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Georges-André Klein

Georges-André Klein est un artiste peintre orientaliste né le [1] à Paris, membre de la Société nationale des beaux-arts, mort le à Ivry-sur-Seine[2].

Georges-André Klein
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activité
Formation
Maître
Louis-François Biloul, Antoine Bourdelle
Mouvement
peinture africaniste
Distinction

Biographie

Après avoir suivi les cours de l'Académie Julian en 1918[3], de l'Atelier Biloul (où Il fait en 1920 la connaissance d'Eugène Dabit) et de l'École nationale supérieure des arts décoratifs où il se lie d'amitié avec les artistes qui formeront le groupe des peintres de la réalité poétique, Georges-André Klein, remarqué par Antoine Bourdelle, est appelé à travailler pendant sept années (de 1923 à 1929) avec le sculpteur dont il dessinera les maquettes de monuments et patinera les bronzes[4]. Le dictionnaire Bénézit nous dit que la peinture de Georges-André Klein fut très tôt influencée par celle de « son ami Maurice Loutreuil »[5], ce que Lynne Thornton nuance en estimant que Klein ne rencontra en réalité jamais Loutreuil, mais qu'il en approcha l'œuvre de façon très approfondie grâce à un ami commun rencontré en 1923, le peintre Christian Caillard[4].

Il n'est cependant pas déraisonnable de penser que Klein a bien fréquenté Loutreuil entre 1923 et la mort de ce dernier, dans sa quarantième année, en . Quatre complices, Eugène Dabit, Béatrice Appia, Christian Caillard et Georges-Henri Klein semblent avoir eu alors en commun d'admirer et de visiter amicalement le maître au n°20 de la Rue du Pré-Saint-Gervais, se constituant même, en hommage à leur aîné, en informelle École du Pré-Saint-Gervais[6]. Eugène Dabit codifie ces souvenirs dans une nouvelle romancée, Un bal à Belleville, y évoquant, au-delà de l'atelier de Loutreuil, la fréquentation assidue par nos quatre artistes d'un bistrot célèbre de Belleville, le bar du Télégraphe[7].

C'est à la suite de sa visite émerveillée de l'Exposition coloniale internationale de 1931 que Georges-André Klein se rend au Maroc où il reviendra à chacun des hivers suivants. En 1936, il part pour une année entière à Madagascar « qu'il parcourt en voiture ou en taxi-brousse, découvrant les couleurs vibrantes qui l'avaient déjà fasciné en Afrique du Nord »[4], et d'où il visite les îles de La Réunion et Maurice. La Bourse de la ville de Paris qui lui est attribuée en 1937 est dotée d'un voyage, lui valant de repartir en 1938 pour un périple qu'abrège la Seconde Guerre mondiale. Notre artiste revient cependant en Algérie entre 1942 et 1945[4].

Après plusieurs séjours en Corse autour de 1950, notamment à Pino[8], après aussi des visites de l'Espagne et de la Sicile[9] qu'il effectue pour une part avec son ancien ami Christian Caillard[10], Georges-André Klein se rend en 1958 pour la seconde fois à Madagascar, « peignant à Amboasary des enfants et des femmes aux seins nus sur des fonds chargés de motifs »[4], rencontrant dans cette ville Victoire qu'il épouse[11] en 1966, à Paris. En 1968, il passe cinq mois à Bamako[4].

« Paysagiste du monde entier, il n'est pas de genre qu'il n'ait abordé » dira Jean-Pierre Delarge[12]. En constituant, un an après la mort de Georges-André Klein survenue en 1992, le catalogue de sa succession, Dominique Ribeyre et Florence Berton établissent que les périples du peintre firent de lui également, à l'instar de son ami Pierre Bourut, un collectionneur éclairé[13].

Contributions bibliophiliques

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerie Bernier, 15, avenue de Messine, Paris, [14], [15]
  • Galerie Marie L. AndrĂ©, Paris, mars-, [16].
  • Dominique Ribeyre et Florence Baron, vente de l'atelier et de la collection Georges-AndrĂ© Klein, HĂ´tel Drouot, .

Exposition collectives

RĂ©ception critique

  • « Avec Klein, nous ne nous Ă©loignons pas du groupe du PrĂ©-Saint-Gervain. Ami de Christian Caillard, le prĂ©fĂ©rĂ© de Maurice Loutreuil, Klein s'est formĂ© sous cette influence et a travaillĂ© longtemps Ă  cĂ´tĂ© de lui. Il est parti en 1937 seul Ă  Madagascar oĂą, livrĂ© Ă  lui-mĂŞme, il a pris une conscience nouvelle des hommes et des choses, les approfondissant, les considĂ©rant sous un angle diffĂ©rent. Ce n'est pas du premier coup qu'on tire toute la leçon d'une telle transplantation, soudaine et brève. Klein en tirera sans dote d'autres consĂ©quences, mais dĂ©jĂ  on peut prĂ©voir un renouvellement de son art qui a gagnĂ© dès maintenant en personnalitĂ© et en autoritĂ©. » - Michel Florisoone[14]
  • « Georges-AndrĂ© Klein peint cinquante toiles par an; mais il n'en conserve pour la vente que la moitiĂ©. Le reste, il le dĂ©truit... Contrairement Ă  beaucoup de peintres de l'exotisme, il sait peindre des ciels qui s'harmonisent avec le reste du paysage, et contrairement Ă  des peintres comme Roger Bezombes, il ne cherche pas Ă  dĂ©payser le spectateur par des couleurs irrĂ©elles. Il admire, parmi ses contemporains, Utrillo, Bonnard, Soutine. Dans ses paysages, c'est surtout de Bonnard que sa peinture se rapproche; mais il peint avec plus de dĂ©tails et d'une façon plus prĂ©cise. Sa palette est gĂ©nĂ©ralement claire. Une caractĂ©ristique de sa manière: souvent des Ă©lĂ©ments de ses tableaux sont dessinĂ©s en rouge, au pinceau. » - Connaissance des arts[15]
  • « Peintre voyageur Ă  part entière, Georges-AndrĂ© Klein nous donne le choc des Ă©motions successives. Portraits des femmes du dĂ©sert, traditions du plus profond du Maghreb, Taroudant, Bou Saâda, autant de visages chargĂ©s de gravitĂ© dans un dĂ©cor de ferronneries en volutes, d'Ă©toffes chamarrĂ©es, de mosaĂŻques et de bijoux. Peindre pour lui a toujours Ă©tĂ© un engagement profond, mĂŞlant le drame et la joie, drame de se confesser totalement dans une Ĺ“uvre sans arrière-pensĂ©e, sans accorder la moindre concession au goĂ»t du moment, sans cĂ©der un tant soit peu Ă  la mode. » - Marion Vidal-BuĂ©[10]

Prix et distinctions

Collections publiques

Collections privées

Références

  1. Selon l'acte no 1766, dans l'Ă©tat-civil de la ville de Paris 4e arrondissement, naissance de 1901.
  2. (en)Benezit
  3. Académie Julian, Georges-André Klein, ancien élève
  4. Lynne Thornton, Les africanistes, peintres voyageurs, ACR Éditions, 1990, page 323.
  5. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 7, p. 842.
  6. Site "La ville des gens", Les infos du Grand Paname, les écrivains de Belleville: Eugène Dabit, l'École du Pré-Saint-Gervais
  7. Eugène Dabit, Un bal à Belleville, in Ville Lumière, Éditions Le Dilettante, 1937.
  8. Orsu Ghjuvanni Caporossi, Cronica di A Corsica - Répertoire des personnages, Georges-André Klein
  9. Roger Bezombes, L'exotisme dans l'art et la pensée, Éditions Elsevier, 1953, p. 195.
  10. Marion Vidal-Bué, L'Afrique du Nord et ses peintres, Éditions Paris-Méditerranée, 2000.
  11. Galerie Pla, Portrait de mon épouse Victoire, huile sur toile par Georges-André Klein
  12. Le Delarge, GrĂĽnd, 2001.
  13. Dominique Ribeyre et Florence Baron, Paris, Catalogue de la succession Georges-André Klein, 29 novembre 1993.
  14. Michel Florisoone, « Dans les galeries - Georges-André Klein, Galerie Bernier », L'Amour de l'art, n°9, novembre 1937, p. 309.
  15. « Georges-André Klein, exotisme discret », Connaissance des arts, n°45, 15 novembre 1955, p. 81.
  16. Le Figaro littéraire, n°1249, 27 avril 1970, p. 30.
  17. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992, page 311.
  18. « 25e Salon des Tuileries », Le Monde, 11 juin 1948.
  19. Musée San Telmo, Premier Salon Biarritz - San Sebastian - École de Paris, peinture, sculpture, présentation de l'exposition
  20. Normandie Magazine, Des natures mortes à Honfleur, n°260, octobre-novembre 2013
  21. « Dix peintres livrent leurs regards croisés », Ouest-France, 6 juillet 2016
  22. Site Catalunya (Catalogne), Le musée municipal de Tossa de Mar
  23. Pobles de Catalunya, Plage de Tossa, photo du tableau
  24. Kapandji Morhange, commissaires-priseurs Ă  Paris, Catalogue de la collection Robert Martin, 9 juin 2016.

Annexes

Bibliographie

  • Eugène Dabit, Un bal Ă  Belleville, nouvelle, in Ville Lumière, Éditions Le Dilettante, 1937.
  • Roger Bezombes, L'exotisme dans l'art et la pensĂ©e, Éditions Elsevier, 1953.
  • « Georges-AndrĂ© Klein, exotisme discret », Connaissance des arts, n°45, .
  • Georges-AndrĂ© Klein, Éditions Galerie Marie L. AndrĂ©, 1965.
  • Raymond Charmet, Georges-AndrĂ© Klein, Éditions Galerie Marie L. AndrĂ©, 1970.
  • Lynne Thornton, Les africanistes, peintres voyageurs, ACR Édition, 1990.
  • Patrick-F. Barrer, L'histoire de Salon d'automne de 1903 Ă  nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
  • Dominique Ribeyre et Florence Baron, Catalogue de la vente de la succession Georges-AndrĂ© Klein - tableaux et collection de l'artiste, notamment art islamique, HĂ´tel Drouot, Paris, .
  • AndrĂ© Roussard, Dictionnaire des artistes Ă  Montmartre, Éditions AndrĂ© Roussard, 1999.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • Marion Vidal-BuĂ©, L'AlgĂ©rie et ses peintres, Éditions Paris-MĂ©diterranĂ©e, 2000.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, GrĂĽnd, 2001.
  • Adrian Darmon, Autour de l'art juif - EncyclopĂ©die des peintres, photographes et sculpteurs, Éditions Carnot, 2003, p. 73.
  • Pierre Sanchez (prĂ©faces de Josiane Sartre et Chantal Beauvalot), Dictionnaire du Salon des Tuileries (1923-1962) - RĂ©pertoire des exposants et liste des Ĺ“uvres prĂ©sentĂ©es, L'Échelle de Jacob, Dijon, 2007.

Liens externes

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