite aux mĂȘmes familles de Calvignac, Puycornet, Cessac (voir Larnagol). Un Ă©tat de 1631 porte : "Le sieur de Cessac, en est seigneur et le revenu est compris avec celui de Larnagol. "Le sieur MĂ©ja, juge de Marcillac, a un tĂšnement noble et seigneurial appelĂ© du Rostat (ou Durestat, en la commune de Marcillac, mais plus prĂšs de Saint-Chels) et vaut 100 livres. "La dĂźme est Ă 11. Elle vaut au cĂ©lĂ©rier de Marcillac compris le quart du curĂ© (lequel dĂ©pend de l'abbĂ©, avec l'investitute de Cahors), 50 charges de blĂ© par tiers (froment, seigle, baillarge). "Il y a 25 feus" (Arch. Lot F 84) en 1639, noble Charles de Cajarc avait du bien dans Saint-Chels (A Lot B 142). En 1678, Saint-Chels appartenait aux de Laporte, seigneurs de Larnagol. Famille Pezet : notaires de Saint-Chels XVII-XVIIIĂš. L'un d'eux, Benoit Pezet, bourgeois de Saint Cels, fut enterrĂ©, en 1755, dans la chapelle qu'il avait fait construire dans l'Ă©glise de Saint-Chels. On trouve en 1778, Pierre-François Marmont de Pezet, Ă©cuyer, rue du Pin, Ă Figeac. en 1788, Benoit Pezet, receveur particulier des finances - alliance avec la famille Dufau (note Champeval).
La communauté
Saint-Chels était une communauté distincte de Marcillac, de l'élection de Figeac. elle payait 1 835 livres d'imposition en 1787, dont 57 livres de charges locales. Sa situation sur le causse, entre Lot et Célé, fit convoiter le fort par les compagnies anglaises qui s'en emparÚrent à plusieurs reprises pendant la guerre de Cent Ans. Il reste encore quelques débris de fortifications.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[51].
En 2020, la commune comptait 137 habitants[Note 8], en diminution de 3,52 % par rapport Ă 2014 (Lot : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 5,8 % | 6,3 % | 12 % |
DĂ©partement[I 5] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entiĂšre[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 75 personnes, parmi lesquelles on compte 65,3 % d'actifs (53,3 % ayant un emploi et 12 % de chÎmeurs) et 34,7 % d'inactifs[Note 9] - [I 4]. En 2018, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 7]. Elle compte 11 emplois en 2018, contre 26 en 2013 et 45 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 41, soit un indicateur de concentration d'emploi de 26,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 38,2 %[I 8].
Sur ces 41 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 80,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
11 établissements[Note 10] sont implantés à Saint-Chels au [I 11]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 11 entreprises implantées à Saint-Chels), contre 13,9 % au niveau départemental[I 12].
Agriculture
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[54]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activitĂ© et ayant leur siĂšge dans la commune est passĂ© de 28 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] Ă 23 en 2000 puis Ă 16 en 2010[56] et enfin Ă 11 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 61 % en 32 ans. Le mĂȘme mouvement est observĂ© Ă l'Ă©chelle du dĂ©partement qui a perdu pendant cette pĂ©riode 60 % de ses exploitations[57] - [Carte 6]. La surface agricole utilisĂ©e sur la commune est restĂ©e relativement stable, passant de 889 ha en 1988 Ă 960 ha en 2020[Carte 7]. ParallĂšlement la surface agricole utilisĂ©e moyenne par exploitation a augmentĂ©, passant de 32 Ă 87 ha[56].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Celse de Saint-Chels.
- Moulin à vent du XVIIIe siÚcle, restauré en 1976.
- Vallée du Célé Site inscrit 30 août 1974.
MĂ©galithisme
La commune dispose d'un trÚs riche patrimoine mégalithique, dont 4 dolmens classés aux Monuments historiques, avec une forte proximité d'implantation géographique entre eux.
- Dolmen du Mas de Pezet : la table est brisĂ©e mais les longs orthostats sont encore en place. les fouilles y ont mis au jour un crĂąne humain datĂ© du nĂ©olithique. Inscrit MH (1988) Notice no PA00095225 44° 30âČ 32âł N, 1° 48âČ 05âł E
- Dolmen du Bout-de-la Combe : petit dolmen de 2 mĂštres de long pour 1 mĂštre de large qui a perdu sa table.
- Dolmen de Pourquayret : dolmen à vestibule dont les orthostats dépassent les 3 mÚtres de long. La table a disparu. Sa destruction fut en partie volontaire dans les années 1930[58].
- Dolmen du DevĂšs.
- Dolmen d'Aubin : il dispose d'une table de 6,5 tonnes ClassĂ© MH (1989) Notice no PA00095224 44° 32âČ 48âł N, 1° 48âČ 48âł E
- Dolmen des Agars : sous sa table de 4 mĂštres de long, les orthostats se sont un peu affaissĂ©s vers la droite. ClassĂ© MH (1989) Notice no PA00095223 44° 32âČ 51âł N, 1° 49âČ 03âł E
- Dolmen du Pech d'AgaĂŻo : le dolmen s'est effondrĂ© sur lui-mĂȘme. ClassĂ© MH (1989) Notice no PA00095226 44° 32âČ 39âł N, 1° 49âČ 00âł E
- Dolmen du Pech d'AgaĂŻo.
- Dolmen des Agars.
- Dolmen d'Aubin.
Article connexe
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », (consultĂ© le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Saint-Chels » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Lot » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Saint-Chels » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Saint-Chels » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Lot » (consulté le ).
Autres sources
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Gery - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Chels et Saint Géry-Vers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Gery - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Chels et Gourdon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Gourdon - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[23].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[55].
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).