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Pierre-Marie Dioudonnat

Pierre-Marie Dioudonnat, né le [1] à Neuilly-sur-Seine[2], est un éditeur, historien et politologue français.

Pierre-Marie Dioudonnat
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Sabine Bragadir (d)
Autres informations
Directeur de thèse
Distinction
Ĺ’uvres principales
Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d’apparence (d) (-)

Versé dans la prosopographie, il est spécialiste de l'histoire des familles françaises. Il est notamment connu pour être l'auteur de l'Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence (6 éditions de 1976 à 1997) et du Simili-nobiliaire français (2002, 2010 et 2012).

Biographie

Pierre-Marie Dioudonnat est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1965)[3] et docteur en science politique (1972)[4]. Il commence à militer dans sa jeunesse à la Fédération des étudiants nationalistes. Proche de la mouvance d'extrême droite, il s'associe à ses pages littéraires. Comme en 1966 et 1967 où il participe au comité de "rédaction de la revue Ulysse, avec les fondateurs de la Guilde du raid", plus tard de 1971 à 1975 il va gérer la revue Contrepoint . Son action militante se poursuite "à Occident où il s'occupe d'une courroie de transmission du mouvement : Le Bureau de voyage des étudiants de France, dont il est secrétaire général, tandis que Devedjian en est président"[5].

Son nom est Ă©troitement associĂ© Ă  son EncyclopĂ©die de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, rĂ©Ă©ditĂ© rĂ©visĂ© et complĂ©tĂ© en 2002, 2010 et 2012 sous le titre Le Simili-nobiliaire français, qui recense les quelque 6 000 familles françaises subsistantes dont le patronyme actuel prĂ©senterait une apparence nobiliaire (nom Ă  particule, nom relevĂ© ou homonyme d'une ancienne famille noble, etc.).

Arrêt de la Cour de cassation portant sur l'atteinte à la vie privée

Sur la demande d'une famille dont la filiation adoptive Ă©tait indiquĂ©e dans Le Simili-nobiliaire français, la Cour d'appel de Paris, a jugĂ© le 1er avril 2016, que « la divulgation dans un ouvrage destinĂ© au public de cette filiation adoptive porte atteinte Ă  la vie privĂ©e (…) cette filiation appartenant Ă  son histoire personnelle et Ă  l'intimitĂ© de sa famille ». Elle prĂ©cise toutefois que la notice peut continuer de paraĂ®tre dans les Ă©ditions suivantes, sans rĂ©fĂ©rence Ă  la filiation adoptive. L'auteur et l'Ă©diteur sont condamnĂ©s Ă  verser aux requĂ©rants la somme de 5 000 â‚¬ de dommages et intĂ©rĂŞts[6].

La Cour d'appel de Paris déclare que l'affirmation selon laquelle « la famille de ce nom est éteinte dans les mâles » peut par contre y figurer, s'agissant d'une « opinion formulée par l'auteur et s'appuyant sur les règles gouvernant les titres nobiliaires »[6].

L'auteur et l'éditeur se pourvoient alors en cassation. La Cour répond dans un arrêt du que certes, les registres de naissance constituent des archives publiques communicables de plein droit à toute personne qui en fait la demande, 75 ans à compter de leur clôture, mais que « certaines des informations qu’ils contiennent et, notamment, celles portant sur les modalités d’établissement de la filiation, relèvent de la sphère de la vie privée et bénéficient, comme telles, de la protection édictée par les articles 9 du code civil et 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales » et rejette leur pourvoi[7].

Guillaume de Morant écrit dans La revue française de généalogie : « Cet arrêt de la Cour de Cassation va faire jurisprudence. Clairement, le droit à consultation des archives d’état civil ne vaut pas droit à divulgation au mépris de la vie privée. Or, selon la Cour, certaines des informations contenues dans les actes d'état civil et, notamment, celles portant sur les modalités d’établissement de la filiation, relèvent de la sphère de la vie privée et bénéficient, comme telles, de la protection édictée par les articles 9 du Code civil et 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme. La divulgation, dans un ouvrage destiné au public, de la filiation adoptive de l’intéressé, sans son consentement, porte donc atteinte à sa vie privée. »[8].

Engagement politique

Pierre-Marie Dioudonnat fut candidat en tant que suppléant d'Alexandra Bourgoin dans la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis, sous la bannière du Front national.

Vie privée

Il est l'Ă©poux de Sabine Bragadir, avec qui il a Ă©crit le Dictionnaire des 10 000 dirigeants politiques français[2].

Publications

  • Je suis partout, 1930-1944 : les maurrassiens devant la tentation fasciste, La Table ronde, 1973
  • EncyclopĂ©die de la fausse noblesse et de la noblesse d’apparence, Sedopols, 6 Ă©ditions successives de 1976 Ă  1997 (ISBN 978-2904177156)
  • Les ivresses de l’Église de France : les Ă©vĂŞques et la sociĂ©tĂ©, 1801-1976, Le Sagittaire, 1976 (ISBN 978-2727500254)
  • Dictionnaire des 10 000 dirigeants politiques français, avec Sabine Bragadir, Sedopols, 1977
  • L’argent nazi Ă  la conquĂŞte de la presse française, 1940-1944, Jean Picollec, 1981
  • Les 700 rĂ©dacteurs de « Je suis partout », Sedopols, 1993 (ISBN 2-904177-16-7)
  • Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, 2002 (ISBN 2-904177-19-1)
  • Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, 2010 (ISBN 978-2-904177-22-4) (Ă©dition rĂ©visĂ©e et complĂ©tĂ©e);
  • Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, 2012 (ISBN 978-2-904177-23-1) (nouvelle Ă©dition rĂ©visĂ©e et complĂ©tĂ©e);
  • Paroles d’évĂŞques : 19e-20e siècles : une anthologie du clĂ©ricalisme français, recueil de textes, Sedopols, 2005 (ISBN 2-904177-20-5)
  • Demandes de changement de nom 1917-1943 : essai de rĂ©pertoire analytique : biographie, gĂ©nĂ©alogie, histoire sociale[9], Sedopols, 2008 (ISBN 978-2-904177-21-7)

Prix

Références

  1. Notice Bibliothèque nationale de France.
  2. « Pierre-Marie Dioudonnat », sur whoswho.fr, .
  3. « Pierre-Marie Dioudonnat », sur sciences-po.asso.fr.
  4. Sous la dir. de Raoul Girardet, Je suis partout (1930-1944) : essai sur l'expression d'un fascisme français (thèse de 3e cycle en science politique), Paris, université Paris-X, , IV + 570 (SUDOC 040916480)
  5. René Monzat, Enquêtes sur la droite extrême, Paris, Le Monde éditions, , 339 p. (ISBN 2-87899-040-4), p. 288
  6. Le Monde, 26 octobre 2017.
  7. Arrêt n° 1103 du 18 octobre 2017, Cour de Cassation
  8. Guillaume de Morand, « Généalogie : jurisprudence sur l'état civil et la vie privée », La Revue française de généalogie, 27 octobre 2017
  9. Chroniqué par Pierre Assouline Le livre des patronymes nomades 18/05/2008
  10. https://www.delitdimages.org/robert-brasillach/.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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