Tubercule
En botanique, un tubercule (du latin tuberculum, une petite bosse) est une tige ou une racine qui résulte soit de la tubérisation d'entre-nœuds soit de la tubérisation de l'extrémité d'une tige. Cet organe de réserve assure la survie des plantes pendant la saison d'hiver ou en période de sécheresse, et souvent leur multiplication par voie végétative. Par extension, ce tubercule caulinaire désigne toute partie souterraine tubérisée, voire un organe aérien tubérisé (bulbille).
Différence entre tubercule et bulbe
Le tubercule est comme le bulbe d'origine caulinaire et renflé par l'accumulation de substances de réserve. Mais le bulbe correspond à une tige souterraine qui résulte d'une tubérisation de feuilles (écailles) ou de gaines de feuilles, et utilisée comme organe de stockage de nourriture par une plante à dormance[1].
Types de tubercules
Les organes transformés en tubercules peuvent être[2] :
- la racine : carotte, panais, dahlia, patate douce, (tubercule racinaire) ;
- la tige souterraine (rhizome) : pomme de terre, crosne du Japon, igname, topinambour, iris (tubercule caulinaire) ;
- la base de la tige (plus précisément l'hypocotyle) : navet, rutabaga, chou-rave, céleri-rave (tubercule hypocotylaire) ;
- l'ensemble racine + hypocotyle : betterave, radis (tubercule mixte).
- Morphologie d'un tubercule de radis
- Tubercules de pomme de terre (Solanum tuberosum)
- Tubercules de topinambour (Helianthus tuberosus)
- Tubercules aériens de Dioscorea bulbifera
Les substances de réserves accumulées dans les tubercules sont le plus souvent des glucides :
- amidon, cas le plus général : pomme de terre, igname… ;
- inuline, cas des Astéracées : topinambour, dahlia , Yacon ;
- saccharose : betterave sucrière.
Structure anatomique
Les tissus qui accumulent ces substances sont des parenchymes de réserve, formés de cellules toutes identiques, arrondies et hypertrophiées, à parois fines ; leur cytoplasme est chargé d'inclusions, comme les plastes renfermant l'amidon chez la pomme de terre, ou est largement occupé par une grande vacuole dans lequel se trouve l'inuline en solution, chez le topinambour.
Intérêt économique
L'homme a mis à profit cette propension de certaines espèces végétales à constituer des réserves sous forme de tubercules, ce qui lui a permis de disposer d'une nourriture qui peut se conserver plusieurs mois sans difficulté. Les catégories des tubercules et légumes-racines jouent un rôle de premier plan — en particulier la pomme de terre, devenue le premier des légumes par les quantités produites.
Notes et références
- Jean-Patrick Lafon, Catherine Tharaud-Prayer, Gilles Lévy, Biologie des plantes cultivées, éditions de l'ARPEPS, , p. 79.
- Pierre Peycru, Didier Grandperrin et Christiane Perrier, Biologie tout-en-un, Dunod, , p. 272.