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Irvingia gabonensis

Irvingia gabonensis[3] et Irvingia wombolu[4] sont des espèces d'arbres africains du genre Irvingia, portant des fruits comestibles semblables à la mangue qui sont particulièrement appréciés pour leurs noix oléagineuses et riches en protéines.

Irvingia gabonensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Noix de Irvingia gabonensis

Espèce

Irvingia gabonensis
(Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill., 1884[1]

Synonymes

  • Irvingia barteri Hook. f.[2]
  • Irvingia barteri Hook.f.[1]
  • Irvingia caerulea Tiegh.[1]
  • Irvingia duparquetii Tiegh.[1]
  • Irvingia erecta Tiegh.[1]
  • Irvingia fusca Tiegh.[1]
  • Irvingia griffonii Tiegh.[1]
  • Irvingia hookeriana Tiegh.[1]
  • Irvingia laeta Tiegh.[1]
  • Irvingia pauciflora Tiegh.[1]
  • Irvingia tenuifolia Hook.f.[1]
  • Irvingia velutina Tiegh.[1]
  • Mangifera gabonensis Aubry-Lecomte ex O'Rorke[1]
  • Mangifera gabonensis Aubry-Lecomte ex OĘĽRorke[2]

Statut de conservation UICN

( NT )
NT : Quasi menacé

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
Répartition géographique naturelle d'Irvingia gabonensis en Afrique

L'arbre

L'arbre peut atteindre les 50 m de hauteur et 2½ m de diamètre et a une Ă©corce de couleur grise[4].

Écologie[5] :

  • Sempervirent dense en forĂŞt tropicale sur sol sec.
  • En forĂŞt de feuillus mixtes.
  • Supporte des climats plus secs qu'Irvingia excelsa.
  • Entre 200 et 1 000 m d'altitude.

Autres noms

La mangue sauvage est aussi connue sous les noms suivants :

Utilisation

Fruit

Ndo'o (en pain)

Les fruits de l’I. gabonensis sont "sucrĂ©s", pèsent environ 200 g et sont produits de juin Ă  aoĂ»t alors que ceux de l’I. wombolu sont amers, pèsent environ 85 g et sont produits de janvier Ă  mars.

Les humains mangent les fruits frais, conduisant à l'abus de langage, de la "mangue sauvage". Les fruits sont transformés en gelée, confiture, jus et parfois même du vin. La pâte a également été utilisée pour préparer la teinture noire pour la coloration de tissu.

Graine

Noix de l'Irvingia gabonensis
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules 2860 kJ
(Calories) (683 kcal)
Principaux composants
Glucides 15.2 g
– Amidon ? g
– Sucres ? g
Fibres alimentaires 3.4-3.6 g
Protéines 10.9 g
Lipides ? g
– Saturés 0,08656 g
Eau ? g
Cendres totales 2.2-2.7 g
Minéraux et oligo-éléments
Calcium 120-127 mg
Fer 3.5-3.8 mg
Magnésium 0.00429 mg
Potassium 0.00587 mg
Zinc 0.000057 mg
Vitamines
Vitamine C 2.2-6.2 mg
Acides aminés
Acides gras
Acide caprylique 0.05 mg
Acide caprique 0.25 mg
Acide laurique 39.35 mg
Acide myristique 20.54 mg
Acide palmitique 10.39 mg
Acide stéarique 11.46 mg
Acide arachidique 4.52 mg
Acide oléique 6.99 mg
Acide linoléique 0.01 mg
Acide alpha-linolénique 6.44 mg

Source : [8] - [9]

La coque de la graine doit être ouverte pour accéder à l'endosperme. Les graines, appelées aussi "noix dika", sont consommées crues ou grillés. La plupart du temps cependant, elles sont pilées dans une pâte similaire au beurre d'arachide. Les graines peuvent être pressées pour produire une huile comestible (solide à température ambiante) ou de margarine utilisée pour la cuisson. L'huile peut également être traitée pour être intégrée à des savons ou produits cosmétiques. Le tourteau peut être utilisé comme aliment pour le bétail ou comme agent épaississant pour la soupe. Les graines peuvent être broyées ou écrasées et utilisées comme épaississant et agent aromatisant dans les soupes et les ragoûts. Elles peuvent également être transformées en un résidu appelé "pain d'o'dika" pour la conservation.

Notes et références

Note
  1. Sur l'oba, Édouard Heckel (1893) dit : « "Au-dessous de l'équateur, c'est-à-dire dans le Congo, nous avons vu que, vraisemblablement, l'Oba des indigènes de cette région est constitué par l'Irvingia Smithii Hooker fils[6]. » Par ailleurs, en langage mpongwe, oba est l'arbre Irvingia gabonensis, obi est son fruit, et odika est le pain tiré de sa graine[7].
Références
  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 4 septembre 2017
  2. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 4 septembre 2017
  3. (en) National Research Council, Lost Crops of Africa, vol. II : Vegetables, The National Academies Press, (ISBN 978-0-309-10333-6, DOI 10.17226/11763, lire en ligne), chap. 6 (« Dika »), p. 119.
  4. « Mangue sauvage Irvingia spp. », Fiche technique [PDF], sur cifor.org, CIFOR (Center for International Forestry Research) Central Africa, (consulté en ).
  5. (en) « Irvingia gabonensis (Aubry-LeComte ex O'Rorke) Baill. », sur africanplantdatabase.ch (consulté le ).
  6. Heckel 1893, p. 4.
  7. Heckel 1893, p. 2.
  8. (en) « Irvingia gabonensis - Scientific Review on Usage, Dosage, Side Effects », sur examine.com, (consulté le ).
  9. (en) Sunday Y. Giami, Vitalis I. Okonkwo et Monday O. Akusu, « Chemical composition and functional properties of raw, heat-treated and partially proteolysed wild mango (Irvingia gabonensis) seed flour », Food Chemistry, vol. 49, no 3,‎ , p. 237-243 (DOI 10.1016/0308-8146(94)90166-X, résumé).

Annexes

Bibliographie

  • O. Eyog-Matig, O. Ndoye, J. Kengue et A. Awono (dir.), « Irvingia gabonensis (Aubry. Lec. ex O. Rorke) Baill », dans Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), (lire en ligne [PDF]), p. 92-94.
  • Édouard Heckel, « Sur les vĂ©gĂ©taux qui produisent le beurre et pain d'« O'Dika » du Gabon-Congo, et sur les arbres producteurs de la graine et du beurre de « CaĂż-CaĂż » de Cochinchine et du Cambodge. Valeur comparĂ©e de ces deux produits », Annales de l'Institut botanico-gĂ©ologique colonial de Marseille,‎ , p. 1-31 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Louis HĂ©din, «  Sur quelques essences exploitĂ©es au Cameroun », Revue de botanique appliquĂ©e et d'agriculture coloniale, vol. 9, no 89,‎ , p. 39-51 (lire en ligne).

Liens externes

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