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Oxyde de carbone

Un oxyde de carbone est un composé chimique constitué d'une combinaison d'atomes de carbone et d'oxygÚne uniquement[alpha 1] - [1] - [2].

Les plus simples et les plus communs des oxydes de carbone sont le monoxyde de carbone, CO, et le dioxyde de carbone, CO2. Beaucoup d'autres oxydes de carbone stables, métastables ou hypothétiques sont connus mais sont rarement rencontrés comme le suboxyde de carbone C3O2, ou l'anhydride mellitique C12O9, voire trÚs rarement, comme le monoxyde de tricarbone C3O, ou l'évanescent tétroxyde de carbone CO4.

Bien que les manuels de chimie n'affichent souvent que les trois premiers et, rarement, le quatriĂšme, un grand nombre d'autres oxydes de carbone sont aujourd'hui connus, la plupart d'entre eux synthĂ©tisĂ©s depuis les annĂ©es 1960. Certains de ces nouveaux oxydes sont stables Ă  tempĂ©rature ambiante. Certains, en revanche, sont mĂ©tastables ou stables uniquement Ă  des tempĂ©ratures trĂšs basses et se dĂ©composent en oxydes de carbone simples quand ils sont chauffĂ©s. Beaucoup sont instables par nature et ne peuvent ĂȘtre observĂ©s que momentanĂ©ment en tant qu'intermĂ©diaires dans des rĂ©actions chimiques, ou sont si rĂ©actifs qu'ils ne peuvent exister qu'au sein d'une phase gazeuse ou dans des conditions d'isolement en matrice.

L'inventaire des oxydes de carbone semble s'accroßtre constamment. L'existence de l'oxyde de graphÚne et d'autres oxydes de carbone polymériques stables avec des structures moléculaires sans borne[3] - [4] suggÚre que beaucoup d'autres restent encore à découvrir.

Vue d'ensemble

Le dioxyde de carbone, CO2, est trĂšs frĂ©quent dans la nature, oĂč il est produit notamment par la respiration des ĂȘtres vivants ainsi que par la combustion de substances contenant du carbone. C'est une Ă©tape essentielle des formes du carbone au cours du cycle du carbone sur Terre et celle sous laquelle il est captĂ© par les plantes. Il a Ă©tĂ© progressivement reconnu comme un composĂ© chimique, appelĂ© autrefois Sylvestre spiritus (« esprit sauvage ») ou « air fixe » par divers chimistes des XVIIe et XVIIIe siĂšcles[5], et encore frĂ©quemment gaz carbonique.

Le monoxyde de carbone, CO, peut ĂȘtre aussi produit lors d'une combustion et a Ă©tĂ© utilisĂ© (quoi qu'Ă©tant non reconnu) depuis l'AntiquitĂ© pour la fonte du fer de ses minerais. Comme le dioxyde de carbone, il a Ă©tĂ© dĂ©crit et Ă©tudiĂ© en Europe par divers alchimistes et chimistes depuis le Moyen Âge. Sa composition chimique a Ă©tĂ© dĂ©couverte par William Cruikshank en 1800.

Le suboxyde de carbone[6], C3O2, a été découvert par Benjamin Collins Brodie en 1873 en faisant passer du courant électrique dans du dioxyde de carbone[7].

Le quatriÚme oxyde de carbone « classique », l'anhydride mellitique, C12O9, a été apparemment obtenu par Justus von Liebig et Friedrich Wöhler en 1830 pendant leur étude de la mellite (pierre miel)[8], mais n'a été caractérisé qu'en 1913 par Hans Meyer et Karl Steiner[9] - [10].

Brodie a aussi découvert en 1859 un sixiÚme composé appelé oxyde de graphite, composé de carbone et d'oxygÚne dans des ratios variant de 2:1 à 3:1, mais la nature et la structure moléculaire de cette substance sont restées inconnues jusque dans les années 2000 quand il a été renommé oxyde de graphÚne et est devenu un sujet de recherche dans les nanotechnologies[3].

Des exemples notables d'oxydes instables ou mĂ©tastables qui ne sont dĂ©tectĂ©s que dans des situations extrĂȘmes sont le radical monoxyde de dicarbone :C=C=O, le trioxyde de carbone CO3[11], le tĂ©troxyde de carbone CO4[12] - [13] et la 1,2-dioxĂ©tanedione C2O4[14] - [15]. Certains de ces oxydes de carbone rĂ©actifs ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s dans les nuages molĂ©culaires du milieu interstellaire par spectroscopie rotationnelle[16].

Beaucoup d'oxydes de carbone hypothétiques ont été étudiés par des méthodes théoriques mais n'ont pas encore été détectés. Des exemples en sont l'anhydride oxalique C2O3 ou O=(cyclo-C2O)=O, l'éthÚnedione C2O2 ou O=C=C=O[17], les autres polycétones, polymÚres linéaires ou cycliques de monoxyde de carbone, (-CO-)n[18] et ceux du dioxyde de carbone (-CO2-)n comme le dimÚre 1,3-dioxétanedione C2O4[19] et le trimÚre 1,3,5-trioxanetrione C3O6[19] - [20].

Structure générale

Habituellement, le carbone est tĂ©travalent, tandis que l'oxygĂšne est divalent et dans la plupart des oxydes de carbone comme dans la plupart des composĂ©s du carbone, l'atome de carbone peut alors ĂȘtre liĂ© Ă  quatre autres atomes, tandis que l'atome d'oxygĂšne ne peut ĂȘtre liĂ© au plus qu'Ă  deux atomes. De plus, tandis que le carbone peut former des chaĂźnes arbitrairement longues ou des rĂ©seaux, les chaĂźnes de trois oxygĂšnes consĂ©cutifs ou plus sont rarement, sinon jamais, observĂ©es. Ainsi les oxydes de carbone Ă©lectriquement neutres connus consistent en un ou plusieurs squelettes carbonĂ©s, incluant les structures cycliques et aromatiques, connectĂ©s et clos par des groupes oxo, -O- ou =O, et peroxo, -O-O-.

Des atomes de carbone non tĂ©travalents mais divalents sont trouvĂ©s dans certains oxydes, comme les biradiraux, monoxyde de carbone, CO ou :C=O, monoxyde de dicarbone, C2O ou :C=C=O, et monoxyde de tricarbone, C3O ou :C=C=C=O, mais Ă  part le premier, ces oxydes sont gĂ©nĂ©ralement trop rĂ©actifs pour ĂȘtre sĂ©parĂ©s en quantitĂ©[21]. La perte ou le gain d'Ă©lectrons peut produire des oxygĂšnes chargĂ©s nĂ©gativement et monovalents, –O−, des oxygĂšnes chargĂ©s positivement et trivalents, ≡O+ ou encore des atomes de carbone chargĂ©s nĂ©gativement et trivalents, ≡C−. Ces deux derniĂšres formes se rencontrent dans le monoxyde de carbone, −C≡O+[22] alors que les atomes d'oxygĂšne chargĂ©s nĂ©gativement apparaissent dans les oxocarbones anioniques (en).

Dioxydes de carbone linéaires

Une des familles d'oxydes de carbone a la formule générale CnO2, ou O=(C=)nO, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une chaßne linéaire d'atomes de carbone sp2 chapeautée à chaque bout par un atome d'oxygÚne. Les premiers composés sont les suivants :

Des membres de cette famille ont été détectés à l'état de trace dans des expériences en phase gazeuse à basse pression ou en matrice cryogénique, spécifiquement pour n = 7[25] et pour n = 17, n = 19 et n = 21[26].

Monoxydes de carbone linéaires

Les monoxydes de carbone linĂ©aires, CnO, forment une autre famille d'oxydes de carbone. Son premier membre, le monoxyde de carbone, CO, semble ĂȘtre le seul qui soit stable Ă  l'Ă©tat pur et Ă  tempĂ©rature ambiante[alpha 2]. La photolyse des dioxydes de carbone dans une matrice cryogĂ©nique induit la perte d'une unitĂ© CO, entraĂźnant des quantitĂ©s dĂ©tectables de monoxydes avec n pair comme C2O, C4O[21] et C6O[25]. Les composĂ©s jusqu'Ă  n = 9 ont aussi Ă©tĂ© obtenus par dĂ©charges Ă©lectriques sur du suboxyde de carbone diluĂ© dans de l'argon[27]. Les trois premiers composĂ©s de cette famille ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s dans le milieu interstellaire[27].

Quand n est pair, les molĂ©cules sont censĂ©es ĂȘtre dans un Ă©tat triplet du type cumulĂšne, avec tous les atomes connectĂ©s avec des doubles liaisons et une orbitale molĂ©culaire vide sur le premier carbone comme dans :C=C=O, :C=C=C=C=O et, en gĂ©nĂ©ral, :(C=)2m=O. Quand n est impair, la structure triplet (radicalaire) est estimĂ©e en rĂ©sonance avec un Ă©tat singulet du type acĂ©tylĂšne, polaire avec une charge nĂ©gative sur le carbone terminal et une charge positive sur l'oxygĂšne Ă  l'autre bout comme dans −C≡C-C≡O+, −C≡C-C≡C-C≡O+ et, en gĂ©nĂ©ral, −(C≡C-)2mC≡O+[27]. Le monoxyde de carbone suit cette tendance : sa forme prĂ©dominante est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant −C≡O+[22].

Polycétones cycliques de type radialÚne

Une autre famille d'oxydes de carbone mĂ©ritant une attention spĂ©ciale est celle des oxydes de carbone cycliques de type radialĂšne de formule gĂ©nĂ©rale CnOn ou (CO)n[28]. Ils peuvent ĂȘtre vus comme Ă©tant des oligomĂšres cycliques du monoxyde de carbone ou comme des n-uples cĂ©tones de cycloalcanes Ă  n carbones. Le monoxyde de carbone peut ĂȘtre vu comme le premier composĂ© de cette famille (n = 1). Des Ă©tudes thĂ©oriques indiquent que l'Ă©thĂšnedione, C2O2 ou O=C=C=O, et la cyclopropanetrione, C3O3, ne peuvent exister[17] - [18]. Les trois composĂ©s suivants, C4O4, C5O5 et C6O6 sont thĂ©oriquement possibles mais probablement peu stables[18] et jusqu'Ă  maintenant, ils n'ont Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ©s qu'en minuscules quantitĂ©s[29] - [30].

D'un autre cÎté, les anions de ces oxydes de carbone sont relativement stables et certains d'entre eux sont connus depuis le XIXe siÚcle[28] :

Formule chimique Nomenclature IUPAC Chimiste(s) Année de la découverte
C2O22− Ă©thynediolate[31] BĂŒcher & Weiss 1963
C3O32− deltate[32] - [33] Eggerding & West 1976
C4O42− squarate[34] Cohen & al. 1959
C5O52− croconate[35] Gmelin 1825
C6O62− rhodizonate[36] Heller 1837

L'oxyde cyclique C6O6 forme aussi les anions stables de la tĂ©trahydroxybenzoquinone (C6O64−) et du hexahydroxybenzĂšne (C6O66−)[37]. L'aromaticitĂ© de ces anions a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e par des mĂ©thodes thĂ©oriques[38] - [39].

Nouveaux oxydes de carbone

Beaucoup de nouveaux oxydes de carbone stables ou métastables ont été synthétisés depuis les années 1960 comme (dans l'ordre chronologique) :

Formule Nomenclature IUPAC Commentaire Découverte Formule développée
(image)
Chimiste Année
C10O8 dianhydride 1,4-benzoquinonetétracarboxylique[40] Hammond 1963
C6O6 dianhydride éthylÚnetétracarboxylique isomÚre stable de la cyclohexanehexone[41]. Sauer & al. 1967
C12O12
ou
C6(C2O4)3
trisoxalate d'hexahydroxybenzÚne stable sous forme de solvate de tétrahydrofurane[42]. Verter & Dominic 1967
C10O10
ou
C6O2(C2O4)2
bisoxalate de tétrahydroxy-1,4-benzoquinone stable sous forme de solvate de tétrahydrofurane[43]. Verter & al. 1968
C8O8
ou
C6O2(CO3)2
biscarbonate de tĂ©trahydroxy-1,4-benzoquinone se dĂ©compose vers 45–53 °C[44]. Nallaiah 1984
C9O9
ou
C6(CO3)3
triscarbonate d'hexahydroxybenzĂšne se dĂ©compose vers 45–53 °C[44]. Nallaiah 1984
C24O6 tris(3,4-diĂ©thynyl-3-cyclobutĂšne-1,2-dione) un trimĂšre cyclique du biradical 3,4-diĂ©thynyl-3-cyclobutĂšne-1,2-dione â–ȘC≡C-(C4O2)-C≡Câ–Ș[45] Rubin & al. 1990
C32O8 tétrakis(3,4-diéthynyl-3-cyclobutÚne-1,2-dione) un tétramÚre du radical 3,4-diéthynyl-3-cyclobutÚne-1,2-dione[45] Rubin & al. 1990
C4O6 dioxanetĂ©tracĂ©tone ou dimĂšre de l'anhydride oxalique stable dans Et2O Ă  −30 °C, mais se dĂ©compose Ă  0 °C[46]. Strazzolini & al. 1998
C12O6 hexaoxotricyclobutabenzĂšne[47] - [48] Hamura & al. 2006

De nombreux composĂ©s proches de ces oxydes ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s thĂ©oriquement et certains devraient ĂȘtre stables, comme les esters carbonate et oxalate de la tĂ©trahydroxy-1,2-benzoquinone et des acides rhodizonique, croconique, squarique et deltique[18].

Oxydes de carbone polymériques

Le suboxyde de carbone polymérise spontanément à température ambiante en polymÚre carbone-oxygÚne de ratio atomique 3:2[4] - [49]. Le polymÚre est considéré comme une chaßne linéaire de lactones, à 6 atomes, fusionnées, avec une ossature continue de carbone constituée d'une alternance de liaisons simples et doubles. Des mesures physiques indiquent que le nombre moyen d'unités par molécule est d'environ 5-6, dépendant de la température de formation[4] - [49].


1

2

3

4
UnitĂ©s de terminaison et de constitution du C3O2 polymĂ©rique[4]. À noter que les unitĂ©s 1 et 4 et, identiquement, 2 et 3 sont identiques (sous diffĂ©rents angles, sur la figure) et donc que deux unitĂ©s chimiques suffisent pour dĂ©crire les oligomĂšres et polymĂšres de C3O2.
OligomÚres de C3O2 de 3 à 6 unités[4].

En comprimant du monoxyde de carbone à 5 GPa dans une cellule à enclumes de diamant, un polymÚre rougeùtre assez similaire avec une teneur en oxygÚne légÚrement plus élevée est obtenu[50] - [51]. Il est métastable à température et pression ambiantes. Le CO dismuterait dans la cellule, créant un mélange de CO2 et de C3O2, ce dernier formant un polymÚre similaire à celui obtenu par polymérisation spontanée du C3O2, décrit ci-dessus, mais avec une structure plus irréguliÚre et qui piÚge en son sein une partie du CO2[50] - [51].

Un autre polymĂšre carbone-oxygĂšne avec un ratio C:O de 2:1 ou plus, est le classique oxyde de graphite[3] et sa version monocouche, l'oxyde de graphĂšne.

Notes et références

Notes

  1. Autrefois (et encore aujourd'hui dans le domaine médical et le langage journalistique) l'expression « oxyde de carbone » désignait spécifiquement le monoxyde CO, le dioxyde CO2 étant alors qualifié de « gaz carbonique ».
  2. cf. les articles des différents composés de cette famille.

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