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Migré

Migré est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Migréens et les Migréennes[1].

Migré
Migré
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Gerard Bielka
2020-2026
Code postal 17330
Code commune 17234
DĂ©mographie
Gentilé Migréen
Population
municipale
356 hab. (2020 en augmentation de 14,84 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 25 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 04′ 31″ nord, 0° 33′ 23″ ouest
Altitude Min. 26 m
Max. 88 m
Superficie 14,3 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Migré
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Migré
Liens
Site web www.migre.fr

    GĂ©ographie

    Carte de la commune de Migré au sein de la Charente-Maritime
    Position de Migré en Charente-Maritime

    Présentation et cadre général

    L'entrée du village de Migré.

    La commune de Migré est située dans la partie occidentale du canton de Saint-Jean-d'Angély et est desservie par la route départementale qui relie Surgères à Aulnay-de-Saintonge.

    Elle est situĂ©e Ă  17 km au nord-ouest de Saint-Jean-d'AngĂ©ly, Ă  20 km Ă  l'ouest d'Aulnay-de-Saintonge et Ă  km Ă  l'ouest de Loulay qui Ă©tait alors le plus petit chef-lieu de canton de la Charente-Maritime avant la refonte territoriale des cantons en 2014.

    ConfinĂ©e dans les marges septentrionales de la Saintonge, MigrĂ© est très proche de l'Aunis oĂą l'influence de Surgères s'y fait nettement ressentir, cette ville n'Ă©tant distante que de 16 km Ă  l'ouest.

    L'Ă©volution du paysage agricole

    La rivière Trézence, principal affluent de la Boutonne, arrose la commune de Migré.

    Le finage communal de MigrĂ©, d'une superficie relativement moyenne de 14,3 km2, est composĂ© de trois paysages naturels diffĂ©rents.

    • Au nord, des collines boisĂ©es portent les plus hautes altitudes de la commune avec une colline qui domine la commune du haut de ses 88 mètres. Cette zone de collines comporte en particulier le bois des Chaumes, relique de l'antique forĂŞt d'Argenson qui, de la forĂŞt de Benon Ă  la forĂŞt d'Aulnay et bien au-delĂ , sĂ©parait les anciennes provinces de la Saintonge et du Poitou.
    • Au centre de la commune s'Ă©coule la vallĂ©e agreste de la TrĂ©zence qui est un affluent de rive droite de la Boutonne et en mĂŞme temps son plus long Ă©missaire. Ă€ ses abords, l'habitat rural y a Ă©tĂ© fixĂ© dont le village de MigrĂ© et de petits hameaux et Ă©carts comme ceux de Thouars, la Dorlière, la Planche et la Flamancherie. En aval du hameau de la Flamancherie, la TrĂ©zence s'enfonce dans une pittoresque vallĂ©e encaissĂ©e en limite de la commune voisine de Bernay-Saint-Martin.
    • Enfin, au sud et sud-est, s'Ă©tend une plaine calcaire et fertile fermĂ©e dans sa bordure mĂ©ridionale par une chaĂ®ne de petites collines portant Ă  l'Ă©tat rĂ©siduel des bois de la forĂŞt d'Essouvert dont une grande partie a Ă©tĂ© essartĂ©e lors de l'essor fulgurant de la vigne au XIXe siècle.

    Les activités agricoles ont longtemps été dominées par la viticulture pour la production des eaux de vie de cognac, qui a atteint son paroxysme en 1875, année où le phylloxéra a ruiné l'économie locale.

    À partir du début du XXe siècle, les vignes ayant été arrachées, les agriculteurs se sont ensuite tournés vers la polyculture avec l'élevage laitier prédominant dont le cheptel alimentait la laiterie coopérative. Cette dernière a fonctionné jusqu'à la fin des années 1960.

    À partir des années 1980, la céréaliculture intensive a gagné l'ensemble de la commune avec la mise en culture du blé, du maïs, du tournesol et du colza. Il ne reste plus qu'un seul producteur laitier dans la commune, toutes les autres exploitations agricoles étant tournées essentiellement vers les céréales dont les surfaces se sont considérablement agrandies, plus d'une centaine d'hectares en moyenne.

    D'un paysage semi-bocager d'avant-guerre, hérité de l'installation des colons vendéens qui y ont introduit l'élevage laitier, jusqu'aux années de remembrement intensif entamées dès 1970, la campagne de cette commune doucement vallonnée a aujourd'hui des allures de Beauce, avec ses grands champs ouverts que seuls ponctuent à l'horizon les résidus de forêts et les collines.

    Liste des hameaux et Ă©carts

    La place de l'église à Migré arborée de tilleuls centenaires.

    Autour du village de Migré, arrosé par la Trézence et par un petit ruisseau affluent de rive droite de la rivière, portant le nom de ruisseau de la Pierre, des hameaux et des écarts - ou fermes isolées - se sont successivement créés depuis la période médiévale, époque à partir de laquelle l'antique forêt d'Argenson a commencé à être défrichée. Aujourd'hui, près d'une dizaine d'entre eux est éparpillé dans le finage communal de Migré.

    Le village de Migré demeure le centre villageois le plus important de la commune et regroupe toutes les activités administratives de la municipalité avec sa mairie, La Poste et, encore jusqu'en 2009, l'école publique en structure de RPI avec la commune voisine de Saint-Félix.

    Au nord de la commune, la route départementale qui relie Surgères à Aulnay-de-Saintonge a permis de fixer des hameaux qui sont d'est en ouest les suivants :

    • la Cavaterie,
    • les Petites Tannières,
    • les Grandes Tannières.

    Au sud-ouest de la commune, c'est la petite rivière de la Trézence qui a servi à fixer l'habitat :

    • la Planche,
    • la Flamancherie.

    De même, à l'est et au centre de la commune les petits écarts sont nés au bord ou à proximité de la rivière :

    • Thouars,
    • la Dorlière.

    Au sud-est de la commune, les terrains difficiles à travailler ont donné à un écart un toponyme très révélateur :

    • la Pouillère.

    Enfin, un seul hameau doit son origine à une clairière aménagée dans la forêt tout au nord du village et en limite de la commune voisine de Dœuil-sur-le-Mignon :

    • les Chaumes.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat est de type ocĂ©anique aquitain : la pluviomĂ©trie est relativement Ă©levĂ©e en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'Ă©tĂ© reste tempĂ©rĂ© grâce Ă  la brise marine. Deux vents venant de l'ocĂ©an, le noroĂ®t et le suroĂ®t, soufflent sur les cĂ´tes du dĂ©partement. L'ensoleillement de la cĂ´te charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable Ă  celui que connaĂ®t une partie de la cĂ´te mĂ©diterranĂ©enne[2].

    Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette période, la température la plus froide est relevée le : -13,6 °C.

    Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 °C à l'ombre.
    Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[3].

    La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

    Données générales

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    Migré 225075511326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
    Données climatiques à La Rochelle
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
    Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
    Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
    Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
    Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Migré est une commune rurale[Note 1] - [5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6] - [7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), forêts (8,4 %), zones urbanisées (3 %), prairies (0,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Migré est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Trézence. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[13] - [11].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Migré.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[14].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 30,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (54,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 208 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 64 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 31 %, Ă  comparer aux 57 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[11].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

    Toponymie

    Tout d'abord, Migré s'inscrit dans les nombreuses formations toponymiques de l'Ouest de la France composé d'un anthroponyme gallo-romain laissant penser à l'implantation d'un domaine agricole qui aurait appartenu à un riche propriétaire gallo-romain du nom de Macrius[18], augmenté du suffixe -acum ayant donné la forme en -é d'aujourd'hui. Cependant, l'incertitude demeure toujours quant au nom de Macrius, qui aurait donné Macriaccum[19].

    Histoire

    La porte d'entrée Louis XIII de l'ancien château de Migré.

    Le village est incontestablement d'origine gallo-romaine et des vestiges de cette époque qui y ont été retrouvés sont maintenant exposés au Musée archéologique de Saintes.

    Les Romains donnèrent le nom au village actuel situé sur les rives de plusieurs ruisseaux dont les vallées étaient beaucoup plus profondes et plus larges qu'aujourd'hui. Des vestiges de leur implantation ont pu être découverts comme celles de la piscine romaine, ainsi que des pièces romaines près de cette construction antique, au lieu-dit la Grand-Leigne. Ce dernier site, aujourd'hui disparu, atteste que la forêt était profonde en ce temps-là et que le territoire de Migré était en effet situé aux abords immédiats de l'immense Forêt d'Argenson[20] qui séparait les antiques provinces des Pictons, au nord, des Santons, au sud et qui s'étendait de la Forêt de Benon à celle d'Aulnay. La présence de cette piscine romaine prouve l'implantation d'une villa gallo-romaine au sein d'une clairière culturale défrichée sur la forêt. Des briques et des fragments de mosaïque ont aussi été découverts au Moulin de la Tanière, au nord-ouest de l'actuel bourg, attestant le fait que les premiers habitants ont occupé un site de collines, peut-être comme lieu d'observation ou mieux encore de poste-relais d'un détachement de garnison romaine, Migré étant situé sur l'antique via romaine qui reliait la garnison romaine d'Aunedonnacum aux rivages de l'Atlantique.

    Après l'effondrement de l'Empire romain et l'éclipse barbare aux siècles suivants, le village renaît au milieu de l'époque médiévale et se dote, comme la plupart des villages de cette époque, d'une église au XIIe siècle. Celle-ci fut dédiée à Saint-Benoît et fut remaniée au début du XIVe siècle. Mais l'absence de toute référence au style roman prouve qu'elle dut subir une destruction totale. Sa reconstruction dans le style gothique a donc dû avoir lieu vers la seconde moitié du XVe siècle, c'est-à-dire après la guerre de Cent Ans.

    Plus tard, au début du XVIIe siècle, le village fut doté d'un château qui fut entouré de profondes douves. En 1792, il a été incendié à la suite des évènements de la Révolution française, seule a subsisté une porte d'entrée de l'époque Louis XIII.

    Le clocher néo-gothique de l'église de Migré est une reconstruction de la fin du XIXe siècle.

    En 1862, le , la foudre détruisit le clocher de l'église et entraîna la destruction d'une grande partie du bâtiment. Il fut reconstruit selon le type néo-gothique de l'époque[21].

    À partir de 1875, le phylloxéra a exercé son effet dévastateur sur le vignoble de la commune, alors principale source de richesse du village où fonctionnaient pendant la période glorieuse du Second Empire 22 distilleries d'eaux de vie de cognac. C'est à partir des années 1880 que la commune a commencé à perdre considérablement de la population, les vignes ayant été en très grande partie abandonnées et remplacées par les prairies artificielles pour l'élevage laitier introduit par des fermiers vendéens vers la fin du XIXe siècle.

    La première laiterie coopérative est implantée en 1892[22] mais les bâtiments de l'usine pour la production laitière et la fabrication du fromage sont édifiés en 1908 et une trentaine d'ouvriers y sont employés[23].

    Dans le courant du XXe siècle, grâce à l'essor rapide de l'élevage laitier, la laiterie coopérative accroit ses activités en y produisant de la caséine. Elle fermera définitivement ses portes en 1966 et n'employait plus que 6 personnes[24].

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1790 1792 Charles Doignon
    1792 1795 Christophe Tierce
    1795 1798 Charles Martineau
    1798 1826 Pierre Drahonnet
    1826 1848 Charles Doignon
    1848 1858 Jean Meunier
    1858 1871 Louis Marchesseau
    1871 1892 Louis Chaussegroux
    1892 1919 Lucien Bevin
    1919 1940 Paul Maroteix
    1940 1944 Joseph Passebon
    1944 1945 Raymond Drapeau
    1945 1972 Joseph Passebon
    1972 1977 Claude Pinsonneau
    1977 1995 Charles Martineau
    1995 2001 Jacques Maroteix
    2001 2020 Jean-Yves Grolleau Sans Etiquette Retraité Fonction publique
    2020 En cours Gerard Bielka Cadre de la fonction publique

    Canton

    Depuis 2014, la commune de Migré fait partie du nouveau canton de Saint-Jean-d'Angély.

    Avant le découpage administratif de la loi territoriale de 2014, elle fut l'une des 15 communes qui formaient le canton de Loulay et qui était l'un des moins peuplés de la Charente-Maritime.

    Intercommunalité

    Depuis 2014, la commune de Migré fait partie de la Communauté de communes des Vals de Saintonge dont le siège administratif est situé à Saint-Jean-d'Angély.

    Elle a adhéré à l'ancienne Communauté de communes du Canton de Loulay dont le siège administratif était situé à Loulay.

    DĂ©mographie

    Évolution de la population

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2020, la commune comptait 356 habitants[Note 2], en augmentation de 14,84 % par rapport Ă  2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    562529533605674727795781774
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    746772789767783721658585619
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    606630613566571562555633504
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    479480406338329320333337314
    2018 2020 - - - - - - -
    340356-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee Ă  partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La situation contemporaine de l'évolution démographique de la commune de Migré

    La rue principale du village de Migré.

    Comme bien des communes rurales de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély, la commune de Migré a été très fortement affectée par l'exode rural, qui a surtout touché les jeunes générations dans les années d'après-guerre (période 1946-1962), puis dans les années de déprise agricole (des années 1970 aux années 1990).

    La période 1962-1968 qui montre une courte période de stabilité démographique de la commune est due à la fois à un solde naturel fortement positif (années du baby-boom) et à la présence de la laiterie coopérative qui assurait des revenus pour les agriculteurs autant qu'une source d'emplois.

    Ce n'est que depuis le dernier recensement de population (1999-2007) que la commune de Migré a vu croître légèrement sa population après de longues décennies d'exode rural. Cette petite croissance démographique trouve son explication dans la villégiature d'une population retraitée de plus en plus importante et, dans une moindre proportion, dans la résidence de personnes travaillant à Surgères. Elle est le fait d'un solde migratoire positif mais qui n'empêche pas le vieillissement accéléré de la population communale où plus de 40 % des habitants ont plus de 65 ans, à l'instar de ce qui est observé partout ailleurs dans le canton de Loulay.

    Ce solde migratoire positif est également ûu à l'installation récente de plusieurs familles d'origine britannique, résultant d'un vaste mouvement d'immigration en terres charentaises. La Charente et la Charente-Maritime sont en effet devenus parmi les tout premiers départements d'accueil des Britanniques en France.

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,2 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 164 hommes pour 176 femmes, soit un taux de 51,76 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,7
    12,2
    75-89 ans
    19,9
    20,7
    60-74 ans
    17,0
    22,6
    45-59 ans
    17,0
    15,9
    30-44 ans
    16,5
    11,0
    15-29 ans
    11,4
    17,1
    0-14 ans
    16,5
    Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2018 en pourcentage[30]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9,5
    75-89 ans
    12,3
    21,6
    60-74 ans
    22,6
    20,2
    45-59 ans
    19,8
    16,5
    30-44 ans
    15,9
    15,2
    15-29 ans
    12,8
    15,9
    0-14 ans
    14,1

    Économie

    La commune abrite une population nettement moins active que la moyenne nationale (34,1 % contre 45,2 %), avec un taux d'activité des 25-59 ans également un peu en deçà des chiffres nationaux (78 % contre 82,2 %). Les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les ouvriers (28 %), immédiatement suivis — à parts égales — des employés et des agriculteurs (20 %), des artisans et des cadres (12 % pour chaque catégorie) et des professions intermédiaires (8 %)[31].

    Le taux de chômage était supérieur à la moyenne nationale en 1999, touchant 13,8 % de la population active (soit 15 personnes)[31].

    Les retraités forment une importante composante de la population (32,5 %), suivant de peu les actifs (34,1 %) et largement devant les jeunes scolarisés (17,5 %)[31].

    Lieux et monuments

    Allée de tilleuls donnant sur l'église de Migré.
    • L'Ă©glise Saint-BenoĂ®t est situĂ©e face Ă  une jolie place plantĂ©e de tilleuls sur les hauteurs d'une petite Ă©minence du village. MĂŞlant Ă©lĂ©ments romans, gothiques et modernes, elle est dominĂ©e par un clocher entièrement reconstruit en 1862. La nef est couverte d'une voĂ»te en berceau brisĂ© portant la date de 1892[32].
    • Le lavoir, modeste construction Ă©difiĂ©e en 1892, fait partie du petit patrimoine rural heureusement prĂ©servĂ©. Il est Ă©tabli sur le site d'une source aux eaux fraĂ®ches et claires et qui ne tarit jamais, mĂŞme en pĂ©riode de grande sĂ©cheresse.
    • La mairie est reprĂ©sentĂ©e par un grand bâtiment en pierre de taille, typiquement saintongeais, et datant de la pĂ©riode de la Troisième RĂ©publique dans le dernier tiers du XIXe siècle. C'est le plus vaste bâtiment de la commune donnant Ă©galement sur une place rĂ©cemment arborĂ©e.
    • La porte Louis XIII de l'ancien château est l'unique tĂ©moignage d'une ancienne propriĂ©tĂ© nobiliaire dans le village.
    • Le moulin de MigrĂ© est situĂ© au sud du village Ă©ponyme et est arrosĂ© par la TrĂ©zence. Cette rivière avait alimentĂ© un temps un moulin Ă  eau Ă  l'Ă©poque oĂą les cĂ©rĂ©ales Ă©taient transformĂ©es sur place en farine. Ă€ la suite d'un violent orage, il fut dĂ©truit et laissĂ© pendant de longues dĂ©cennies Ă  l'abandon. Il est aujourd'hui le site d'un bar-restaurant auprès duquel une aire de pĂŞche particulièrement frĂ©quentĂ©e apporte une animation bienvenue dans la commune.
    • La TrĂ©zence qui arrose la commune d'est au sud-ouest est une rivière qui paresse dans une vallĂ©e tranquille et qui dessine de longs mĂ©andres dans la campagne saintongeaise.

    Le patrimoine rural de Migré en images

    • Le lavoir de MigrĂ© date de la fin du XIXe siècle.
      Le lavoir de Migré date de la fin du XIXe siècle.
    • L'Ă©glise de MigrĂ© vue depuis la rivière.
      L'église de Migré vue depuis la rivière.
    • EntrĂ©e principale de la mairie de MigrĂ©.
      Entrée principale de la mairie de Migré.
    • Le monument aux morts Ă  MigrĂ©.
      Le monument aux morts à Migré.

    Personnalité liée à la commune

    • Auguste Baril (1830-1914)[33], instituteur dans le village de MigrĂ©, a Ă©tabli une monographie sur la commune de MigrĂ© qui a paru en 1867 dans le bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et scientifique de Saint-Jean-d'AngĂ©ly[34].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Données Météo France.
    3. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
    4. « Climatologie mensuelle à La Rochelle », sur infoclimat.fr (consulté le )
    5. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. « Les risques près de chez moi - commune de Migré », sur Géorisques (consulté le )
    12. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
    14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
    15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    16. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Migré », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
    17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    18. "Le village se serait donc développé à partir du domaine de Macrius, un riche propriétaire terrien de l'époque gallo-romaine" in Jean Marie CASSAGNE et Mariola KORSAK, Origine des noms de villes et villages de la Charente-Maritime, éditions Bordessoules, p.193
    19. « Sans qu'on en ait la certitude, on pense que Migré est l'héritière de l'ancienne Macriaccum » in Jean Marie CASSAGNE et Mariola KORSAK, Origine des noms de villes et villages de la Charente-Maritime, éditions Bordessoules, p.193
    20. L'antique sylve d'Argenson
    21. Voir ancienne image de l'Ă©glise
    22. La laiterie coopérative de Migré dans les Annales de la Géographie, lire p.212 dans le format pdf
    23. La laiterie coopérative de Migré
    24. Laiterie et caséinerie de Migré dan l'inventaire industriel de Poitou-Charentes
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Migré (17234) », (consulté le ).
    30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
    31. Données économiques sur le site l'Internaute
    32. Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, Ă©ditions Flohic, p.349
    33. Son nom est mentionné dans un ouvrage de François Julien-Labruyère, L'alambic de Charentes, éditions Rupella, La Rochelle, 1989, p.298
    34. Monographie de la commune de Migré établie en 1867 par Auguste Baril

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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