Liste des rois de Sparte
Ă partir de la rĂ©forme de Lycurgue au VIIe siĂšcle av. J.-C., Sparte possĂšde deux rois (áŒÏÏαγÎÏαÎč / arkhagĂ©tai, de áŒÏÏÎź / archáșż, « le commandement ») reprĂ©sentant l'un la famille des Agiades, lâautre celle des Eurypontides. Ils exercent conjointement des pouvoirs essentiellement militaires et religieux.
Une double monarchie : une dyarchie
Lâun fait partie de la famille des Agiades (áŒÎłÎčΏΎαÎč / AgiĂĄdai), lâautre celle des Eurypontides (ÎáœÏÏ ÏÎżÎœÏίΎαÎč / EurupontĂdai), deux familles issues, selon la lĂ©gende, de jumeaux descendants d'HĂ©raclĂšs, EurysthĂ©nĂšs, pĂšre dâAgis Ier et ProclĂšs, pĂšre dâEurypon. Câest dâaprĂšs eux que les Spartiates se nomment, dans leur ensemble, HĂ©raclides[1]. Les familles doivent rester distinctes, ce qui implique qu'elles ne puissent porter les mĂȘmes noms â Agis, fondateur des Agiades, est l'exception, puisque le nom ne se retrouve ensuite que chez les Eurypontides ; AgĂ©silas est portĂ© d'abord par les Agiades, puis par les Eurypontides[2]. Les intermariages sont interdits[2]. Leurs tombeaux se trouvent en des endroits diffĂ©rents : Pitana, l'un des quatre villages qui forment la ville, est le berceau des Agiades, alors que les Eurypontides sont basĂ©s Ă Limnai[3]. Les deux rois sont supposĂ©s Ă©gaux, mĂȘme si EurysthĂ©nĂšs est supposĂ© lâaĂźnĂ© des jumeaux, et donc donner une prĂ©sĂ©ance thĂ©orique aux Agiades[4].
On sâest interrogĂ© sur l'existence de ces deux dynasties. Certains pensent quâil y avait au dĂ©but trois rois, chacun commandant l'une des trois tribus attestĂ©es au dĂ©but de la premiĂšre guerre de MessĂ©nie. Lâun des trois rois aurait ensuite disparu. Dâautres font des Agiades les rois des anciens AchĂ©ens (ClĂ©omĂšne Ier se dĂ©clare achĂ©en et non dorien Ă AthĂšnes), et des Eurypontides ceux des envahisseurs doriens. Enfin, en se fondant sur la localisation de leurs tombeaux, on peut faire des Agiades les reprĂ©sentants dâune partie de la Laconie, Pitana et MĂ©soa, et les Eurypontides, ceux d'une autre, Limai et Konooura. Cette double monarchie fut peut-ĂȘtre mise en place par les rĂ©formes de Lycurgue, au VIIe siĂšcle av. J.-C., voire avant, au VIIIe siĂšcle av. J.-C..
Il n'existe guĂšre d'autres exemple de double royautĂ©. Cependant, dĂšs l'AntiquitĂ©, on rapproche les deux rois spartiates des deux consuls romains[5]. Avoir deux rois permet dâen garder un Ă la citĂ© pendant que lâautre guerroie, ou minimiser les problĂšmes de vacance du pouvoir en cas de dĂ©cĂšs ou de rĂ©gence d'un roi.
Enfin, Sparte voue un culte aux Dioscures, jumeaux modĂšles de lâamitiĂ© fraternelle. La double royautĂ© spartiate a des parallĂšles dans le monde celtique et germanique. Ceux-ci sont prĂȘtres autant que chefs de guerre. Câest dans cette deuxiĂšme fonction que des dĂ©saccords peuvent apparaĂźtre et câest la raison pour laquelle un seul roi part en expĂ©dition[6]. Cette dualitĂ© des rois prĂ©sente un vĂ©ritable avantage pour les Ă©phores qui peuvent jouer l'un contre l'autre.
DĂ©volution du pouvoir
L'accĂšs au trĂŽne est hĂ©rĂ©ditaire, et non fondĂ© sur le mĂ©rite[7]. Le pouvoir royal se transmet au « plus proche descendant du plus proche dĂ©tenteur du pouvoir le plus royal »[8], câest-Ă -dire que le fils passe avant le frĂšre[9], quâil y a droit d'aĂźnesse mais que le fils nĂ© quand le pĂšre est dĂ©jĂ roi prime sur ceux pour lesquels ce nâest pas le cas[10]. Il ne s'agit donc pas d'une primogĂ©niture stricte, mais de ce que les Byzantins appelleront la porphyrogĂ©nĂšse[7]. NĂ©anmoins, il semble que les Spartiates interprĂštent de maniĂšre libĂ©rale cette rĂšgle de succession. La succession d'un roi se fait donc obligatoirement dans la mĂȘme famille que celui-ci. Ă son entrĂ©e en fonction, le roi prĂȘte serment de dĂ©fendre la politeia de la citĂ©.
Plutarque note que « ceux qui sont élevés en vue de la royauté » sont exemptés de l'éducation spartiate[11], particularité dont on ignore la raison exacte. Le cursus commençant à sept ans, la précision implique que le prince héritier est identifié comme tel dÚs son enfance[12].
RĂŽle des rois
Les pouvoirs des rois sont essentiellement militaires et religieux. XĂ©nophon Ă©crit ainsi : « le roi n'a pas d'autre tĂąche en campagne que d'ĂȘtre un prĂȘtre pour les dieux et un stratĂšge pour les hommes[13]. » Au dĂ©but, les rois peuvent mener la guerre contre le pays de leur choix[14] et leur pouvoir est collĂ©gial. Au fur et Ă mesure, leurs prĂ©rogatives se restreignent. En 506, câest le « divorce dâĂleusis » : le roi DĂ©marate abandonne l'expĂ©dition menĂ©e par ClĂ©omĂšne et lui contre AthĂšnes ; par la suite, indique HĂ©rodote, « [il] fut Ă©tabli comme loi Ă Sparte qu'il ne soit pas permis aux rois d'accompagner tous les deux une armĂ©e en campagne[15]. » Au Ve siĂšcle, câest lâAssemblĂ©e qui vote la guerre[16], et, au moins depuis le IVe siĂšcle, les Ă©phores et les gĂ©rontes qui dĂ©cident de la mobilisation[17]. Agis II peut encore dĂ©cider d'envoyer une expĂ©dition oĂč bon lui semble pendant la guerre du PĂ©loponnĂšse[18] mais par la suite, le roi est soumis sur ce point au pouvoir des Ă©phores[19].
Il arrive aussi que les rois soient en discorde avec les autres institutions.
Les prĂ©rogatives royales sont beaucoup plus Ă©tendues en campagne, au point qu'Aristote qualifie la royautĂ© spartiate de « gĂ©nĂ©ralat hĂ©rĂ©ditaire »[20]. Le roi en campagne est commandant en chef (áŒĄÎłÎ”ÎŒÏÎœ / hĂȘgemá»n)[21]. Il prime sur les autres gĂ©nĂ©raux, peut conclure les trĂȘves, et combat au premier rang Ă lâaile droite, protĂ©gĂ© par sa garde d'honneur â pour HĂ©rodote, celle-ci est formĂ©e de cent hommes[14] ; Thucydide de son cĂŽtĂ© montre le roi entourĂ© des trois cents Hippeis Ă MantinĂ©e[22]. Il a droit de vie et de mort sur ses soldats, y compris les citoyens[23]. Il reste nĂ©anmoins soumis Ă la surveillance des Ă©phores[24] et peut ĂȘtre jugĂ© Ă son retour de campagne.
Les rois ont aussi le sacerdoce de Zeus Lakedaimonios et Zeus Ouranios[14], et prĂ©sident aux sacrifices publics. Ils nomment les Pythioi, magistrats chargĂ©s de questionner la Pythie, et recueillent leur rapport[25]. Ils sont membres de la gĂ©rousie et peuvent juger les affaires de droit familial. Les rois sont constamment surveillĂ©s par l'Ătat.
PrivilĂšges des rois
Les rois de Sparte sont associĂ©s Ă des privilĂšges, appelĂ©s timai en grec. Ces privilĂšges se rĂ©sument Ă la primautĂ© dans la sociĂ©tĂ©. Ainsi, lors des banquets quotidiens, les rois sont surĂ©levĂ©s par une estrade afin d'ĂȘtre visibles par tous. Ils bĂ©nĂ©ficient Ă©galement d'une double ration afin d'inviter une personne de leur choix, gĂ©nĂ©ralement un ambassadeur Ă©tranger. L'Ătat octroie aussi aux rois une terre, le thĂ©mĂ©nos, qui correspond au double en rendement des autres citoyens. Enfin, lors des campagnes militaires, ils reçoivent une double part du butin confisquĂ© aux ennemis.
Liste des rois
Les premiers Spartiates historiques connus sont les rois Polydore et ThĂ©opompe, qui rĂšgnent au premier quart du VIIe siĂšcle[26]. Les rois prĂ©cĂ©dents sont connus par HĂ©rodote, qui mentionne dans son enquĂȘte deux listes de personnages royaux, prĂ©sentĂ©s respectivement comme les ascendants de LĂ©onidas Ier[27] et de LĂ©otychidas II[28]. Ces gĂ©nĂ©alogies remontent Ă HĂ©raclĂšs et sont largement mythiques.
Premiers rois
Les rois cités sont légendaires.
- LĂ©lex, premier roi de Laconie
- MylÚs, fils du précédent
- Eurotas, fils du précédent ou de Lélex
- Lacédémon, fondateur de Sparte, époux de Sparta, fille d'Eurotas
- Amyclas, fils du précédent
- Argalos, fils du précédent
- Cynortas, frÚre du précédent
- Ćbale, fils du prĂ©cĂ©dent
- Tyndare, fils du précédent
- Hippocoon, frÚre du précédent
- Tyndare, de nouveau, marié à Léda
- Ménélas, époux d'HélÚne, fille de Zeus et de Léda
- Oreste, gendre du précédent, époux d'Hermione, fille de Ménélas et d'HélÚne
- TisamÚne, fils du précédent
Lélex roi de Laconie | Cléocharie | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TaygÚte pléiade | MylÚs roi de Laconie | Polycaon roi de Méssénie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Eurotas roi de Laconie | Clété | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
LapithÚs héros laconien | Lacédémon roi de Sparte | Sparta | Pitane | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Diomédé | Amyclas roi de Sparte | Eurydice | Acrisios roi d'Argos | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Argalos roi de Sparte | Cynortas roi de Sparte | Hyacinthe | Danaé | Zeus | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
AndromÚde | Persée roi d'Argos | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ćbale roi de Sparte | GorgophonĂ© | PĂ©riĂ©rĂšs roi de MĂ©ssĂ©nie | Ălectryon roi de MycĂšnes | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Tyndare roi de Sparte | LĂ©da | Zeus | Hippocoon roi de Sparte | Icarios Ă©p.PĂ©riboea | AlcmĂšne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Castor | Clytemnestre | Agamemnon roi de MycÚnes | Ménélas roi de Sparte | HélÚne | Pollux | Pénélope ép.Ulysse | HéraclÚs | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ăgisthe roi de MycĂšnes | Hyllos | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ărigone | Oreste roi de Sparte | Hermione | NĂ©optolĂšme roi d'Epire | ClĂ©odĂ©os | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Penthilos | TisamĂšne roi de Sparte | Aristomaque | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
AristodĂšme | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
DaiménÚs | Sparton | Tellis | CométÚs | LéontoménÚs | EurysthénÚs roi de Sparte | ProclÚs roi de Sparte | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Agiades | Euripontides | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dynastie des Agiades
Voici la liste des rois de Sparte de la dynastie des Agiades :
- .../930 av. J.-C. : EurysthénÚs. Roi légendaire.
- 930-900 av. J.-C. : Agis Ier. Roi légendaire, fils du précédent.
- 900-870 av. J.-C. : Ăchestrate. Roi lĂ©gendaire, fils du prĂ©cĂ©dent.
- 870-840 av. J.-C. : LéobotÚs. Roi légendaire, fils du précédent.
- 840-820 av. J.-C. : Doryssos. Roi légendaire, fils du précédent.
- 820-790 av. J.-C. : Agésilas Ier. Roi légendaire, fils du précédent.
- 790-760 av. J.-C. : Archélas. Roi légendaire. Fils du précédent.
- 760-740 av. J.-C. : TélÚcle. Roi légendaire. Fils du précédent.
- 740-700 av. J.-C. : AlcamÚne. Roi légendaire. Fils du précédent.
- 700-665 av. J.-C. : Polydore. Fils du précédent.
- 665-640 av. J.-C. : EurycratÚs. Fils du précédent.
- 640-615 av. J.-C. : Anaxandre. Fils du précédent.
- 615-590 av. J.-C. : EurycratidÚs. Fils du précédent.
- 590-560 av. J.-C. : Léon. Fils du précédent.
- 560-520 av. J.-C. : Anaxandridas II. Fils du précédent.
- 520 av. J.-C.-490 av. J.-C. : ClĂ©omĂšne Ier (â 488 av. J.-C.). Fils aĂźnĂ© du prĂ©cĂ©dent. Depuis sa querelle avec DĂ©marate en 506 avant notre Ăšre, les rois ne partent plus ensemble en campagne.
- 490-480 av. J.-C. : Léonidas Ier (540-480 av. J.-C.). FrÚre du précédent, troisiÚme fils d'Anaxandridas II. Tué à la bataille des Thermopyles en combattant les Perses.
- 480-479 av. J.-C. : Cléombrote Ier. FrÚre du précédent. Officiellement régent de Sparte pour le compte de son neveu Pleistarchos, fils de Léonidas.
- 479-459 av. J.-C. : Pleistarchos. Neveu du précédent, fils de Léonidas.
- 479-... : Pausanias (â 469 av. J.-C.). Fils de ClĂ©ombrote, rĂ©gent de Sparte durant la minoritĂ© de son cousin Pleistarchos. Il s'illustre lors de la bataille de PlatĂ©es, pendant la seconde guerre mĂ©dique.
- 459-409 av. J.-C. : Pleistoanax (â 409 av. J.-C.). Petit-cousin de Pleistarchos, fils de Pausanias. En exil de 445 Ă 426 av. J.-C.
- 409-395 av. J.-C. : Pausanias Ier (â 380 av. J.-C.). Fils du prĂ©cĂ©dent. Est contraint d'abdiquer puis de s'exiler en 395 av. J.-C.
- 395-380 av. J.-C. : Agésipolis Ier. Fils du précédent.
- 380-371 av. J.-C. : ClĂ©ombrote II (â 371 av. J.-C.). FrĂšre du prĂ©cĂ©dent, fils de Pausanias Ier. TuĂ© Ă la bataille de Leuctres contre les troupes thĂ©baines d'Ăpaminondas (418-362 av. J.-C.).
- 371-370 av. J.-C. : Agésipolis II. Fils du précédent.
- 370-309 av. J.-C. : CléomÚne II. FrÚre du précédent, fils de Cléombrote II.
- 309-265 av. J.-C. : Areus Ier (â 265 av. J.-C.). Petit-fils du prĂ©cĂ©dent, fils d'Acrotatos, le fils aĂźnĂ© de ClĂ©omĂšne. Meurt lors du siĂšge de Corinthe lors de la guerre chrĂ©monidĂ©enne[29].
- 309-295 av. J.-C. : Cléonyme. Fils cadet de CléomÚne, régent de Sparte pour le compte de son neveu Areus.
- 265-262 av. J.-C. : Acrotatos. Fils d'Areus.
- 262-254 av. J.-C. : Areus II. Fils posthume du précédent.
- 262-254 av. J.-C. : Léonidas (né en 315 av. J.-C.). Fils de Cléonyme, régent de Sparte pendant la minorité de son cousin Areus II.
- 254-242 av. J.-C. : Léonidas II (Ier rÚgne). Devient roi de Sparte à la mort prématurée d'Areus II. Est déposé par l'éphore Lysandre en 242 av. J.-C. au profit de son gendre Cléombrote III.
- 242-240 av. J.-C. : Cléombrote III (usurpateur). Gendre du précédent, époux de Chélonis, fille de Léonidas II.
- 240-236 av. J.-C. : Léonidas II (restauration, 2e rÚgne). Remonte sur le trÎne en 240 av. J.-C. aprÚs avoir fait exiler Cléombrote.
- 235-219 av. J.-C. : ClĂ©omĂšne III (â 219 av. J.-C.). Fils du prĂ©cĂ©dent.
- 227-221 av. J.-C. : Eucleidas. FrÚre du précédent. Placé comme roi pour les Eurypontides par CléomÚne III.
- 219-215 av. J.-C. : AgĂ©sipolis III. Petit-neveu de ClĂ©omĂšne III, fils d'AgĂ©sipolis, lui-mĂȘme fils de ClĂ©ombrote III et de ChĂ©lonis. Encore mineur lorsqu'il accĂšde au trĂŽne, il est rapidement dĂ©posĂ© par son collĂšgue eurypontide Lycurgue.
AprÚs la déposition d'Agésipolis III, la dynastie des Agiades cessa officiellement de régner sur Sparte. La dyarchie fut transformée en monarchie, avec un seul souverain issu de la dynastie des Eurypontides.
Ci-dessous figure l'arbre généalogique des rois de Sparte issus de la dynastie des Agiades :
(les rois ayant effectivement régné sont indiqués en gras)
- EurysthénÚs (-?/930)
- Agis Ier (930/900)
- Ăchestrate (900/870)
- LĂ©obotĂšs (870/840)
- Doryssos (840/820)
- Agésilas Ier (820/790)
- Archélas (790/760)
- TĂ©lĂšcle (760/740)
- AlcamĂšne (740/700)
- Polydore (700/665)
- EurycratĂšs (665/640)
- Anaxandre (640/615)
- EurycratidĂšs (615/590)
- LĂ©on (590/560)
- Anaxandridas II (560/520)
- CléomÚne Ier (520/490)
- Dorieus
- Cléombrote Ier (480/479)
- Pausanias, rĂ©gent sous Pleistarchos, â en 469
- Pleistoanax (459/409)
- Pausanias Ier (409/395)
- Agésipolis Ier (395/380)
- Cléombrote II (380/371)
- Agésipolis II (371/370)
- CléomÚne II (370/309)
- Acrotatos, â avant 309
- Cléonyme, régent sous son neveu Areus
- LĂ©onidas II (254/242)
- Chélonis ép. Cléombrote III (242/240)
- Agésipolis
- Agésipolis III (219/215), mineur en 219, lorsque la dyarchie fut restaurée, il fut le dernier roi de la famille des Agiades et sera déposé par Lycurgue, de la famille des Eurypontides
- Agésipolis
- CléomÚne III (235/219)
- Eucleidas (227/221), placé comme roi pour les Eurypontides par CléomÚne III aprÚs que ce dernier a déposé son collÚgue eurypontide Archidamos V
- Chélonis ép. Cléombrote III (242/240)
- LĂ©onidas II (254/242)
- Pausanias Ier (409/395)
- LĂ©onidas Ier (490/480)
- Anaxandridas II (560/520)
- LĂ©on (590/560)
- EurycratidĂšs (615/590)
- Anaxandre (640/615)
- EurycratĂšs (665/640)
- Polydore (700/665)
- AlcamĂšne (740/700)
- TĂ©lĂšcle (760/740)
- Archélas (790/760)
- Agésilas Ier (820/790)
- Doryssos (840/820)
- LĂ©obotĂšs (870/840)
- Ăchestrate (900/870)
- Agis Ier (930/900)
Dynastie des Eurypontides
Voici la liste des rois de Sparte de la dynastie des Eurypontides :
- .../... : ProclÚs. Roi légendaire.
- .../890 av. J.-C. : Soos (â 890 av. J.-C.). Roi lĂ©gendaire. Fils du prĂ©cĂ©dent.
- 890-860 av. J.-C. : Eurypon. Roi légendaire. Fils de ProclÚs ou de Soos.
- 860-830 av. J.-C. : Prytanis. Roi légendaire. Fils du précédent.
- 830-800 av. J.-C. : Polydecte. Roi légendaire. Fils du précédent.
- 800-780 av. J.-C. : Eunomos. Roi légendaire. Fils du précédent.
- 780-750 av. J.-C. : Charilaos. Roi légendaire. Fils du précédent, neveu de Lycurgue.
- 750-720 av. J.-C. : Nicandre. Roi peut-ĂȘtre lĂ©gendaire.
- 720-675 av. J.-C. : Théopompe. Fils du précédent.
- 675-645 av. J.-C. : Anaxandridas Ier
- 645-625 av. J.-C. : Zeuxidame.
- 625-600 av. J.-C. : LĂ©otychidas Ier.
- 625-600 av. J.-C. : Anaxidame
- 600-575 av. J.-C. : Archidamos Ier
- 600-575 av. J.-C. : Hippocratide.
- 575-550 av. J.-C. : AgasiclĂšs (en)
- 550-515 av. J.-C. : Ariston.
- 515-491 av. J.-C. : DĂ©marate (â 480 av. J.-C.). Fils du prĂ©cĂ©dent. Depuis sa querelle avec ClĂ©omĂšne en 506 avant notre Ăšre, les rois ne partent plus ensemble en campagne. DĂ©posĂ© en 491 av. J.-C., se rĂ©fugie en Perse, exĂ©cutĂ© par XerxĂšs Ier pour trahison en 480 av. J.-C.
- 491-469 av. J.-C. : LĂ©otychidas II (â 469 av. J.-C.). ExilĂ© de Sparte en 476 av. J.-C. pour trahison, meurt Ă TĂ©gĂ©e quelques annĂ©es plus tard.
- 469-426 av. J.-C. : Archidamos II (â 422 av. J.-C.). Il mĂšne les dix premiĂšres annĂ©es de la guerre du PĂ©loponnĂšse. Abdique en 426 av. J.-C., meurt quelques annĂ©es plus tard.
- 426-398 av. J.-C. : Agis II (â 398 av. J.-C.). Fils du prĂ©cĂ©dent.
- 398-360 av. J.-C. : AgĂ©silas II (444-360 av. J.-C.). FrĂšre du prĂ©cĂ©dent, fils d'Archidamos II. Ă la mort d'Agis II, il revendique le trĂŽne aux dĂ©pens de son neveu LĂ©otychidĂšs, soupçonnĂ© d'ĂȘtre le fils de l'AthĂ©nien Alcibiade (450-404 av. J.-C.), celui-ci ayant sĂ©duit l'Ă©pouse d'Agis II lors de son sĂ©jour Ă Sparte. Vaincu par le gĂ©nĂ©ral thĂ©bain Ăpaminondas (418-362 av. J.-C.) Ă la bataille de MantinĂ©e (362 av. J.-C.), il meurt au retour de son expĂ©dition en Ăgypte.
- 360-338 av. J.-C. : Archidamos III (â 338 av. J.-C.). Fils du prĂ©cĂ©dent. Il meurt lors de son expĂ©dition en Grande-GrĂšce au secours de Tarente.
- 338-331 av. J.-C. : Agis III (â 331 av. J.-C.). Fils du prĂ©cĂ©dent. Il fut tuĂ© durant la premiĂšre bataille de MĂ©galopolis en combattant les troupes d'Antipater (397-319 av. J.-C.), rĂ©gent de MacĂ©doine et « stratĂšge d'Europe » en l'absence d'Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.).
- 331-305 av. J.-C. : Eudamidas Ier. FrÚre du précédent, fils d'Archidamos III.
- 305-275 av. J.-C. : Archidamos IV. Fils du précédent.
- 275-244 av. J.-C. : Eudamidas II. Fils du précédent.
- 244-241 av. J.-C. : Agis IV (â 241 av. J.-C.). Fils du prĂ©cĂ©dent. Il est assassinĂ© en 241 av. J.-C. pour avoir voulu instaurer des rĂ©formes Ă Sparte.
- 241-228 av. J.-C. : Eudamidas III
- 228-227 av. J.-C. : Archidamos V.
- 227-221 av. J.-C. : Eucleidas. Appartient à la dynastie des Agiades. Il est placé comme roi pour les Eurypontides par son frÚre CléomÚne III.
- 221-219 av. J.-C. : ClĂ©omĂšne III (â 219 av. J.-C.). Appartient Ă la dynastie des Agiades. RĂšgne seul sur Sparte aprĂšs avoir dĂ©posĂ© son frĂšre Eucleidas. La dyarchie est restaurĂ©e aprĂšs sa mort.
- 219-212 av. J.-C. : Lykourgos. En 215 av. J.-C., Lykourgos dépose son collÚgue Agiade Agésipolis III et instaure définitivement la monarchie. RÚgne seul sur Sparte jusqu'en 212 av. J.-C.
- 212-200 av. J.-C. : PĂ©lops. RĂšgne seul sur Sparte.
Avec lui s'Ă©teint la dynastie des Eurypontides.
Fin de la monarchie
- 200-192 av. J.-C. : Nabis (usurpateur) (â 192 av. J.-C.). Officiellement tyran de Sparte. Monte sur le trĂŽne aprĂšs le rĂšgne de PĂ©lops, mais vĂ©ritable maĂźtre de la citĂ© depuis 205 av. J.-C. AssassinĂ© par les Ătoliens.
Il semble probable que la monarchie fut abolie Ă la mort de Nabis.
Toutefois, Flavius JosÚphe cite une lettre qu'aurait écrite au juif Onias un nommé Arias qui se présente comme roi de Lacédémone et place l'événement sous le rÚgne de Séleucos IV Philopator (187-175 av. J.-C.), donc aprÚs celui de Nabis[30]. Mais un peu plus loin[31], il donne copie d'une autre lettre datant du premier rÚgne de Démétrios II Nicator (145-139 av. J.-C.) transmise par les ambassadeurs juifs envoyés à Rome « aux éphores, au sénat et au peuple de Lacédémone », cette fois donc sans mention des rois.
Toujours est-il que, quelques années plus tard, en 146 av. J.-C., Sparte entra dans la sphÚre d'influence romaine comme l'ensemble de la GrÚce. Elle devßnt une cité libre au sein de la province romaine d'Achaïe.
Notes et références
- Tyrtée, frag. 8, 1.
- LĂ©vy, p. 162.
- Cartledge (2001a), p. 90.
- Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 51-52.
- Pour Denys d'Halicarnasse, Brutus s'inspire de Sparte pour établir les deux consuls. Antiquités romaines [lire en ligne], II, 13-27.
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- Carlier (2005), p. 21.
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- Xénophon, Helléniques [lire en ligne], III, 3, 2.
- HĂ©rodote, VII, 3.
- Plutarque, Vies parallÚles [détail des éditions] [lire en ligne], Agésilas, 1.
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- Xénophon, République des Lacédémoniens (lire en ligne), XIII, 11.
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- Thucydide, La Guerre du PéloponnÚse [détail des éditions] [lire en ligne], I, 87.
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- Aristote, Politique (lire en ligne) 1285 a.
- Aristote, Politique, 1285 a5-8 et b26-28.
- Thucydide, V, 72, 4.
- Aristote, Politique, III, 14, 1285a 8-10.
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- Antiquités juives, XII, V.
- Antiquités juives, XII, 9.
Voir aussi
Bibliographie
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- Cartledge (2001b) : (en) « Spartan Kingship: Doubly Odd? » dans Spartan Reflections, University of California, Berkeley, 2001 (ISBN 0-520-23124-4), p. 55-67.
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- Bernard Sergent, « La reprĂ©sentation spartiate de la royautĂ© » dans Revue de l'histoire des religions no189 (1976), p. 3â52.