Lambayeque (département)
Le dĂ©partement de Lambayeque (prononcĂ© en espagnol : [lambaËÊeke]) est l'un des vingt-quatre dĂ©partements qui, avec la province constitutionnelle de Callao et la province de Lima, composent la RĂ©publique du PĂ©rou. Sa capitale est Chiclayo.
Lambayeque | |
HĂ©raldique |
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Localisation de la région Lambayeque | |
Administration | |
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Pays | PĂ©rou |
Capitale | Chiclayo |
Ville principale | Chiclayo |
Subdivisions | 3 provinces et 38 districts |
Président | Anselmo Lozano Centurión (2019-2022) |
DĂ©mographie | |
Population | 1 310 785 hab. (2020) |
Densité | 92 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 6° 26âČ sud, 79° 52âČ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 4 100 m |
Superficie | 1 423 100 ha = 14 231 km2 |
Principales ressources | Agroalimentaire |
Liens | |
Site web | http://www.regionlambayeque.gob.pe |
Le territoire connu pour son riche passĂ© historique Moche et ChimĂș, le nom de la rĂ©gion provenant de l'ancienne civilisation prĂ©-inca de Lambayeque qui a produit les plus belles piĂšces d'orfĂšvrerie de l'ancien PĂ©rou.
Il est situé au nord-ouest du pays et est limité au nord par le département de Piura, à l'est par celui de Cajamarca, au sud par La Libertad et à l'ouest par l'océan Pacifique.
Il abrite une population de 1 310 785 habitants selon l'estimation et la projection de l'INEI, 2018-2020, réalisée en janvier 2020. Avec 14 231 km2, c'est le deuxiÚme département le moins étendu - avant Tumbes - mais avec une densité de 92,1 c'est le deuxiÚme plus densément peuplé, derriÚre Lima. Les campagnes et les zones de montagne sont peu peuplées (moins de 10 habitants au km2).
Histoire
La légende raconte que dans les temps anciens, un grand radeau de balsa est arrivé sur les plages de la baie de San José. Formé par un brillant cortÚge de neuf guerriers étrangers, ce vaisseau était dirigé par un homme de grand talent et courage, nommé Naymlap, le fondateur mythique de la premiÚre civilisation du nord-ouest.
Les origines incertaines de la civilisation lambayeque (aux environs de l'an 700 à 1300 apr. J.-C.), admirées pour son orfÚvrerie, remontent à ce légendaire roi Naylamp arrivé par la mer et qui instaure dans la région le culte de Yampallec (ou Nampallec).
Il semble que la culture Lambayeque ou Sicån apparaßt lorsque la culture Moche (100 à 700 ap. J.-C.) s'effondre en raison de l'intrusion d'un nouveau concept social, idéologique et stylistique institué par les Huari (500 à 1200 ap. J.-C.).
Des siĂšcles plus tard, ils furent incorporĂ©s au royaume ChimĂș (1000 Ă 1470), qui se distingua par d'extraordinaires ouvrages hydrauliques tels que le canal Raca Rumi, qui reliait Chongoyape Ă la cĂŽte. C'Ă©taient aussi de grands agriculteurs, des experts du textile et de merveilleux orfĂšvres.
Enfin, aprĂšs des luttes qui ont durĂ© quatre dĂ©cennies, les Incas ont supplantĂ© les ChimĂșs juste un siĂšcle avant la conquĂȘte espagnole.
à leur arrivée, les Espagnols ont donné le nom du dieu Yampallec aux peuples de la région.
De son cÎté, la zone montagneuse de Lambayeque aurait été occupée par des groupes quechuas qui entretenaient une relation étroite avec les royaumes cÎtiers, basée sur l'échange entre produits cÎtiers (sel, piment ou coton) en échange des eaux des ruisseaux qui surgissent dans la sierra.
Ă l'Ă©poque coloniale, une rivalitĂ© a commencĂ© entre les habitants des villes de Lambayeque et Santiago de Miraflores de Zaña. La raison du conflit Ă©tait l'opulence dans laquelle vivaient ces derniers, provoquant mĂȘme l'aviditĂ© des pirates. Une inondation en 1720, cependant, dĂ©truisit Zaña et marqua la fin d'une ville florissante.
Lors des guerres pour l'indĂ©pendance du PĂ©rou, le hĂ©ros Juan Manuel Iturregui Aguilarte (es) (1795-1871) s'est distinguĂ© en armant le peuple de la rĂ©gion sur ses propres deniers, afin de soutenir les actions du gĂ©nĂ©ral JosĂ© de San MartĂn.
JosĂ© Balta, prĂ©sident du pays de 1868 Ă 1872, projeta la crĂ©ation du dĂ©partement de Lambayeque par dĂ©cret suprĂȘme du 7 janvier 1872.
Mais c'est seulement le 1er décembre 1874, sous le gouvernement de Manuel Pardo y Lavalle que sa création fut confirmée par un dispositif légal signé par le vice-président Manuel Costas. à l'origine ses deux provinces étaient Chiclayo et Lambayeque - toutes deux détachées du département de Trujillo - et sa capitale Chiclayo.
En 1879, les marins lambayecanos ElĂas Aguirre Romero (es) et Diego FerrĂ© Sosa (es) ont combattu sur le monitor HuĂĄscar et sont morts au combat naval d'Angamos pendant la guerre avec le Chili.
- ElĂas Aguirre Romero.
- Combat naval d'Angamos.
- Diego Ferré Sosa.
Le 17 février 1951, par la loi no 11590, la province de Ferreñafe a été créée, rejoignant le département de Lambayeque[1] comme 3e province.
Sous la présidence du général Juan Velasco Alvarado (1968-1975), le territoire de Lambayeque a été amputé du district d'Olmos, passé sous le contrÎle du département de Piura, soustrayant 1 059 km2 à Lambayeque.
Puis en 1996, le district d'Olmos a changé une seconde fois de configuration pour finir par retrouver, sous le gouvernement du président Alejandro Toledo (2001-2006), la configuration fixée par Velasco Alvarado.
Le département fait partie du diocÚse de Chiclayo.
En novembre 2019, des archĂ©ologues pĂ©ruviens dirigĂ©s par Walter Alva ont dĂ©couvert un temple mĂ©galithique dĂ©diĂ© au « culte de l'eau » vieux de 3000 ans, long de 40 m recouvrant 21 tombes dans le district d'OyotĂșn dans la vallĂ©e de Zaña. Les archĂ©ologues ont Ă©mis l'hypothĂšse que le temple a Ă©tĂ© abandonnĂ© vers puis utilisĂ© plus tard comme lieu de sĂ©pulture par les habitants. Selon les fouilles, il y aurait eu trois phases de construction; la premiĂšre a eu lieu entre et , lorsque ont Ă©tĂ© construite les fondations d'adobe en forme de cĂŽne; deuxiĂšmement, entre et lorsque le temple mĂ©galithique a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© sous l'influence de la civilisation ChavĂn et finalement Ă quand ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es les colonnes utilisĂ©es pour tenir le toit du temple[2].
Symboles régionaux
La Région de Lambayeque possÚde une série d'éléments emblématiques définis par décret régional.
Le drapeau régional, formé de deux bandes horizontales de dimensions égales, or et rouge, les deux couleurs étant issues de fresques de la culture Lambayeque.
Le blason de Lambayeque est divisé en trois champs, il est dit "coupé mi-parti ternaire" : le "canton du chef" représente l'honneur et l'intelligentsia contemporaine, le "canton à dextre de la pointe" figure la richesse de la mer et sa puissance, celui de "sénestre" les ressources naturelles illustrées par le caroubier.
L'hymne de la région de Lambayeque a été écrit par Luis Rivas Rivas pour les paroles, Rossana Diaz Torres pour la musique et des arrangements de Max Ucañay.
Le pénélope à ailes blanches a été déclaré oiseau régional le 3 mars 2005.
- Drapeau du département.
- Blason du département.
- Penelope albipennis, l'oiseau symbole du département.
En 2007, par accord rĂ©gional, le logo du Gouvernement rĂ©gional a Ă©tĂ© instituĂ© comme emblĂšme du caractĂšre rĂ©gional. Il se compose d'une figure mythique en cuivre dorĂ© de la culture Moche accompagnĂ©e de la phrase «Une RĂ©gion avec une Ăąme». Il veut reprĂ©senter les valeurs du travail, la force, le courage, la loyautĂ© et l'honnĂȘtetĂ© des habitants.
GĂ©ographie physique
Superficie
Le territoire du département de Lambayeque est le deuxiÚme plus petit de la République du Pérou, aprÚs le département de Tumbes. Il est composé d'un secteur continental et d'un secteur insulaire.
La superficie du secteur continental mesure 14 213,30 km2 et se compose de trois provinces[3] - [4] qui portent les noms de leurs capitales respectives.
- La province de Chiclayo : 3 161,48 km2,
- La province de Ferreñafe : 1 705,19 km2,
- La province de Lambayeque : 9 346,63 km2.
La superficie du secteur insulaire mesure 18 km2[3] - [4] - [5] et se compose de l'archipel Lobos de Afuera (2,36 km2) et de l'ßle Lobos de Tierra (16 km2), la propriété de celle-ci ayant été l'objet d'un différend avec le département de Piura.
La superficie totale de l'ensemble du département de Lambayeque, secteurs continental et insulaire additionnés, est de 14 231,30 km2[3] - [4] - [1].
L'altitude la plus Ă©levĂ©e du dĂ©partement se situe au Cerro Choicopico (4 100 m) dans le district d'Incahuasi de la province de Ferrenafe, sur la frontiĂšre avec le dĂ©partement de Cajamarca 6° 13âČ 19âł S, 79° 14âČ 59âł O.
Situation
Le département de Lambayeque est situé sur la cÎte nord du territoire péruvien, à 765 km de Lima la capitale de la république.
Il est limité au nord par les provinces de Sechura, Piura, Morropón et Huancabamba, du département de Piura.
Il est bordé à l'est par les provinces de Jaén, Cutervo, Chota, Santa Cruz et San Miguel, du département de Cajamarca.
à l'ouest, il est riverain avec l'océan Pacifique et au sud avec la province de Chepén, du département de La Libertad.
Ses points extrĂȘmes ont les coordonnĂ©es suivantes :
Points et coordonnĂ©es extrĂȘmes[4] | ||||
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Orientation | Nord | Est | Sud | Ouest |
Latitude Sud | 5°28'37" | 6°46'30" | 7°10'27" | 6°22'12" |
Longitude Ouest | 79°53'48" | 79°07'09" | 79°41'18" | 80°37'24" |
Lieu | à El Duque, prÚs des sources des Odas. | à Colpayaco, prÚs des villages La Central, El Cedro, La Chapa et El Lloque. | Pointe de Cherrepe sur la cÎte de l'océan Pacifique. | Cap Cabo Verde sur la cÎte de l'océan Pacifique. |
Relief
Environ 9 dixiÚmes du département correspondent à la région cÎtiÚre et aux yungas et le reste à la Sierra dans les districts de Cañaris et d'Incahuasi (province de Ferreñafe).
La cÎte ou Chala, s'étage de 0 à 500 m d'altitude. Elle est constituée de vastes plaines alluviales, certaines traversées par des riviÚres et d'autres couvertes de sable, ces plaines sont beaucoup plus étendues que celle des départements du sud du Pérou, elles sont interrompues par des collines rocheuses sans végétation pouvant s'élever de 200 à 1 000 m d'altitude.
Les montagnes du département se trouvent sur les contreforts de la chaßne de montagnes ouest et atteignent 3 000 à 3 500 m d'altitude.
Climat
Le climat est semi-tropical, avec une humiditĂ© atmosphĂ©rique Ă©levĂ©e et peu de prĂ©cipitations sur la cĂŽte sud. La tempĂ©rature maximale peut ĂȘtre d'environ 35 °C entre janvier et avril et la tempĂ©rature minimale de 15 °C en juillet lors de l'hiver austral. La tempĂ©rature moyenne annuelle est de 22,5 °C.
En Ă©tĂ©, la tempĂ©rature oscille entre 20 et 35 °C, mais quand il fait trĂšs chaud, ce qui arrive sporadiquement, la tempĂ©rature oscille entre 25 et 35 °C. En hiver, la tempĂ©rature minimale est de 15 °C et la maximale de 24 °C. En gĂ©nĂ©ral, Ă mesure que l'on s'Ă©loigne de la mer en se dĂ©plaçant vers l'est et jusqu'Ă 500 m d'altitude, la tempĂ©rature augmente et on peut ressentir une chaleur intense surtout Ă midi, comme on peut le constater Ă PucalĂĄ, Zaña, Chongoyape, OyotĂșn ou Nueva Arica.
Hydrographie
Le territoire du dĂ©partement de Lambayeque est constituĂ© de larges plaines irriguĂ©es par des cours d'eau descendants des Andes sĂ©parĂ©es par des zones arides oĂč l'irrigation est nĂ©cessaire pour soutenir toute agriculture. Les vallĂ©es fertiles des riviĂšres produisent la moitiĂ© de la rĂ©colte de canne Ă sucre du PĂ©rou. En outre, Lambayeque et le dĂ©partement de Piura fournissent la plupart des cultures du riz consommĂ© au PĂ©rou.
Dans l'agriculture Ă plus petite Ă©chelle des siĂšcles prĂ©cĂ©dents, la forĂȘt de caroubiers d'Olmos permettait la subsistance des troupeaux de chĂšvres qui se nourrissaient de caroubes. Les peaux de chĂšvre fines Ă©taient tannĂ©es pour crĂ©er un cuir fin et clair appelĂ© "cordoban" ou "cordovan", de la ville espagnole de Cordoue, oĂč le procĂ©dĂ© a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©. La graisse de chĂšvre Ă©tait utilisĂ©e pour fabriquer du savon.
L'eau fluviale couvre plus de 95 % de l'eau utilisée dans l'agriculture, l'industrie et l'usage domestique. Les eaux souterraines sont abondantes mais peu utilisées en raison du coût élevé du forage de puits et du manque de planification des cultures.
Une augmentation de la production agricole est prévue avec l'achÚvement du projet Olmos Transandino, qui transférera jusqu'à 2 milliards de m3 par an d'eau de la riviÚre Huancabamba dans le département de Cajamarca à l'est de Lambayeque.
Les principaux fleuves sont:
RĂo Chancay : Connue sous le nom de rĂo Lambayeque[6], c'est le plus important avec une longueur approximative de 170 km. Les 3 capitales provinciales, plus de 15 petites villes, les entreprises agricoles et moyennes et les petits producteurs individuels dĂ©pendent de ses eaux. Il prend sa source dans le lac Mishacocha Ă 3 800 m d'altitude. Ă ses origines, il est connu sous le nom de Quebrada Mishacocha, qui descend vers l'ouest en recevant d'autres petits affluents. Lorsqu'il rejoint la riviĂšre SamĂĄn, il reçoit le nom de RĂo Chancay et continue vers l'ouest en recevant les eaux de la riviĂšre Cumbil. Le reste de son parcours est Ă©quipĂ© de divers travaux d'ingĂ©nierie fluviale; Prise de Racarumi, rĂ©servoir de Tinajones, barrage sĂ©parateur de La Puntilla, canal Desaguadero et canal Taymi.
RĂo La Leche : Ăgalement appelĂ©e Motupe (es) et MorropĂłn, il naĂźt dans les sommets des districts de Cañaris et Cachen Ă plus de 3000 mĂštres d'altitude. Il a un volume d'eau trĂšs irrĂ©gulier et n'atteint gĂ©nĂ©ralement pas la mer, sauf en pĂ©riode de pluies abondantes. Lors des Ă©pisodes de pluies abondantes, le fleuve provoque des inondations - comme en 1998 - causant d'immenses dĂ©gĂąts. Dans sa partie infĂ©rieure, il se jette dans le lac de La Niña.
RĂo Zaña : Il naĂźt dans le dĂ©partement de Cajamarca, Ă l'est de Niepos et dans sa descente vers l'ouest il reçoit les eaux de nombreux ruisseaux. Il alimente les villes cĂŽtiĂšres d'OyotĂșn, Nueva Arica, Zaña, Motupe et des lacs. Les eaux du RĂo Zaña (es) ont dĂ©truit la ville de Zaña en 1720, puis en 1925 et 1983 ont de nouveaux causĂ© des dommages Ă Zaña et Ă d'autres villes riveraines.
Autres cours d'eau : Au nord du département, dans le district d'Olmos, se trouvent les ruisseaux: Cascajal, San Cristóbal et Olmos. TrÚs courts, ils n'atteignent pas la mer, sauf les années de fortes pluies.
Océanographie
La mer de Grau au large du département de Lambayeque a des eaux tempérées avec des températures moyennes de 19 à 20 °C en raison d'affleurements d'eaux qui se produisent au large des cÎtes et sont transportées par le courant de Humboldt. Cette zone est trÚs riche en espÚces. La biomasse est constituée surtout de petits poissons, tels que l'anchois et de mollusques tels que les coques, les moules, les escargots de mer, etc.
Sur les ßles Lobos de Tierra et Lobos de Afuera et quelques points de la cÎte, une grande variété d'oiseaux de mer produisent du guano[4].
Division administrative
La rĂ©gion de Lambayeque, instituĂ©e le 1er dĂ©cembre 1874 est le fruit de la division administrative du PĂ©rou. Elle est dĂ©composĂ©e en trois subdivisions, celles de Lambayeque, de Chiclayo et de Ferrañafe. Ces provinces Ă©tant elles-mĂȘmes divisĂ©es en 38 districts.
Chiclayo est le chef-lieu de cette rĂ©gion et concentre avec Lambayeque la plus grande partie de la population. En 2002, le gouvernement national a fait voter une loi de dĂ©centralisation dont le processus est encore en cours aujourdâhui. Cette loi a permis la crĂ©ation du gouvernement rĂ©gional dont les responsabilitĂ©s sont les directives de dĂ©veloppement rĂ©gional, les projets dâinvestissements publics, ainsi que la gestion et la promotion de lâactivitĂ© Ă©conomique. Ce gouvernement est dirigĂ© par un prĂ©sident rĂ©gional (chef du gouvernement) et un conseil rĂ©gional, qui siĂšgent pour une pĂ©riode de quatre ans.
Chaque province est gouvernée civilement par une municipalité provinciale, dirigée par un maire, élu au suffrage universel tous les quatre ans, qui dirige la politique provinciale.
Province de Chiclayo
Chiclayo capitale de la province est connue comme la ville de l'amitié et est située au sud du département, avec une altitude moyenne de 34 m, une superficie de 3 288 km2 et un climat est tempéré et sec. Créée en 1835 la province compte 70 % des habitants du département de Lambayeque (864 220 en 2016), c'est pourquoi elle est considérée comme l'une des plus peuplées du pays. En raison de son emplacement, c'est le centre important de diverses voies de communication et le commerce interdépartemental y converge.
La province est divisée en 20 districts :
- Chiclayo
- CayaltĂ
- Chongoyape
- Eten
- José Leonardo Ortiz
- La Victoria
- Lagunas (Mocupe)
- MonsefĂș
- Nueva Arica
- OyotĂșn
- PĂĄtapo
- Picsi
- Pimentel
- Pomalca
- PucalĂĄ
- Puerto Eten
- Reque
- Santa Rosa (Chiclayo)
- TumĂĄn
- Zaña
Province de Ferreñafe
La partie montagneuse de la province de Ferreñafe (districts de Cañaris et Incahuasi) est la seule peuplée de communautés de langue quechua avec une histoire particuliÚre. La province créée en 1951 est la plus récente, la moins peuplée (107 158 habitants en 2016), la moins étendue du département (1 578 km2), a une altitude moyenne de 42 m et elle ne comporte que 6 districts :
- Ferreñafe
- Cañaris
- Incahuasi
- Manuel Antonio Mesones Muro
- PĂtipo
- Pueblo Nuevo (Ferreñafe)
Province de Lambayeque
C'est le "berceau de la liberté" car la premiÚre déclaration d'indépendance du Pérou a été faite, le 27 décembre 1820 dans la capitale provinciale, la ville de Lambayeque. Instituée en 1872, c'est la plus espagnole des 3 provinces avec un riche patrimoine architectural de la période vice-royale et de nombreux sites archéologiques précolombiens. Sur une superficie de 9 612 km2 (altitude moyenne de 20 m), elle abrite 299 416 habitants (2016) répartis dans 12 districts :
- Motupe
- Lambayeque
- ChĂłchope
- Ăllimo
- Jayanca
- MochumĂ
- MĂłrrope
- Olmos
- Pacora
- Salas
- San José (Lambayeque)
- TĂșcume
- Cathédrale de Chiclayo.
- Musée des Tombes Royales de Sipån à Lambayeque.
- Ăglise Sainte Lucie de Ferreñafe.
RĂ©gionales
Mandat 2019-2022[7]
- Gouverneur rĂ©gional : Anselmo Lozano CenturiĂłn, de Podemos por el Progreso del PerĂș.
- Vice-gouverneur rĂ©gional: Luis Alberto DĂaz Bravo (Podemos por el Progreso del PerĂș).
- Conseillers:
- Chiclayo:
- Antonio Gregory SĂĄnchez ChacĂłn (Alianza para el Progreso)
- Esar Aguilar Valdera (Podemos por el Progreso del PerĂș)
- Manuel Ceferino Huacchillo GonzĂĄles (Podemos por el Progreso del PerĂș)
- NicolĂĄs Enrique Vallejos Celis (Podemos por el Progreso del PerĂș)
- Ferreñafe:
- Glender NĂșñez GarcĂa (Alianza para el Progreso)
- JosĂ© Nicanor MartĂn Carmona Salazar (Partido DemocrĂĄtico Somos PerĂș)
- Williams Juniors VelĂĄzquez Bardales (Podemos por el Progreso del PerĂș)
- Lambayeque:
- Gisella Elizabeth FernĂĄndez Muro (Podemos por el Progreso del PerĂș)
- MĂłnica Giuliana Toscanelli RodrĂguez (Alianza para el Progreso)
- Ăscar Luis Carpena Recoba (Alianza para el Progreso)
Religieuses
- ĂvĂȘque de Chiclayo : Mgr Robert Prevost MartĂnez.
Population
Lors du recensement du 21 octobre 2007, le département de Lambayeque avait une population estimée à 1 112 868 habitants, dont 541 944 hommes et 570 924 femmes[8]. Sa densité de population était de 80,1[9] et son taux de croissance annuel de 0,9 %[10]. Les populations urbaine et rurale représentaient respectivement 79,5 % et 20,5 % du total[8].
Culture
Les cultures Moche (ou Mochica), ChimĂș, SicĂĄn (ou Lambayeque) et Quechua ont marquĂ© tout le territoire bien plus profondĂ©ment que la culture inca.
Musées et sites archéologiques
Dans la région, de nombreux sites et musées archéologiques en témoignent.
- Le Musée des tombes royales de Sipån
- Le MusĂ©e du site de TĂșcume
- Le Museo Nacional SicĂĄn
- Le MusĂ©e archĂ©ologique BrĂŒning
- Le Musée du site archéologique de Huaca Rajada
- Le site archéologique de Batån Grande
- Les ruines de Cerro PĂĄtapo
- Le site de Chotuna Chornancap (es)
- Le MusĂ©e d'histoire naturelle VĂctor Baca Aguinaga
- Le site archéologique d'Apurlec (es)
- La forĂȘt sĂšche du Sanctuaire historique Bosque de PĂłmac
- Musée du site Huaca Rajada-Sipån.
- Musée national de Sicån.
- MusĂ©e archĂ©ologique national BrĂŒning.
- MusĂ©e du site de TĂșcume.
- Musée des Tombes Royales de Sipån.
Tourisme
Le département de Lambayeque, ce ne sont pas seulement des zones archéologiques, des plages et des musées.
Ce sont aussi les forĂȘts sĂšches du Refugio de vida silvestre Laquipampa (es) et prĂšs de Chongoyape (es) la "RĂ©serve Ă©cologique privĂ©e de ChaparrĂ" (34 400 ha) avec la "cascade" de Chongoyape.
Ce sont également le Sanctuaire historique Bosque de Pómac, les aires de conservation régionale de Bosque Moyan-Palacio et de Bosque Huacrupe-La Calera, ainsi que l'immense lac créé par le réservoir de Tinajones.
Toutes ces aires protĂ©gĂ©es offrent Ă voir la grande diversitĂ© de la faune - surtout aviaire - et de la flore endĂ©miques du PĂ©rou et de l'Ăquateur et quelques espĂšces rares ou en danger d'extinction (la PĂ©nĂ©lope Ă ailes blanches, un singe Ă©cureuil des Andes, le Rara du Paraguay ou l'Ours Ă lunettes).
Gastronomie
La courge musquée (Cucurbita moschata Duchesne) est une cucurbitacée appelé localement zapallo loche ou Loche de Lambayeque (es) et l'un des principaux ingrédients de la gastronomie lambayecana.
La gastronomie lambayecana est le rĂ©sultat du mĂ©tissage culturel entre ses anciennes cultures prĂ©hispaniques (Mochica, SicĂĄn, ChimĂș) et le monde occidental (principalement l'Europe, l'Afrique, la Chine et le Japon).
Les ingrédients de la cuisine traditionnelle Lambayecana sont les tubercules (manioc, patates douces, pommes de terre), les céréales (maïs, haricots, haricots de Lima), les solanacées (piments de toutes sortes), les cucurbitacées (courges, citrouilles), généreusement agrémentés d'herbes aromatiques (dysphania ambrosioides, faux-poivrier odorant, menthe sylvestre, tagetes minuta) et de colorants (roucou et curcuma). à ceux-ci s'ajoutent la viande de chevreau, de porc, de volaille, le poisson et les crustacés.
Les plats les plus traditionnels de la cuisine Lambayecana sont le seco de cabrito (chevreau avec lĂ©gumes), l'arroz con pato (canard au riz Ă©picĂ©) l'espesado (ragoĂ»t Ă©pais de viande et de maĂŻs), le ceviche ou chinguirito (l'une des 10 façons pĂ©ruviennes de prĂ©parer le ceviche), les tamales, le chirimpico (tripes de chevreau), la causa ferreñafana, le chiclayano frit, le riz aux fruits de mer, le poulet Ă©picĂ© et la soupe de moules. Tous plats servis composĂ©s de beaucoup de lĂ©gumes et tubercules, un peu de poisson, viande ou crustacĂ©s et abondamment Ă©picĂ© sans ĂȘtre toujours "incendiaires".
Les desserts et sucreries traditionnels sont diverses sortes d'alfajor (dont le king kong), la pùte de coing (pùte de fruit), l'orange farcie (sorbet), l'alfeñique (sucre de canne) entre autres. La Chicha de jora et le llonque (alcool de canne à sucre) sont les boissons traditionnelles de la région de Lambayeque.
- Chinguirito.
- Arroz con pato.
- Tamal verde.
- Tortilla de raya.
- Espesado.
- Frito chiclayano.
- King kong.
Musique de Lambayeque
Le compositeur le plus cĂ©lĂšbre de Lambayeque est Luis Abelardo NĂșñez (es), nĂ© Ă Ferreñafe le 22 novembre 1926. Ses chansons criollas des annĂ©es 1950 sont parmi les plus populaires de la musique pĂ©ruvienne. Par exemple; "Marinera norteña" et les valses "PorquĂ© no volverĂĄs?" et "Embrujo"
DĂ©veloppement Ă©conomique
La rĂ©gion de Lambayeque, la seconde plus petite du pays, enregistre une croissance dynamique : lâannĂ©e 2007 montrent une croissance de 10 % 10 % de moyenne et positionnant sa contribution au PIB national Ă 3,44 %[11].
Lâagro-alimentaire est la principale branche Ă©conomique de la rĂ©gion. Ce secteur est un plein dĂ©veloppement : la production sucriĂšre sur les premiers mois de lâannĂ©e 2009 a enregistrĂ© 23,6 % de croissance, tout comme la production de jus de fruit, qui a vu sa production fortement augmenter.
Un des facteurs du dĂ©veloppement agroindustriel est dynamisĂ© par la production de biocombustible. Le dĂ©veloppement Ă©conomique sâaccompagne dâune forte demande dâexportation surtout dans les produits alimentaires, en effet lâexportation du jus de maracuya, du cafĂ©, du poivron Ă destination de lâEurope en sont les principales sources. Tout comme le projet dâirrigation dâOlmos a permis lâaccroissement de la demande de travailleurs.
Les trois piliers Ă©conomiques qui composent la planification rĂ©gionale organisĂ©s par le gouvernement rĂ©gional sont lâagriculture, lâindustrie et le tourisme. Le tourisme dont lâobjectif de la rĂ©gion est dâen faire la seconde destination du PĂ©rou, reste latent Ă cause entre autres du mauvais Ă©tat des voies de communications rĂ©gionales, malgrĂ© l'aĂ©roport que possĂšde la ville de Chiclayo.
Au niveau, du secteur tertiaire lâindustrie de service est en fort dĂ©veloppement, comme le montre lâaccroissement du groupe rĂ©gional « Real Plaza Chiclayo » ou lâaccroissement du nombre de supermarchĂ©s et de centre commerciaux
Chiclayo concentrant les enseignes financiĂšres de la rĂ©gion, on note que les investissements financiers commerciaux y sont les plus importants puisquâils culminent Ă 48,7 % du total des investissements.
En effet, des investissements importants ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans tous les domaines, en particulier dans les infrastructures qui rĂ©alisent actuellement de grands projets miniers, l'irrigation, les routes, les aĂ©roports, les ports, entre autres. Au cours des derniĂšres annĂ©es, diffĂ©rents investissements ont Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans le tourisme et l'hĂŽtellerie qui reprĂ©sentent 31 % des investissements totaux du dĂ©partement s'Ă©levant Ă 300 millions de dollars. Environ 30 % du commerce de la cĂŽte nord est concentrĂ© au Lambayeque. L'activitĂ© principale est l'agro-industrie suivie de l'exploitation miniĂšre et de l'agriculture.Lâinstitut National de Statistique et dâInformatique (INEI) du PĂ©rou, note que sur lâannĂ©e 2015, les secteurs produisant le plus valeur agrĂ©gĂ©es par rapport au PIB rĂ©gional furent, le secteur commercial, les secteurs de lâagriculture, en hausse par rapport Ă lâannĂ©e 2014 et finalement lâactivitĂ© manufacturiĂšre.
Transports
Le dĂ©partement possĂšde 2 petits ports maritimes Ă Puerto Eten et Ă Pimentel, petit port de pĂȘche qui possĂšde la plus longue jetĂ©e du PĂ©rou..
Un seul aéroport international, à Chiclayo dessert le département; l'aéroport Capitån FAP José A. Quiñones Gonzålez (en).
Ăducation
Dans le dĂ©partement de Lambayeque, comme dans le reste du pays, le systĂšme Ă©ducatif est divisĂ© en trois niveaux: l'enseignement initial, l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire. Vient ensuite l'enseignement supĂ©rieur, qui peut ĂȘtre universitaire, technique, productif ou technologique. Au Lambayeque, le taux d'alphabĂ©tisation est de 92,6 %, le taux de scolarisation est de 85 % et le niveau d'instruction est de 90,1 %[12].
L'Ă©ducation de base est dispensĂ©e dans 1 561 centres Ă©ducatifs (publics et privĂ©s), 426 sont destinĂ©s Ă lâenseignement initial, 852 Ă lâenseignement primaire et 283 Ă lâenseignement secondaire.
Pour l'enseignement supérieur, la région abrite les universités suivantes :
- Université privée de Chiclayo (UDCH).
- Université nationale Pedro Ruiz Gallo (es) (UNPRG), l'une des premiÚres universités du nord du Pérou.
- Université Saint Martin de PorrÚs (USMP).
- Université Señor de Sipån (USS).
- Université César Vallejo (UCV).
- Université catholique Saint Thuribe de Mogrovejo (USAT).
- Université technologique du Pérou (UTP).
Notes et références
Références
- (es)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en espagnol « Departamento de Lambayeque » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Department of Lambayeque » (voir la liste des auteurs).
- (es) Instituto Nacional de EstadĂstica e InformĂĄtica. CONOCIENDO Lambayeque - 1998
- (en) Yasemin Saplakoglu-Staff Writer 20, « Archaeologists Discover 3,000-Year-Old Megalithic Temple Used by a 'Water Cult' » (consulté le )
- (es) Ministerio PĂșblico - FiscalĂa de la NaciĂłn. PERĂ: Compendio EstadĂstico 2008
- (es) Instituto Nacional de EstadĂstica e InformĂĄtica. Lambayeque "Aspectos GeogrĂĄficos y PolĂticos Administrativos
- (es) Instituto Nacional de EstadĂstica e InformĂĄtica. PerĂș: Superficie insular, segĂșn regiĂłn y departamento
- Au PĂ©rou, il existe un autre RĂo Chancay Ă 60 km au nord de Lima dans la province de Huaral.
- (es) « JNE - Plataforma Electoral » (consulté le )
- (es) Instituto Nacional de EstadĂstica e InformĂĄtica. Censos Nacionales 2007: XI de PoblaciĂłn y VI de Vivienda
- (es) Instituto Nacional de EstadĂstica e InformĂĄtica. PerĂș: Crecimiento y distribuciĂłn de la poblaciĂłn, 2007 - P. 22
- (es) Instituto Nacional de EstadĂstica e InformĂĄtica. PerĂș: Tasa de crecimiento anual, por departamento, 2010
- (es) PerĂș EconĂłmico http://perueconomico.com/ediciones/43-2010-mar/articulos/573-lambayeque-economia Dossier Regional. LAMBAYEQUE - EconomĂa
- (es) Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo. Cuadros estadĂsticos. Ăndice de desarrollo humano a escala departamental, provincial y distrital - P. 268
Bibliographie
- LĂłpez Mazzotti, Daniel. A MOCHILA EN PERĂ. 168p. Lima 1997.