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Drachme (Grèce antique)

Drachme (en grec ancien δραχμή / drakhmế) est le nom de plusieurs monnaies grecques depuis l’Antiquité, ainsi que, par extension, du monde proche-oriental antique.

Drachme d'argent frappée à Égine, après 404 av. J.-C., 5,43 g. Type dit à la tortue terrestre (avers) ; au revers, au sein d'un carré incusé traversé par une étoile à 5 branches, on distingue les caractères Α Ι Γ [pour Égine] et un dauphin[1].
Drachme d'argent frappée à Athènes, vers 449-420 av. J.-C., 4,17 g ; à l'avers, le visage casquée d'Athéna, au revers carré incusé la chevêche et les lettres ΑΘΕ [pour ΑΘΗΝΑΙΩΝ, les Athéniens].

Histoire

La radicant drachm renvoie en grec ancien à « une poignée pleine », sans doute de grains, le grain ici servant comme unité de masse. Elle est divisée en 6 oboles.

Dans le système monétaire grec antique, la drachme est en général une pièce d'argent. Mais on distingue trois sortes de drachme : la drachme d'Athènes de 4,32 g, soit un centième de mine monétaire, correspondant au poids-étalon attique, qui correspondrait à la livre grecque classique pesant 432 g ; la drachme de Corinthe de 8,60 g divisée en trois drachmes d'argent de 2,90 g chacune ; enfin le statère d'Égine, ou didrachme (deux drachmes), pesant 12,20 g, pour une drachme de 6,10 g.

C'est dire que chaque cité frappait ses propres pièces, signe de son indépendance[2]. Comme chaque cité avait son propre symbole, il existe de fait de nombreux types de pièces différents. Les plus célèbres sont les drachmes à l'effigie d'une chevêche d'Athéna[3]. La drachme moderne, ancienne monnaie de la Grèce aujourd’hui remplacée par l’euro, tire son nom de la drachme antique.

À peu près équivalente au denier romain, elle correspond à une journée de travail.

Dans la mythologie grecque, c'est pour n'avoir pas donné trente drachmes aux dieux Apollon et Poséidon, que Laomédon, le roi de Troie, subira leur vengeance[4]. La drachme est mentionnée dans le Nouveau Testament[5] et dans le Coran[6].

La drachme est mentionnée par Jésus dans la parabole de la drachme perdue présente dans l'Évangile selon Luc (Lc 15,8-10). L'épisode évangélique de la drachme perdue a inspiré de nombreux artistes-peintres.

Multiples et subdivisions

On trouvait à cette époque le didrachme valant 2 drachmes, le tétradrachme ou statère valant 4 drachmes et à l'époque hellénistique le pentadrachme valant cinq drachmes, puis le décadrachme valant 10 drachmes, dont certains font partie des plus belles monnaies connues[7]. Les divisions de la drachme étaient l'obole, frappée en argent ou en bronze, il en fallait 6 pour former une drachme, et le chalque, frappé en cuivre, soit 1/8e d'obole selon l'étalon attique, ou 1/12e selon l'étalon éginétique[2].

Voir aussi

Bibliographie

  • Catherine Grandjean, « Les comptes de Pompidas (IG VII 2426) : Drachmes d'argent symmachique et drachmes de bronze », Bulletin de correspondance hellénique, Athènes, Ecole française d'Athènes, vol. 119-1, , p. 1-26 [lire en ligne]

Articles connexes

Notes et références

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