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Helléniques

Les Helléniques est un ouvrage de l'Athénien Xénophon dans lequel celui-ci raconte l'histoire grecque entre 411 et 362. L'ouvrage débute là où s'achève l’Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide et se termine par la bataille de Mantinée et la mort du Thébain Épaminondas.

Xénophon a écrit cet ouvrage durant toute sa vie. Ainsi, les deux premiers livres datent d'entre 403 et 402, alors que ceux qui relatent les évènements de Mantinée (-362) auraient été écrits en 357/356. Il aurait donc terminé ces deux livres deux ans avant sa mort.

Organisation et sujet des livres

Les deux premiers livres (I-II) des Helléniques poursuivent le récit de Thucydide jusqu'en -403, c'est-à-dire jusqu'au régime des Trente puis la réconciliation des deux partis athéniens.

Les cinq autres livres (III-VII) traitent de plusieurs éléments historiques :

  1. Hostilités entre Spartiates et Perses (399-387)
  2. Guerre de Corinthe (394-387)
  3. Lutte pour l'hégémonie entre Sparte et Athènes (399-387)
  4. Triomphe et hégémonie de Thèbes avec Leuctres (371-362)
  5. Fin de l'hégémonie de Thèbes avec Mantinée (362)

Xénophon laisse à la fin de son œuvre, de véritables portraits : notamment de Lysandre, Dercyllidas et Agésilas.

Le texte est agrĂ©able et clair, parfois Ă©mouvant pour le lecteur (autant de qualitĂ©s qui sont propres Ă  XĂ©nophon). MalgrĂ© son sĂ©rieux, il ne laisse pas de cĂ´tĂ© les scènes comiques et fait sourire le lecteur. Par sa finesse (son « atticisme Â»), il est un vĂ©ritable Ă©crivain classique. MalgrĂ© les indĂ©niables qualitĂ©s littĂ©raires de son Ĺ“uvre, XĂ©nophon n'est pas un historien au mĂŞme titre que Thucydide. En effet, il dĂ©crit des Ă©vènements sans en chercher les causes. Il compile les diverses informations qu'il connaĂ®t grâce Ă  ses nombreux voyages et son important rĂ©seau relationnel sans chercher Ă  les hiĂ©rarchiser ni Ă  combler ses lacunes : ainsi certains faits anecdotiques sont dĂ©veloppĂ©s alors que d'autres plus importants sont occultĂ©s. Il a renoncĂ© Ă  une prĂ©sentation chronologique, ne cherche pas Ă  ĂŞtre objectif, et ne cache ni son admiration pour Sparte ou AgĂ©silas, ni son mĂ©pris pour Thèbes. Finalement, il est plutĂ´t chroniqueur historien[1].

Bibliographie

  • Pierre Chambry (dir.) (trad. Pierre Chambry), XĂ©nophon. Ĺ’uvres complètes : Les HellĂ©niques. L'Apologie de Socrate. Les MĂ©morables, t. III, Garnier-Flammarion, (1re Ă©d. 1967). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Pierre Pontier, XĂ©nophon : la place de l'Ă©loge dans l'Ă©criture de l'histoire, des HellĂ©niques (VI-VII) Ă  l'AgĂ©silas,Dans Dialogues d'histoire ancienne 2010/Supplement4.2 (S4.2), pages 405 Ă  417.

Notes et références

  1. d’après Jean Hatzfeld, Notice des « Helléniques », Les Belles Lettres 1936 (ISBN 2-251-00336-3)

Liens externes

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