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Glossaire de la numismatique

La numismatique est la science qui étudie les monnaies et les médailles. Elle utilise un certain nombre de termes particuliers regroupés dans le glossaire ci-dessous :

Sommaire : Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

A

  • Alliage : mĂ©lange de diffĂ©rents mĂ©taux obtenu par fusion. Ex.: le billon.
  • Aloi : ou titre, proportion de mĂ©tal prĂ©cieux composant une monnaie exprimĂ© en millièmes (ou pour mille) dans les monnaies du système dĂ©cimal) ou en carats dans les monnaies du système duodĂ©cimal).
  • AnĂ©pigraphe : monnaie qui ne comporte pas de lĂ©gende.
  • Antique (monnaie): monnaie antĂ©rieure Ă  la chute de l'empire romain (fin du Ve siècle).
  • Antoninien : monnaie romaine de billon valant deux deniers frappĂ©e en abondance au IIIe siècle et Ă  partir du règne de Caracalla.
  • Argent sterling : dĂ©nomination anglo-saxonne dĂ©signant l'alliage d'argent de 925 millièmes utilisĂ© dans les monnaies d'argent de l'empire britannique jusqu'en 1919.
  • Atelier : lieu de l’atelier de frappe, indiquĂ© parfois sur la monnaie par un point secret positionnĂ© sous une lettre de la lĂ©gende, un symbole, une abrĂ©viation ou une lettre d'alphabet. Exemples : en France, A = Paris, BB = Strasbourg, en Allemagne, A = Berlin, aux États-Unis D = Denver, P = Philadelphie et S = San Francisco.
  • Aureus : monnaie d'or de l'Empire romain valant vingt-cinq deniers. Pl. des aurei.
  • Avers (ou droit) : cĂ´tĂ© de la monnaie portant l'effigie ou le nom de l'Ă©metteur. En langage populaire, le cĂ´tĂ© « face ». Ă€ dĂ©faut de portrait, l'avers est le cĂ´tĂ© sur lequel apparaĂ®t le nom de l'Ă©metteur (ex. le nom du roi).
  • Axe : orientation, donnĂ© en heures comme pour une montre, de l'axe vertical des faces l'une par rapport Ă  l'autre, indiquant la tenue des coins lors de la frappe. La pièce est en frappe « mĂ©daille » si elle reste Ă  l'endroit des deux cĂ´tĂ©s lorsqu'on la tient Ă  midi et 6 heures et en frappe « monnaie » si l'axe est inversĂ©. Elle est dĂ©calĂ©e si les axes ne sont pas Ă  180° ou 360°. Pour des jetons, on parle de « retour » horizontal ou vertical.

B

  • Billon : alliage de cuivre et d'argent oĂą le cuivre est majoritaire en poids. On parle billon blanc pour un titre entre 500 et environ 250 millièmes et de billon noir ou monnaies noires si l'alliage contient moins de 25 % d'argent environ. Le cuivre s'assombrit pendant les manipulations.
  • Brillant universel, ou BU : pièce frappĂ©e en sĂ©rie limitĂ©e avec des coins neufs et qui a gardĂ© son brillant d'origine, c'est le niveau intermĂ©diaire entre le belle Ă©preuve et la monnaie de circulation.
  • Britannia : nom d'une pièce de monnaie en or, en argent et en platine Ă©mise par le Royaume-Uni depuis 1987.
  • Bullion (souvent bullion coin) : terme anglais dĂ©signant des pièces de monnaie utilisĂ©es plutĂ´t comme rĂ©serve de mĂ©tal et Ă  des fins de thĂ©saurisation que pour leur valeur libĂ©ratoire. Ces pièces ont souvent un titre en mĂ©tal prĂ©cieux supĂ©rieur Ă  la monnaie de circulation. Exemples : l'American Eagle, la Britannia, le British sovereign, le Krugerrand sud-africain et le Maple Leaf canadien. Dans certains États, c'est la seule façon de pouvoir dĂ©tenir physiquement du mĂ©tal prĂ©cieux.

C

  • Cannelures : stries situĂ©es sur la tranche d'une pièce.
  • Champ : partie d'une monnaie oĂą rien n'est gravĂ©, le fond d’oĂą se dĂ©tachent l’effigie ou les lĂ©gendes.
  • Cistophore : nom d'une monnaie d'argent de 10,8 g. du royaume antique de Pergame, elle continua d'ĂŞtre frappĂ©e sous la domination romaine et valait 3 drachmes grecque ou 2 deniers romain. Son nom provient de la ciste dyonisiaque reprĂ©sentĂ©e au revers.
  • Coin : bloc de mĂ©tal qui reçoit la gravure en creux d'une des faces de la pièce Ă  frapper, il y a deux coins entre lesquels est estampĂ© le flan.
  • CommĂ©morative : frappe monĂ©taire, souvent Ă  petit tirage, cĂ©lĂ©brant un Ă©vĂ©nement historique.
  • Contorniate : jeton en bronze d'Ă©poque romaine tardive
  • Contremarque : marque apposĂ©e par surfrappe sur la monnaie postĂ©rieurement Ă  la fabrication initiale. Il peut s'agir d'une ou plusieurs lettres (ex. DD sur les as de NĂ®mes pour Decreto Decurionum), d'un nom ou de l'abrĂ©viation d'un nom (ex. TIB pour l'empereur Tibère), d'une inscription, d'un chiffre (pour donner une nouvelle valeur), d'un symbole ou d'une effigie. Les contremarques peuvent ĂŞtre rĂ©alisĂ©es dans un but satirique (ex. lis ou hibou sur Ă©cus de NapolĂ©on Ier, mention « Sedan » ou « Vampire français » sur certaines monnaies de NapolĂ©on III).
  • Cours lĂ©gal : monnaie utilisable pour payer dans le pays Ă©metteur.
  • Cours libĂ©ratoire : monnaie n'ayant plus cours lĂ©gal mais pouvant encore ĂŞtre Ă©changĂ©e Ă  sa valeur faciale contre des espèces nouvelles.

D

  • DĂ©cime : dixième de franc, comme le centime en est le centième et le millime le millième (de dinar, en Tunisie).
  • Donativum : don monĂ©taire d'un empereur romain Ă  ses troupes lors de son accession au pouvoir. Ă€ cette occasion des pièces pouvaient ĂŞtre spĂ©cifiquement frappĂ©es.
  • DĂ©monĂ©tisĂ©e : monnaie dont tout pouvoir lĂ©gal de paiement a Ă©tĂ© supprimĂ© par dĂ©cret.
  • Denier : monnaie romaine en argent crĂ©Ă©e vers 212 avant JĂ©sus-Christ. Ce nom sera repris ensuite au Moyen Ă‚ge et est Ă  l'origine du Dinar. En France, le denier a subsistĂ© Ă  travers le système livre-sols-deniers jusqu'Ă  la crĂ©ation du franc germinal.
  • DĂ©nomination : appellation d’une pièce et, par extension, sa valeur lĂ©gale. Un système monĂ©taire s'appuie sur plusieurs dĂ©nominations (livres, sous et deniers, par exemple).
  • DiffĂ©rent : marque d'atelier ou d'un graveur reprĂ©sentĂ© par une lettre ou un symbole. Le diffĂ©rent est aussi le nom donnĂ© Ă  la signature du graveur (crĂ©ateur du modèle) et du graveur gĂ©nĂ©ral qui est responsable de l'atelier de frappe quand il est reprĂ©sentĂ© par un symbole (exemple : corne d'abondance, chouette, dauphin, etc.).
  • Double : ou double tournois, valant deux deniers au pied tournois sous la dynastie capĂ©tienne. Six doubles font un sol. Ne pas confondre avec les antoniniens de l'Ă©poque romaine et les valeurs intermĂ©diaires de la livre de Guernesey prĂ©dĂ©cimale.
  • Droit (ou avers) : cĂ´tĂ© de la pièce oĂą se trouve l'effigie, aussi appelĂ© avers. En l'absence d'effigie, il s'agit du cĂ´tĂ© oĂą se trouve le nom de l'Ă©metteur.

E

De g. à dr. : pièce normale, essai, piéfort.
  • Échelle de Sheldon : système d'Ă©valuation des pièces Ă©laborĂ© dans les annĂ©es 1950 par William H. Sheldon pour les monnaies amĂ©ricaines.
  • Écu : Le premier Ă©cu d'or fut une monnaie Ă©mise par Saint Louis. Elle arborait l'Ă©cu royal. Le terme d'Ă©cu a dĂ©signĂ© durant des siècles des monnaies d'or royales ou fĂ©odales arborant un Ă©cu. Le terme s'est Ă©tendu par la suite Ă  certaines grosses monnaies d'argent (Ă©cu blanc, Ă©cu vertugadin, Ă©cu de six livres) et mĂŞme aux pièces de 5 francs du XIXe siècle.
  • ECU : acronyme (de European Currency Unit, en anglais) utilisĂ© avant l'euro pour dĂ©signer l'« UnitĂ© de compte europĂ©enne », qui n'a pas plu Ă  l'Allemagne Ă  cause, officieusement, de sa consonance trop française et officiellement parce que phonĂ©tiquement trop proche du mot vache (kuh) en allemand.
  • Effigie : dessin majeur sur l'avers de la monnaie. Souvent un portrait du souverain.
  • Électrum : alliage naturel d'or et d'argent utilisĂ© dans l'AntiquitĂ©. Ex.: statère d'Ă©lectrum.
  • Essai : pièce portant ou non le mot ESSAI. Il s'agit d'une frappe particulière, en sĂ©rie limitĂ©e, non destinĂ©e Ă  la circulation et qui peut ĂŞtre fabriquĂ©e pour diverses raisons : essai technique (mĂ©tal, coins, etc.), essai de projet (lors d'un concours pour dĂ©terminer le type de pièce qui sera adoptĂ©e), essai d'hommage (pièces identiques aux pièces destinĂ©es Ă  circuler, mais portant la mention ESSAI et destinĂ©es soit au dĂ©pĂ´t lĂ©gal, soit Ă  servir de cadeau pour certaines personnalitĂ©s).
  • État de conservation numismatique : Ă©chelle d'usure des monnaies.
    On utilise AB = assez beau (très rarement), B = beau (=très usé, légendes quasiment illisibles), TB = très beau (= usure importante, une partie des légendes est lisible), TTB = très très beau (= tout est lisible mais usure sur les reliefs), SUP = superbe (quasiment pas d'usure visible à l'œil nu), SPL = splendide (pas d'usure mais quelques marques infimes visibles à la loupe), FDC = fleur de coin (monnaie sans défaut à l'état de frappe). Voir aussi échelle de Sheldon.
  • Exergue : espace situĂ© en bas d'une pièce oĂą se trouve le millĂ©sime ou les marques d'atelier sur certaines monnaies antiques; espace vierge Ă  l'avers, sous la reprĂ©sentation graphique.

F

  • FDC, ou fleur de coin : pièce qui est dans l'Ă©tat neuf, sans aucune trace de circulation. Quelques petites rayures ou marques dues Ă  la fabrication sont tolĂ©rĂ©es. Souvent, pour prĂ©server cet Ă©tat, la pièce est conservĂ©e dans un Ă©tui scellĂ© et transparent.
  • Face : cĂ´tĂ© oĂą se trouve l'effigie, avers ou droit.
  • Fausse pièce : pièce de monnaie non authentique. Il faut distinguer les fausses d'Ă©poque pour servir et les faux modernes pour tromper le collectionneur.
  • FĂ©odales : monnaies françaises ou Ă©trangères correspondant Ă  la pĂ©riode du mĂŞme nom.
  • Flan : morceau de mĂ©tal dĂ©coupĂ© et pesĂ© et destinĂ© Ă  ĂŞtre frappĂ© Ă  l'aide de coins monĂ©taires.
  • Fleur de coin, ou FDC : pièce qui est dans l'Ă©tat neuf, sans aucune trace de circulation. Quelques petites rayures ou marques dues Ă  la fabrication sont tolĂ©rĂ©es. Souvent, pour prĂ©server cet Ă©tat, la pièce est conservĂ©e dans un Ă©tui scellĂ© et transparent.
  • Fleuron : ornement sur les monnaies royales françaises en forme de fleur avec quatre, cinq ou six pĂ©tales.
  • FourrĂ©e : flan de bronze, fer ou autre mĂ©tal sans valeur recouvert d'une pellicule d'argent ou d'or et frappĂ© Ă  l'image d'une monnaie. C'est une technique employĂ©e par les faussaires. Rome frappa officiellement des monnaies de bronze argentĂ©.
  • Frai : usure d'une monnaie due Ă  sa circulation, perte de poids de mĂ©tal prĂ©cieux.
  • Frappe : action de frapper un flan entre deux coins pour obtenir une monnaie.
  • Flan mat ou flan bruni : se dit d'un flan dĂ©poli Ă  l'aide d'un matoir (brunissoir)
  • Frappe mĂ©daille : en pivotant la monnaie tenue Ă  midi et 6 heures, l'avers est orientĂ© comme le revers. En France, les monnaies Ă©taient toujours frappĂ©es tĂŞte-bĂŞche jusqu'Ă  son remplacement par les pièces en Euro. Voir aussi: Axe

G

  • Golden Dollar : nom familier donnĂ© Ă  la nouvelle pièce de 1 dollar amĂ©ricain, type Sacagawea, Ă©mise depuis l'an 2000 aux États-Unis. La pièce n'est pas en or, mais possède une teinte dorĂ©e, fabriquĂ©e Ă  partir d'un alliage composĂ© principalement de cuivre.
  • Grènetis : points constituant un cercle pĂ©riphĂ©rique près du listel, parfois aussi entre champ et lĂ©gende.
  • GuinĂ©e : pièce britannique en or frappĂ©e de 1663 Ă  1813 et valant 21 shillings. RemplacĂ©e par le souverain, en or, d'une livre valant 20 shilling.

H

  • Histamenon : nom que prit le solidus byzantin au Xe siècle, après une rĂ©forme monĂ©taire, l’histamenon est cependant plus fin et plus large que le solidus.

I

  • Incuse : se dit d'une face d'une monnaie qui prĂ©sente la mĂŞme gravure que l'autre face mais en creux. Ce type de frappe assez rare se rencontre dans les monnaies grecques antiques archaĂŻques. Également utilisĂ© pour des impressions sur la tranche des pièces de monnaie.

J

  • Jeton : pièce servant Ă  marquer ou Ă  compter. Il n'a aucun pouvoir libĂ©ratoire.
  • Jeu de monnaie : ensemble de toutes les pièces de monnaie d'un mĂŞme millĂ©sime, en gĂ©nĂ©ral conservĂ© sous emballage hermĂ©tique transparent afin d'assurer une conservation optimale.

K

L

  • Lingot : barre de mĂ©tal fondu. Le terme est parfois utilisĂ© pour diffĂ©rencier une pièce de monnaie frappĂ©e (ou re-frappĂ©e) dans la conception d'une pièce de monnaie standard d'issue mais datĂ©e avec une date commune plutĂ´t que la date d'Ă©mission rĂ©elle.
  • Listel : bordure de la pièce formant un bourrelet circulaire (frappĂ© sur les faces pour empĂŞcher l'usure).
  • LĂ©gende : texte entourant l'effigie d'une pièce.
  • Liard : monnaie royale d'une valeur de 3 deniers.
  • Livre : une livre a la valeur de 20 sous, le sou vaut 12 deniers, un système qui Ă©tait restĂ© en vigueur pour la livre sterling au Royaume-Uni jusqu'Ă  la dĂ©cimalisation de 1971.
  • Louis : ou louis d'or, utilisĂ© pour nommer la pièce de 24 livres de la dynastie capĂ©tienne puis la 20 francs or de la Convention. Terme remplacĂ© par « NapolĂ©on » depuis l'an 12.

M

  • Maillechort : alliage blanc de cuivre (67 %), de zinc (18 %) et de nickel (15 %). inventĂ© par Maillot et Chorier vers 1820.
  • Marengo : pièce de 20 francs or crĂ©Ă©e pour le nord de l'Italie en 1802 après la bataille du mĂŞme nom, pluriel Marenghi. Se dit frĂ©quemment pour parler de richesse en gĂ©nĂ©ral, et pour toutes les pièces au module de la 20 Fr.
  • Matrice : bloc de mĂ©tal travaillĂ© par un maĂ®tre-graveur qui va permettre de graver les coins.
  • MĂ©daille : objet mĂ©tallique gĂ©nĂ©ralement monĂ©tiforme frappĂ© ou coulĂ©, sans pouvoir libĂ©ratoire, rĂ©alisĂ© dans diffĂ©rents buts : commĂ©morer un personnage, un Ă©vĂ©nement ou un souverain, reprĂ©senter un sujet de dĂ©votion (mĂ©dailles religieuses), servir de rĂ©compense (dĂ©coration). Frappe monnaie ou mĂ©daille, voir Axe.
  • MĂ©daillon: nom donnĂ© aux Ă©missions monĂ©taires spĂ©ciales de prestige principalement durant l'empire romain, en or, argent ou bronze, voir multiple.
  • MĂ©daillon contorniate : grande mĂ©daille monĂ©tiforme Ă  l'effigie de l'empereur ou d'un hĂ©ros, frappĂ©e ou coulĂ©e, et distribuĂ©e lors des festivitĂ©s du Cirque au IVe siècle Ă  Rome.
  • MĂ©reau : jeton ayant une valeur de convention entre parties privĂ©es, pouvant devenir lĂ©gale sous certaines conditions.
  • MillĂ©sime : date d'Ă©mission inscrite sur une pièce ou mĂ©daille.
  • Modernes : monnaies postĂ©rieures Ă  la RĂ©volution française.
  • Module : diamètre, titre et poids d'une pièce. L'Union latine a permis le cours lĂ©gal de monnaies de diffĂ©rents Ă©tats parce qu'elles avaient mĂŞme poids, dimensions et titres dans ces pays.
  • MonĂ©tiforme : objet qui, par sa forme, son aspect, son usage ressemble Ă  une monnaie.
  • Monnaie : « La Monnaie » ou l'HĂ´tel des Monnaies, Ă©tablissement oĂą l'on fabrique des pièces de monnaie (et souvent des jetons).
  • Monnaie ancienne : en gĂ©nĂ©ral, tout pièce de monnaie Ă©mise depuis l'ère carolingienne jusqu'Ă  la rĂ©volution française.
  • Monnaie antique : en gĂ©nĂ©ral, tout pièce de monnaie Ă©mise avant l'ère carolingienne.
  • Monnaie de nĂ©cessitĂ© : pièces ou billets Ă©mis, avec l'aval des autoritĂ©s, par diffĂ©rents organismes publics ou privĂ©s afin de pallier le manque de petit numĂ©raire dans les pĂ©riodes Ă©conomiques troublĂ©es.
  • Monneron : nom de la monnaie de nĂ©cessitĂ© Ă©mise par les frères Monneron, dĂ©putĂ©s Ă  l'AssemblĂ©e nationale durant la RĂ©volution française ; les pièces furent frappĂ©es en Angleterre et eurent un cours pratiquement officiel.

N

  • NapolĂ©on : utilisĂ© pour nommer la pièce de 20 francs or portant l'effigie de l'empereur après 1803, puis toute pièce française de 20 francs or.
  • Nickel : Surnom donnĂ© par les amĂ©ricains aux pièces de cinq centimes.
  • Numismètre Ă©talon : instrument de mesure ressemblant Ă  une petite balance, en usage aux XIXe et XXe siècles, qui servait Ă  dĂ©terminer rapidement si une pièce Ă©tait vraie ou fausse en la pesant.

O

  • Obole mĂ©diĂ©vale : l’obole mĂ©diĂ©vale est la moitiĂ© d’un denier. Elle est la valeur de compte ou la monnaie divisionnaire du denier. Elle suit donc la fluctuation des deniers tant en valeur qu’en poids ou en titre de mĂ©tal prĂ©cieux[1].
  • Obsidionale : monnaie de nĂ©cessitĂ© Ă©mise dans certaines villes lors d'un blocus ou d'un siège.
  • Officine : subdivision d'un atelier monĂ©taire romain.
  • Or nordique : alliage composĂ© de 89 % de cuivre, 5 % de zinc, de 5 % d'aluminium et de 1 % d'Ă©tain utilisĂ© dans certaines pièces en euro.
  • Oselle : pièces Ă©mises par les doges de Venise en remplacement aux dons en nature - sous la forme d'une paire de canards - offerts annuellement en hommage aux membres du SĂ©nat et Ă  certains notables lors de l'anniversaire de leur intronisation.

P

  • Patine : oxydation de surface sur certaines pièces (la plupart du temps en bronze, mais aussi en argent), la patine peut avoir plusieurs couleurs allant du vert au brun ou rougeâtre jusqu'au noir. Quand elle est rĂ©gulière, la patine doit ĂŞtre conservĂ©e et augmente la valeur de la pièce.
  • Penny : surnom donnĂ© par les amĂ©ricains aux pièces d'un centime.
  • Pile : synonyme populaire de revers.
  • Pied-fort[2] ou piĂ©fort : monnaie possĂ©dant une Ă©paisseur plus importante que la normale (toujours un multiple et gĂ©nĂ©ralement le double, parfois le quadruple) et frappĂ©e Ă  l'origine pour ĂŞtre un modèle pour les diffĂ©rents ateliers.
    Le Royaume-Uni frappe régulièrement ses monnaies commémoratives également en version piedfort (ainsi dénommé en anglais).
  • Poids : il est exprimĂ© en grammes, anciennement en deniers de poids et grains (1 grain vaut 0,053 gramme).
  • Potin : alliage de mĂ©taux vils, plomb et Ă©tain, parfois avec un peu d'argent, utilisĂ© surtout pour les monnaies gauloises, gĂ©nĂ©ralement coulĂ©es.
  • Primitive (monnaie) : objets monĂ©tiformes ou non (coquillages, petits lingots…) servant de monnaies avant l'apparition des flans mĂ©talliques frappĂ©s.

Q

  • Quinaire, monnaie romaine antique, en argent valant un demi denier ou en or et valant un demi aureus

R

  • RĂ©formation : technique monĂ©taire apparue Ă  la fin du règne de Louis XIV, en 1690, qui consistait Ă  frapper de nouveaux types monĂ©taires sur des flans d'anciens types au lieu d'utiliser des flans neufs pour Ă©conomiser les coĂ»ts de refonte des anciens types. Mais cette technique avait pour inconvĂ©nient de rendre physiquement visible Ă  tous la dĂ©gradation de la monnaie liĂ©e aux dĂ©valuations successives accompagnant les changements de types monĂ©taires. Cette pratique prit fin avec la grande rĂ©forme monĂ©taire de 1726.
  • Refrappage : Ă  frapper Ă  un nouveau type sur une monnaie.
  • Revers : cĂ´tĂ© d'une monnaie opposĂ© Ă  celui portant l'effigie ou le motif principal.
  • Rognage : opĂ©ration frauduleuse qui consiste Ă  prĂ©lever de petits fragments sur une pièce, pour en rĂ©cupĂ©rer du mĂ©tal prĂ©cieux.
  • Royale : monnaies frappĂ©es au temps de la monarchie.

S

  • Semis : (pluriel semises) monnaie antique romaine valant un demi as.
  • Signature du graveur : signature du graveur en entier, en abrĂ©gĂ©, en initiale ou par un symbole (voir diffĂ©rent). La signature n'apparaĂ®t qu'au XVIIe siècle sur les monnaies.
  • Solidus : monnaie romaine du Bas Empire en or; son nom est Ă  l'origine des mots « sol » et sou.
  • Sou : monnaie de l'Ancien rĂ©gime, issu du Solidus ou sol.
  • Souverain : pièce d'or anciennement en usage dans plusieurs pays. Au Royaume-Uni, le Sovereign et le Half-Sovereign continuent Ă  ĂŞtre frappĂ©s.
  • Spintria : jeton utilisĂ© dans la Rome antique comme droit d'entrĂ©e dans les lupanars.
  • Superbe : Ă©tat de conservation recherchĂ© par les collectionneurs, la pièce est pratiquement Ă  l'Ă©tat neuf, des petites traces de circulation sont visibles mais n'altèrent pas les reliefs, aucun choc, ni rayure importante ne sont visibles. La pièce peut avoir une patine. C'est l'Ă©tat maximum de conservation pour une pièce ayant circulĂ© et n'ayant pas fait l'objet d'un traitement particulier comme FDC ou BU.

T

  • Taille : division d'un marc d'or ou d'argent en un certain nombre de pièces de monnaie Ă©gales[3] - [4].
  • Tessère : jeton ou sceau antique, le plus souvent en plomb.
  • Tirage : quantitĂ© totale d’exemplaires d’un produit. Pour une monnaie on parle de frappe.
  • Titre ou aloi : proportion de mĂ©tal prĂ©cieux composant une monnaie exprimĂ© en millièmes (monnaies du système dĂ©cimal) ou en carats (monnaies du système duodĂ©cimal) s'il s'agit d'or, ou en deniers de titre pour l'argent.
  • Traces de cheveux : minuscules et nombreuses lignes parallèles donnant une surface lĂ©gèrement irisĂ©e, formĂ©es par des micro-fissures du coin Ă  frapper.
  • Tranche : Ă©paisseur de la pièce dont la surface pĂ©riphĂ©rique peut ĂŞtre lisse, ou - principalement pour Ă©viter le rognage - cannelĂ©e, striĂ©e, comporter des signes ou inscriptions en creux ou en reliefs.
  • TrĂ©missis : appellation de petite pièce d'or, tiers de solidus.
  • Triens : (pluriel trientes) monnaie romaine valant un tiers d'as. D'autres fractions ont existĂ© : semis (1/2), quadrans (1/4), sextans (1/6).
  • Type : motif qui caractĂ©rise chaque face d’une monnaie. Voir par exemple : type DuprĂ©.

U

  • Union latine : l’Union latine a Ă©tĂ© constituĂ©e par une Convention monĂ©taire du , unissant quatre pays signataires europĂ©ens (France, Belgique, Suisse, Italie), puis d'autres, permettant l’intercirculation des monnaies de mĂŞme module de chaque État Ă  l’intĂ©rieur de toute l'Union.
  • Unicum : monnaie originellement produite en plusieurs exemplaires dont un seul est parvenu jusqu'Ă  nous. On utilise ce terme plutĂ´t pour des monnaies d'importance historique et non pour les frappes uniques exceptionnelles comme les essais ou les mĂ©dailles.

V

  • Velours de frappe : consĂ©quence de l’usure des coins ou fabrication volontaire par sablage. Après quelques centaines de frappes, un coin dĂ©veloppe Ă  sa surface des micro-ondulations, consĂ©quences des chocs rĂ©pĂ©tĂ©s. Lorsqu’un tel coin frappe, il dĂ©pose sur le flan de minuscules aspĂ©ritĂ©s qui donnent Ă  la surface de la monnaie un aspect satinĂ©. L'aspect d'une monnaie neuve ou presque neuve, dont la surface d'origine est conservĂ©e, est donc infiniment variĂ© puisqu'elle peut avoir Ă©tĂ© frappĂ©e Ă  n'importe quel moment de l'usure du coin et de ses polissages successifs.
  • Vreneli : le nom familier d'une gamme des pièces d'or de monnaie lĂ©gale produites en Suisse officiellement dĂ©nommĂ© « TĂŞte d'Helvetia », d'après le nom de son graveur. Les pièces ont Ă©tĂ© Ă©mises entre 1897 et 1936, en 1947 et aussi en 1949. Le terme de « Vreneli » est plutĂ´t rĂ©servĂ© Ă  la pièce de 20 francs or, et « demi-Vreneli » Ă  la pièce de 10 francs. Une sĂ©rie de pièces d'or frappĂ©es antĂ©rieurement est appelĂ©e « TĂŞte de Libertas ». Synonyme de Marengo dans le Jura.

Notes

  1. Longtemps on a cru que l’obole avait été une création du IXe siècle mais les recherches récentes ont montré que des oboles ont existé dès la fin de la période mérovingienne (DHÉNIN M. et SCHIESSER P., oboles mérovingiennes, Revue Numismatique 2007, p. 283-313 et Pl. LXII-LXIII) et au début de la période carolingienne (SCHIESSER P., Les oboles unifaces de Charlemagne de Melle, no 2 de Recherches et travaux de la Société d’Études Numismatiques et Archéologiques « SÉNA », actes du colloque tenu à Niort le 7 et 8 décembre 2007, sous presse). Ces oboles du VIIIe siècle ont la particularité d’être bractéates et unifaces contrairement à la tradition française postérieure ou elles sont, dès le IXe siècle, d’un diamètre moindre que les deniers mais frappées sur les deux faces
  2. DĂ©finition sur le site du Centre national des ressources textuelles et lexicales.
  3. Informations lexicographiques et étymologiques de « taille » (sens II, A) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 15 mai 2016).
  4. Entrée « taille (sens 8) », sur littre.org (consulté le ).

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