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Mont Saint Helens

Le mont Saint Helens, en anglais Mount St. Helens, est un stratovolcan actif situĂ© dans le comtĂ© de Skamania de l'État de Washington, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Il se situe Ă  155 kilomètres au sud de la ville de Seattle et Ă  85 kilomètres au nord-nord-est de celle de Portland. Le volcan, bien connu pour ses explosions relâchant des cendres volcaniques et des nuĂ©es ardentes, fait partie de la chaĂ®ne des Cascades et de l'arc volcanique des Cascades qui est un tronçon de la ceinture de feu du Pacifique comportant environ 160 volcans actifs.

Mont Saint Helens
Le mont Saint Helens depuis Johnston Ridge, 31 juillet 2007.
Le mont Saint Helens depuis Johnston Ridge, 31 juillet 2007.
GĂ©ographie
Altitude 2 540 m[1]
Massif Chaîne des Cascades
CoordonnĂ©es 46° 11′ 29″ nord, 122° 11′ 44″ ouest[1]
Administration
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
État Washington
Comté Skamania
Ascension
Première par Thomas Jefferson Dryer et Wells Lake
Voie la plus facile Versant Sud
GĂ©ologie
Ă‚ge 35 000 ans
Roches Dacite, andésite, andésite basaltique, basalte, picro-basalte, trachy-basalte, téphrite basanite, trachy-andésite, trachy-andésite basaltique
Type Volcan de subduction
Morphologie Stratovolcan
Activité Actif
Dernière éruption à début 2008
Code GVP 321050
Observatoire Observatoire volcanologique des Cascades
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Mont Saint Helens
GĂ©olocalisation sur la carte : Washington
(Voir situation sur carte : Washington)
Mont Saint Helens

Le mont Saint Helens est cĂ©lèbre depuis son Ă©ruption catastrophique du 18 mai 1980[2] qui causa la mort de 57 personnes[3] et dĂ©truisit 250 maisons, 47 ponts, 24 kilomètres de voies ferrĂ©es, 300 kilomètres de routes[4] - [5] et plus de 500 km2 de forĂŞt. Un Ă©norme glissement de terrain d'un volume de 2,3 km3 de matĂ©riaux fit passer l'altitude du volcan de 2 950 Ă  2 540 mètres[6]. Le sommet fut remplacĂ© par un cratère en forme de fer Ă  cheval d'une largeur de 1,5 kilomètre[7].

Comme la plupart des autres volcans de la chaîne montagneuse des Cascades, le Saint Helens est un cône éruptif constitué de laves durcies mélangées avec des cendres volcaniques et de la ponce. La montagne comporte des couches de basalte et d'andésite au travers desquelles passent plusieurs dômes de lave constitués de dacite. Le plus grand de ces dômes, du nom de Goat Rocks dome, formait le sommet d'avant 1980, qui fut partiellement détruit et remplacé par un plus petit.

Toponymie

Le mont Saint Helens[8] tire son nom du diplomate britannique Alleyne Fitzherbert, portant le titre de baron St Helens, qui était un ami de George Vancouver, explorateur de la région à la fin du XVIIIe siècle[9].

Il porte différents noms dans les langues amérindiennes : Lawala Clough en sahaptin et Low-We-Lat-Klah ou Low-We-Not-Thlat en cowlitz, qui signifient « montagne fumante »[9].

GĂ©ographie

Situation

Image satellite légendée du mont Saint Helens et de ses alentours.

Le mont Saint Helens est situĂ© dans le Nord-Ouest des États-Unis, dans le Sud-Ouest de l'État de Washington, dans le comtĂ© de Skamania. Il s'Ă©lève Ă  18 kilomètres au nord-est de Cougar, Ă  55 kilomètres Ă  l'est de Longview et de Kelso, Ă  85 kilomètres au nord-nord-est de Portland, tandis que Seattle, ville la plus peuplĂ©e de l'État, est Ă  155 kilomètres au nord. La gorge du Columbia, qui forme la frontière de l'État avec celui de l'Oregon, entaille la chaĂ®ne des Cascades, dont fait partie le sommet, Ă  60 kilomètres au sud-sud-est. Les cĂ´tes de l'ocĂ©an Pacifique se trouvent Ă  135 kilomètres Ă  l'ouest. Le sommet et volcan le plus proche est le mont Adams Ă  55 kilomètres Ă  l'est ; le mont Rainier, plus haut volcan de la chaĂ®ne des Cascades, est distant de 80 kilomètres au nord-est et le mont Hood de 100 kilomètres au sud-sud-est[1] - [10].

Topographie

Le mont Saint Helens la veille de son éruption de 1980 qui le vit perdre une énorme partie de sa masse en créant un gigantesque cratère.
Le mont Saint Helens enneigé depuis Johnson Ridges, 9 mai 2006.

De forme relativement conique avant l'Ă©ruption de 1980, le volcan prĂ©sente dĂ©sormais une forme de fer Ă  cheval ouvert vers le nord en une large vallĂ©e qui s'ouvre en direction du lac Spirit. Le cratère sommital abrite plusieurs dĂ´mes de lave ainsi qu'un glacier : le glacier Crater. Les bords de ce cratère sont relativement rĂ©guliers et culminent Ă  2 540 mètres d'altitude. L'Ă©ruption de 1980 ayant soufflĂ© la vĂ©gĂ©tation et submergĂ© la rĂ©gion sous les cendres volcaniques, les flancs du volcan sont totalement dĂ©pourvus de vĂ©gĂ©tation tandis que les alentours, encore jonchĂ©s des troncs d'arbres dĂ©racinĂ©s par le souffle de l'Ă©ruption, commencent Ă  ĂŞtre recolonisĂ©s par la vĂ©gĂ©tation.

Avant son Ă©ruption de 1980, le mont Saint Helens Ă©tait le cinquième plus haut pic de l'État de Washington et il dĂ©passait largement en taille les collines environnantes. Son sommet Ă©tait recouvert de neige et de glace ce qui lui valut aussi par sa forme conique le nom de « Fuji-san of America » (« mont Fuji de l'AmĂ©rique »)[11]. Le sommet du pic siĂ©geait Ă  un peu plus de 1 500 mètres au-dessus de sa base situĂ©e entre 1 220 mètres et 1 340 mètres d'altitude alors que le diamètre de sa base mesurait environ neuf kilomètres.

Bien que le mont Saint Helens soit situĂ© dans le comtĂ© de Skamania, sa meilleure route d'accès traverse le comtĂ© de Cowlitz Ă  l'ouest. L'autoroute d'État 504, localement nommĂ©e Spirit Lake Memorial Highway, rejoint la route principale Interstate 5 au niveau de la sortie 49 Ă  55 kilomètres Ă  l'ouest de la montagne. Cette grande autoroute relie les localitĂ©s de Castle Rock, Longview et Kelso en suivant la rivière Cowlitz avant de traverser l'aire urbaine de Vancouver (Washington)–Portland sur 80 kilomètres au sud-ouest. La localitĂ© la plus proche du volcan se nomme Cougar et se situe Ă  18 kilomètres au sud-ouest du pic.

Comparaison, à la même échelle, avec d'autres volcans de la chaîne des Cascades.

Hydrographie

Photo aérienne du glacier Crater.

Les ruisseaux qui naissent sur le volcan se jettent dans trois rivières différentes. Il s'agit de la Toutle au nord et au nord-ouest, de la rivière Kalama (en) à l'ouest et de la rivière Lewis au sud et à l'est. La rivière Lewis est équipée de trois barrages hydroélectriques pour la production d'électricité. Les parties méridionale et orientale du volcan alimentent en eau le réservoir Swift.

Durant l'hiver 1980-1981, un glacier portant actuellement le nom officiel de glacier Crater mais connu prĂ©cĂ©demment sous le nom de glacier Tulutson commença Ă  grossir très rapidement (14 mètres d'Ă©paisseur par an) Ă  l'ombre du cratère. Il est alimentĂ© par les prĂ©cipitations nombreuses de neiges et par les avalanches rĂ©pĂ©tĂ©es sur le flanc du volcan. En 2004, il recouvrait environ 0,93 km2. Le glacier paraĂ®t sombre et sale en Ă©tĂ© Ă  cause de chutes de pierres et de poussières datant de l'Ă©ruption. La glace atteint une Ă©paisseur moyenne de 100 mètres avec un maximum de 200 mètres. Toute la glace actuelle date d'après l'Ă©ruption de 1980 mais le volume de celle-ci est dĂ©jĂ  identique Ă  celui d'avant Ă©ruption.

Avec les récentes activités volcaniques relevées depuis 2004, la nouvelle glace s'est fissurée et présente actuellement des crevasses et des séracs causés par le mouvement du sol du cratère. Sa forme change rapidement du fait de la montée du cratère et des chutes importantes de neige. Le tout nouveau dôme volcanique a quasiment séparé le glacier en une partie orientale et une partie occidentale. Toutefois, le glacier continue à s'étendre lentement vers la vallée sous son propre poids. En réalité, il existe deux avancées de glace vers la vallée. L'avancée de l'est descend plus bas dans la vallée grâce à sa position ombragée sur le flanc de la montagne qui la protège des rayons du soleil. Depuis 2004, de nouvelles glaces se sont formées sur les flancs du cratère et alimentent ainsi les avancées du glacier en nouvelles glaces et en rochers. De nouvelles accumulations de neige apparaissent également à de nouveaux endroits sur le volcan ce qui pourrait à terme mener à la création de nouveaux glaciers.

GĂ©ologie

Zone tectonique de la chaîne des Cascades.

La chaĂ®ne des Cascades telle qu'elle se prĂ©sente de nos jours se met en place entre 7 et 5 millions d'annĂ©es BP, au dĂ©but du Pliocène. Avec la sĂ©paration simultanĂ©e de la plaque Explorer de la plaque Juan de Fuca et l'Ă©paississement de la zone de subduction qui a donnĂ© naissance Ă  l'arc volcanique des Cascades, l'angle du plan de Wadati-Benioff augmente. Les frictions deviennent plus intenses, le relief s'accroĂ®t et le volcanisme reprend. Les principaux volcans des High Cascades naissent entre 3 millions d'annĂ©es et 140 000 ans BP[12] - [13].

Les différents édifices qui se construisent se mettent en place au-dessus d'un socle de roches volcaniques émises tout au long de l'Oligocène[13]. Le mont Saint Helens est de type explosif en raison de la remontée de magma andésitique très riche en silice. Ceci caractérise un volcanisme de subduction plutôt courant en Californie.

Le mont Saint Helens est « jeune » d'un point de vue gĂ©ologique par rapport aux autres volcans de la rĂ©gion. Il commença Ă  se former il y a moins de 40 000 ans alors que son sommet d'avant 1980 commença Ă  s'Ă©lever il y a seulement 2 200 ans[14]. Il s'agit du volcan le plus actif de la chaĂ®ne des Cascades depuis l'Holocène (10 000 dernières annĂ©es)[15].

Climat

Les courants ocĂ©aniques en provenance de l'ocĂ©an Pacifique et l'altitude Ă©levĂ©e conduisent Ă  d'abondantes prĂ©cipitations pluvieuses ou neigeuses. Il tombe ainsi en moyenne 3 600 mm par an et l'Ă©paisseur de neige peut atteindre 4,9 mètres[16].

Faune et flore

Les pentes prĂ©servĂ©es par l'Ă©ruption font partie de l'Ă©corĂ©gion des « hautes-terres des Cascades occidentales » (Western Cascades Montane Highlands)[17]. Les intenses prĂ©cipitations favorisent le dĂ©veloppement de forĂŞts denses, avec la Pruche de l'Ouest (Tsuga heterophylla), le Pin d'Oregon (Pseudotsuga menziesii) et le Thuya gĂ©ant de Californie (Thuja plicata). Au-dessus, la forĂŞt est dominĂ©e par le Sapin gracieux (Abies amabilis). Sous la limite des arbres, inhabituellement basse Ă  environ 1 350 mètres d'altitude en raison des prĂ©cĂ©dentes perturbations volcaniques, la forĂŞt est composĂ©e de la Pruche subalpine (Tsuga mertensiana) et du Cyprès de Nootka (Callitropsis nootkatensis). Les prairies alpines ont historiquement Ă©tĂ© rares au mont Saint Helens[18].

Les grands mammifères sont représentés par le Wapiti de Roosevelt (Cervus canadensis roosevelti), le Cerf à queue noire (Odocoileus hemionus columbianus), l'Ours noir (Ursus americanus) et le Puma (Puma concolor)[18]. Une population de Chèvre des montagnes Rocheuses (Oreamnos americanus), pourtant éradiquée en 1980, a fait son retour sur les pentes supérieures de la montagne[19].

Histoire

Plus anciennes activités éruptives

Panache de fumées expulsé de la montagne en décembre 2004.

La première pĂ©riode Ă©ruptive du mont Saint Helens est connue sous le nom de Ape Canyon Stage (il y a environ 35 000 ans), la « pĂ©riode Cougar » (Cougar Stage) date d'environ 18 000 ans et la pĂ©riode de Swift Creek d'environ 8 000 ans[20]. Ces trois premières pĂ©riodes sont groupĂ©es sous la dĂ©nomination de « pĂ©riode Ancienne ». La pĂ©riode moderne qui commença en 2 500 ans av. J.-C. est appelĂ©e Spirit Lake Stage. La pĂ©riode moderne et la pĂ©riode ancienne diffèrent dans la composition des laves. Les anciennes sont composĂ©es de dacite et d'andĂ©site alors que la composition de la pĂ©riode moderne est plus diversifiĂ©e avec notamment de l'olivine, du basalte en plus de l'andĂ©site et du dacite[21].

Le mont Saint Helens dĂ©buta sa croissance au PlĂ©istocène il y a environ 37 600 ans. Durant la pĂ©riode Ape Canyon Stage se produisirent des Ă©ruptions composĂ©es de pierres ponces et de cendres[21]. Il y a 36 000 ans, un grand lahar coula en bas du volcan[21]. Les coulĂ©es de boues Ă©taient de force importante durant tous les cycles des Ă©ruptions du mont Saint Helens. La première pĂ©riode se termina il y a environ 35 000 ans et fut suivie de 17 000 annĂ©es de calme. Des parties du premier cĂ´ne du volcan ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es par des glaciers durant la glaciation qui eut lieu il y a 14 000 Ă  18 000 ans[21].

La seconde pĂ©riode Ă©ruptive, composĂ©e de nuĂ©es ardentes et de coulĂ©es de laves, commença il y a 20 000 ans et dura 2 000 ans[21]. Après 5 000 nouvelles annĂ©es de sommeil, le volcan se rĂ©veilla il y a 13 000 ans avant de se rendormir il y a 8 000 ans de cela. Cette dernière pĂ©riode ancienne vit la prĂ©sence de coulĂ©es pyroclastiques, la montĂ©e du dĂ´me et le recouvrement du paysage avec des Ă©jectas.

PĂ©riodes Ă©ruptives de Smith Creek et de Pine Creek

Le repos qui dura alors environ 3 500 ans s'arrĂŞta il y a environ 4 500 ans avec le dĂ©but de la pĂ©riode de Smith Creek. Les Ă©ruptions crachèrent d'Ă©normes quantitĂ©s de cendres et de pierres ponces jaunes-brunes qui recouvrirent des zones de plusieurs milliers de kilomètres carrĂ©s. L'Ă©ruption qui est survenue 1 900 ans av. J.-C. est sans conteste la plus grande qu'ait connu le mont durant l'Holocène si l'on en juge le volume d'une couche de cendres datant de cette pĂ©riode. Cette pĂ©riode Ă©ruptive dura jusque 1 600 av. J.-C. et laissa une couche de 46 centimètres de matières rejetĂ©es Ă  80 kilomètres de lĂ  dans le parc national du mont Rainier. Des traces furent mĂŞme retrouvĂ©es au nord-est du parc national de Banff dans la province canadienne de l'Alberta et dans l'État de l'Oregon au sud[22]. Cela laisse penser qu'une quantitĂ© d'environ 10 km3 de matières fut rejetĂ©e durant ce cycle[22]. Le volcan se reposa ensuite durant 400 ans.

Le mont Saint Helens se rĂ©veilla Ă  nouveau 1 200 ans av. J.-C. durant la pĂ©riode Ă©ruptive de Pine Creek[22]. Elle dura 400 ans et fut caractĂ©risĂ©e par de plus petites Ă©ruptions. Plusieurs coulĂ©es pyroclastiques touchèrent les vallĂ©es avoisinantes. Une grande coulĂ©e de boue obstrua en partie 65 kilomètres du cours de la rivière Lewis entre 1 000 et 500 ans av. J.-C.

PĂ©riodes Ă©ruptives de Castle Creek et de Sugar Bowl

La pĂ©riode Ă©ruptive de Castle Creek commença 400 av. J.-C. et est caractĂ©risĂ©e par un changement dans la composition de la lave avec l'apparition d'olivine et de basalte[23]. Le sommet d'avant 1980 commença alors Ă  se former. Des coulĂ©es importantes de laves caractĂ©risaient cette pĂ©riode par rapport aux anciennes qui Ă©taient composĂ©es en plus grande proportion de rejets de cendres. Une coulĂ©e de lave se jeta dans les rivières Lewis et Kalama cent ans av. J.-C.[23] Le Ier siècle de notre ère vit une coulĂ©e de boue atteindre les vallĂ©es des rivières Toutle et Kalama. Elle pourrait mĂŞme avoir atteint le fleuve Columbia River. 400 ans de sommeil s'ensuivirent.

La période nommée Sugar Bowl fut courte et très différente des autres. Elle vit la première explosion latérale du mont avant celle de 1980[24]. Le volcan commença à lentement former un dôme avant d'exploser violemment une ou deux fois en rejetant de petits volumes de matières[24].

PĂ©riode Kalama et Goat Rocks

L'apparence symétrique du mont avant l'éruption de 1980 lui donna le titre de « mont Fuji de l'Amérique ». Cette forme apparut durant les périodes Kalama et Goat Rocks.

700 ans de sommeil prirent fin en 1480 lorsque de grosses quantitĂ©s de matières Ă©ruptives grisâtres furent rejetĂ©es au dĂ©but de la pĂ©riode Kalama. L'Ă©ruption de 1480 fut plusieurs fois plus importante que celle du [24]. En 1482, une autre Ă©ruption semblable en volume Ă  celle de 1980 eut lieu[24]. Les cendres furent rejetĂ©es Ă  9,5 kilomètres au nord-est du volcan en crĂ©ant une couche d'un mètre de cendres. Ă€ 80 kilomètres, la couche mesurait encore cinq centimètres d'Ă©paisseur. Des coulĂ©es pyroclastiques atteignirent le bassin de la rivière Kalama. Le cycle s'arrĂŞta aux alentours de 1647 et cela pendant une pĂ©riode de 150 ans[25].

La pĂ©riode Ă©ruptive de 57 ans de Goat Rocks dĂ©buta en 1800. Pour la première fois de l'histoire du volcan, des Ă©crits relatèrent les Ă©vènements grâce Ă  l'arrivĂ©e rĂ©cente des colonisateurs blancs[25]. Comme pour la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, l'Ă©ruption commença par une explosion de dacite suivie de coulĂ©es de lave d'andĂ©site. L'Ă©ruption culmina avec la crĂ©ation d'un dĂ´me de dacite. L'Ă©ruption de 1800 rivalisait en puissance avec celle de 1980 bien qu'aucune destruction massive du cĂ´ne n'ait eu lieu. Les cendres furent rejetĂ©es au centre et Ă  l'est de l'État de Washington, au nord de l'Idaho et Ă  l'ouest du Montana. Une douzaine de petites Ă©ruptions de cendres se produisirent entre 1831 et 1857 dont une plus importante en 1842. La cheminĂ©e d'expulsion se trouvait très vraisemblablement dans la zone de Goat Rocks situĂ©e sur le flanc Nord-Est du volcan[25].

1980 Ă  2001
Croissance du dĂ´me entre 1980 et 1986.
Éruption du mont Saint Helens le à 8 h 32 locale le matin.

Le , le mont Saint Helens fut le théâtre d'un tremblement de terre d'une magnitude 4,2 sur l'Ă©chelle de Richter[2]. Des vapeurs s'Ă©chappèrent dès le 27 mars[26]. Ă€ la fin du mois d'avril, le cĂ´tĂ© nord de la montagne commença Ă  se bomber[27]. Un second tremblement de magnitude 5,1 commença le 18 mai Ă  8 h 32[3] sans signe prĂ©curseur. Celui-ci endommagea fortement le flanc nord du volcan en crĂ©ant un Ă©boulement gigantesque. Les matières volcaniques sous pression Ă  l'intĂ©rieur du mont Saint Helens se libĂ©rèrent en une Ă©norme coulĂ©e pyroclastique qui recouvrit la vĂ©gĂ©tation et les habitations sur 600 km2. L'Ă©ruption fut classĂ©e en force 5 en indice d'explosivitĂ© volcanique.

La destruction du flanc crĂ©a des lahars (coulĂ©es de boue) composĂ©s de glaces, de neiges et d'eau. Les lahars s'Ă©coulèrent sur plusieurs kilomètres le long des rivières Toutle et Cowlitz en dĂ©truisant des ponts et des camps de bĂ»cherons. Un total d'environ trois km3 de matières fut ainsi transportĂ© jusqu'Ă  27 kilomètres du volcan[28].

Pendant plus de neuf heures, un Ă©norme panache de cendres assombrit le ciel en grimpant Ă  une hauteur comprise entre 20 et 27 kilomètres d'altitude[29]. Le panache se dĂ©plaça vers l'est Ă  une vitesse moyenne de 95 km/h en atteignant l'État de l'Idaho Ă  midi.

Aux environs de 17 h 30, le panache diminua en taille et le nombre d'explosions diminua les jours suivants. L'Ă©nergie dĂ©gagĂ©e Ă©quivalait Ă  350 mĂ©gatonnes de TNT ce qui est semblable Ă  27 000 bombes atomiques d'Hiroshima[30]. Le volcan rejeta au total 2,9 km3 de matières sans compter les matières dĂ©placĂ©es lors du glissement de terrain[31]. La hauteur du volcan chuta de 400 mètres[32] et un cratère de 3,2 kilomètres de diamètre pour 800 mètres de profondeur se crĂ©a. L'Ă©ruption tua 57 personnes, environ 7 000 grands animaux sauvages (cerfs, wapitis et ours) et une estimation de douze millions de poissons[16]. L'Ă©ruption dĂ©truisit ou endommagea 200 Ă  250 maisons, 24 kilomètres de voies ferrĂ©es et 300 kilomètres de routes[16].

Entre 1980 et 1986, l'activité continua avec la création d'un nouveau dôme dans le cratère. Du au et du au , le volcan entra en éruption en projetant de gros nuages de cendres[33].

Depuis 2004
Le mont en février 2005.

Le magma atteignit le sommet du cratère le en crĂ©ant un nouveau dĂ´me au sud du cratère existant. Il continua Ă  grandir en 2005 et 2006. Le mont Saint Helens montra une activitĂ© renforcĂ©e le lorsqu'un panache de poussières monta Ă  11 000 mètres d'altitude ce qui le rendit visible depuis la ville de Seattle[34]. Cette Ă©ruption mineure fut accompagnĂ©e d'un tremblement de terre de magnitude 2,5.

Le , un tremblement de terre de magnitude 3,5 sur l'Ă©chelle de Richter causa la chute d'une partie du dĂ´me magmatique qui envoya une projection de cendres Ă  plus de 600 mètres de hauteur.

Le , un large panache de cendres fut observé faisant croire à la population qu'une grosse éruption avait eu lieu. Au contraire, l'observatoire régional des volcans (USGS) ne mentionna rien d'alarmant dans la taille du panache observé[35]. Le volcan est en fait en éruption permanente depuis octobre 2004 mais les éruptions ont toujours été très limitées.

Le , plusieurs séismes de magnitude 2 à 2,4 sur l'échelle de Richter ont été enregistrés. À la suite de ces secousses, l'activité géothermique du dôme de lave du cratère a augmenté.

Le , après de longs mois d'une intensité géothermique faible, un sursaut d'activité de la chambre magmatique a provoqué un dégagement intempestif de fumées à forte teneur en sulfure d'hydrogène.

Importance pour les Amérindiens

Des traces de la prĂ©sence d'anciens lieux de vie ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans la forĂŞt nationale Gifford Pinchot qui entoure le mont. La datation de ces sites prouve que des gens vĂ©curent ici pendant au moins 6 500 ans[36]. Le mont a probablement causĂ© des effets dramatiques sur la vie des occupants de la rĂ©gion. Des archĂ©ologues ont ainsi dĂ©montrĂ© qu'une Ă©ruption avait recouvert un campement d'AmĂ©rindiens avec de la pierre ponce il y a environ 3 500 ans. Cela entraina l'abandon de la zone pendant environ 2 000 ans[36]. Plus rĂ©cemment, des AmĂ©rindiens des tribus Cowlitz, Klickitat, Chinook, et Yakamas se dĂ©plaçaient encore au grĂ© des saisons dans la zone pour chasser, pĂŞcher et faire de la cueillette de baies comestibles[36].

Exploration européenne

Un commandant de la Royal Navy du nom de George Vancouver et son équipage du HMS Discovery aperçurent le mont le lors d'un voyage d'exploration des côtes Nord du Pacifique qui les conduisit dans l'embouchure du fleuve Columbia. C'était la première fois que des explorateurs européens mentionnaient la présence du volcan[37].

Des annĂ©es plus tard, d'autres explorateurs et des trappeurs entendirent parler d'une Ă©ruption dans les environs. Les gĂ©ologues et les historiens dĂ©terminèrent grâce Ă  leurs relevĂ©s que l'Ă©ruption eut lieu en 1800, ce qui correspond au dĂ©but de la pĂ©riode Ă©ruptive de 57 ans du cratère Goat Rocks (voir la section gĂ©ologie)[25]. AlarmĂ©s par la chute de cendres volcaniques, les AmĂ©rindiens de la tribu des Nespelem au nord-ouest de l'État de Washington dansèrent et prièrent pour la nourriture nĂ©cessaire au passage de l'hiver[25].

À la fin 1805 et au début 1806, des membres de l'expédition Lewis et Clark aperçurent le volcan à partir du fleuve Columbia mais ne remarquèrent pas d'éruptions ni même de traces[38]. Ils découvrirent néanmoins des sables mouvants entravant l'accès de l'embouchure de la rivière Sandy près de Portland, suggérant une éruption du mont Hood dans les décennies précédentes.

Colonisation européenne

Photo du XIXe siècle d'un trappeur dans la région de Saint Helens.

Les premiers habitants locaux non amĂ©rindiens furent les trappeurs europĂ©ens. Ceux-ci travaillaient pour la Compagnie de la Baie d'Hudson[39]. Au dĂ©but des annĂ©es 1890, un ermite du nom d’Ole’ Peterson s'installa dans une cabane Ă  Cougar Flats, le long de la haute rivière Lewis[39]. Durant ces annĂ©es, un district minier de 404 km2 fut crĂ©Ă© au nord du lac Spirit. En 1911, on dĂ©nombrait 400 mines actives dans la zone[39]. NĂ©anmoins, aucun minerai ne fut trouvĂ© dans des quantitĂ©s suffisantes pour ĂŞtre vraiment rentable Ă©tant donnĂ© les coĂ»ts de transport qu'entraĂ®nait l'Ă©loignement de la zone[39].

James Dwight Dana fut un des premiers géologues à étudier le volcan.

Le premier témoignage d'une éruption fut apporté par le docteur Meredith Gairdner en 1835 alors qu'il travaillait pour la compagnie de la baie d'Hudson située à Fort Vancouver[40]. Il envoya son témoignage au Edinburgh New Philosophical Journal qui publia sa lettre en janvier 1836. Le géologue James Dwight Dana de l'université Yale aperçut le volcan lors d'une exploration menée par les États-Unis. Un autre membre de l'expédition décrivit des formations de laves basaltiques à la base du mont[41].

Au dĂ©but de l'hiver 1842, des habitants furent les tĂ©moins de ce qu'on appela Ă  l'Ă©poque la « Grande Ă©ruption ». Pendant 15 ans, le mont cracha des nuages de cendres[42]. Les Ă©ruptions de cette pĂ©riode Ă©taient de type phrĂ©atique (explosions de vapeurs). Le rĂ©vĂ©rend Josiah Parrish (en) aperçut le phĂ©nomène dans la localitĂ© de Champoeg dans l'Oregon le . Les cendres atteignirent la localitĂ© de The Dalles en Oregon situĂ©e Ă  80 kilomètres au sud-ouest du volcan[15].

Le mont Saint Helens en éruption la nuit. Peinture de Paul Kane après sa visite de la zone en 1847.

Le lieutenant britannique Henry J. Warre (en) surveilla l'éruption en 1845 et deux ans plus tard, le peintre canadien Paul Kane représenta le volcan. Les travaux de Warre décrivirent des matières volcaniques proches d'un évent situé à un tiers de la hauteur par rapport au sommet sur le flanc Ouest ou Nord-Ouest (certainement à Goat Rocks). Un dessin de Kane représente de la fumée sortant de la même zone[43].

Alors que le volcan n'avait plus fait parler de lui depuis 1854[44], un journal local reporta le qu'un des volcans de la région était en éruption[44] mais la faiblesse de l'épaisseur des couches de cendres associées à cet évènement indique une éruption de faible intensité.

Avant l'éruption de 1980, le lac Spirit proposait des activités récréatives toute l'année comme du bateau en été ou du ski en hiver.

Éruption de 1980

Les cendres de l'Ă©ruption touchèrent des millions de personnes. 57 personnes furent tuĂ©es et le coĂ»t des dĂ©gâts s'Ă©leva Ă  un milliard de dollars.

Le mont Saint Helens entra en éruption le . Après des mois d'activité intense qui suréleva une partie du flanc Nord du volcan, un tremblement de terre causa la rupture totale du flanc Nord du volcan lors d'un gigantesque glissement de terrain[31]. La roche évacuée libéra les matières sous pression à l'intérieur du volcan ce qui donna lieu à la plus grande éruption volcanique jamais enregistrée à l'intérieur de la partie continentale des États-Unis[31] (voir la section Géologie pour plus de détails).

Vue Ă  partir de l'observatoire de Johnston Ridge 25 ans après l'Ă©ruption.

Le volcanologue français Haroun Tazieff avait jugĂ© le mont Saint Helens inoffensif et l'avait qualifiĂ© de « petite Soufrière » en rĂ©fĂ©rence Ă  ce volcan de Guadeloupe[45]. Toutefois, Haroun Tazieff s'Ă©tait contentĂ©, quelques semaines avant l'Ă©ruption du mont Saint Helens, d'un survol du volcan, Ă  l'encontre de ce qu'il a toujours prĂ©conisĂ© en matière de diagnostic : la rĂ©pĂ©tition de longues observations au plus près du volcan. Les AmĂ©ricains lui avaient interdit de se rendre sur ce volcan. De mĂŞme qu'il avait prĂ©conisĂ© la surveillance de la Soufrière, indiquant que l'on aurait certainement vingt-quatre heures pour Ă©vacuer en cas de remontĂ©e de magma frais, lorsqu'il a affirmĂ© que le Saint Helens Ă©tait une petite Soufrière, c'Ă©tait Ă  la suite d'une Ă©ruption phrĂ©atique, bien avant la catastrophe. Ce n'Ă©tait Ă  l'Ă©vidence pas pour nier le risque ultĂ©rieur de montĂ©e de magma, puisque telle Ă©tait son apprĂ©ciation des risques Ă  la Soufrière de Guadeloupe. Finalement, le mont Saint Helens entra en Ă©ruption Ă  quelques minutes seulement de l'heure prĂ©vue pour le retour des 30 000 personnes qui avaient Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es. Parmi les victimes figure le gĂ©ologue amĂ©ricain David Johnston, chef de file de ceux qui estimaient que le risque Ă©tait rĂ©el. Ce qui ne pouvait Ă  l'Ă©poque ĂŞtre prĂ©vu par les scientifiques qui ignoraient le phĂ©nomène, c'Ă©tait que les remontĂ©es de gaz pouvaient Ă  la longue « pourrir » la roche du volcan, l'argiliser, au point de provoquer cet Ă©norme glissement de terrain qui allait dĂ©clencher l'Ă©ruption par dĂ©compression de la colonne de magma et dĂ©gazage explosif.

Un homme âgĂ© de 84 ans du nom de Harry Truman devint cĂ©lèbre en refusant de quitter sa maison avant le dĂ©but de l'Ă©ruption malgrĂ© les demandes rĂ©pĂ©tĂ©es des autoritĂ©s. Son corps ne fut jamais retrouvĂ© après le drame. 57 personnes pĂ©rirent au total. Le bilan aurait Ă©tĂ© probablement bien plus Ă©levĂ© si l'Ă©ruption s'Ă©tait produite le lendemain qui Ă©tait un jour de travail[3] - [16].

Parmi les victimes se trouve un gĂ©ologue de 30 ans du nom David A. Johnston, positionnĂ© Ă  proximitĂ© du volcan. Ă€ 8 h 32, peu avant que sa position ne soit envahie par une coulĂ©e pyroclastique, Johnston transmit ses derniers mots : « Vancouver ! Vancouver ! Ça y est[46] ! » Son corps ne fut jamais retrouvĂ©.

Le président américain Jimmy Carter voyant les dégâts déclara : « Quelqu'un disait que le paysage était lunaire mais la Lune est un terrain de golf en comparaison à ce lieu[47] ». Une équipe de tournage fut héliportée sur le mont le 23 mai pour filmer la portée des dégâts. Ils se perdirent lors des prises de vue mais heureusement ils furent retrouvés sains et saufs le 27 mai par un hélicoptère de la Garde nationale alors qu'une éruption avait encore eu lieu le 25 mai. Leur film documentaire The Eruption of Mount St. Helens devint plus tard populaire.

Activités

Randonnée et ascension

En 1987, le service national des forêts (National Forest Service) rouvrit l'accès à la montagne pour l'escalade. En 2004, l'activité volcanique augmenta de nouveau ce qui stoppa les activités sur et autour du mont.

Le , la montagne fut Ă  nouveau ouverte aux alpinistes[48].

Protection environnementale

En 1982, le prĂ©sident Ronald Reagan et le Congrès amĂ©ricain firent du volcan un monument national : le Mount St. Helens National Volcanic Monument. Il s'agit d'une zone d'une superficie de 445 km2 autour de la montagne incluse dans la forĂŞt nationale Gifford Pinchot, elle-mĂŞme d'une superficie de 5 350 km2[49].

Évaluation et prévention des risques

La prochaine Ă©ruption du mont Saint Helens devrait probablement ĂŞtre plus explosive que celle de 1980[50]. La configuration actuelle du dĂ´me de lave dans le cratère implique une pression bien supĂ©rieure et donc un potentiel de destruction plus Ă©levĂ©[50]. Des cendres volcaniques pourraient s'Ă©tendre sur une superficie de 100 000 km2 et perturber le transport aĂ©rien[50]. Un vaste lahar s'Ă©tendrait sur plusieurs bras de la Toutle, causant vraisemblablement des destructions dans des zones inhabitĂ©es le long de l'Interstate 5[51].

Dans la culture

Les légendes amérindiennes étaient inspirées par la beauté des volcans de la région. Sa forme particulière d'avant 1980 lui avait valu le surnom de mont Fuji d'Amérique.

Les Amérindiens avaient des légendes expliquant les éruptions des volcans de la région. La plus célèbre d'entre elles porte le nom chez les Klickitats de légende du pont des dieux. Selon elle, le chef de tous les dieux Tyhee Saghalie et ses deux fils Pahto (aussi appelé Klickitat) et Wy'east descendirent du Nord lointain jusqu'au fleuve Columbia à la recherche d'un lieu pour s'établir[52]. Ils arrivèrent à un endroit actuellement dénommé The Dalles et furent émerveillés par la beauté du paysage. Les deux fils se disputèrent à propos de l'endroit et pour résoudre la querelle, le père tira deux flèches, une en direction du nord et une en direction du sud. Pahto suivit la flèche du nord et son frère celle du sud. Saghalie construisit alors le Tanmahawis (pont des dieux) pour que sa famille puisse se rassembler périodiquement[52]. Lorsque les deux fils tombèrent tous deux amoureux d'une belle femme du nom de Loowit, elle ne sut pas qui choisir. Ils s'affrontèrent pour gagner son cœur en brûlant des villages et des forêts lors du combat. La zone fut dévastée et la terre trembla si fort que le pont tomba dans le fleuve en créant les cascades de la gorge du fleuve Columbia[53]. Les géologues pensent qu'il s'agissait en fait d'un glissement de terrain qui a obstrué le fleuve. Pour les punir, Saghalie les transforma en deux grandes montagnes. Wy'east devint le mont Hood et Pahto le mont Adams. Loowit fut transformée en mont Saint Helens et reste comme surnom de la montagne chez les Klickitats[37].

Le cratère du mont Saint Helens a servi de lieu de tournage pour une scène du film Le Pic de Dante (1997) dans laquelle des volcanologues étaient censés effectuer diverses mesures scientifiques se rapportant à ce volcan fictif.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Stephen L. Harris, Fire Mountains of the West : The Cascade and Mono Lake Volcanoes, Missoula, Montana, Mountain Press Publishing Company, , 1re Ă©d., 379 p. (ISBN 0-87842-220-X), « Mount St. Helens: A Living Fire Mountain », p. 201-228.

Liens externes

Notes et références

  1. Visualisation sur l'USGS.
  2. (en) « Monument national volcanique du Mont », USDA Forest Service (consulté le ).
  3. Bernard Henry & Christian Heeb, USA : les États de l'Ouest, éditions Artis-Historia, 1996, Bruxelles (ISBN 2-87391-116-6), p. 109.
  4. (en) In the path of destruction, Washington State University.
  5. (en) Mount St. Helens still a scene of devastation 35 years after eruption, ABC Science, 27 mai 2015.
  6. (en)Mont Saint Helens sur encyclopedia.com.
  7. (en) « 18 mai 1980, éruption du mont Saint Helens », USDA Forest Service (consulté le ).
  8. Le nom Saint Helens, de par son origine anglophone, ne prend pas de trait d'union. En version totalement francisée, il arrive qu'on le retrouve sous la forme abusive « mont Sainte-Hélène ».
  9. (en) Feature Details, Geographic Names Information System, United States Geological Survey.
  10. (en) Mount Saint Helens, Washington, peakbagger.com.
  11. (en) Harris 1988, p. 201.
  12. (en) Catherine L. Townsend, John T. Figge, Northwest Origins - An Introduction to the Geologic History of Washington State, The Burke Museum of natural history and culture
  13. (en) The Cascade Episode (37 million years ago to present) - Evolution of the Modern Pacific Northwest, The Burke Museum of natural history and culture
  14. (en) Mullineaux, The Eruptive History of Mount St Helens, USGS Professional Paper 1250, page 3.
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