Accueil🇫🇷Chercher

La Menace (Roussel)

La Menace, op. 9, est une mélodie pour chant et orchestre d'Albert Roussel composée en 1908 sur un poème d'Henri de Régnier.

La Menace
op. 9 (L 10)
Genre MĂ©lodie
Musique Albert Roussel
Texte Henri de RĂ©gnier
Langue originale français
Effectif chant et piano
Durée approximative 7 min
Dates de composition 1908
Création
Association des concerts Hasselmans,
Salle Gaveau,
Paris (Drapeau de la France France)
Interprètes Léontine Willaume-Lambert (soprano),
Louis Hasselmans (dir.).

Présentation

Texte

Le texte de la mélodie est d'Henri de Régnier, extrait du recueil La Sandale ailée (publié en 1906)[1] : Roussel avait déjà puisé dans sa poésie la matière des Quatre poèmes, op. 3, et des Quatre poèmes, op. 8.

MĂ©lodie

Albert Roussel compose La Menace en 1908 pour soprano et orchestre, et réalise ensuite une réduction pour piano de l’œuvre, dédiée à Mme Gustave Samazeuilh[1].

Le manuscrit est daté du et la partition est publiée par Rouart-Lerolle en 1910 pour les deux versions (avec orchestre et avec piano)[1].

Orchestration

Création

La mélodie est créée le aux Concerts Hasselmans, salle Gaveau, par Léontine Willaume-Lambert et l'orchestre Hasselmans dirigé par Louis Hasselmans[1].

La version pour voix et piano est créée le aux concerts Engel-Bathori par Jane Bathori accompagnée de Philipp Jarnach[1].

Analyse

La mélodie porte le numéro d'opus 9 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 10[1].

Par rapport aux précédentes mélodies de Roussel, Gilles Cantagrel souligne le « caractère plus romantique » de La Menace et considère qu'il « s'agit plutôt d'un récitatif dramatique d'opéra, durchkomponiert » qui évoque « non sans quelque grandiloquence la menace de l'amour détruit[2] ».

Musicalement, « la ligne de chant domine une évocation symphonique aux rythmes heurtés et à l'harmonie franckiste, abondant en intervalles diminués et en dissonances appuyées[2] ».

Damien Top remarque que les « douloureux chromatismes sourdant à l'orchestre parfaitement maîtrisé se retrouveront dans les ballets de la maturité[3] ».

La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est de sept minutes environ[4].

Discographie

Chant et orchestre

Chant et piano

  • Albert Roussel Edition (CD 9) — Kurt Ollmann (baryton), Dalton Baldwin (piano), Erato 0190295489168 (2019)[5]

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

  • Nicole Labelle, Catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, DĂ©partement d'archĂ©ologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archĂ©ologie de l'UniversitĂ© catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
  • Damien Top, Albert Roussel : Un marin musicien, Biarritz, SĂ©guier, coll. « CarrĂ© Musique », , 170 p. (ISBN 2-84049-194-X).
  • Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit Ă©diteur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).

Notes discographiques

  • (fr + en) Guy Sacre, « Le musicien des adieux », p. 4-13, Luxembourg, Timpani 2C2064, 2001.

Références

  1. Labelle 1992, p. 17.
  2. Cantagrel 1994, p. 573.
  3. Top 2016, p. 43.
  4. (en) Adrian Corleonis, « La Ménace, for voice & piano (or… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine, (consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.