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Areus Ier

Areus Ier (en grec ancien ጌρΔυς / Áreus) est roi agiade de Sparte de 309 Ă  Son rĂšgne marque le retour de Sparte sur la scĂšne internationale, il est notamment le premier roi de Sparte Ă  frapper de la monnaies d'argent qui portent son effigie[1].

Areus Ier
Biographie
DĂ©cĂšs
PĂšre
Enfant
PiĂšce d'Areus Ier

Biographie

AccĂšs au pouvoir

Areus appartient Ă  la dynastie des Agiades. Il est le fils d'Acrotatos, fils aĂźnĂ© du roi ClĂ©omĂšne II ; le nom de sa mĂšre n'est pas connu[2], non plus que sa date de naissance exacte. Acrotatos trouve la mort avant son pĂšre, qui dĂ©cĂšde en Areus et ClĂ©onyme, fils cadet de ClĂ©omĂšne, peuvent alors revendiquer le trĂŽne. La gĂ©rousie tranche alors en faveur d’Areus[3], en application de la rĂšgle de porphyrogĂ©nĂšse : il est l'hĂ©ritier du prince hĂ©ritier[4]. ClĂ©onyme devient le rĂ©gent d’Areus, alors en bas Ăąge[5], la majoritĂ© royale spartiate Ă©tant de 14 ans, et gouverne Ă  sa place probablement jusqu'en 295-[6]

Conflit contre Démétrios PoliorcÚte

En 294 av. J.-C., Démétrios PoliorcÚte décide de marcher sur la Laconie pour agrandir son territoire, une premiÚre bataille s'engage entre Archidamos IV et Démétrios à Mantinée, se soldant par une victoire macédonienne et de lourdes pertes pour Sparte. Areus décide de fortifier la ville de Sparte, celle-ci était dépourvue de fortifications, il fait ériger une muraille ainsi que des fossés pour défendre la ville, ces fortifications restent rudimentaires[7]. Le siÚge de Sparte par Démétrios PoliorcÚte est un échec puisqu'il décide d'abandonner le siÚge, Areus gagne en popularité et doit assumer la conduite des affaires militaires de Sparte aprÚs la défaite de Mantinée.

Nouvelle ligue et guerre contre les Etoliens

Avec Areus, Sparte joue de nouveau un rĂŽle actif dans le monde grec. Elle reconstitue une Ligue du PĂ©loponnĂšse pour affronter la Ligue Ă©tolienne[8], avec lui Ă  sa tĂȘte. Cette symmachie a pour but de dĂ©loger les Etoliens qui auraient occupĂ© le territoire sacrĂ© de Kirrha et aussi de devenir le protecteur de Delphes, cette alliance n'Ă©gale pas l'ancienne Ligue du PĂ©loponnĂšse, et est vaincue en 281-280 av. J.-C., celle-ci se faisant attaquer par surprise par 500 soldats Etoliens durant un pillage et perdant 9 000 hommes.

L'exil de Cléonyme et l'intervention de Pyrrhus

.En 275 av. J.-C., Cléonyme décide de s'éxiler aprÚs que celui-ci fût en désaccord avec la Gérousie et ait appris que sa femme Chilonis avait une relation avec le fils d'Areus Ier, Acrotatos. Se met au service du roi de Macédoine Pyrrhus en 273 av. J.-C., et demande son aide pour s'emparer de Sparte, celui-ci marche sur Lacédémone, et fait un siÚge. Areus n'est pas présent au début du siÚge car celui-ci se trouvait en CrÚte et venait en aide à la cité de Gortyne, alors en guerre contre la cité de Cnossos, revient en urgence à Sparte avec 2 000 Crétois, il remplace les femmes et les personnes ayant dépassé l'ùge du service militaire qui aidaient pendant le siÚge, par des soldats et reçoit des renforts venant d'Antigone Gonatas, ayant fait une alliance avec celui-ci contre le roi d'Epire. Pyrrhus lÚve le siÚge et se dirige vers Argos pour aller aider Aristéas, il est harcelé par les soldats d'Areus constitués de 1 000 Crétois et Spartiates, qui provoquent de lourdes pertes dans l'arriÚre garde de Pyrrhus.

La guerre chrémonidéenne et la fin de son rÚgne

AprĂšs la mort de Pyrrhus en 272 av. J.-C., l'alliance entre Antigone II Gonatas et Areus est finie, une nouvelle symmachie entre Sparte et AthĂšnes est crĂ©Ă©e, associant des citĂ©s de CrĂšte, des citĂ©s du PĂ©loponnĂšse. NĂ©anmoins beaucoup de citĂ©s du PĂ©loponnĂšse n'en font pas partie. Celle-ci possĂšde un synĂ©drion oĂč chaque citĂ© doit envoyer 2 synĂšdres pour dĂ©libĂ©rer avec Areus, alors Ă  sa tĂȘte. Sparte et AthĂšnes dĂ©cident d'attaquer et de prendre Ă  trois reprises la citĂ© de Corinthe aux MacĂ©doniens, sans succĂšs, cette guerre a pour cause le dĂ©cret de ChrĂ©monidĂšs. Areus Ier trouve la mort pendant la troisiĂšme, en [9], avant l'archontat d'EmmĂ©nidas Ă  AthĂšnes.

Notes

  1. LĂ©vy, p. 275.
  2. Pierre Carlier, « Le prince héritier à Sparte », Gerión, vol. 23, no9 (2005), p. 26 [lire en ligne].
  3. Pausanias, Description de la GrÚce [détail des éditions] [lire en ligne], III, 6, 12.
  4. Carlier, p. 25.
  5. K.J. Beloch place sa date de naissance à au plus tard ; Aréos aurait donc 3 ans au moment de son accession au trÎne. Griechische Geschichte, 2e édition, vol.4, p.157-158.
  6. E. I. McQueen, The Eurypontid House in Hellenistic Sparta, Historia: Zeitschrift fĂŒr Alte Geschichte, vol. 39, no2 (1990), p.165-166, n.13.
  7. LĂ©vy, p. 263.
  8. Edmond LĂ©vy, Sparte : histoire politique et sociale jusqu’à la conquĂȘte romaine, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (ISBN 2-02-032453-9), p. 262.
  9. Diodore de Sicile, BibliothÚque historique [détail des éditions] [lire en ligne], 20, 29, 1.

Sources antiques

Bibliographie

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopĂ©die gĂ©nĂ©raliste :
  • (it) G. Marasco, Sparta alle inizi dell’ etĂ  ellenistica: il regno di Areo I (309-265/4), Cooperativa libraria universitaria studii Fiorentini, Florence, 1980.
  • Christien, Jacqueline. « Areus et le concept de symmachie au IIIe siĂšcle. Les rĂ©alitĂ©s hellĂ©nistiques ». Dialogues d’histoire ancienne 16, no 1 (2016): 161‑75.
  • ClochĂ©, Paul. « La politique extĂ©rieure de LacĂ©dĂ©mone depuis la mort d’Agis III jusqu’à celle d’Acrotatos, fils d’Areus Ier ». Revue des Études Anciennes 47, no 3 (1945): 219‑42.
  • ClochĂ©, Paul. « La politique extĂ©rieure de LacĂ©dĂ©mone depuis la mort d’Agis III jusqu’à celle d’Acrotatos, fils d’Areus Ier (Suite et fin) ». Revue des Études Anciennes 48, no 1 (1946): 29‑61.
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