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Mélodie avec orchestre

La mélodie avec orchestre (Orchestral Song en anglais, Orchesterlied en allemand) représente un genre de mélodie romantique et post-romantique en musique classique pour chant et orchestre symphonique ou orchestre de chambre.

Histoire

Au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, la cantate propose des ensembles instrumentaux variés pour accompagner la voix, dans l'esthétique de la musique baroque, sans l'aspect théâtral ou dramatique propre à une scène d'opéra.

En 1834, Berlioz orchestre La Captive puis, en 1856, les six mélodies du recueil des Nuits d'été initialement composé pour chant et piano et publié en 1841. Pierre-René Serna voit en Berlioz « dans ce domaine aussi, un inventeur : celui du genre de la mélodie avec orchestre, dont on ne relève aucun exemple avant lui[1] ». Par la suite, Franz Liszt réalise un certain nombre de mélodies avec orchestre, répertoriées par le compositeur et musicologue anglais Humphrey Searle sous les références S.368 à 377 dans le catalogue de ses œuvres.

C'est avec Gustav Mahler que le genre de la mélodie avec orchestre atteint sa pleine expression, dans une tentative de « synthèse de ces genres en apparence inconciliables », selon Marc Vignal : la symphonie et le Lied[2].

Cycles de mélodies avec orchestre

En France

En Europe

En Russie

En Angleterre et aux États-Unis

Au Japon

Mélodies individuelles avec orchestre

Mélodies avec orchestre de chambre

Les effectifs employés par Mahler pour accompagner certaines de ses mélodies sont loin d'être aussi nombreux que pour ses symphonies pour les Rückert-Lieder, par exemple. Déjà, Berlioz réduisait ses effectifs aux dimensions d'un orchestre de chambre pour Les Nuits d'été. L'évolution de l'orchestre symphonique vers des ensembles instrumentaux plus réduits et individualisés se retrouve dans le domaine de la mélodie.

La création de Pierrot lunaire d'Arnold Schönberg, en 1912, représente un moment important dans cette évolution vers des effectifs de musique de chambre : l'œuvre est composée pour soprano (en sprechgesang) et six instruments : piano, flûte (aussi petite flûte), clarinette (aussi clarinette basse), violon , alto et violoncelle. La composition de mélodies pour chant et quelques instruments autres que le piano deviendra une pratique courante, notamment pour Anton Webern. Un exemple extrême est atteint en 1924 avec les Deux poèmes de Ronsard, op. 26 d'Albert Roussel pour ténor et flûte seule.

En France

En Europe

  • Pierrot lunaire d'Arnold Schönberg pour soprano (en sprechgesang), piano, flûte (aussi petite flûte), clarinette (aussi clarinette basse), violon , alto et violoncelle, sur des poèmes d'Albert Giraud
  • Six Lieder, op. 14 d'Anton Webern pour soprano, clarinette, clarinette basse, violon et violoncelle, sur des poèmes de Georg Trakl
  • Cinq chants sacrés, op. 15 d'Anton Webern pour soprano et ensemble de musique de chambre, sur des poèmes de Peter Rosegger
  • Cinq canons sur des textes latins, op. 16 d'Anton Webern pour soprano, clarinette et clarinette basse
  • Trois mélodies populaires sacrées, op. 17 d'Anton Webern pour soprano, violon, clarinette et clarinette basse
  • Trois Lieder, op. 18 d'Anton Webern pour soprano, clarinette en mibémol et guitare, sur des poèmes de Peter Rosegger
  • Deux Lieder, op. 19 d'Anton Webern pour chœur mixte, célesta, guitare, violon, clarinette et clarinette basse
  • Paroles tissées, de Witold Lutosławski, pour ténor, harpe, piano et orchestre à cordes, sur des poèmes de Jean-François Chabrun

En Russie

En Angleterre et aux États-Unis

Au Japon

Orchestrations notables

Bibliographie

  • (fr) Pierre-René Serna, Berlioz de B à Z, Paris, Van de Velde, , 264 p. (ISBN 2-85868-379-4)
  • (fr) Marc Vignal, Mahler, Paris, Seuil, coll. « Solfèges », 1966, réed. 1995, 189 p. (ISBN 978-2-02-025671-1 et 2-02-025671-1)

Références

  1. Serna 2006, p. 129.
  2. Vignal 1995, p. 5.

Articles connexes

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