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La Captive (Berlioz)

La Captive est une mélodie composée par Hector Berlioz sur un poème de Victor Hugo extrait des Orientales, publié en 1829. Composée en 1832, instrumentée, orchestrée et révisée jusqu'en 1834, cette mélodie peut être confiée à une voix de contralto ou mezzo-soprano.

La Captive
op. 12 (H60 A Ă  F)
Image illustrative de l’article La Captive (Berlioz)
Première page du manuscrit autographe de la version H 60F

Genre MĂ©lodie
Musique Hector Berlioz
Texte Victor Hugo
Langue originale Français
Effectif Mezzo-soprano et orchestre
Dates de composition de 1832 Ă  1834
Création
Paris
( Royaume de France, Monarchie de Juillet)
Interprètes Mme Kunze-Boulanger,
avec piano et violoncelle.
Versions successives

Composition

Hector Berlioz, pensionnaire à la Villa Médicis[1] après avoir obtenu le prix de Rome le [2], entreprend de composer une mélodie sur La Captive, poème de Victor Hugo extrait des Orientales, entre le 1er et le 15 février 1832[3].

Création

La mélodie est alors composée avec accompagnement de piano. De retour à Paris[4], Berlioz ajoute une partie de violoncelle pour la première audition, par Mme Kunze-Boulanger, le [5]. Par la suite, le compositeur orchestre La Captive et dirige Cornélie Falcon lors de la première audition publique, le [6].

Deux dernières versions sont réalisées, en transposant la mélodie en mi majeur — pour Pauline Viardot, qui crée cette version aux Hanover Square Rooms de Londres, le [7] — puis en ré majeur pour Mme Widemann, qui crée cette version à Versailles, toujours sous la direction de Berlioz, le [8].

Présentation

Le catalogue des œuvres de Berlioz établi par le musicologue américain Dallas Kern Holoman présente les six versions successives de La Captive[9], Andantino non troppo lento à
[10], publiée par le compositeur sous le numéro d'op. 12[11] :

  • H 60A pour chant et piano (1831, publiĂ©e en 1904),
  • H 60B, rĂ©vision de 1832 publiĂ©e en 1904,
  • H 60C, version pour chant, violoncelle et piano,
  • H 60D, version pour soprano et orchestre (perdue)
  • H 60E, version pour contralto ou mezzo-soprano et orchestre, en mi majeur,
  • H 60F, version pour contralto ou mezzo-soprano et orchestre, en rĂ© majeur.

Dans sa dernière version, l'orchestre comprend 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes en La, et 2 bassons, pour les pupitres des vents. Les cuivres se limitent à 2 cors en Ré, et la percussion aux cymbales et à la grosse caisse. Un double quintette à cordes — premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses — est nécessaire pour l'exécution de la mélodie.

Analyse

La Captive est « une mélodie pour laquelle Berlioz semble avoir éprouvé un attachement particulier[12] ». C'est avec cette partition qu'il invente à la fois les genres musicaux de la mélodie française[13], qu'il dégage de la romance[14], et de la mélodie avec orchestre[15] : « il s'agit donc bien d'un tournant de l'histoire du rythme et de la mise en musique des mots[16] ».

Discographie

Chant, violoncelle et piano

Chant et orchestre

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

Articles et analyses

  • Jacqueline Vincent-Caillet, « Captive (La) d'Hector Berlioz », dans Marc Honegger et Paul PrĂ©vost (dir.), Dictionnaire des Ĺ“uvres de la musique vocale, t. I (A-F), Paris, Bordas, , 2367 p. (OCLC 25239400, BNF 34335596), p. 299
  • Collectif et Albert Richard (Ă©d.), Hector Berlioz, Paris, La Revue musicale, , 147 p.
    Evelyn Reuter, Berlioz mélodiste, p. 31–37
    Claude Laforêt, Hector Berlioz parmi les romantiques, p. 45–54.
  • GĂ©rard CondĂ© et Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la mĂ©lodie et du lied, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 916 p. (OCLC 417117290, BNF 35723610), p. 52
  • GĂ©rard CondĂ©, « Captive, La », dans Pierre Citron et CĂ©cile Reynaud (dir.), Dictionnaire Berlioz, Paris, Fayard, , 616 p. (OCLC 231979662, BNF 39086596), p. 90–91
  • Peter Bloom, « Captive, La », dans JoĂ«l-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, , xviii-1406 (ISBN 2-213-59316-7, OCLC 936927646, BNF 39052242), p. 207–208
  • Violaine Anger, « La Captive aux origines de la mĂ©lodie française ? », dans JoĂ«l-Marie Fauquet, Catherine Massip et CĂ©cile Reynaud (dir.), Berlioz : textes et contextes, Paris, SociĂ©tĂ© française de musicologie, , 326 p. (ISBN 978-2-853-57022-0), p. 133–149

Références

  1. Citron 2000, p. 25-26.
  2. Citron 2000, p. 24.
  3. Citron 2000, p. 29.
  4. Citron 2000, p. 31.
  5. Citron 2000, p. 32.
  6. Citron 2000, p. 45.
  7. Citron 2000, p. 129.
  8. Citron 2000, p. 131.
  9. Anger 2011, p. 133.
  10. Anger 2011, p. 141.
  11. Serna 2006, p. 149.
  12. Serna 2006, p. 128.
  13. Anger 2011, p. 135.
  14. Anger 2011, p. 139.
  15. Serna 2006, p. 129.
  16. Anger 2011, p. 147.

Liens externes

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