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Richard Williamson

Richard Nelson Williamson, nĂ© le dans le Buckinghamshire au Royaume-Uni, est un Ă©vĂȘque catholique traditionaliste britannique. QualifiĂ© d'intĂ©griste[1] - [2] - [3], il est connu pour ses propos nĂ©gationnistes.

Richard Nelson Williamson
Image illustrative de l’article Richard Williamson
Williamson en 2015
Biographie
Naissance
Buckinghamshire
Ordination sacerdotale
Ordination Ă©piscopale par Marcel Lefebvre
Autres fonctions
Fonction religieuse

Blason
Fidelis inveniatur - « Qu'il soit trouvé fidÚle »
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Il fait partie de la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) jusqu'Ă  son exclusion en . Il est ordonnĂ© prĂȘtre puis sacrĂ© Ă©vĂȘque en 1988 sans mandat pontifical (donc non reconnu par l'Église catholique) par Marcel Lefebvre sous le pontificat de Jean-Paul II. Avec les autres participants au sacre, il est alors frappĂ© d'excommunication, peine qui est levĂ©e par BenoĂźt XVI en 2009.

AprĂšs son exclusion de la FSSPX, il entreprend un ministĂšre indĂ©pendant auprĂšs des communautĂ©s traditionalistes s’identifiant Ă  la rĂ©sistance. Le , il consacre un Ă©vĂȘque sans mandat pontifical et est ainsi, de nouveau, frappĂ© par l'excommunication latĂŠ sententiĂŠ, puis Ă  nouveau en mars 2016, mai 2017 et janvier 2021.

Richard Williamson nie à plusieurs occasions l'existence des chambres à gaz nazies, accuse les autorités américaines d'avoir organisé les attentats du 11 septembre 2001 et affirme que les Juifs sont les « premiers serviteurs du diable » et probablement les créateurs de la Covid-19.

Biographie

Jeunesse

Richard Williamson naßt dans une famille de trois enfants, d'une mÚre adepte de la Science chrétienne[4]'[5] et d'un pÚre écossais[5] presbytérien[4], qui était, selon les sources, pasteur[6] ou acheteur chez Marks & Spencer[5]. Il effectue ses études à l'université de Winchester puis à Cambridge, période durant laquelle il opte pour l'anglicanisme, et obtient un diplÎme en littérature[4]. Il enseigne ensuite au Ghana puis à Londres[4]. En 1971, il se convertit au catholicisme sous l'influence du journaliste conservateur Malcolm Muggeridge[6]'[7] et d'un missionnaire irlandais, le PÚre John Flanagan[4].

Il envisage une vocation de prĂȘtre Ă  la congrĂ©gation de l'Oratoire, qui le refuse[4]. Il entre au sĂ©minaire d’ÉcĂŽne, de la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X, en 1972[8]. OrdonnĂ© prĂȘtre en 1976[8], il devient enseignant au sĂ©minaire d'ÉcĂŽne oĂč il enseigne la mĂ©taphysique de Thomas d'Aquin. En 1983, il est nommĂ© recteur du sĂ©minaire amĂ©ricain de la FraternitĂ© Saint-Pie X[4], en remplacement de Donald J. Sanborn, mutĂ© en Irlande pour insubordination et finalement exclu de la congrĂ©gation. Le sĂ©minaire est transfĂ©rĂ© en 1988 de Ridgefield au Connecticut Ă  Winona dans le Minnesota.

Sacre et excommunication

AprĂšs son sacre le par Marcel Lefebvre, sans permission expresse du pape, le cardinal Bernardin Gantin, prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour les Ă©vĂȘques, dĂ©clare donc excommuniĂ©s Lefebvre lui-mĂȘme, AntĂŽnio de Castro Mayer, l'Ă©vĂȘque coconsĂ©crateur, et les quatre nouveaux Ă©vĂȘques dont Richard Williamson. Les Ă©vĂȘques de la FSSPX, pour leur part, considĂšrent l'excommunication dont ils ont fait l'objet nulle et sans effet. Le dĂ©cret sera levĂ© en 2009.

MinistĂšre aprĂšs 1988

AprĂšs sa consĂ©cration, Richard Williamson reste directeur du sĂ©minaire Saint-Thomas d'Aquin, tout en accomplissant un ministĂšre d'Ă©vĂȘque : confirmation, ordination sacerdotale.

Il participe, en 1991, Ă  la consĂ©cration Ă©piscopale de Licinio Rangel, successeur de AntĂŽnio de Castro Mayer Ă  la tĂȘte de l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney.

DĂšs 2003, il est directeur du sĂ©minaire de La Reja en Argentine. Le , la direction de la FraternitĂ© le relĂšve de ses fonctions, semble-t-il avec son accord, Ă  la suite du retentissement mĂ©diatique de ses propos nĂ©gationnistes[9] - [10]. Il rentre en Angleterre oĂč il demeure Ă  Wimbledon et sans aucune charge au sein de la FSSPX.

Levée de l'excommunication

Par dĂ©cret de la congrĂ©gation pour les Ă©vĂȘques du signĂ© par le cardinal Giovanni Battista Re, prĂ©fet de la congrĂ©gation, l'excommunication qui frappait les quatre Ă©vĂȘques consacrĂ©s par Lefebvre, Richard Williamson, Bernard Fellay, Alfonso de Galarreta et Bernard Tissier de Mallerais, est levĂ©e de façon unilatĂ©rale et sans concession de la part des quatre Ă©vĂȘques concernĂ©s[11].

La vive Ă©motion qui naĂźt au sein de l'Église catholique, Ă  la suite des propos nĂ©gationnistes de Williamson et face Ă  l'ambiguĂŻtĂ© de la position de la FSSPX par rapport au concile Vatican II[12], amĂšne BenoĂźt XVI a prĂ©ciser que la levĂ©e de l’excommunication pour les Ă©vĂȘques de la FraternitĂ© Saint-Pie-X (FSSPX) « ne signifiait pas de soi le retour Ă  la pleine communion du mouvement intĂ©griste, et qu’elle ne pouvait se faire que dans le respect de l’enseignement du Concile Vatican II»[13].

En 2012, lors des discussions entre la FSSPX et le Vatican concernant une possible rĂ©gularisation du statut de la fraternitĂ©, il s'oppose Ă  toute discussion, d'abord via une lettre cosignĂ©e avec les Ă©vĂȘques Bernard Tissier de Mallerais et Alfonso de Galarreta au supĂ©rieur de la FSSPX, puis via une sĂ©rie de commentaires publiĂ©s sur Internet. Cette opposition aux discussions se doublera d'une opposition Ă  Fellay et conduit ce dernier Ă  l'exclure de la fraternitĂ© le [14] - [15].

MinistĂšre aprĂšs 2012

AprĂšs son exclusion de la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X en 2012[16], il encourage la fondation deux ans plus tard de l’Union sacerdotale Marcel-Lefebvre (USML), qui rĂ©unit les prĂȘtres en rupture avec la FSSPX Ă  qui ils reprochent de vouloir transiger avec Rome. RĂ©unis en juillet 2014 au couvent de la Haye-aux-Bonshommes Ă  AvrillĂ© (Maine-et-Loire, Pays de la Loire, France), qui appartient Ă  la FraternitĂ© Saint-Dominique, dix-huit prĂȘtres[17] (dont six religieux) autour de Richard Williamson soutiennent la naissance de cette confrĂ©rie qui vise Ă  regrouper des prĂȘtres sĂ©culiers se rĂ©clamant les vĂ©ritables hĂ©ritiers de la pensĂ©e de Lefebvre.

Il procÚde, le , à la consécration épiscopale illicite de l'abbé Jean-Michel Faure, se retrouvant de fait excommunié latae sententiae[18]. Le , il réitÚre cet acte jugé schismatique en consacrant le brésilien Miguel Ferreira da Costa, connu sous le nom de pÚre Thomas d'Aquin, prieur de Santa Cruz, à Nova Friburgo[19]. Il procÚde, le à la consécration épiscopale du mexicain Gerardo Zendejas[20].

Il devient le porte drapeau des opposants[21] au rapprochement avec le Vatican.

Le , aprĂšs que plusieurs membres se sont retirĂ©s de l’USML, les trois derniers membres considĂšrent « qu’il n’est plus opportun de maintenir l’existence de l’USML »[22].

MinistĂšre aprĂšs 2017

Le 14 janvier 2021, en secret, Richard Williamson consacre Ă©vĂȘque l'abbĂ© Giacomo Ballini, prĂȘtre italien exerçant son ministĂšre en Irlande, « alors que la fausse crise du Covid bat son plein, avec toutes les restrictions concernant les dĂ©placements » et que l'Irlande est menacĂ©e d'ĂȘtre « complĂštement coupĂ©e de l’Angleterre pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e[23] ». La consĂ©cration secrĂšte de l'abbĂ© Ballini n'est rĂ©vĂ©lĂ©e publiquement que deux ans plus tard, en janvier 2023[23].

L'affaire Williamson

L « affaire Williamson » est un terme communément employé dans les médias[24] - [25] - [26] - [27] pour désigner à la fois les déclarations négationnistes de Richard Williamson, leur publication et les réactions qui ont suivi.

Contexte

L'affaire se dĂ©roule au moment mĂȘme oĂč le Vatican s’apprĂȘte Ă  rendre publique la levĂ©e de l'excommunication, prononcĂ©e en 1988 contre Williamson et ses trois collĂšgues[28].

L'interview

Le , aprĂšs avoir ordonnĂ© un diacre en SuĂšde, Williamson accorde[29] un entretien Ă  Ali Fegan[30], journaliste de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision publique suĂ©doise SVT, dans le cadre de l’émission hebdomadaire Uppdrag granskning[28].

À cette occasion, Ali Fegan demande Ă  Williamson de revenir sur les propos sur la Shoah qu'il avait tenus Ă  Sherbrooke au QuĂ©bec en [31] : il avait alors affirmĂ© que les Juifs Ă©taient les « ennemis du Christ » et que la Shoah Ă©tait une invention des sionistes en vue de la crĂ©ation de l'État d'IsraĂ«l[32]. À l'Ă©poque, le prĂ©sident de la confĂ©rence Ă©piscopale du Canada, l'archevĂȘque d'Halifax James Martin Hayes, avait envoyĂ© un tĂ©lĂ©gramme au CongrĂšs juif canadien pour les dĂ©sapprouver ces propos nĂ©gationnistes[33].

Williamson rĂ©pond Ă  Ali Fegan : « Je crois qu’il n’y a pas eu de chambres Ă  gaz. [
] Je pense que 200 000 Ă  300 000 Juifs ont pĂ©ri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres Ă  gaz »[34].

Le , en prévision de la diffusion, programmée pour le , de l'émission Uppdrag granskning sur le thÚme de la Fraternité Saint-Pie-X, la chargée des relations avec la presse du diocÚse catholique de Stockholm, Maria Hasselgren, diffuse un communiqué dans lequel le diocÚse « rejette complÚtement toute forme de racisme ou d'antisémitisme »[35].

Le , le contenu de l'interview est révélé au public par le magazine allemand Der Spiegel[36]. L'entretien est ensuite diffusé le [29] par la chaßne télévisée SVT.

FSSPX

Dans un premier temps, le supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X, Bernard Fellay, dĂ©clare dans un courrier du Ă  la SVT que Richard Williamson est l'unique responsable de ses opinions et que la FraternitĂ© n'a pas l'autoritĂ© pour juger des questions historiques. Sans condamner les propos de son Ă©vĂȘque, il estime mĂȘme « honteux » que l'interview ait portĂ© sur des sujets sĂ©culiers « controversĂ©s » et non exclusivement sur la religion[37].

Le lendemain, , Fellay affirme que la position de Williamson n'est pas celle de la FraternitĂ©, que ce dernier « n'engage que sa personne », ajoutant que l'« on va conclure que toute la FraternitĂ© est antisĂ©mite », s’« [Ă©rigeant] avec vĂ©hĂ©mence contre une telle accusation »[38].

Trois jours plus tard, le , Fellay revient sur les dĂ©clarations de Williamson, prĂ©cisant que celles-ci « ne reflĂštent en aucun cas la position de [la FraternitĂ© Saint-Pie-X] » et qu'il « lui a interdit, jusqu’à nouvel ordre, toute prise de position publique sur des questions politiques ou historiques ». Il demande ensuite « pardon au Souverain Pontife, et Ă  tous les hommes de bonne volontĂ©, pour les consĂ©quences dramatiques d’un tel acte » au nom de la FraternitĂ©.

Dans une lettre adressĂ©e au cardinal Dario Castrillon Hoyos[39], prĂ©lat chargĂ© au Vatican des nĂ©gociations avec la FSSPX, Richard Williamson exprime des « regrets sincĂšres » pour les « souffrances » causĂ©es au pape BenoĂźt XVI par ses propos « imprudents », sans pour autant les rĂ©tracter[40]. Ces excuses sont aussitĂŽt jugĂ©es « tout Ă  fait insuffisantes » par le Primat des Gaules, le cardinal Philippe Barbarin[41] tandis que le porte parole du Vatican, Federico Lombardi rappelle que l'Ă©vĂȘque intĂ©griste n’est pas un Ă©vĂȘque normal de l’Église catholique[42].

DĂšs le lendemain d'une dĂ©claration papale condamnant le nĂ©gationnisme le [43], Florian Abrahamowicz, le prĂȘtre de la FraternitĂ© responsable pour le nord-est de l'Italie relance la polĂ©mique par des propos ambigus, expliquant que « les chambres Ă  gaz ont existĂ© au moins pour dĂ©sinfecter », mais ne sachant dire « si elles ont causĂ© des morts ou non » au prĂ©texte qu'il n'« [a] pas approfondi la question »[44]. Il prĂ©tend aussi que ceux qui s'indignent publiquement des propos de Richard Williamson ne le font que pour embĂȘter le Vatican[45]. Le , l'abbĂ© Abrahamowicz est expulsĂ© de la FSSPX « pour des motifs disciplinaires graves » et afin d'« Ă©viter que l'image de la FraternitĂ© Saint Pie X ne subisse des distorsions supplĂ©mentaires[46] ».

L'Église catholique

Le Vatican, contraint de s'expliquer le aprĂšs de vives critiques de la chanceliĂšre allemande Angela Merkel, demande Ă  Richard Williamson de « prendre sans Ă©quivoque et publiquement ses distances » avec ses dĂ©clarations sur la Shoah avant d'ĂȘtre admis aux fonctions Ă©piscopales dans l'Église catholique[47]. Ce dernier, loin de se rĂ©tracter, rĂ©plique plutĂŽt, dans une interview Ă  l'hebdomadaire Der Spiegel le [48], qu'il va se pencher sur les preuves historiques de l'existence des chambres Ă  gaz avant d'envisager une rectification[49] prĂ©cisant qu'il n'avait pas lu la littĂ©rature sur les camps et qu'il n'avait pas l'intention de se rendre Ă  Auschwitz[50].

À la suite de ces propos, la direction de la FraternitĂ© et Richard Williamson s'entendent pour que ce dernier se retire de son poste de directeur du sĂ©minaire de la FSSPX de La Reja, en Argentine[51] - [52].

Par ailleurs, le ministre argentin de l'IntĂ©rieur Florencio Randazzo (es) somme Richard Williamson de quitter le territoire, « sous peine d'ĂȘtre expulsĂ© ». Richard Williamson rejoint donc Londres, le [53]. Le , Ă  la demande conjointe du pape et du supĂ©rieur de la FSSPX, Williamson demande pardon Ă  l'Église ainsi qu'aux survivants et aux familles des victimes de l'holocauste pour le « mal » qu'ont fait ses propos Ă  la tĂ©lĂ©vision suĂ©doise[54].

Le Vatican juge les excuses insuffisantes tant sur la forme que sur le fond et exige que Williamson se rĂ©tracte « de façon absolue et sans Ă©quivoque (...) concernant la Shoah » tandis que les communautĂ©s juives d'Allemagne et d'Italie, rejoints par des reprĂ©sentants d'associations catholiques, n'accordent aucun crĂ©dit Ă  ces regrets[55]. La Commission europĂ©enne rappelle que le nĂ©gationnisme est un dĂ©lit dans plusieurs pays europĂ©ens[56] et les autoritĂ©s allemandes songent, elles, Ă  poursuivre l'Ă©vĂȘque lefebvriste pour nĂ©gationnisme[55].

En rĂ©action aux accusations d'insuffisance de communication du porte-parole du Vatican Federico Lombardi, le cardinal Castrillon Hoyos, prĂ©sident de la Commission pontificale Ecclesia Dei, affirme cependant le suivant que si Rome avait connu les positions de Williamson avant la levĂ©e d'excommunication, elle n'aurait pas demandĂ© sa rĂ©tractation « parce que c'est un problĂšme historique, pas moral »[57], estimant par ailleurs qu'il n'avait pas Ă  savoir « quelque chose qu’il n'a pas besoin de savoir » car cela relĂšve selon lui du cardinal Giovanni Battista Re, responsable de la vie des Ă©vĂȘques[58].

Au sein de l’Église catholique, l’émotion est vive et s'exprime notamment par les Ă©vĂȘques de diffĂ©rents pays[59] et jusqu'au sein de la Curie. Les craintes portent entre autres sur un Ă©ventuel reniement des enseignements du Concile Vatican II dont l’une des avancĂ©es rĂ©side prĂ©cisĂ©ment dans les nouveaux rapports crĂ©Ă©s avec le peuple juif. Lors d'une audience pontificale du , le Pape BenoĂźt XVI exprime sa solidaritĂ© « pleine et indiscutable » avec le peuple juif et condamne la nĂ©gation de la Shoah. Il rappelle en outre que la levĂ©e de l'excommunication est un acte de « misĂ©ricorde paternelle », qu'il ne signifie pas le retour Ă  la pleine communion de la FSSPX ; laquelle est conditionnĂ©e Ă  la reconnaissance par les intĂ©gristes de l’autoritĂ© du pape et de celle du Concile[43].

L'Église catholique de SuĂšde prend ses distances par rapport Ă  ces propos, ainsi que par rapport Ă  toute forme de racisme et d'antisĂ©mitisme[60]. Le cardinal AndrĂ© Vingt-Trois archevĂȘque de Paris reconnaĂźt que de telles dĂ©clarations sont « une arĂȘte en travers de la gorge », mais rappelle que « l’excommunication ne visait pas les propos nĂ©gationnistes mais l’ordination illĂ©gitime d’évĂȘques. »[61]. Le , le prĂ©sident de la confĂ©rence des Ă©vĂȘques suisses rappelle Ă©galement que « les quatre Ă©vĂȘques ont maintes fois dĂ©clarĂ©, qu'eux-mĂȘmes et la fraternitĂ©, n'acceptaient pas la dĂ©claration du concile Vatican II Nostra Ætate sur les relations avec le judaĂŻsme et les religions non-chrĂ©tiennes ». Il fait aussi de l'acceptation du Concile Vatican II et en particulier de la dĂ©claration Nostra Ætate un prĂ©requis au rĂ©tablissement de la communion et Ă  la levĂ©e des suspensions[62].

Communauté juive

Les propos nĂ©gationnistes de l'Ă©vĂȘque traditionaliste, concomitants Ă  l'annonce de la levĂ©e d'excommunication, suscitent un vif Ă©moi, voire de la colĂšre, au sein des organisations juives, remettant en cause le dialogue interreligieux. Les rabbins italiens, puis amĂ©ricains, expriment leur « profond regret[59] » tandis que le Conseil central des juifs d'Allemagne suspend tout dialogue avec l'Église catholique et que la communautĂ© juive, dans son ensemble, attend des Ă©claircissements de la part du Saint-SiĂšge[43] - [63] - [64] - [65]. Une fois les ambiguĂŻtĂ©s levĂ©es, le voyage officiel du souverain pontife en IsraĂ«l, quelques semaines plus tard, a lieu comme prĂ©vu. Lors de ce voyage, l'une des premiĂšres visites de BenoĂźt XVI est pour le mĂ©morial de Yad Vashem, oĂč il parle nommĂ©ment et sans Ă©quivoque des « six millions de Juifs » assassinĂ©s lors de la Shoah.

MĂ©dias

Selon la BBC citĂ©e par Le Monde, Richard Williamson a Ă©galement souscrit Ă  l'idĂ©e des thĂ©ories du complot Ă  propos des attentats du 11 septembre 2001, accusant les États-Unis de les avoir fomentĂ©s[66]. Dans son message hebdomadaire « Les commentaires Eleison » du , Williamson Ă©crit : « Les preuves comme quoi le Ă©tait une machination du pouvoir en place s’accumulent. »[67]. D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Williamson accuse le concile Vatican II d'avoir provoquĂ© « le chaos thĂ©ologique que nous avons aujourd'hui » en lĂ©gitimant une « dictature du relativisme ».

Dans un entretien au Spiegel, Williamson se dit « Ă©tonnĂ© » d'ĂȘtre un objet de polĂ©mique car « le catholicisme de gauche n'a pas encore pardonnĂ© le fait que Ratzinger soit devenu pape » et confirme ses propos prĂ©cĂ©dents[68].

Gilles Karmasyn, Ă©diteur du site Pratique de l'Histoire et dĂ©voiements nĂ©gationnistes (PHDN), relĂšve que Richard Williamson a publiĂ© trĂšs rĂ©guliĂšrement des lettres pastorales dont bon nombre, depuis les annĂ©es 1990, peuvent ou pouvaient ĂȘtre consultĂ©es sur Internet. Il note que ces lettres sont Ă©maillĂ©es de propos racistes, sexistes et antisĂ©mites[69] et que la FSSPX n'a jamais pris ses distances vis-Ă -vis de ces dĂ©clarations[70].

Natacha Trouiller estime dans La Vie que les théories de Fellay sur les Juifs et les francs-maçons impliqués dans un vaste complot contre la FSSPX sont au fond assez semblables à celles de Williamson et conclut que « l'antisémitisme de Mgr Williamson avait simplement fait passer au second plan celui de Mgr Fellay »[71] - [72].

Exclusion de la FSSPX

Les discussions avec Rome entraĂźnant maintes tensions entre les diffĂ©rents membres de la FSSPX - et notamment entre les Ă©vĂȘques -, l'opposition entre Richard Williamson et Bernard Fellay s'est exacerbĂ©e, notamment par le biais des prises de position dans les mĂ©dias. À la suite de plusieurs avertissements et menaces d'exclusion Ă©noncĂ©es par Bernard Fellay Ă  son encontre en raison des dĂ©clarations rĂ©pĂ©tĂ©es contre la direction de la FSSPX, Williamson a Ă©tĂ© officiellement exclu de la FraternitĂ© le [73].

Le procĂšs

En , Williamson avait Ă©tĂ© condamnĂ© en premiĂšre instance Ă  une amende de 10 000 euros pour « incitation Ă  la haine raciale », aprĂšs avoir refusĂ© de payer une amende de 12 000 euros proposĂ©e par le parquet de Ratisbonne pour Ă©chapper Ă  un procĂšs. L’évĂȘque fait appel de cette dĂ©cision. Le tribunal de grande instance de Ratisbonne (sud) l'a finalement condamnĂ© le , en appel Ă  une amende de 6 500 euros.

En , ses avocats demandent l'annulation de la condamnation pour nĂ©gationnisme de l’évĂȘque, en invoquant des erreurs de procĂ©dure : la cour d’appel de Nuremberg (sud) a expliquĂ© que « seule la diffusion en Allemagne et non l’interview elle-mĂȘme, menĂ©e en privĂ©e, Ă©tait susceptible de poursuites ». Or, « le motif d’accusation (au dĂ©but de la procĂ©dure) ne prĂ©cise pas que le contenu de l’interview (
) a Ă©tĂ© diffusĂ© en Allemagne, ni oĂč, ni comment ». Les propos incriminĂ©s ne sont condamnables qu’en Allemagne et pas en SuĂšde, la « description de leur mode de diffusion » en Allemagne Ă©tait donc d’une « importance essentielle », a soulignĂ© la cour d’appel. Les avocats de l’évĂȘque ont toujours plaidĂ© que les journalistes suĂ©dois ayant interviewĂ© Williamson, l’avaient assurĂ© que ses propos ne seraient diffusĂ©s qu’en SuĂšde[74] - [75] - [76].

Cependant, en , la condamnation pĂ©nale de Williamson est confirmĂ©e : le tribunal rĂ©gional supĂ©rieur de Nuremberg rejette son dernier recours et il est condamnĂ© Ă  payer les 1 800 euros d’amende pour propos nĂ©gationnistes, auxquels il avait Ă©tĂ© condamnĂ© en premiĂšre instance Ă  Ratisbonne, le , puis en appel le de la mĂȘme annĂ©e[77].

AprĂšs que tous ses recours ont Ă©tĂ© rejetĂ©s en Allemagne, Williamson dĂ©pose en une requĂȘte devant la Cour europĂ©enne des droits de l'homme devant laquelle il soutient « que la condamnation pĂ©nale dont il avait fait l’objet pour incitation Ă  la haine avait emportĂ© violation de son droit Ă  la libertĂ© d’expression ». Le , aprĂšs avoir notamment constatĂ© que la sanction lui ayant Ă©tĂ© infligĂ©e « Ă©tait trĂšs clĂ©mente » la Cour rejette sa requĂȘte « pour dĂ©faut manifeste de fondement[78] ».

Autres déclarations et polémiques

En 1991, il conseillait de lire les Protocoles des Sages de Sion, un pamphlet antisémite russe[4]. En 2008, il déclare qu'il considÚre le livre comme « authentique »[79].

Pour lui, les attentats du 11 septembre 2001 sont un « complot judĂ©o-maçonnique »[4]. Il considĂšre qu'il est impossible que des avions de ligne aient pu dĂ©truire les bĂątiments, et pointe un missile tirĂ© par l'armĂ©e amĂ©ricaine elle-mĂȘme, reprenant les thĂšses de l'extrĂȘme-droite amĂ©ricaine[80].

En 1999, pendant l'intervention de l'OTAN contre la Serbie, il déclare que les dirigeants européens sont contrÎlés par « la judéo-maçonnerie »[81].

En 1991, il déclare que les femmes ne devraient pas porter de pantalon, et en 2001 qu'elles ne devraient pas aller à l'université[81].

Dans un discours tenu en septembre 2020 au siÚge du groupe SSPX Resistance à Cork il déclare, entre autres déclarations antisémites, que la covid-19 « est potentiellement une création des juifs[82] - [83] ».

En juillet 2021, à Cork, Williamson affirme dans un sermon que les Juifs sont à l'origine de la pandémie de Covid-19 et les traite de « master servants of the devil » (« premiers serviteurs du diable »)[84] - [85].

Notes et références

  1. « L'Ă©vĂȘque nĂ©gationniste Richard Williamson exclu de sa fraternitĂ© intĂ©griste », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « Mgr Williamson condamnĂ© Ă  10 000 euros d'amende : L'Ă©vĂȘque catholique intĂ©griste Richard Williamson a Ă©tĂ© condamnĂ© vendredi Ă  10 000 euros d'amende pour nĂ©gationnisme par le tribunal de Ratisbonne », RTS.ch,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. Henri Tincq, « Affaire Williamson: le Vatican savait », Slate.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. Pierre Jova, « Que reste-t-il de Richard Williamson ? » [archive], sur La Vie, (consulté le ).
  5. (en) Geoffrey Levy, « Does the outcast bishop who denies the Holocaust have a grudge against M&S? », sur Daily Mail, (consulté le ).
  6. (en) Simon Caldwell, « Pope orders bishop to reject his denial of the Holocaust », sur Daily Mail, (consulté le ).
  7. (en) Richard Williamson, « Panégyrique de Malcolm Muggeridge », sur SSPXasia.com, (consulté le ).
  8. Nicolas SenĂšze, « Les quatre visages des Ă©vĂȘques concernĂ©s par la levĂ©e des excommunications », sur La Croix, (consultĂ© le ).
  9. « Mgr Williamson relevé de son poste de directeur de séminaire », sur http://www.dici.org/ (consulté le )
  10. "Holocaust-denier removed from Argentine seminary" Reuters, Reuters, Feb. 8, 2009
  11. (it) « REMISSIONE DELLA SCOMUNICA LATAE SENTENTIAE AI VESCOVI DELLA FRATERNITÀ SACERDOTALE SAN PIO X, 24.01.2009 », sur press.vatican.va, (consultĂ© le ).
  12. StĂ©phanie Le Bars, « Le scepticisme des catholiques aprĂšs la rĂ©intĂ©gration des Ă©vĂȘques intĂ©gristes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. Isabelle de Gaulmyn, « Dossier. Face aux intĂ©gristes, le pape veut rassurer », La Croix,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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  17. « Union Sacerdotale Marcel Lefebvre », sur blogspot.fr, (consulté le )
  18. « Mgr Williamson est excommuniĂ© de fait aprĂšs avoir accompli un « acte illĂ©gitime » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le )
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  24. « Williamson : BenoĂźt XVI reconnaĂźt des erreurs », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consultĂ© le )
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  49. « Il s'agit de preuves historiques, pas d'Ă©motions. Et si je trouve des preuves alors je rectifierai. Mais cela va prendre du temps », affirme-t-il dans une interview Ă  l'hebdomadaire Der Spiegel le 9 fĂ©vrier 2009; in « L'Ă©vĂȘque nĂ©gationniste Richard Williamson persiste et signe », Le Monde,‎ (lire en ligne)
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