Jacques Villeglé
Jacques Villeglé, né Jacques Mahé de La Villeglé le à Quimper et mort le à Paris, est un plasticien et peintre français.
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DĂ©cĂšs |
(Ă 96 ans) 3e arrondissement de Paris |
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Jacques Marie Bertrand Mahé de La Villeglé |
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Villegle, |
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Biographie
Famille
Jacques Villeglé est né dans une famille d'ancienne bourgeoisie : la famille Mahé de Villeglé, originaire de Bretagne. Elle est issue de Maßtre Charles (I) Mahé, sieur de Saint-Michel (1622-1668), notaire et procureur à Moncontour (CÎtes-d'Armor)[2].
- Charles (II) Mahé, sieur des PerriÚres et du Bourblanc (1652-1720), était procureur, notaire et syndic de la ville de Moncontour.
- Joseph Marie Julien Mahé, sieur des PerriÚres et du Bourblanc (1697-1760), était procureur, sénéchal du Colombier en Hénon.
- Gabriel Antoine Mahé, sieur de La Villeglé (1745-1832), était receveur des Devoirs de Bretagne, maire de Loudéac[3].
Jacques Mahé de La Villeglé est le fils d'Yves Mahé de La Villeglé, caissier à la Banque de France, médaille de la Résistance, et d'Elisabeth Gaultier de Carville. Il épouse Françoise de Faultrier.
Formation
RĂ©sidant avec sa famille rue Dauphine Ă Saint-Servan, aujourd'hui quartier de Saint-Malo, Jacques VilleglĂ© Ă©tudie la peinture et le dessin Ă l'Ă©cole des beaux-arts de Rennes oĂč il fait la connaissance de Raymond Hains (1945), avec qui il liera une complicitĂ© dĂ©finitive. Il travaille quelque temps chez un architecte, oĂč il se familiarise avec les questions d'urbanisme et d'espace public, avant d'Ă©tudier l'architecture aux beaux-arts de Nantes (-). DĂšs 1947, il se met Ă rĂ©colter Ă Saint-Malo des dĂ©bris du Mur de l'Atlantique, qu'il regarde comme des sculptures[4].
De 1950 à 1954, il réalise Pénélope, film conçu par Raymond Hains qui restera inachevé. Sur les déchets des pellicules surexposées, avec de l'encre de Chine grasse, qui craquellera en séchant, Villeglé, suivant son habitude ad-hociste, fera des graffiti. Ce qui en a subsisté, monté en 1980 par Jean-Michel Bouhours, sera diffusé par le Centre Georges-Pompidou sous le titre « Paris - Saint-Brieuc 1950-1952 »[5].
En 1978, le musée des Beaux-Arts de Morlaix organise sa premiÚre exposition dans un musée[6].
En 1991, la réglementation sur l'affichage dans Paris ayant tari la collecte, il se décentralise en province[7].
Il a crĂ©Ă© une Ćuvre sur l'un des murs de la piscine Molitor situĂ©e dans le 16e arrondissement de Paris[8]. Pour la cinquiĂšme Ă©dition de Lille Art Fair, il Ă©tait l'invitĂ© de l'exposition organisĂ©e du 12 au au Grand Palais[9].
Depuis 1957, date de sa premiĂšre exposition Ă la galerie Colette Allendy (Paris)[10], l'Ćuvre sĂ©lective de VilleglĂ© a fait l'objet de plus de 200 expositions personnelles en Europe, en AmĂ©rique, en Asie et en Afrique. L'artiste a participĂ© Ă des manifestations collectives sur les cinq continents.
En 2016, une de ses Ćuvres, , , est prĂ©sentĂ©e dans le contexte de l'exposition « Jacques Chirac ou Le dialogue des cultures » au musĂ©e du Quai Branly - Jacques-Chirac.
En , Ă lâoccasion de la Foire internationale d'art contemporain (FIAC) Ă Paris, il est invitĂ© Ă inscrire une phrase au sol de lâavenue Winston-Churchill, rendue piĂ©tonne le temps de la foire[11]. Avec les lettres de son alphabet socio-politique, il Ă©crit au pochoir, en blanc, sur le bitume, une phrase dâHenri Michaux : « Lâart est ce qui aide Ă tirer de lâinertie[12] ».
Ćuvres
Le lacérateur anonyme
Ă partir de avec Hains, Jacques VilleglĂ© commence Ă rĂ©colter des affiches lacĂ©rĂ©es. Leur premiĂšre affiche, « Ach Alma ManĂ©tro », est une Ćuvre commune[16]. Il limite son comportement appropriatif aux seules affiches lacĂ©rĂ©es. Pour lui, le vĂ©ritable artiste est le « lacĂ©rateur anonyme », la collecte pouvant ĂȘtre effectuĂ©e par n'importe qui.
Il souhaite sâeffacer derriĂšre son Ćuvre, il aime ainsi citer AndrĂ© Breton disant qu'« un artiste doit vivre Ă lâombre de son Ćuvre ».
Cette volontĂ© explique le parti pris par Jacques VilleglĂ© de titrer ses Ćuvres du lieu et de la date de leur trouvaille[17] - [18]. Et ceci depuis 1949[19], VilleglĂ© sâen est expliquĂ© dans son livre « Cheminement »[20]. Lors de leur premiĂšre exposition chez Colette Allendy en 1957, Hains et VilleglĂ© dĂ©cident de ne pas mentionner leurs noms sur les cartels. « Le titre de lâaffiche, ses dimensions, sa date nous suffisaient[21] », explique-t-il.
Dans sa derniĂšre pĂ©riode, Jacques VilleglĂ© ajoutera, presque systĂ©matiquement, Ă ses titres, les noms des musiciens, ou dâautres Ă©lĂ©ments visibles sur les affiches restant toujours ainsi dans le domaine concret.
Toujours dans lâidĂ©e de sâeffacer, ce nâest pas la date de son intervention sur lâaffiche que Jacques VilleglĂ© choisit de prendre en compte, mais celle de son arrachage[22]. Son intervention se borne Ă son cadrage, câest-Ă -dire un dĂ©coupage dans lâaffiche arrachĂ©e, celui-ci pouvant ĂȘtre rectangulaire, carrĂ©, mais aussi rond, en forme de losange⊠(par exemple : Quai Marcel Boyer, , diamĂštre 150 cm).
Poussant encore plus loin lâidĂ©e de lâeffacement de lâartiste, il ne signe ses Ćuvres que lorsquâil les vend pour respecter les dĂ©sirs dâune sociĂ©tĂ© qui veut possĂ©der des valeurs patrimoniales et donc des Ćuvres signĂ©es[n. 1].
En , il adhĂšre au mouvement des nouveaux rĂ©alistes crĂ©Ă© sous lâĂ©gide du critique dâart Pierre Restany. Il sâassocie Ă ce groupe dâartistes Klein, Arman, DufrĂȘne, Hains, Tinguely, Spoerri, Raysse, auxquels sâajoutent en 1961 CĂ©sar, Rotella, Niki de Saint Phalle, Deschamps. Ces artistes ont des pratiques trĂšs diffĂ©rentes mais perçoivent comme point commun une dĂ©marche dâappropriation directe du rĂ©el. VilleglĂ© sâen distingue notamment par le caractĂšre exclusif de lâobjet choisi (lâaffiche).
Il crĂ©e donc des Ćuvres Ă partir d'affiches lacĂ©rĂ©es par des passants anonymes ou abĂźmĂ©es par les conditions climatiques en les dĂ©collant de leur support dans la rue. AprĂšs avoir fait un choix dans les affiches ramassĂ©es, il opĂšre dans lâaffiche, comme un photographe, un cadrage, parfois, mais rarement, il recompose une affiche Ă partir de diffĂ©rents morceaux dâaffiches, puis les maroufle sur toile et les signe lorsqu'il les cĂšde. L'enjeu est bien de faire une Ćuvre populaire avec ces affiches de rue « reflets de la culture dominante ». Cette superposition, Ă travers les diffĂ©rentes affiches, rĂ©vĂšle une infinitĂ© d'associations et de nouvelles significations. Son ouverture thĂ©matique est totale : des affiches lacĂ©rĂ©es monochromes, abstraites et lyriques, des images politiques protestataires (des affiches traitant de l'actualitĂ© comme la guerre d'AlgĂ©rie avec des ajouts par les passants au marqueur ou Ă la bombe avec notamment le sigle des anarchistes, Giscard / Mitterrand 1974 ou 1981), des affiches marketing dĂ©tournĂ©es, des affiches de spectacles ou des journaux remplis de graffitis (« L'HumanitĂ© c'est la vĂ©ritĂ© » en 1957).
En 1961, il crée Carrefour SÚvres / Montparnasse, une affiche lacérée aux couleurs éclatantes repérée par les Américains et permettra à l'artiste d'obtenir l'étiquette de précurseur du pop art. Il se différencie d'Andy Warhol ou de Roy Lichtenstein par l'importance accordée à la dimension formelle, aux qualités plastiques de l'affiche et non aux slogans et aux marques. Pour lui, « un artiste se doit d'apporter une nouvelle beauté ». La recherche sur la couleur est constante chez cet artiste :
« L'affiche, émanation de la propagande des pouvoirs politiques et financiers, c'est par les couleurs qui débordent des déchirures qu'elle devient fleur de la vie contemporaine, affirmation d'optimisme et de gaieté. »
L'archéologue de la rue
Jacques VilleglĂ© se transforme en archĂ©ologue de la rue en restituant une part de la mĂ©moire collective dĂ©volue Ă l'oubli ou Ă la destruction. Ses sources d'inspiration se multiplient avec l'Ă©mergence et le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ© de consommation avec la domination progressive de la publicitĂ©. Les affiches officielles ou sauvages sont d'une grande diversitĂ© formelle avec une large palette de couleurs. En utilisant ces affiches, il Ă©tait nĂ©cessaire que le slogan soit illisible en retirant un mot, une lettre pour qu'il ne soit plus reconnaissable. Il ne s'agit pas de faire de la propagande mais de raconter des histoires. L'image doit devenir une Ćuvre avec des allusions commerciales ou politiques.
« Ravir, collectionner, signer des affiches lacĂ©rĂ©es, vivre chez soi avec elles, les exposer dans les galeries, les salons, les musĂ©es, ce n'est pas la mise en question de l'Ćuvre d'art au sens du ready-made de Marcel Duchamp, mais bien une mise en question de l'artiste traditionnel et professionnel[23] ». Il remet en cause le statut de lâartiste et condamne le mythe de la crĂ©ation individuelle. Sa devise « Le ravir plutĂŽt que le faire », le dispense du geste crĂ©atif purement personnel. Ces Ćuvres rĂ©vĂšlent Ă quel point notre regard est conditionnĂ© par cet environnement visuel quotidien idĂ©ologiquement biaisĂ©, et rĂ©active notre mĂ©moire de façon critique, mais aussi ludique.
Il intervient rarement sur les images trouvĂ©es. Il s'agit de rĂ©vĂ©ler dans la superposition de diffĂ©rentes Ă©paisseurs de papiers lacĂ©rĂ©s la beautĂ© d'une forme, d'une couleur, d'une Ă©paisseur de dĂ©chirures, d'une trace laissĂ©e par la main d'un anonyme avec un graffiti ou une Ă©criture pour faire percevoir la dimension sauvage et rĂ©active de la vie urbaine et civilisĂ©e. En prĂ©levant les affiches dans la rue, il s'approprie ces «âreflets de la culture dominanteâ» et en rĂ©vĂšle des composantes typographiques devenues abstraites. Pour l'artiste, la lacĂ©ration transforme les mots et les images comme une Ă©criture automatique. Ces Ćuvres sont la mĂ©moire vivante de pĂ©riodes dans leur dĂ©roulement et leur Ă©paisseur illustrant la fuite de l'illusion urbaine de la vie exprimĂ©e sur les murs de lieux gĂ©ographiques prĂ©cis. Si VilleglĂ©, en arrachant, dessine une carte de Paris, tel un artiste gĂ©ographe[24], il prĂ©cise nĂ©anmoins : « En prenant l'affiche, je prends l'histoire[25]. ». Peintre d'histoire donc l'affichiste ? L'artiste se joue des codes.
En , avec Raymond Hains, il publie Hepérile éclaté, poÚme phonétique de Camille Bryen rendu illisible à travers les trames de verre cannelé de Raymond Hains. à la fin des années 1940, Raymond Hains invente un procédé de distorsion optique en photographiant des formes lumineuses et des objets en utilisant des plaques de verre cannelé. Ces recherches porteront le nom de photographies hypnagogniques, terme médical qui définit les états de ré-sommeil ou semi-sommeil avec spécialement les hallucinations que ces états impliquent. Une machine appelée Hypnagogoscope a été inventée. Avec Raymond Hains, il propose donc au poÚte Camille Bryen en 1953 « l'éclatement » de son poÚme Hepérile devenant ainsi Hepérile éclaté. Hepérile est un micro-livre de 5 cm de cÎté publié en 1950 chez Pierre-André Benoßt. Raymond Hains explique ainsi le procédé des verres cannelés : « Nous nous servons de trames de verres cannelés pour débarrasser les écrits de leur signification originelle. Par une démarche analogue, il est possible de faire éclater la parole en ultra-mots qu'aucune bouche humaine ne saurait dire. Le verre cannelé nous semble l'un des plus sûrs moyens de s'écarter de la légÚreté poétique. Hepérile éclaté est un livre bouc-émissaire ». Avec l'intervention des deux artistes sur ce texte poétique, ils transforment un poÚme incompréhensif, un texte illisible, du sonore en visuel. Camille Bryen est enthousiaste quant au résultat obtenu :
« Nous sommes saturés de communiqués, de lectures, d'humanisme. Vive le courant d'air de l'illisible, de l'inintelligible, de l'ouvert ! En écrivant Hepérile en mots inconnus, je criais organiquement sans référence au vocabulaire- cette police des mots⊠Aujourd'hui, grùce à Raymond Hains et à Jacques Villeglé, les deux Christophe Colomb des "ultra-lettres", voici le premier livre heureusement illisible⊠Hepérile éclaté, nouveau degré poétique, fait réapparaßtre le non-humain inexplicable à travers le machinisme dépassé⊠le premier poÚme à dé-lire. »
En 1958, il rédige une mise au point sur les affiches lacérées intitulée « Des réalités collectives », préfiguration du manifeste du nouveau réalisme ; il est considéré comme l'historien du Lacéré anonyme, entité qu'il crée en 1959.
En , avec Raymond Hains, il fait la connaissance du poĂšte lettriste François DufrĂȘne, qui se met Ă travailler sur les affiches lacĂ©rĂ©es dont il interroge l'envers (les « dessous »). François DufrĂȘne les prĂ©sente Ă Yves Klein, puis Ă Jean Tinguely et Ă Pierre Restany. AprĂšs leur participation commune Ă la premiĂšre Biennale de Paris, ils constituent en 1960 le groupe des nouveaux rĂ©alistes. En 1957, VilleglĂ© fait la connaissance de GĂ©rard Deschamps qui expose Ă la galerie Colette Allendy, et qui sera membre des nouveaux rĂ©alistes en 1961, au retour de son service militaire.
L'Alphabet socio-politique
Si Jacques VilleglĂ© est fĂ©ru du monde des images, il tĂ©moigne aussi d'un grand intĂ©rĂȘt pour la typographie, la recherche graphique et la poĂ©sie. Releveur de traces de civilisation, plus particuliĂšrement lorsqu'elles sont anonymes, VilleglĂ© imagine, Ă partir de 1969, un « alphabet socio-politique » en hommage Ă Serge Tchakhotine, auteur en 1939 d'un essai intitulĂ© Le Viol des foules par la propagande politique. La crĂ©ation de son Alphabet socio-politique dĂ©bute avec le repĂ©rage en 1969 d'un graffiti particulier sur un mur de mĂ©tro. Le nom de Nixon est composĂ© de la lettre N avec trois flĂšches qui renvoient Ă l'ancien parti socialiste, le I rappelle la croix de Lorraine, le X est une croix gammĂ©e et le O est un cercle enfermant une croix celtique. Les lettres de son alphabet sont transformĂ©es par des signes porteurs le plus souvent de sens totalitaire ou autoritaire, deux D accouplĂ©s forment le support de la croix celtique, le V est porteur de la croix de Lorraine, le F se mue en svastika, etc., interrompant Ă Ă©tapes rĂ©guliĂšres l'Ă©pellation par le signe $. Il affiche son invention telle quelle ou l'applique Ă la bombe, Alphabet guĂ©rilla, (1983), Il introduit de plus en plus de figures dans son alphabet et s'intĂ©resse depuis 2010 Ă la cryptographie.
Dans son livre La vie liquide, le sociologue Zygmunt Bauman le considÚre comme l'un des représentants les plus remarquables de l'art liquide avec Herman Braun-Vega et Manolo Valdés[26].
SĂ©lection d'Ćuvres
- Tapis Maillot, 1959, Paris, MNAM.
- Boulevard Saint-Martin, 1959, MAMAC, Nice.
- Les Surplus transparents, 1961, affiches lacérées marouflées sur toile, 190 à 215 cm, Toulon.
Sculptures
- En 2014, Jacques VilleglĂ© rĂ©alise avec Cristel Ăditeur d'Art la sculpture Saint-Malo, lĂ oĂč tout a commencĂ©.... Un bronze original et musĂ©al tirĂ© Ă 12 exemplaires pour rappeler que c'est en , chaussĂ©e des corsaires, que l'artiste a jetĂ© les bases de son Ćuvre. Soixante-sept annĂ©es plus tard, il boucle ainsi la boucle avec une sculpture Ă©nigmatique, marquant non seulement lâidĂ©e de la ville et de la mer, mais aussi la prĂ©sence des hommes, des signes et des symboles qui ont personnifiĂ© l'ensemble de son action artistique[27].
- En 2019, Jacques Villeglé réalise la sculpture LumiÚre noire. Il s'agit d'un bronze parallélépipédique patiné à la main, tiré à 8 exemplaires (+ 4 épreuves d'artiste). Chaque face utilise l'alphabet socio-politique de l'artiste ainsi que la cryptographie pour révéler un message[28].
Lithographies
- En 2012, Jacques VilleglĂ© rĂ©alise la lithographie du portfolio crĂ©Ă© par Cristel Ăditeur d'Art pour le 1er prix Denis-Lalanne (TrophĂ©e Roland-Garros), prix qui rĂ©compense chaque annĂ©e le meilleur article de la presse francophone publiĂ© durant le tournoi de Roland-Garros.
- En 2013, il rĂ©alise la lithographie du portfolio crĂ©Ă© par Cristel Ăditeur d'Art pour le 10e prix Jacques-Goddet (TrophĂ©e Carrefour), prix qui rĂ©compense chaque annĂ©e le meilleur article de la presse francophone publiĂ© durant le Tour de France.
- En 2013, il rĂ©alise la lithographie du portfolio Art et Prestige du Tour de France crĂ©Ă© par Cristel Ăditeur d'Art Ă la demande dâAmaury Sport Organisation pour cĂ©lĂ©brer la 100e Ă©dition du Tour de France. TirĂ© Ă 100 exemplaires, le portfolio rassemble cette lithographie originale ainsi quâun texte dâErik Orsenna, tous deux numĂ©rotĂ©s et signĂ©s Ă la main par lâartiste et l'auteur.
Hommages
- Le lieu d'art contemporain de la ville de Saint-Gratien (95) porte depuis le son nom (espace Jacques-Villeglé).
- LâĂclatement des cĂ©lestins, Ćuvre de 1964 a inspirĂ© les physiciens Eugenio Hamm (universitĂ© de Santiago), Pedro Reis (MIT) et BenoĂźt Roman (ESPCI ParisTech) qui ont publiĂ© une Ă©tude des motifs des affiches arrachĂ©es dans la revue scientifique Nature en 2008[29].
- Pierre Henry a composé pour lui, en 2008, Un monde lacéré[30].
Distinctions
Expositions
Expositions personnelles
- 1981 - 1986 - 1994, Galerie Convergence, Nantes,.
- 1991, Galerie Convergence, Malmoë (SuÚde)
- « Affiches lacérées », galerie Pascal Lainé[32] et Fondation Vasarely - chùteau de Gordes.
- 1999 :
- « Pop Art », Musée des beaux-arts de Montréal, Montréal, Canada.
- 1994 :
- « Murmures des rues », musée des beaux-arts, Rennes.
- 1996 :
- « L'informe, mode d'emploi », Centre Georges-Pompidou, Paris.
- 1997 :
- « Carrefour Politique », chapelle Jeanne-d'Arc, Thouars.
- 1998 :
- « Jacques Villeglé », Carré Bonnat, Bayonne.
- 1999 :
- « VilleglĂ© - Ćuvres 1962-1999 », galerie Sonia Zannettacci[33], GenĂšve ;
- « Le grand mixe » Confort Moderne, Poitiers ;
- « Mots », Galerie Vallois, Paris.
- 2000 :
- 2001 :
- « Villeglé », galerie Arkos, Clermont-Ferrand
- « Décentralisation 3 », FRAC Corse, Corte ;
- « Images, 1958-1991 », Galerie Vallois, Paris.
- 2003 :
- 2004 :
- 2005 :
- « Villeglé lacérations et Graphismes socio-politiques », centre culturel Saint-Gratien (Val-d'Oise).
- « Politiques - Affiches lacérées 1957-1995 », galerie Vallois, Paris.
- 2006 :
- 2007 :
- « Le Nouveau Réalisme », Galeries nationales du Grand Palais, Paris ;
- « Airs de Paris », Centre Georges-Pompidou, Paris ;
- « La Lettre Lacérée », Galerie Vallois, Paris.
- 2008 :
- « De la transgression Ă la collection », musĂ©e dĂ©partemental d'Art ancien et contemporain, Ăpinal ;
- Biennale d'arts plastique, Espace 89, Villeneuve La Garonne, Le Lacéré anonyme, scénographie de Christian Debout.
- « Jacques Villeglé. La comédie urbaine »[35], Centre Georges-Pompidou, Paris.
- 2009 :
- « Jacques Villeglé s'affiche à Angers », Grand Théùtre, Angers ;
- « Diary », galerie La Belle Ăpoque, Villeneuve-d'Ascq-Lille.
- 2010 :
- « La mémoire insoluble », chapelle Saint-Libéral, Brive.
- 2011 :
- Matisse Art Gallery, Casablanca et Marrakech, Maroc.
- 2012 :
- Rétrospective, musée d'Art contemporain [mac], Marseille[36].
- 2013 :
- Alan Koppel Gallery, Chicago ;
- « Rues de Paris », Galerie Sonia Zannettacci, GenÚve ;
- « Les murs ont la parole », Fondation StÀmpfli, Sitges, Espagne ;
- « Estampes et livres », Galerie Herzog, Paris ;
- galerie Cortex Athletico, Bordeaux, France ;
- « Jacques VilleglĂ© â ThĂ©Ăątre, Cinema, Music Hall », Modernism, San Francisco ;
- Espace Jean Legendre, CompiĂšgne ;
- « Cut ânâ Paste: From Architectural Assemblage to Collage City », MoMA, New York, Ătats-Unis ;
- « Villeglé / Wolman Collective Dis/illusion », The Mayor Gallery, Londres.
- 2014 :
- « Jacques Villeglé : Graffiti Politiques (1962-1991) », Galerie Vallois, Paris.
- Le Cyclop, Milly-la-ForĂȘt ;
- "Jacques VilleglĂ©. Saint-Malo. LĂ oĂč tout a commencĂ©âŠ" Centre Cristel Ăditeur d'Art, Saint-Malo.
- 2015 :
- « Jacques Villeglé, « Affiche & Alphabet 1956-2013 », musée de Louviers ;
- « Jacques Villeglé : Retour à Morlaix », musée de Morlaix ;
- « Jacques Villeglé et Alain Buyse », Moyens du Bord, Morlaix.
- 2016 :
- « Jacques VillegiĂ© - MĂ©moires »[37], musĂ©e d'Art moderne et contemporain de Saint-Ătienne MĂ©tropole ;
- « Opération Quimpéroise », galerie Vallois, Paris ;
- « Jacques Villeglé - Décollages from the 1960s and 1970s », Modernism, San Francisco[38].
Publications
- Le Lacéré anonyme, publié par le MNAM de Paris, 1977, rééd. Les presses du réel, Dijon, 2008.
- Canal, Paris, 1981.
- La traversée Urbi & Orbi, Luna-Park, coll. « Transédition », 2005.
- Catalogues thématiques des affiches lacérées de Jacques Villeglé (sous la dir. de l'artiste) :
- La peinture dans la non-peinture, textes de Françoise Julie Piriou et Michel Girou, Ăditions Marval, Paris, 1988 ;
- Graffiti politiques ou autre, texte de Françoise Julie Piriou, Ăditions Marval, Paris, 1989 ;
- La lettre lacĂ©rĂ©e (1949-1962), texte de Daniel Abadie, Ăditions Marval, Paris, 1990 ;
- La lettre lacĂ©rĂ©e (1963-1989), texte de Michel Giroud, Ăditions Marval, 1990 ;
- Transparences, textes de Françoise Julie Piriou et Philippe Piguet, Ăditions Marval, 1990 ;
- Placards de journaux, Mai 68, texte d'Alain Jouffroy, Ăditions Marval, 1996 ;
- Sans lettre sans figure, NeuchĂątel, Ides & Calendes, 2004 ;
- Affiches politiques, texte de Laurence Bertrand Dorléac, Ides & Calendes, 2008.
- Carrefour politique Ă©ditions Vers les Arts, Calignac, 1997.
- Le Grand Mix apparitions concertées, avec Pierre Henry, éditions Confort Moderne, Poitiers, 1999.
- Cheminements, Ă©ditions Jean-Pierre Huguet, Saint-Julien-Molin-Molette, 1999.
- Villeglé Techno Rapt éditions Vers les Arts, Calignac, 1999.
- DĂ©centralisation 2 (catalogue), Lille, galerie Ăpreuve d'artiste, 2000.
- L'Alphabet socio-politique musée Sainte-Croix, Poitiers, 2003.
- Le carnet d'Annette 1998-2004, Le Quartier, Centre dâart contemporain, Quimper, 2006.
- Villeglé, édition Linda et Guy Pieters, 2007.
- De la transgression Ă la collection, musĂ©e dĂ©partemental d'Art ancien et contemporain, Ăpinal, 2008.
- Interview & photographies Marion Chanson, Thalia Ădition, Paris, 2008.
- Crossing time and space Urbi et Orbi, Martin Muller books, San Francisco, 2012.
- Petit Vocabulaire, avec Odile Felgine et Yan Ciret, collection « Les Sept Collines », Jean-Pierre Huguet, éditeur, 2013 (ISBN 978-2-35575-204-9).
Livres d'artiste
- Les Volantes du Ravisseur, La LouviĂšre, 1974.
- DĂ©centralisation, Lille, 1991 â Paru Ă l'occasion d'une exposition Ă la Galerie Ăpreuve d'Artiste, ce livre prĂ©sente les documents offset d'affiches lacĂ©rĂ©es prĂ©levĂ©es Ă Lille dont certains dĂ©tails sont repris en sĂ©rigraphie suivis d'un texte calligraphiĂ© par l'artiste.
- Un homme sans métier, collection « L'art en écrit », éditions Jannink, Paris, 1995.
- Benjamin PĂ©ret, Le DĂ©shonneur des poĂštes, suivi de « PĂ©ret/VilleglĂ©. En dehors de toute prĂ©occupation esthĂ©tique ou morale » par Dominique Dussol, Centre d'art contemporain Istres-Ouest, 2004 â ouvrage composĂ© par Jacque VilleglĂ© en Socio-Politique corps 8 et en Times corps 9,5 par les Ateliers d'Aquitaine Ă Calignac Ă l'occasion de l'exposition de l'artiste « L'art est fait par tous et non par un » au centre d'art contemporain Istres-Ouest Provence.
- Bas de casse, poĂšmes de Tita Reut sur des affiches lacĂ©rĂ©es originales de VilleglĂ©, Les Ăditions de lâAriane, 2006.
- Voyou des voyelles, caractĂšres socio-politiques, pochoirs, tampons et fragments dâaffiches originaux accompagnant les poĂšmes de Tita Reut, Les Ăditions de lâAriane, 2008.
- Jacques VilleglĂ©. Artiste et dĂ©miurge, portfolio tirĂ© Ă 250 exemplaires rassemblant une estampe originale de Jacques VilleglĂ© et un livret biographique de Christophe Penot numĂ©rotĂ©s et signĂ©s Ă la main par lâartiste et l'auteur, Cristel Ăditeur d'Art, 2014.
Catalogues d'exposition
- Jacques VilleglĂ©. La ComĂ©die Urbaine, textes de Sophie Duplaix, Laurence Bertrand-DorlĂ©ac, Roxane Jubert, Catherine Francblin, Fanny Schulmann, Arnaud Labelle-Rojoux, Rita Cusimano, Ăditions du Centre Pompidou, 2008.
- Jacques VilleglĂ©. Alphabet socio-politique, textes dâArnaud Labelle-Rojoux, Jacques VilleglĂ©, MusĂ©e Sainte-Croix, Poitiers-Calignac, Ă©ditions Vers les arts, 2003.
- Catherine Millet, « Parlez-vous villegléen ? », dans Jacques Villeglé. Mots, Affiches lacérées, 1949-1999, Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, 1999.
- Jacques Villeglé. Le retour de l'Hourloupe, préface de Bernard Lamarche-Vadel, Maison de la Culture, Rennes, 1985.
Notes et références
Notes
- Cette rĂšgle ne sâapplique quâaux affiches lacĂ©rĂ©es, elle ne sâapplique pas pour les multiples, Ă la demande de ses galeristes et Ă©diteurs, ni aux dessins, estampesâŠ
- L'expression « Atelier d'Aquitaine » dĂ©signe pour lui un atelier utilisĂ© entre 1997 et 2012 et situĂ© Ă Calignac en Lot-et-Garonne, ainsi qu' une thĂ©matique de ses Ćuvres, selon un classement par origine gĂ©ographique[34].
Références
- Photographie de François Poivret.
- Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p. 356.
- Henri de La MesseliĂšre, Filiations Bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1914, t. III, p. 607-609.
- « Jacques Villeglé », sur mediation.centrepompidou.fr (consulté le )
- « Paris Saint Brieuc », sur Centre Pompidou (consulté le )
- Sur musee.ville.morlaix.fr.
- « Jacques Villeglé », sur mediation.centrepompidou.fr (consulté le )
- Voir sur lepoint.fr.
- Sur lavoixdunord.fr.
- Jacques VilleglĂ©: Ćuvres, Ă©crits, entretiens sur Google Livres.
- 800signes.com.
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- Interview par Catherine Francblin, Jacques Villeglé. « Images » - Affiches lacérées 1958-1991, Paris, galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, , p. 4.
- Voir par exemple la photographie p. 31 du livre François Poivret, Jacques VilleglĂ©, oĂč on voit le marouflage en 2008 de lâĆuvre 112 bd Haussmann, arrachĂ©e 20 ans plus tĂŽt (Danielle Robert-GuĂ©don, François Poivret, Jacques VilleglĂ©, TrĂ©zĂ©lan, Filigranes Ăditions, , p. 31).
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Annexes
Monographies, essais et articles
- Alain Borer, Villeglé l'anarchiviste, Gallimard, 2019.
- Marion Chanson, L'Atelier de Jacques Villeglé, Thalia Edition, 2008.
- GĂ©rard Durozoi, Le Nouveau RĂ©alisme, Paris, Ăditions Hazan, 2007, 224 p. (ISBN 978-2-7541-0191-2).
- GĂ©rard Durozoi, Jacques VilleglĂ©, Ćuvres, Ă©crits, entretiens, Ăditions Hazan, 2008.
- Odile Felgine, Jacques Villeglé, Ides et Calendes, 2001 (ISBN 978-2825801857).
- Bernard Lamarche-Vadel, Villeglé : La présentation en jugement, Marval, 1998 (ISBN 978-2862340562).
- Pascale Le Thorel-Daviot, Dictionnaire des artistes contemporains, Paris, Ăditions Larousse 2004, 335 p. (ISBN 2-03-505413-3).
- Guillaume Morel, « Jacques VilleglĂ©, en haut de lâaffiche », Connaissance des arts, , p. 64-69.
- Liliane Riou, « Entre collage et décollage, deux Bretons novateurs : Villéglé et Hains », revue Hopala! La Bretagne au monde, no 18, pp. 47-56, -.
- Dictionnaire de l'art moderne et contemporain, nlle Ă©d., Paris, Ăditions Hazan, 2006, p. 699 .
Catalogues d'exposition
- Villeglé & l'Atelier d'Aquitaine, galerie Linda et Guy Pieters, Knokke-Eist, 2006.
- Villeglé-Nuit Blanche, galerie Linda et Guy Pieters, 2006.
- Coll., Jacques Villeglé, Linda et Guy Pieters Editions, 2007.
- Jacques Villeglé - L'Art urbain s'affiche, collection « Opus Délits », CritÚre Editions, 2011.
- « Jacques VilleglĂ© â Pierre Restany, un demi-siĂšcle de jeu existentiel dans lâart », entretien de Jacques VilleglĂ© par Henry PĂ©rier, catalogue de l'exposition au musĂ©e dâart contemporain de Marseille [mac], 2012.
Article connexe
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- MusĂ©e national centre d'art Reina SofĂa
- Tate
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) Museum of Modern Art
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Interview-vidéo de Jacques Villeglé, 2008, par François-Xavier Alexandre
- Interview par Hervé Portanguen, 2016
- « Jacques Villeglé » sur l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain
- Exposition « Jacques Villeglé - La comédie urbaine » (2008-2009) au Centre Pompidou