La Forest-Landerneau
La Forest-Landerneau [la fÉÊΔ lÉÌdΔÊno] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
La Forest-Landerneau | |||||
La mairie et sa place. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Brest | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas | ||||
Maire Mandat |
David Roulleaux 2020-2026 |
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Code postal | 29800 | ||||
Code commune | 29056 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Forestois | ||||
Population municipale |
1 962 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 213 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
44 395 hab. | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 25âČ 48âł nord, 4° 18âČ 53âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 111 m |
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Superficie | 9,21 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Landerneau | ||||
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | https://laforest.bzh/ | ||||
Ses habitants, les Forestois et les Forestoises, Ă©taient 1 831 au recensement de 2008[1].
GĂ©ographie
La Forest-Landerneau est une commune riveraine de l'Ălorn (rive droite), situĂ©e entre Brest et Landerneau.
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pencran », sur la commune de Pencran, mise en service en 1992[8] et qui se trouve Ă 6 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 465 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et Ă 6 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12], Ă 11,5 °C pour 1981-2010[13], puis Ă 0,7 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
La Forest-Landerneau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18] - [19].
La commune, bordĂ©e par la mer d'Iroise, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (59,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (41,2 %), forĂȘts (27,3 %), zones urbanisĂ©es (14,2 %), terres arables (8,8 %), prairies (8,1 %), eaux maritimes (0,4 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Goelet Forest vers 1330, prioratus de Goelotforest en 1332, Guoeslet Forest en 1410, Sainct Thénénan la Forest en 1651, La Forest-Landerneau depuis 1955.
Forest : dans le sens mĂ©diĂ©val, « forĂȘt rĂ©servĂ©e au seigneur »[25].
Histoire
La forest de saint Ténénan
La Forest-Landerneau tire son nom de la forĂȘt recouvrant la rĂ©gion lors de l'arrivĂ©e de saint TĂ©nĂ©nan, si l'on en croit ce rĂ©cit hagiographique, la tradition prĂ©tend que : TĂ©nĂ©nan ou Tinidor[26] naquit dans l'Ăźle de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) dans la paroisse de Vallis Ăquorea; encore jeune, il passa en Armorique (Bretagne actuelle) au dĂ©but du VIIe siĂšcle. Sa barque aurait franchi le goulet de Brest, remontĂ© l'Ălorn et, Ă trois lieues environ de l'embouchure de ce fleuve, sur la rive droite, il aurait fondĂ© vers 650 un petit lann (situĂ© en fait sur le territoire de l'actuelle commune de PlouĂ©dern) qu'on appela de son nom lann Tinidor', dont le nom est devenu Landerneau par la suite. Ce lieu Ă©tait inconnu, jusqu'alors inaccessible aux hommes, inculte, tout entourĂ© d'un Ă©pais rempart d'arbres et de halliers que la forĂȘt de Beuzit, au milieu de laquelle il se trouvait, produisait en abondance. C'est dans la forĂȘt de Beuzit que s'Ă©tait dĂ©jĂ Ă©tabli Conogan, un des compagnons de saint Pol, qui est Ă l'origine de la crĂ©ation de l'ancienne paroisse de Beuzit-Conogan qui fut supprimĂ©e en 1791 et dont le territoire fut partagĂ© entre Landerneau et Saint-Thonan[27].
En face, de l'autre cĂŽtĂ© de l'Ălorn (sur la rive gauche) s'Ă©tendait la forĂȘt de Talamon, non moins fourrĂ©e et moins Ă©paisse. Aujourd'hui encore ces deux forĂȘts sont peuplĂ©es d'innombrables bĂȘtes sauvages »[28]. L'historien Arthur de La Borderie ajoute : « Il venait souvent se dĂ©lasser, se retremper, dans son ermitage de l'Ălorn, et l'on croit qu'il y mourut ».
Le chĂąteau de Joyeuse Garde
Ce chùteau est trÚs ancien, il aurait été édifié par les Romains. Un proverbe dit : « Pa n'oa kastell é néb léac'h, oa kastell aman Ún Ú léac'h » (« Alors qu'il n'y avait chùteau en nul lieu, il y avait chùteau ici en ce lieu »[29]. Ce chùteau, dénommé d'abord "chùteau de Douloureuse Garde" fut «le théùtre d'une partie des exploits des Chevaliers de la Table ronde, de la résistance des Bretons aux Français, aux Saxons, aux Danois ; enfin des vives compétitions de Blois et de Montfort »[30] pendant la guerre de Succession de Bretagne (1361 - 1364).
Peu de temps avant l'arrivĂ©e de TĂ©nĂ©nan en Bretagne, les Danois « peuple sauvage et idolĂątre » avaient dĂ©barquĂ© sur la cĂŽte du LĂ©on, menant force raids et pillages. « En cet endroit due LĂ©on oĂč aborda saint TĂ©nĂ©nan, il y avoit une grande forest qui aboutissoit Ă ce bras de mer qui va Ă Landerneau, dans lequel s'Ă©taient retirĂ©s grand nombre de paysans de divers cantons, pour Ă©viter la fureur des barbares et, y ayant amenĂ© leurs troupeaux et le plus beau et meilleur de leurs biens, et pour n'estre forcez (...) tenoient sentinelle et garnison dans le chasteau pour dĂ©fendre la riviĂšre et le chemin droit, entre lesquels il est situĂ©. Quand la sentinelle du chasteau apperçeut le vaisseau de saint TĂ©nĂ©nan, il cria Ă pleine voix "que le serviteur de Dieu, qui les devoit garantir des Barbares et dĂ©livrer de la peur et apprehension, arrivoit". A ce cri, le capitaine du chasteau et toute la garnison se jetterent sur les crĂ©neaux et guerites du donjon et, voyant le navire venir, Ă toutes voiles (...), firent retentir l'air, les rivages et toute la forest, d'un cry de joye. A ce cry, ceux qui estoient dans la forest s'enquirent du sujet de cette rĂ©jouissance, disans l'un Ă l'autre : «Merbet Ă joa a zeus ar Goard» (« ils mĂšnent grande rĂ©jouissance Ă la Garnison ») et de lĂ , ce chasteau fut nommĂ© "Chasteau de la Joyeuse Garde"[31].
Cette forteresse fut prise et reprise plusieurs fois au XIIe siĂšcle lors des guerres contre Henri II PlantagenĂȘt, roi d'Angleterre entre 1153 et 1189 et l'un de ses fils Geoffroy II PlantagenĂȘt duc de Bretagne entre 1181 et 1186. RĂ©cupĂ©rĂ© par les seigneurs de LĂ©on, le chĂąteau aurait Ă©tĂ© reconstruit par HervĂ© Ier de LĂ©on, dĂ©cĂ©dĂ© en .
M. de FrĂ©minville dĂ©crit ainsi le chĂąteau : « En suivant les bords de l'Ălorn, et les remontant un peu au-dessus de l'anse de Kerhuon, on arrive aux ruines de ce chĂąteau de la Joyeuse-Garde, si cĂ©lĂšbre dans les chroniques de la Table ronde et mĂȘme dans les lĂ©gendes des saints bretons. Quelques pans de murailles, des fondements Ă fleur de terre, le pied des tours et la circonvallation des fossĂ©s, enfin l'arcade ogive du portail sont tout ce qui reste aujourd'hui. Ces dĂ©bris suffisent pour en faire reconnaĂźtre le plan entier, qui Ă©tait un carrĂ© long, flanquĂ© de cinq tours, dont une Ă chaque angle et la cinquiĂšme au milieu d'un des cĂŽtĂ©s du carrĂ©. Mais, si depuis le XIe siĂšcle, le chĂąteau de la Joyeuse-Garde n'a pas changĂ© de place, il a certainement bien changĂ© de forme, car rien dans tous les vestiges qui nous en restent, n'annonce des constructions antĂ©rieures au XIIe siĂšcle. Il aura sans doute Ă©tĂ© rebĂąti Ă cette Ă©poque, ou du moins presque entiĂšrement restaurĂ© ».
En 1341, le chĂąteau est assiĂ©gĂ© par les troupes de Jean de Montfort dans le cadre de la guerre de Succession de Bretagne, ses alliĂ©s anglais prennent la forteresse et massacrent la garnison. Repris par des troupes favorables Ă Charles de Blois, le chĂąteau est Ă nouveau rĂ©investi par des troupes anglaises dirigĂ©es par le duc de Northampton en . PassĂ© aux mains des Rohan Ă la suite du dĂ©cĂšs en 1363 d'HervĂ© VIII de LĂ©on, le chĂąteau est un temps contrĂŽlĂ© par une garnison française dirigĂ©e par Bertrand Duguesclin en 1373 avant d'ĂȘtre repris par les troupes du duc de Bretagne Jean IV, aidĂ© par les Anglais, vers 1375. La forteresse est dĂ©mantelĂ©e vers 1490 sur ordre du roi Charles VIII, mais il Ă©tait dĂ©jĂ probablement Ă demi ruinĂ©[29].
Ce chùteau est en ruines depuis longtemps. A. Mahé de La Bourdonnais le décrit ainsi en 1892 :
« Le chĂąteau de Joyeuse Garde se prĂ©sente sous l'aspect de pans de murs Ă©pais, au milieu desquels est un tertre circulaire couvert d'un joli gazon ; de lĂ , on aperçoit l'Ălorn, la forĂȘt et les rochers saillants brisĂ©s, suspendus sur l'abĂźme de la cĂŽte de Plougastel. Cet aspect est mĂ©lancolique ; une multitude de corbeaux d'une trĂšs grande espĂšce, et la corneille Ă tĂȘte grise, des Ă©perviers, des buses, y font de tout temps leur sĂ©jour. Les cris aigres et plaintifs des mauves, les goĂ©lands qui planent au-dessus des eaux ; l'ĂąpretĂ© du climat, le vent, un ciel d'orage habituel, augmentent la tristesse de ce sĂ©jour qui conviendrait Ă certaines dispositions de l'Ăąme : on s'y plairait dans les beaux jours au coucher du soleil, quand le silence et le calme du soir ne pourraient ĂȘtre interrompus que par les chants de quelques matelots, que par le sillage des bateaux Ă voile, qu'assis sur un rocher, appuyĂ© contre un arbre, on verrait glisser sous son regard[32]. »
Un compte rendu des fouilles archéologiques menées au chùteau a été publié[33] :
« Des fouilles menĂ©es en 1968 et les annĂ©es suivantes par mademoiselle Marie-Claude Des DĂ©serts et une Ă©quipe de jeunes ont mis au jour les vestiges que lâon voit aujourdâhui. La plus ancienne monnaie trouvĂ©e est un penny d'Alexandre III d'Ăcosse (1280-1286). Ce chĂąteau nâest pas le premier, semble-t-il, car des parcelles portant des noms comme parc ar vouden) ("la motte" en breton) remontent Ă une Ă©poque antĂ©rieure. La motte fĂ©odale contrĂŽlait le chemin vers Brest et le chemin descendant vers la rive de lâĂlorn. Est-ce pour cela quâun ancien dicton dĂ©clare que : Pa nâoa kastell Ă© neb leacâh, Oa kastell aman en Ă© leacâh ("Alors sâil nây avait chĂąteau en nul lieu, il y aurait chĂąteau ici en ce lieu") ? »
[34].
Le prieuré de Goélo-Forest
Un document de 1332[35] Ă©voque un prieurĂ© dĂ©nommĂ© "GoĂ©lo-Forest" : ce fut semble-t-il un prieurĂ© rĂ©gulier, habitĂ© par des moines sans doute jusque dans le courant du XVIe siĂšcle. Le prieurĂ© est alors en commende. Ă la fin du XVIIe siĂšcle, le prieur commendataire est HervĂ© de la Palue[36], docteur en droit, recteur de Plouguerneau et dĂ©cimateur. Les prĂȘtres desservants, recteurs et vicaires perçoivent seulement la portion congrue, les honoraires de messes et le casuel liĂ©s Ă leur ministĂšre[34].
Ăpoque moderne
Au XVIe siÚcle, La Forest-Landerneau faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan [37].
L'activité toiliÚre était pratiquée dans la paroisse : lin et chanvre y étaient cultivés ; quatre kanndi ont été recensés à La Forest-Landerneau et 31,4 % des inventaires aprÚs décÚs de la paroisse à l'époque font état de la présence de métiers à tisser[38].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne Ă la paroisse de La ForĂȘt [La Forest-Landerneau] de fournir 9 hommes et de payer 59 livres pour « la dĂ©pense annuelle de la garde-cĂŽte de Bretagne »[39].
La Révolution française
Les trois députés représentant la paroisse de La Forest lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le étaient Gouven, Gloanec et Louis Le Guen[40].
En 1793, la commune est crĂ©Ă©e sous le nom de La ForĂȘt, nom repris en 1801, mais transformĂ© ensuite dans le courant du XIXe siĂšcle en La Forest avant d'adopter, par dĂ©cret en date du , le nom de La Forest-Landerneau[41] - [42] (pour diffĂ©rencier la commune d'avec La ForĂȘt-Fouesnant dans le mĂȘme dĂ©partement du FinistĂšre).
La Belle Ăpoque
En rĂ©ponse Ă une enquĂȘte Ă©piscopale organisĂ©e en 1902 par Mgr Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper et de LĂ©on en raison de la politique alors menĂ©e par le gouvernement d'Ămile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergĂ©, le recteur de La ForĂȘt-Landerneau Ă©crit : « Les instructions paroissiales se font toujours en breton et ne pourraient ĂȘtre comprises en français ». Yves-Marie Morvan, maire, Ă©crit en 1903 que « le breton est le dialecte qui convient le mieux Ă la population», mĂȘme si « la moitiĂ© au moins comprendrait un sermon français »[43].
Par arrĂȘtĂ© du prĂ©fet du FinistĂšre, l'Ă©cole publique de La Forest-Landerneau, tenue jusque-lĂ par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laĂŻcisĂ©e le [44].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de La Forest-Landerneau porte les noms de 34 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 1 (René Le Bras) est un marin disparu en mer ; deux (Vincent Defienne et Paul Sclear) sont des soldats morts sur le front belge dÚs 1914 ; Jean Le Borgne est mort en GrÚce le dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français[45].
L'Entre-deux-guerres
Le , le canot d'une goĂ©lette, La Tramontane, naviguant sur l'Ălorn entre Landerneau et Brest avec treize passagers, chavira Ă hauteur de La Forest-Landerneau ; le drame fit six victimes dont une mĂšre et ses deux fillettes[46].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de La Forest-Landerneau porte les noms de 3 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale dont François Guével, mort le à Luttre (Belgique) et Paul Respriget, mort le à Mulhouse[45].
André Garrec et Marcel Boucher, de Brest, et Guy Raoul, de Saint-Marc, furent tués prÚs de La Forest-Landerneau le par des gendarmes allemands ; l'un de ceux-ci fut également tué dans les échanges de coups de feu[47].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
Deux soldats originaires de La Forest-Landerneau (Henri Michel et Gabriel Toullec) sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine[45].
Politique et administration
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[60].
En 2020, la commune comptait 1 962 habitants[Note 7], en augmentation de 9 % par rapport Ă 2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Le chùteau de Joyeuse Garde classé au titre des monuments historiques[62].
- Le manoir de la Grande Palud (XVe siÚcle). à L'intérieur, dans une des salles, on peut voir des poutres avec des traces de polychromies avec phylactÚres et inscriptions[63].
- L'Ă©glise paroissiale Saint-TĂ©nĂ©nan date de 1887 mais a remplacĂ© un Ă©difice antĂ©rieur datant de 1761 qui lui-mĂȘme avait remplacĂ© une ou des Ă©glises plus anciennes.
- « Certains objets se trouvant dans lâĂ©glise actuelle proviennent dâune Ă©glise plus ancienne encore : les fonts baptismaux datent de 1603, un banc de 1660, la chaire de 1714. Un tableau placĂ© au-dessus de la porte de la sacristie Ă©voque un Ă©difice gothique des XIIIeâââXIVe siĂšcle. Ainsi retrouve-t-on, en remontant le temps, l'Ă©glise dans laquelle des BĂ©nĂ©dictins dĂ©pendant de l'abbaye de Saint-Mathieu ont priĂ©. Le presbytĂšre actuel est vraisemblablement le prieurĂ©-cure dâavant la RĂ©volution. Deux fermes proches portent les noms de Keramanacâh bras et Keramanacâh bihan ( "grand et petit village du moine ou des moines") [34]. »
- Les restes d'un ancien calvaire.
- Une statue de Taliesin, « prince des magiciens, barde du roi Arthur », par R. Joncourt, se trouve depuis 2000 sur la place de la Mairie.
Personnalités liées à la commune
- Goulven Morvan, né en 1819 et mort en 1891 à La Forest-Landerneau.
Voir aussi
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- populations lĂ©gales 2008 sur le site de lâINSEE
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pencran - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre La Forest-Landerneau et Pencran », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pencran - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
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- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 68, Editions Jean-paul Gisserot » (ISBN 2877474828, consulté le ).
- Selon Albert le Grand, Tinidor serait en fait le nom de son pĂšre
- « Nominis », sur cef.fr (consulté le ).
- Vita S. Tenenani, manuscrit retranscrit par P. du Paz et cité par Arthur de La Borderie
- http://www.infobretagne.com/forest-landerneau.htm
- Valentine Vattier d'Ambroyse, "Le littoral de la France", tome 2, 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1019834/f360.image
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